Densité et étalement urbain

Une belle densification près des stations de métro aériens. Photos de Richmond, BC


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Christian Savard de l’organisme Vivre en ville était à l’émission radio Le 15-18 pour parler de construction de logements au dessus des magasins à grandes surfaces comme Costco

:radio: :headphones: Des logements sur les toits des grandes surfaces : Christian Savard

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Dans la Stratégie, quand le gouvernement parle de ses actions pour contrer la sévérité des règles d’urbanisme, il ne fait que recenser ses petites mesures des derniers mois. Tandis que certains États américains, eux, peuvent se targuer d’avoir agi pour vrai. Comparons :

Résumé

Stratégie québécoise en habitation⁠ Des règles d’urbanisme toujours aussi rigides

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

« Quand le gouvernement parle de ses actions pour contrer la sévérité des règles d’urbanisme, il ne fait que recenser ses petites mesures des derniers mois », écrit l’auteur.

L’actualité en cette fin d’août est si riche qu’elle a laissé peu de place à la Stratégie québécoise en habitation⁠1, présentée le 22 août par le gouvernement Legault. Mais la triste vérité, c’est que même un vide médiatique complet n’aurait pas suffi à la faire briller.

Publié à 0h40 Mis à jour à 13h00

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Louis-Benoit L’Italien-Bruneau

Louis-Benoit L’Italien-Bruneau Directeur en urbanisme pour la firme Paré + Associés, à Laval, qui accompagne notamment des promoteurs immobiliers dans les procédures d’urbanisme

En effet, la Stratégie relègue aux marges une des causes fondamentales de la crise de l’habitation actuelle : l’incapacité chronique de l’offre à répondre à la demande. Parce que la réalité est aussi plate que ça : si l’on pouvait faire sortir de terre plus de maisons, plus de condos et plus d’appartements, ils seraient tous plus abordables pour le ménage québécois moyen. Un bien abondant est peu coûteux : c’est vrai pour les fruits, et c’est vrai pour le logement.

Certes, il y a les taux d’intérêt et le prix des matériaux. Mais les prix du logement, eux, étaient déjà en hausse⁠2⁠ quelques années avant qu’un certain virus ne déclenche une panique mondiale et affecte ces variables. La Stratégie accuse l’immigration, et bien que celle-ci ait certainement un impact sur la demande en logement, le Québec a eu ses booms de population dans le passé sans que l’habitation parte en crise.

Bref, la source du problème n’est pas dans nos forêts boréales, ni au siège de la banque centrale, et pas totalement au ministère de l’Immigration.

Non, le problème, il est dans nos hôtels de ville. Plus précisément dans le classeur où se trouve la copie des règlements d’urbanisme.

À preuve : en 2002, les chercheurs Edward Glaeser et Joseph Gyourko ont comparé le coût de construction et le prix de vente de différents immeubles résidentiels aux États-Unis⁠3. Leurs conclusions sont simples : dans les municipalités où la réglementation d’urbanisme est la plus sévère, la différence est plus marquée. D’où la relation entre les deux. Cette conclusion a été largement reprise de tous les bords du spectre politique.

Dans la Stratégie, quand le gouvernement parle de ses actions pour contrer la sévérité des règles d’urbanisme, il ne fait que recenser ses petites mesures des derniers mois. Tandis que certains États américains, eux, peuvent se targuer d’avoir agi pour vrai. Comparons :

  • Québec a donné aux municipalités des « Exemptions référendaires à l’égard de certains règlements » augmentant la densité de 33 % à 50 %. Le Vermont a, de son côté, rendu possible la construction de plex de quatre logements dans toutes les zones résidentielles (même unifamiliales) dotées de services municipaux (c’est 400 % plus !), et le Montana force les municipalités à accepter des bâtiments multifamiliaux dans les zones commerciales.
  • Le gouvernement a conféré aux municipalités le pouvoir d’autoriser des « projets d’habitation qui dérogent à la réglementation d’urbanisme ». La Californie a plutôt décidé d’obliger les municipalités qui n’atteignent pas leurs objectifs de construction de logements à approuver des projets non conformes.
  • Le gouvernement a aussi rappelé avoir fait autoriser (temporairement) la construction de logements accessoires à l’intérieur dans toutes les maisons au Québec (quoiqu’une disposition de la loi permette aux municipalités de se soustraire à cette obligation). La Californie a plutôt forcé les municipalités à permettre non seulement les logements accessoires intérieurs, mais aussi extérieurs, et a interdit à ces dernières d’utiliser des prétextes d’apparence architecturale pour les prohiber par la bande.

