Économie et commerce - Actualités

On peut défendre le fait français tout en admettant que pour des startups les coûts additionnels engendrés sont non négligeables. Que les boss soient francophones ou non.

Cette attitude de dire « good riddance » dès que cette question se pose est dommageable pour notre compétitivité. Le reconnaitre ne veut pas dire être irrespectueux de la réalité québecoise.

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It’s a really bad attitude displayed by nationalists and government officials. And I’ll say this again, the publicity, attitudes and fear of what might pass has already impacted us. Investments are down, companies have left and are outsourcing en masse. This is on top of labour issues, supply chain issues, inflation and other global issues (and the covid recovery).

Imagine being a startup or small business and then having to spend $9-$25 million in one shot to comply to increased bureaucracy, surprise visits by government officials without a warrant and God knows what else… It’s an overkill and it worries me. We cant see high paying jobs leave the province again and we must do everything to support our start-ups and attract more. I want Quebec and Montreal to be a global superpower, but laws like these go against that (along with everything else) and harm everyone of all linguistically backgrounds. It’s exhausting :weary:

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Effectivement, mais il ne faut pas exagérer les conséquences non plus. S’inscrire à l’OQLF et faire les démarches d’analyse linguistique, c’est certes de la bureaucratie supplémentaire mais on parle quand même juste de remplir un formulaire, ça ne nécessite pas d’engager un département en entier. Et après ça, s’il y a une démarche de francisation à faire, il y a un délai assez généreux pour entamer ça et ça n’implique pas habituellement des coûts incroyables pour une entreprise de 25 personnes. Installer des packs linguistiques, changer 25 claviers dans le pire des cas et payer des cours de français admettons, c’est pas des dépenses de millions de dollars comme l’avance @anon44035749. C’est à toute fin pratique moins de bureaucratie que ce qu’impose la CNESST et ça ça a pas fait déménager d’entreprises à l’étranger. Une entreprise de 25 employés, c’est un nombre de gens où t’es déjà pas mal obligé d’avoir des services de professionnels disponibles (comptabilité, avocat, RH, etc.).

Et puis, je dis ça de même, mais une startup qui “engage” 25 travailleurs autonomes à contrat, ça rentre pas là-dedans il me semble. Y’a toujours moyen de moyenner.

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Ah oui si les capitaux partent et ça va mal c’est à cause du méchant français et si ça va bien au Québec c’est à cause du Canada et de la péréquation. On connait les arguments de boomers et les tactiques de peur.

Next.

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Pour plusieurs, c’est une balance entre conditions économiques et politique de protection de culture et de langue. Nous sommes un groupe bien particulier qui suit des nouvelles économique (et urbanistique) de très proche. Mais pour le Québécois moyen, une baisse en VC pour quelques trimestres na pas d’effet perceptible. Surtout en pénurie de main-d’oeuvre majeure, quand les emplois sont abondants et les salaires sont en hausse. Donc n’anticipe pas un gros mouvement contre cette loi sur base économique. L’économie va tirer just fine pour le citoyen moyen.

La loi 101 va arriver à 50 ans en 2027 et pour la majorité, cette loi linguistique et l’effet économique ne sont qu’un fait accompli et une histoire du passe. L’économie connaît des hauts et des bas, mais ces lois concernent des objectifs linguistiques à long terme. 101 a brisé la glace psychologique pour l’adoption de lois linguistiques au Québec. Chaque loi après cela est moins importante, donc je ne m’attends pas à un énorme mouvement économique.

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Je suis pas en désaccord. Mais ça reste des exigences en plus que l’on ne retrouve pas ailleurs. Donc ça peut être un irritant. Décathlon par exemple n’est pas confronté à ce genre de problème parce que forcément ils sont déjà francophones. Mais quand d’autre grosses bannières nous boudent pour ça c’est que le coût il n’est pas minime.

Et puis les startups qui décident sans bruit de s’établir ailleurs ne le diront pas ouvertemt que c’est à cause de ça. Donc on aura beaucoup de difficulté a établir un lien clair de causalité mais ça ne veut pas dire que c’est anecdotique.

Ensuite j’en ai vraiment marre de l’attitude où dès qu’on parle de langue on s’énerve et cherche à dépeindre ceux qui pensent différemment comme des anti Québec ou que l’on invite les entreprises qui sont pas heureuses à dégager. Moi je les veux toutes ces entreprises. Ici et pas à Toronto, qui nous domine assez déjà. Ils n’ont pas besoin de notre aide pour nous distancer encore plus. Moi ce qui m’intéresse le plus c’est avoir mon service dans ma langue. Pas s’il y a de l’anglais ou pas dans des courriels internes.