Bref, la Stratégie néglige un problème majeur dans l’équation : nos règles et nos procédures d’urbanisme. Et le gouvernement, pardon pour l’expression, se pète les bretelles avec ses gestes néanmoins timides. Pourtant, d’autres gouvernements nord-américains ont pris le taureau par les cornes avec de vraies réformes pour que les permis de construction sortent plus vite et qu’à terme, le marché redevienne abordable. Les jeunes ménages qui rêvent d’accéder à la propriété ou qui espèrent une chambre en ville pour leurs études méritent mieux.

1. Consultez la Stratégie québécoise en habitation

  1. Par exemple, dans la région métropolitaine de Montréal, l’indice Teranet-Banque Nationale sur le prix des maisons a certes connu un pic pendant la pandémie (20 % d’augmentation annuelle), mais entre 2017 et 2020, les prix connaissaient déjà une tendance à la hausse, augmentant d’environ 5 % annuellement.

3. Lisez The Impact of Zoning on Housing Affordability (en anglais)

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Pour avoir visité Copenhague à plusieurs reprises dans la première décennie des années 2000, j’étais déjà impressionné par la qualité de vie de cette ville hyper photogénique et remplie d’idées innovantes en matière d’aménagement. Je vous encourage alors à lire tous les articles qui suivent et à votre tour rêver d’un Montréal réinventé et à échelle humaine dont on pourrait être vraiment fiers.


Alors que Montréal s’apprête à aménager les secteurs Namur-Hippodrome et Bridge-Bonaventure, notre chroniqueuse s’est rendue à Copenhague à la recherche de bonnes idées. La splendide capitale du Danemark, qui a l’ambition de devenir la première ville carboneutre au monde d’ici 2030, n’en finit plus de se transformer. Véritable terrain de jeu pour les urbanistes et les architectes, Copenhague est inspirée. Et inspirante ! Un reportage de Nathalie Collard.

Résumé

Un monde de solutions La recette danoise pour inspirer Montréal

PHOTO NATHALIE COLLARD, LA PRESSE

L’accès à l’eau est au cœur de l’identité de Copenhague. Les quais sont accessibles à tous.

(Copenhague) Ah non ! Pas une autre qui va nous chanter les louanges du Danemark ! Rassurez-vous, je ne vous dirai pas que Copenhague est une ville parfaite ou que les Danois ont tout compris, promis.

Publié à 5h00

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Nathalie Collard
Nathalie Collard La Presse

Mais… laissez-moi tout de même vous parler des bonnes idées que j’ai observées là-bas.

Au cours des prochaines décennies, Montréal doit développer l’ancien site de l’hippodrome Blue Bonnets, une « ville dans la ville » sur un terrain de 43 hectares (un peu plus que la moitié du parc Maisonneuve), séparé de la station Namur par l’autoroute Décarie. Plus au sud, il faudra réinventer le secteur Bridge-Bonaventure, un quartier au riche passé industriel coincé entre Pointe-Saint-Charles et le Vieux-Montréal, à la sortie du pont Victoria.

Dans les deux cas, c’est une occasion unique de bien faire les choses. De concevoir des quartiers exemplaires, pensés en fonction de la mobilité, des changements climatiques, et surtout, en fonction des gens qui vont y vivre.

PHOTO FOURNIE PAR COBE

Copenhague vue du ciel

Une approche centrée sur l’humain

« On attire la vie qu’on invite », affirme Helle Søholt**,** grande patronne et cofondatrice de la firme Gehl, reconnue pour placer l’humain au cœur de son travail. Le nom est bien connu à Montréal. C’est à son fondateur, Jan Gehl, qu’on doit, entre autres, l’inspiration pour la piétonnisation de nos rues et le développement de nos pistes cyclables.

L’approche Gehl est simple : un quartier ne se pense pas entre les quatre murs d’un bureau de promoteur immobilier, mais bien sur le terrain, en dialoguant avec les gens et en écoutant leurs besoins.

C’est cette philosophie qui inspire Copenhague, où on trouve une vraie expertise dans l’art d’imaginer et de reconvertir des quartiers. « Dans les années 1990, personne ne voulait vivre ici », affirme Lærke Helmer, étudiante en architecture et guide au Centre d’architecture danois. L’histoire est connue : la capitale danoise, ville portuaire nordique sans grand intérêt, a profité de la crise économique qui l’a frappée de plein fouet pour se réapproprier les berges et se réinventer. « C’est comme si on avait inversé la ville, m’explique Deane Simpson, professeur à l’Institut d’architecture, urbanisme et paysage de l’Académie royale du Danemark. Avant on tournait le dos à l’eau. »

Un archipel en développement

Parmi les nombreux quartiers qui bourdonnent, Nordhavn est de loin celui qui attire le plus l’attention à l’échelle internationale. Ce quartier en devenir a intégré l’eau à son identité. Situé dans le nord de la ville, sur le site de l’ancien port industriel, il a commencé à sortir de terre à la fin des années 2000. Son développement est géré par By & Havn (Ville et Port), une société publique à gestion privée détenue majoritairement par la Ville de Copenhague.

PHOTO FOURNIE PAR COBE

L’ancien port industriel a été transformé en quartier. Nordhavn devrait accueillir 40 000 personnes quand il sera terminé.

Le plan directeur de cet archipel, conçu par la firme COBE, prévoit que le quartier accueillera à terme 40 000 habitants… et 40 000 travailleurs.

« L’idée, à Nordhavn, c’est de vivre près de l’eau et près de son lieu de travail », m’explique Thomas Krarup, associé et directeur du design chez COBE, qui m’accueille dans les vastes bureaux de la firme.

Même si les autos ne sont pas interdites, les gens doivent être à cinq minutes de marche d’un vélo ou d’un métro.

Thomas Krarup, associé et directeur du design de la firme d’architecture COBE

Nordhavn compte deux stations de métro, mais si on est moins pressé, on peut s’y rendre par le Havnebusserne, un bateau-bus électrique qui sillonne le canal principal de Copenhague.

PHOTO NATHALIE COLLARD, LA PRESSE

Le Havnebusserne, un bateau-bus électrique qui sillonne du nord au sud pour le prix d’un ticket de métro

Chaque détail compte

Contrairement à certaines expériences montréalaises douloureuses (pensons à Griffintown !), Nordhavn se développe de manière ordonnée et TRÈS encadrée, un îlot à la fois. Les architectes de COBE ont tout planifié, y compris les hauteurs, les passages, les matériaux de revêtement des bâtiments, les couleurs, etc.

Le résultat est réussi : on trouve à Nordhavn des bâtiments à l’architecture époustouflante qui côtoient harmonieusement des complexes de condos plus classiques. À pied, on passe d’un complexe de condos à l’autre par des passages fleuris, des petits ponts. Chaque fois, on découvre un environnement différent, un nouveau point de vue sur l’eau.

Pour financer les deux stations de métro, la société By & Havn a capté la plus-value foncière des condos à proximité. Il faut dire que contrairement à chez nous, on n’hésite pas à taxer au Danemark : le gouvernement vient même d’adopter une nouvelle taxe sur les pets de vaches (ou, si vous préférez, une taxe sur les émissions de CO2 des élevages) !

« Le prix de vente des condos qui se trouvent à 50 mètres ou moins d’une station est plus élevé, et ce, pour les 60 prochaines années », m’explique Thomas Krarup, de COBE.

Le revers de la médaille : Nordhavn est considéré comme un des quartiers les plus onéreux du Danemark.

En revanche, l’offre de logements abordables au Danemark est beaucoup plus importante que chez nous.