Le débat est trop politisé pour être sain. Et ça nuit énormément.

faut dire que le débat des lois linguistiques était toujours politisé. Ça depend énormément des opinions politiques personnelles pour déterminer c’est ou la ligne entre langue et économie. La loi 101 jadis était extrêmement politisée, et les droits linguistiques des francophones étaient toujours politisés dès le début. La position des francophones au Québec était politisée. . . donc rien de nouveau Lol et on va pa soudainement être tous neutres aujourd’hui :melting_face: Pour toi c’est assez pour être servi en français, pour qqn dautre c’est le pouvoir de se travailler en français aussi

Je dois avouer que c’est devenu presque au niveau de la religion ici avec 101 qui soit traite comme un texte religieux presque, même si je suis souvent en soutien de ces lois. Leconomie vs la religion, y eaa ça va pas être un débat saine. Mais je ne veux pas que chaque notification ici dans les nouvelles économiques et commerciales soit suisuivie par cette debat fatigué. Je pense pas que Montréal soit à l’abri des tendances majeurs économiques mondiale, et c’est claire que l’economie est en train de se trébucher en ce moment. Ce n’est pas toujours à cause du gouv.

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C’est juste un débat idiot de faire le débat français vs économie. C’est un argument apparu dans les années 80 lors d’un regain ÉNORME de francophobie dans le pays. Des gens comme MTLboi69 ne font que répéter ce faux argument francophobe datant des années 80 alors que des gens plus sérieux et mieux instruis ont déjà démenti ce propos. L’argument étant simplement: français pas bon pour l’économie, parlez anglais.

Réponse courte: Les taxes, la main d’oeuvre, les syndicats, etc, sont des facteurs 1000x plus déterminant pour les entreprises que la langue parlé en province. Si il y a de l’argent à faire, l’entreprise ne partira pas parce que les méchants francophones veulent que leur langue soit pris en compte.

Je n’approuve pas nécéssairement la loi 96, mais les commentaires à la MTLbois69 sont fondé sur des idées francophobes, just sayin.

Alors oui, si une compagnie pars parce qu’elle a rien à faire des droits francophone, good riddance.

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La peur du syndicalisme est beaucoup plus responsable de ces “bannières qui nous boudent” que la peur du fait français.

Il existe des exigences particulières dans pratiquement toutes les autres juridictions (par exemple, le Wisconsin demande à toute entreprise du domaine laitier de produire certains rapports audités pour le département d’agriculture. Crois-moi, ça coûte pas mal plus cher d’avoir un rapport d’auditeur sur la production laitière que d’avoir une agente en conformité qui signe un formulaire de francisation).

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Faudrait arreter avec les stats sur la langue maternelle. C’est normal que ça baisse avec l’immigration. C’est pas parce que ça parle Peul chez moi que je ne parle pas un excellent Français. Frédéric Lacroix sait très bien ce qu’il fait en utilisant cette stat plutôt que la langue parlée par exemple. Mais bref.

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On est vraiment hors sujet maintenant. Il faudrait éviter de déraper et continuer à discuter de nouvelles économiques et commerciales.

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Ca omet également tous les autres faits qui ont poussé à cette émergence d’un hub tech à Montréal: crédits d’impôts, pôles universitaires, coût de la vie et coûts d’opération…

Sur ce dernier point, il y a bien une autre chose qui change, ce sont les salaires exigés en tech, qui suivent une hausse vertigineuse, bien plus importante que dans les autres villes du Canada. Avoir des gros joueurs débarquer à Montréal ca entraine une certaine frénésie mais aussi fait augmenter drastiquement la concurrence. Y a trois ans un jeune de cinq d’expérience c’était 90k-100k. C’est pas rare aujourd’hui de devoir le payer avec boni et RSU (voire stock options…) 150-175k, à Montréal. Le coût de la main d’oeuvre a drastiquement augmenté à Montréal.

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Parfait c’est exactement ce dont je parle. Onvoit que la langue d’usage baisse au profit d’autres langues et non de l’anglais. Je parle Peul avec mes parents, avec certains amis et je le parlerais surement avec mes enfants. Ça ne veut pas dire qu’ils ne parleront pas le français. Il y a une grosse nuance entre langue d’usage, langue maternelle et connaissance de la langue. Et cette nuance est exploitée de façon malsaine. Bref jveux bien continuer le débat en privé si tu veux comme ça on évite d’embêter les autres.

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Si vous voulez faire un débat sur la langue, sentez-vous a l’aise de le faire dans la section politique et de partir un sujet.
Ici on retourne aux simples nouvelles économiques :slight_smile:

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https://www.businesswire.com/news/home/20220510005704/en/Domain-Therapeutics-Raises-42m-Series-A-Financing

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Montréal retrouve ses repères d’avant la pandémie et plus encore

« Montréal se démarque pour la relance économique. On a la meilleure au pays, la deuxième meilleure en Amérique du Nord », soutenait la mairesse de Montréal en marge d’une conférence de presse annonçant l’arrivée de Moderna le jeudi 28 avril. Qu’en est-il vraiment? Montréal se porte-t-elle si bien que ça?


La croissance à Montréal est repartie de plus belle après la pandémie.
PHOTO : RADIO-CANADA / JEAN-CLAUDE TALIANA

Ximena Sampson
à 4 h 01

« Ce qu’on voit dans la plupart des villes canadiennes, c’est qu’on est revenus à des niveaux d’avant la pandémie pour l’activité économique, et Montréal ne fait pas exception », explique Pedro Antunes, économiste en chef au Conference Board du Canada.

L’emploi à Montréal a été particulièrement solide tout le long de la pandémie, porté en grande partie par le secteur des technologies de l’information, qui a connu une croissance marquée. Résultat : à 4,8 %, le taux de chômage de la région métropolitaine est le plus faible jamais enregistré depuis que ces données sont compilées.

En ce moment, l’économie du Grand Montréal a un niveau d’emploi qui est 2 % plus élevé qu’au début de la pandémie, observe Christian Bernard, vice-président, talents internationaux, intelligence d’affaires et communications à Montréal International.

« Il y a plus de personnes en emploi dans la région métropolitaine de Montréal à l’heure où on se parle qu’il y en avait au moment où le virus a frappé, en février 2020. »

— Une citation de Christian Bernard, vice-président aux communications à Montréal International

Il ne s’agit pas d’emplois au salaire minimum, assure M. Bernard, mais plutôt d’emplois à forte valeur ajoutée, qui participent à la richesse de la métropole. C’est un élément qui explique pourquoi l’économie montréalaise va si bien, croit-il.

Ces bons salaires contribuent aussi à la croissance du PIB dans la métropole, un autre ingrédient primordial dans la relance.

Pour Montréal, on s’attend à une croissance de 3 % en 2022 et de 2,7 % en 2023, explique Pedro Antunes. Cela veut dire que les revenus réels par citoyen augmenteront dans les prochaines années.

Ce n’est pas seulement au niveau de la création d’emplois, mais également au niveau de la création de richesse que Montréal continue d’être une locomotive économique non seulement au Québec, mais dans l’ensemble du Canada, souligne Christian Bernard.

Cette bonne performance économique date d’avant la pandémie et, si celle-ci l’a quelque peu ralentie, elle est maintenant repartie de plus belle.

Les fondamentaux économiques sont bons à Montréal depuis plusieurs années, estime M. Bernard.

« Les finances publiques sont saines et l’environnement d’affaires est stable et prévisible, ce qui fait que la métropole est un choix intéressant pour des multinationales. »

— Une citation de Christian Bernard, vice-président aux communications à Montréal International

Un nombre croissant d’entre elles jette leur dévolu sur Montréal. En 2021, ce sont 100 projets d’investissements pour un montant record de 3,8 milliards de dollars qui ont été annoncés.

Une bonne partie de ces entreprises appartiennent au domaine des technologies de l’information, mais les sciences de la vie et l’aérospatiale se démarquent également, précise Christian Bernard.

Un changement structurel pour le centre-ville

Un point sombre au tableau, toutefois : le centre-ville peine à reprendre son erre d’aller. Quelque 68 % des travailleurs sont revenus au bureau, mais seul le tiers d’entre eux envisage de le faire à temps plein, selon un sondage mené pour le compte de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CMM).

Ceux qui y sont retournés continuent de dépenser presque autant qu’avant, mais il y aura nécessairement un manque à gagner si plusieurs restent en télétravail toute la semaine. L’achalandage diminuera de 19 % à 25 % et les dépenses de consommation baisseront d’environ 14 %, prévoit PwC Canada.

Le Conference Board s’inquiète des conséquences à moyen terme pour les petites entreprises.