Autre particularité de Nordhavn : le contrat de vente des terrains aux promoteurs stipule que By & Havn rachète les espaces commerciaux du rez-de-chaussée des bâtiments dans certaines rues névralgiques. Objectif : choisir des commerces qui vont créer une vraie vie de quartier. « Cette sélection évite de se retrouver avec plein d’épiceries de grande surface et de pharmacies, m’explique James Thoen, un Canadien originaire de Toronto, chef de projet chez Gehl. On peut inviter une boulangerie, une librairie, un magasin de jouets… C’est cette variété de commerces qui crée un dynamisme dans un quartier. »

COBE a prévu un plan directeur suffisamment flexible pour adapter les futurs îlots aux changements économiques et sociaux des prochaines années. Nordhavn devrait être achevé de construire d’ici 2050.

Transformer nos villes

Comme Copenhague, de nombreuses villes du monde ont trouvé des moyens pour donner naissance à de nouveaux quartiers accueillants et vivants. Vous avez visité de ces quartiers dont Montréal et d’autres villes du Québec pourraient s’inspirer ? Écrivez-nous pour nous les décrire, nous voulons les connaître. Certaines de vos contributions pourraient être publiées.

Résumé

Un monde de solutions Intégrer le patrimoine

PHOTO FOURNIE PAR COBE

Le Railway District, un ancien secteur industriel où on entretenait les voitures de train, sera transformé en quartier vert et partiellement sans autos.

(Copenhague) L’autre quartier de Copenhague vers lequel les regards sont tournés, c’est Railway District, ou Jernbanebyen, un secteur qui a plusieurs points en commun avec Bridge-Bonaventure.

Publié à 5h00

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Nathalie Collard
Nathalie Collard La Presse

C’est la firme COBE – encore elle ! – qui le planifie. Il s’agit de transformer une enclave en plein cœur de la ville, près de la gare Centrale. Auparavant occupé par les entrepôts de la compagnie ferroviaire nationale du Danemark, DSB, c’est un lieu qui était principalement consacré à l’entretien des voitures de train.

« L’idée est non seulement de conserver l’aspect historique du quartier, mais aussi sa mission », m’explique l’architecte de COBE Thomas Krarup.

On va y retrouver des entreprises de fabrication et des ateliers, et beaucoup de verdure. Ce sera principalement un quartier sans voitures où les gens vivent près de la nature, où la santé est mise de l’avant. On y retrouvera 4500 habitations et environ 8000 emplois.

Thomas Krarup, architecte de COBE

Les travaux n’ont pas encore débuté, mais il y a déjà pas mal de vie dans ce quartier, entre autres grâce au BaneGaarden, une terrasse cachée derrière les arbres où on peut prendre une bouchée ou un verre, et à CPH Village, un petit ensemble de maisonnettes en bois qui se trouve à proximité, et qui est habité par des étudiants. Plus au sud, les résidants des alentours fréquentent le centre Spor10, un ancien entrepôt transformé temporairement en espace récréatif, ce qui manquait cruellement dans les environs.

PHOTO FOURNIE PAR COBE

Le Railway District sera développé en quartier vert et partiellement sans auto.

L’occupation temporaire du territoire est une pratique très répandue à Copenhague.

« L’idée, quand on planifie un quartier, c’est de créer une identité avant même que le développement commence, m’explique Helle Søholt, de la firme Gehl. Il doit s’intégrer à la trame existante pour éviter l’effet patchwork. »

Le point de départ, ce ne sont pas les bâtiments qu’on va construire, ce sont les gens. Il faut observer les déplacements des résidants des quartiers adjacents, leur rapport au territoire, les voies naturelles de circulation. Ensuite, on teste des idées sur le terrain.

Helle Søholt, directrice générale et cofondatrice de la firme Gehl

C’est ce qu’on appelle l’urbanisme transitoire, un outil sous-utilisé au Québec.

« Une installation comme Spor10 permet de dynamiser les lieux en attirant des gens des quartiers voisins, tout en observant l’utilisation qu’ils font de cet espace », ajoute-t-elle.

Construire pour les humains

Je vous ai parlé d’urbanisme. Laissez-moi vous parler de construction maintenant.