Le choc de cette récession majeure qu’on a vécue, on l’a pas encore ressenti à cause des programmes de support, mais la réalité, c’est qu’il va y avoir des changements structurels importants qu’il va falloir absorber et qui vont être coûteux pour certaines entreprises, craint Pedro Antunes.

« Ce n’est pas pour dire qu’on s’attend à ce que ça soit la fin des grandes villes, mais c’est un changement structurel qui va prendre [du] temps à se résorber. »

— Une citation de Pedro Antunes, économiste en chef au Conference Board du Canada

Le taux d’occupation des bureaux est un autre aspect à surveiller. Il se maintient pour le moment, mais le Conference Board s’inquiète de ce qui arrivera quand les baux viendront à échéance.

La plupart des entreprises qui ont leur bail dans les bureaux du centre-ville ne vont pas les délaisser tout de suite, ce seront des ajustements qui viendront à moyen et à long terme, souligne M. Antunes.

Le centre-ville contribue pour 33 % de l’impôt foncier non résidentiel de la Ville; par conséquent, une baisse de sa valeur entraînerait une perte de revenus pour Montréal.

Montréal centre-ville est prête pour la relance du quartier. La Société de développement commercial du centre-ville mise notamment sur la diversification de l’offre.

Si on se porte aussi bien, c’est parce qu’on ne dépend pas que des bureaux, dit Glenn Castanheira, directeur général de Montréal centre-ville. Même si les bureaux sont fermés, les rues sont noires de monde. Pourquoi? Parce qu’on est le plus grand pôle culturel au Québec et un des plus grands en Amérique du Nord. Il faut que l’on continue de maintenir cet actif-là.


Les travailleurs qui sont de retour dépensent 106 $ par semaine pour le dîner, le café du matin, le magasinage ou les 5 à 7 dans les bars, comparativement à 111 $ avant la pandémie.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

M. Castanheira a bon espoir de voir un nouveau centre-ville renaître. De nouvelles entreprises pourraient souhaiter s’installer dans un centre-ville redessiné. Une tendance amorcée avant la pandémie et à laquelle celle-ci a donné un coup d’accélérateur.

Les travailleurs vont changer, croit-il. Ça va être beaucoup plus de professionnels, des jeunes et des entreprises qu’on n’avait pas l’habitude d’avoir au centre-ville, comme des entreprises de technologie, des entreprises créatives, qui auparavant étaient dans d’autres quartiers centraux, comme le Mile-End, notamment, et qui maintenant regardent vers le centre-ville.

« On a l’image du centre-ville avec les dîners d’affaires et les cravates. Soit t’es en finances, t’es un avocat, ou t’es commis comptable et tu travailles dans un cubicule gris. Mais ça a beaucoup changé. »

— Une citation de Glenn Castanheira, directeur général de Montréal centre-ville

Le défi pour Montréal, note M. Castanheira, sera de maintenir l’attractivité et l’accessibilité du centre-ville en s’attaquant aux problèmes de sécurité et de propreté, que l’on observe constamment dans les quartiers centraux. C’est la base. Si on perd cette fondation, tout le reste s’écroule, ajoute-t-il.

Le défi démographique

Si la croissance du PIB de Montréal est bonne, le Conference Board prévoit qu’elle sera tout de même inférieure à celle des autres grandes villes canadiennes, en raison essentiellement du manque de main-d’œuvre.

Pendant la pandémie, l’immigration a diminué au Québec, explique M. Antunes. Maintenant que l’économie a repris, le marché du travail s’est fortement resserré.

C’est un défi pour beaucoup d’employeurs, encore plus au Québec qu’ailleurs au Canada, parce qu’au Québec, l’immigration était déjà faible et le taux de chômage, très bas, observe-t-il.

Cela peut être avantageux pour les travailleurs, mais, pour les entreprises, c’est plus problématique. C’est un empêchement à la capacité productive, note M. Antunes. Il y a beaucoup d’entreprises qui ne sont pas capables de produire autant qu’elles le souhaiteraient. Leur croissance est limitée par la pénurie de main-d’œuvre.

À plus long terme, cependant, la situation devrait s’améliorer, estime le Conference Board, qui prévoit qu’à mesure que les obstacles à la mobilité internationale s’estomperont, la population augmentera, pour une croissance moyenne de 0,6 % par an entre 2022 et 2026.

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Commerces de détail Les magasins physiques sont là pour de bon

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

À La Cordée, les ventes en ligne représentent environ de 20 % à 25 % du chiffre d’affaires, si bien que l’entreprise ne voit pas le jour où les magasins disparaîtront du paysage.

Les clients sont de retour en magasin et les ventes sur le web se stabilisent, voire diminuent, constatent des détaillants, qui clament que le proverbial « briques et mortier » n’est assurément pas mort. Devant ce changement dans les habitudes d’achat, Altitude Sports, qui fait sa marque dans la vente de vêtements et d’articles de plein air uniquement en ligne, réfléchit à l’idée d’un possible retour en magasin.

Publié à 7h00

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Nathaëlle Morissette La Presse

Entre mars 2020 et mars 2022, le chiffre d’affaires d’Altitude Sports a presque doublé, confirme Maxime Dubois, coprésident de l’entreprise, au cours d’une entrevue accordée à La Presse. Or, récemment, bien que la croissance se poursuive, elle n’est pas aussi forte qu’au début de la pandémie, reconnaît-il, ajoutant dans la foulée que son équipe et lui vivent des semaines « en montagnes russes ».

« Il y a une certaine conjoncture qui est différente. Moi aussi, je vois qu’il y a un retour en magasin », dit-il. Selon lui, le comportement du consommateur est actuellement bien difficile à prédire. Le printemps tardif et les problèmes d’approvisionnement pour des équipements de camping fabriqués en Chine et des souliers de course conçus au Viêtnam, par exemple, jouent également dans l’équation. On a une hausse, mais pas aussi haute que si on avait tout le stock. »

Misant sur le commerce en ligne, l’entreprise, qui semblait avoir fait une croix définitive sur les magasins physiques après la fermeture de sa dernière boutique à Mont-Tremblant en 2019, ouvre maintenant la porte à la possibilité de renouer avec un concept de succursale où les clients pourraient venir magasiner. « Oui, on regarde ça. On regarde quelles sont les possibilités », indique M. Dubois, qui avait pourtant balayé l’idée d’un revers de main l’an dernier lorsqu’il avait été questionné à ce sujet.

PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

Maxime Dubois, coprésident d’Altitude Sports

On n’est pas nécessairement en train d’ouvrir un magasin, on est plus en train de travailler le concept. Quand on va avoir un concept viable, on va trouver le lieu et on va passer à l’action.

Maxime Dubois, coprésident d’Altitude Sports

Altitude Sports utilise un entrepôt de 160 000 pieds carrés avec des plafonds de 32 pieds de hauteur. Situé dans l’arrondissement de Saint-Laurent, il permet d’entreposer les chaussures de course, les chandails, les poussettes et autres équipements d’escalade avant que ceux-ci ne soient directement livrés aux clients, le jour même à Montréal et le lendemain dans 2000 villes dans tout le pays.

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Altitude Sports utilise un entrepôt de 160 000 pieds carrés situé dans l’arrondissement de Saint-Laurent, à Montréal.

« C’est comme ça qu’on vient effacer la frontière entre la gratification instantanée d’un magasin physique versus le commerce électronique », explique Maxime Dubois.

« C’est sûr que si on lance un magasin, ça ne sera pas une grande surface, précise-t-il. Un entrepôt de 160 000 pieds carrés où tout est bien tassé, tu ne peux pas transporter ça dans un magasin grande surface. L’expérience Altitude en termes de sélection est inégalée dans tout ce qui est magasin physique. Même le plus gros ne va pas avoir le tiers de notre sélection. »

Expérience unique

Également dans l’industrie du plein air, La Cordée, qui a ouvert en avril à Québec son sixième magasin, ne « voit pas le jour » où les magasins physiques disparaîtront du paysage, selon son président, Cédric Morisset. Un autre emplacement La Cordée ouvrira également à Montréal à l’automne.

« On est dans l’expérience, dans les connaissances, affirme-t-il. Les gens qui veulent acheter un vélo, un kayak ou une tente, tu peux les trouver sur l’internet, mais c’est très important d’avoir des conseils en magasin. »

Un vélo à 4000 $, tu en achètes peut-être un dans ta vie. Ce sont des articles pour lesquels tu as besoin de conseils. On s’est tous acheté une casquette ou une paire de bas en ligne. Mais pour des items plus dispendieux, les magasins de briques et de mortier sont super importants.

Cédric Morisset, président de La Cordée

Malgré tout, M. Morisset affirme que tout détaillant se doit aujourd’hui d’avoir un « site web fort ». À La Cordée, les ventes en ligne représentent environ de 20 % à 25 % du chiffre d’affaires. « C’est notre modèle d’affaires, on n’est pas Amazon. »

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

La boutique Mode Choc compte dix magasins à travers le Québec, dont un à Sainte-Thérèse (notre photo).