J’ai visité le tout nouveau projet UN17 Village de la firme Sweco, un ensemble de cinq bâtiments à l’extrémité sud de la ville, à la lisière d’un espace vert protégé. Chaque bâtiment a sa thématique : étudiants, adultes sans enfants, familles, logement abordable… La particularité de ce complexe immobilier, c’est qu’il respecte les 17 objectifs de développement durable de l’ONU.

Consultez les 17 objectifs de développement durable de l’ONU

« On a voulu en faire un laboratoire qui pourrait inspirer d’autres projets immobiliers », m’explique l’architecte Mia Scheel, de la firme Sweco.

La position du soleil pour maximiser l’ensoleillement (20 % de fenêtres et 50 % de lumière naturelle), l’effet du vent afin d’éviter les courants d’air, le taux d’émission de CO2 des matériaux, sans compter l’efficacité énergétique, chaque aspect de la construction est pris en considération.

PHOTO NATHALIE COLLARD, LA PRESSE

Mia Scheel, architecte de Sweco

La crise de la COVID nous a forcés à innover. Il y avait une pénurie de matériaux, alors nous avons récupéré des tuiles du toit d’une école qu’on allait démolir pour recouvrir un bâtiment. Nous avons concassé du béton et des pierres pour fabriquer des planchers.

Mia Scheel, architecte de Sweco

Intéressant quand on pense à tout ce qu’on détruit au Québec seulement quand on rénove…

À quelques pas de là se trouve le projet de Fælledby, premier quartier de Copenhague qui sera construit en bois. Objectif de la firme d’architectes Henning Larsen : créer un ensemble de trois mini-villages où les résidants vivront en harmonie avec la nature toute proche. Le plan directeur de ce futur quartier, qui sera érigé sur un ancien dépotoir, a été conçu avec des biologistes et des ingénieurs en environnement.

PHOTO NATHALIE COLLARD, LA PRESSE

Stine Lea Jacobi, cheffe des programmes chez Realdania

L’aspect écologique est de plus en plus mis de l’avant. By & Byg, une des filiales de Realdania, fondation philanthropique privée aux poches profondes qui gère des actifs d’environ 15 milliards de couronnes danoises (environ 2,85 milliards de dollars canadiens), considère désormais les critères de développement durable dans le choix de ses investissements. « Nous posons toujours la question : avez-vous besoin de construire du neuf ou existe-t-il un édifice que vous pourriez utiliser ? m’explique Stine Lea Jacobi, cheffe des programmes chez Realdania, qui investit aussi dans la restauration de bâtiments patrimoniaux. On encourage la conception de bâtiments qui ont un impact minimal sur l’environnement. »

Les Danois étant les Danois, un peuple qui a un sens aigu de la communauté, la notion de développement durable comprend davantage que les matériaux utilisés pour construire une maison.

Elle inclut aussi l’humain.

Un des objectifs de Realdania By & Byg est d’améliorer la qualité de vie des gens par un environnement bâti qui favorise le bien-être, m’explique Mme Jacobi.

« On investit dans des bâtiments qui jouent un rôle dans les enjeux sociaux comme l’itinérance, la santé mentale, etc., énumère-t-elle. Prenons les personnes âgées, on sait qu’elles vivent de plus en plus seules. Nous avons donc investi dans Ringkøbing, un quartier résidentiel pour briser la solitude chez les aînés. C’est aussi ça, le développement durable. »

Inspirant, vous dites ?

Résumé

Un monde de solutions Des quartiers bien pensés

PHOTO CHARLOTTE DE LA FUENTE, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Les kayaks et petites embarcations sont nombreux à naviguer sur les canaux de Copenhague. L’eau qui la borde est aujourd’hui au cœur de l’identité de la ville portuaire.

(Copenhague) « Avez-vous vu le nouveau quartier ? » Cette question, je me la suis fait poser à plusieurs reprises durant mon séjour à Copenhague. Chaque fois, on me parlait d’un quartier différent ! L’économie danoise, boostée par l’industrie pharmaceutique – nous sommes au pays d’Ozempic ! – et celle du savoir, est en bonne posture si on se fie au nombre de grues dans le ciel. Les nouveaux quartiers sortent de terre, et il y a encore beaucoup de projets sur la table à dessin. Notre chroniqueuse vous présente quelques coups de cœur.