Copropriétaire de 10 magasins Mode Choc à travers le Québec, Jessika Roussy admet pour sa part qu’en ce moment, « il est plus difficile de faire augmenter les ventes en ligne ».

« Mais pendant la période de fermeture, elles ont sauvé notre année financière », souligne-t-elle toutefois. Son entreprise continue de se pencher sur différentes stratégies pour développer ce créneau, sans laisser tomber les magasins, où l’achalandage est en augmentation depuis le début de l’année.

« On va continuer d’en ouvrir d’autres », affirme Mme Roussy. La prochaine succursale, d’une superficie de 28 000 pieds carrés, sera située au Méga Centre Sainte-Foy. Elle accueillera ses premiers clients en mars 2023.

En savoir plus

  • « En 14 ans de carrière, je n’ai jamais vu autant de variation d’un mois à l’autre, d’une semaine à l’autre, dans les ventes. C’est assez difficile à suivre. »

Maxime Dubois, coprésident d’Altitude Sports

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Des profits historiques pour Hydro-Québec

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Les profits d’Hydro-Québec ont franchi la barre des 2 milliards pour le seul premier trimestre, alors que plusieurs records de consommation d’électricité ont été battus à cause du froid et que l’économie roule à fond.

Publié à 11h00

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Hélène Baril La Presse

Le bénéfice net des trois premiers mois de l’année a atteint 2,06 milliards, en hausse de 421 millions comparativement à la même période l’an dernier.

« Nous amorçons l’année avec une performance financière digne de mention », a commenté Jean-Hugues Lafleur, vice-président exécutif et chef de la direction financière d’Hydro-Québec. Le volume des ventes sur l’ensemble de nos marchés a atteint un sommet historique pour les trois premiers mois de l’année ».

La demande d’électricité a dépassé à plusieurs reprises cet hiver un record qui remontait à 2004 en raison du froid. La température moyenne du mois de janvier a été de -14 C, comparativement à -7 C en janvier 2021.

Plusieurs autres facteurs ont aussi joué en faveur d’Hydro-Québec. La consommation d’énergie a augmenté dans les secteurs commercial et industriel en raison de la solide croissance de l’économie québécoise.

Aussi, le prix de l’aluminium a atteint des records sur le marché international, ce qui a fait gonfler les profits générés par les contrats spéciaux avec les alumineries qui sont liés au prix du métal.

Au total, les revenus provenant des ventes d’électricité au Québec sont en hausse de 546 millions comparativement à l’an dernier.

Guerre en Ukraine

Hydro-Québec a aussi profité indirectement de la guerre en Ukraine, qui a fait exploser le coût de l’énergie, dont celui du gaz naturel qui sert de base à celui de l’électricité exportée sur le marché américain.

La société d’État a obtenu un prix moyen de 7,4 cents le kilowattheure comparativement à 5,1 cents pour le premier trimestre l’an dernier. Le volume des exportations a toutefois diminué par rapport à l’an dernier, à cause du froid qui a mobilisé plus d’électricité pour les besoins du Québec. La température moyenne du mois de janvier a été de -14 C, comparativement à -7 C en janvier 2021.

Les exportations ont quand même rapporté 115 millions de plus que l’an dernier, soit 646 millions.

Le vice-président d’Hydro-Québec a souligné que l’entreprise a pu exporter des quantités importantes d’électricité, même avec l’augmentation importante de la demande au Québec.

Pour satisfaire cette demande record enregistrée au Québec en janvier. Hydro-Québec a dû acheter davantage d’électricité sur les marchés voisins. Ces importations ont coûté 269 millions de plus qu’au premier trimestre de l’an dernier.

Au premier trimestre de 2022, la société d’État a investi davantage dans ses installations, soit 856 millions comparativement à 717 millions l’an dernier.

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Sur ce point, je pense qu’il serait à l’avantage d’hydro-Québec de mettre en place un programme d’isolation des logements pour réduire les besoins de chauffage des ménages par périodes de grands froids. S’ils le combinent au programme Hilo, ils pourraient éventuellement vendre deux services au lieu d’un seul. En contre-partie, HQ n’aurait pas besoin d’acheter autant d’électricité sur les périodes de pointe et pourraient revendre plus de leur production sur le marché d’exportation.

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