Publié à 1h12 Mis à jour à 5h00

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Nathalie Collard
Nathalie Collard La Presse

Refshaleøen

PHOTO NATHALIE COLLARD, LA PRESSE

Au bord de l’eau, Urban Rigger propose des studios pour étudiants faits de vieux conteneurs superposés.

J’avais demandé au professeur d’urbanisme et d’architecture Deane Simpson quel était son quartier préféré. « Refshaleøen », m’a-t-il répondu sans hésiter. Pourquoi ? Parce que tout y est encore possible, selon lui. À 20 minutes environ du centre de Copenhague en bateau-bus, on a l’impression d’être au bout du monde. Il s’agit d’une ancienne zone industrielle où on trouve un peu de tout : un petit lac, beaucoup de végétation, des chemins de gravier, une centrale thermique transformée en piste de ski, un centre d’art contemporain dans un ancien entrepôt, et quelques restaurants gastronomiques. J’ai voulu retourner aux études en découvrant Urban Rigger, un ensemble de studios abordables pour étudiants dans de vieux conteneurs superposés, au bord de l’eau, conçus par la firme d’architectes BIG. À l’extrémité nord de Refshaleøen, on trouve un immense marché de cuisine de rue à ciel ouvert où on sert des plats italiens, afghans, tibétains et même de la poutine canadienne (sic) qu’on peut déguster sur les berges. Ce quartier se développera au cours des prochaines années (on veut en faire un quartier multifonctionnel avec du logement, des entreprises en démarrage et des infrastructures culturelles), mais pour l’instant, le fait d’être encore difficilement accessible par les transports publics en fait une oasis en plein cœur de la ville.

Carlsberg City District

Après Nordhavn, dont je vous ai parlé dans un autre texte, Carlsberg Byen est LE quartier dont on m’a parlé le plus souvent. Situé en plein centre, il s’est développé sur le site de l’ancienne brasserie de la famille Jacobsen qui a fait la renommée du Danemark. Fin 2008, à la suite d’une fusion, la brasserie a déménagé ses installations et cédé une partie de ses terrains à la Ville de Copenhague afin qu’ils soient transformés en quartier. En 2009, la firme Entasis a remporté un prix international pour sa vision du développement de cet ancien site industriel qui pourrait inspirer les futurs concepteurs du quartier Bridge-Bonaventure. C’est vrai que l’intégration est particulièrement réussie. Visuellement, le quartier, toujours en construction, a des airs de famille avec le Distillery District, à Toronto, mais en beaucoup plus vivant. C’est un quartier habité, avec des garderies, des écoles, des commerces et un magnifique parc en son cœur. C’est aussi un des rares quartiers de Copenhague où on trouve des tours d’habitation. En effet, Copenhague a très peu de bâtiments en hauteur. « Nous avons une paranoïa par rapport aux incendies, m’explique Lærke Helmer, guide au Centre danois d’architecture. Pendant des années, on disait qu’un bâtiment ne devait pas être plus haut qu’une échelle de pompiers… » La planification du Carlsberg City District a été minutieuse, et on a programmé plusieurs activités en amont de la construction afin de créer des liens avec les quartiers voisins, Vesterbro et Frederiksberg. Pari réussi. « C’est un quartier de destination, me confirme Julie Tremblay, une Québécoise qui habite Copenhague depuis plusieurs années. Contrairement à Nordhavn, qui est davantage un quartier où les gens travaillent ou habitent, on vient à Carlsberg City pour manger au resto. »

Ørestad

PHOTO NATHALIE COLLARD, LA PRESSE

Julie Tremblay

Julie Tremblay m’avait donné rendez-vous devant chez elle et j’avoue que j’ai été soufflée. Depuis 2021, la Québécoise habite Mountain Dwellings, un immeuble signé BIG qui a réussi le coup de maître de dissimuler un stationnement sous des habitations où chaque occupant possède un petit jardin intime. C’est magnifique. Le quartier Ørestad est très critiqué à Copenhague. « Il s’agit d’un quartier planifié dans les années 1990, on ne referait plus jamais les choses ainsi », observe Helle Søholt, la grande patronne de la firme Ghel. Sur papier, l’idée était bonne. Et audacieuse. Construire une ligne de métro en plein champ et densifier autour (une inspiration pour un futur transport structurant dans l’est de Montréal). Le hic, c’est qu’on a concentré tous les commerces dans un immense centre commercial, à la nord-américaine. « Les rues étaient désertes, les gens se sentaient isolés », m’explique Julie Tremblay qui me fait visiter son quartier à vélo. Depuis, on a rectifié le tir. « La vie de quartier est plus intéressante, m’assure-t-elle. Dans un rayon de 250 mètres, je trouve des supermarchés, des cafés, des restos, un bar… » Sans compter la magnifique salle symphonique de Copenhague, signée Jean Nouvel. « Je n’ai pas besoin de me rendre au centre de Copenhague si je veux me divertir. » Ørestad est vraiment très différent des autres quartiers de Copenhague, il ressemble davantage à une banlieue. Ce que j’ai aimé : l’expérimentation architecturale, l’immense parc entouré d’immeubles d’habitations qui donnent littéralement SUR le parc, et où tout le monde se retrouve à la fin de la journée de travail. Autre atout du quartier : sa proximité avec la nature. Siroter une limonade devant un plan d’eau sur lequel glissent des cygnes alors qu’un peu plus loin, dans un champ, on aperçoit les vaches brouter, tout ça à 20 minutes en métro du centre-ville, c’est unique.

Le parc de l’Opéra

PHOTO FOURNIE PAR COBE

Le parc de l’Opéra, vu d’en haut. Au centre, un café presque caché sous son toit vert.

Je ne peux pas ne pas vous parler du jardin de l’Opéra de Copenhague. C’est un lieu unique dans la ville. Construit en 2005, l’Opéra a été conçu par l’architecte Henning Larsen et financé par l’homme d’affaires Mærsk Mc-Kinney Møller. Ce dernier ne voulait pas qu’une autre construction vienne faire ombrage à « son » opéra. La firme COBE a donc été mandatée pour transformer l’espace voisin en parc. Et le résultat est absolument magnifique. Le parc est divisé en plusieurs zones avec leur végétation distincte. En son cœur, on trouve un café dans un pavillon de verre surmonté d’un grand toit vert qui se confond avec le parc. Tout ça au bord de l’eau et par-dessus le stationnement de l’opéra qu’on ne voit pas, sauf sa très belle entrée en bois (oui, ça peut être beau, une entrée de stationnement !). En pleine ville, cet endroit d’une grande beauté procure un sentiment de calme absolument apaisant. Assise au beau milieu de toute cette verdure, j’ai eu une pensée pour le parc à côté de la Grande Bibliothèque où Hydro-Québec songe à construire un poste de transformation…

Havneparken

PHOTO NATHALIE COLLARD, LA PRESSE

Deane Simpson, professeur d’urbanisme et d’architecture de l’Académie royale du Danemark

Pour comprendre l’âme de Copenhague, il faut comprendre à quel point la démocratie et l’implication citoyenne y jouent un rôle important. Et le meilleur exemple de cela, c’est Havneparken (le parc du port), dans le quartier Islands Brygge. Le professeur d’urbanisme et d’architecture Deane Simpson, de l’Académie royale du Danemark, m’y a donné rendez-vous. À ses yeux, c’est le quartier le plus réussi de Copenhague. « Ce parc est né d’une initiative citoyenne à la fin des années 1970, m’explique-t-il. Au début des années 1980, les industries propriétaires des terrains ont cédé un hectare au comité de citoyens. En 1995, le parc a été agrandi de 2,8 hectares », ajoute Deane Simpson en embrassant du regard les berges remplies de monde, les cinq piscines flottantes et le terrain de volleyball de plage. « C’est l’endroit le plus animé de Copenhague, grâce aussi au centre culturel fréquenté par les résidants de cet ancien quartier ouvrier. Un bel exemple de projet qui vient de la base, et dont les gens sont très fiers. » Imaginez des parcs semblables autour de l’île des Sœurs ou le long du fleuve dans l’est de Montréal.

Résumé

Un monde de solutions 10 idées à importer

PHOTO NATHALIE COLLARD, LA PRESSE

Par beau temps, les Copenhagois envahissent les quais et sautent à l’eau.

(Copenhague) La capitale du Danemark est un véritable laboratoire à ciel ouvert pour les architectes, les urbanistes et les promoteurs immobiliers. Voici quelques idées qui devraient nous inspirer ici.

Publié à 1h12 Mis à jour à 5h00

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Nathalie Collard
Nathalie Collard La Presse

Je voudrais voir la mer… !

« L’eau propre et l’accès public aux berges, c’est la magie de Copenhague », affirme Kristine Munkgård Pedersen, architecte et directrice de programme du Sommet mondial de l’architecture de l’UNESCO qui s’est tenu à Copenhague l’an dernier. Elle a raison, l’eau fait partie du quotidien des Copenhagois, qui, par beau temps, se prélassent sur les quais, plongent à l’eau ou sillonnent les canaux en bateau à l’heure de l’apéro. De quoi rendre jalouse une Montréalaise qui ne peut même pas tremper un orteil dans l’eau du canal de Lachine. À quand des berges aménagées pour qu’on puisse se prélasser au bord de l’eau ?

Pour une architecture plus audacieuse

PHOTO NATHALIE COLLARD, LA PRESSE

Nouvelles habitations triangulaires conçues par COBE

En plein cœur de la ville, sur l’« île du papier » (là où jadis on entreposait le papier journal), on trouve de nouvelles habitations triangulaires conçues par COBE. Elles abritent un hôtel, des condos de luxe et des logements sociaux. À Nordhavn, les tours de bureaux Portland, conçues par la firme CM Møller, ont été construites autour d’anciens silos industriels. Quant aux habitations conçues par la firme BIG (The Mountain, 8 house, VM Houses), leur réputation a franchi depuis longtemps les frontières du quartier Ørestad et elles sont reconnues internationalement. Montréal pourrait oser un peu plus.

Au-delà de la brique beige

PHOTO NATHALIE COLLARD, LA PRESSE

À Copenhague, les revêtements des immeubles sont originaux et attirent le regard.

Suis-je la seule à être lasse de la brique de piètre qualité, et d’une couleur souvent moche, qu’on retrouve dans trop de constructions québécoises ? À Copenhague, il n’y a pas que l’architecture qui attire le regard : les revêtements des immeubles aussi. Ces revêtements jouent en transparence, reflètent la lumière, l’eau, le ciel… Tuiles, ardoise, bois, métal, verre, pierre polie… les matériaux sont parfois recyclés ou reconditionnés, les murs et les balcons sont végétalisés. C’est varié, mais ça ne jure jamais, ça s’intègre très harmonieusement. Et ça crée des milieux de vie encore plus intéressants.

Est-ce un garage ou un parc ?

PHOTO NATHALIE COLLARD, LA PRESSE

Ce parc se trouve au sommet d’un garage de sept étages, dans le quartier Nordhavn.

Les architectes danois rivalisent d’ingéniosité pour multiplier les usages d’un bâtiment. Vous avez peut-être déjà vu l’image de Copen Hill, la centrale thermique camouflée en pente de ski par la firme BIG (controversée, il faut le préciser). Mon coup de cœur personnel : Park’n’Play, un garage de 485 places sur sept étages, à Nordhavn. Sur le toit : un parc d’où on a une vue imprenable sur la ville. Quand on gravit l’escalier extérieur, on découvre une murale qui raconte l’histoire du quartier. Mieux encore, la façade est végétalisée. Les voisins ne vivent donc pas devant un immense mur aveugle, mais bien face à un espace vert. Une vraie réussite.

La convivialité partout

PHOTO NATHALIE COLLARD, LA PRESSE

Les terrasses sont la plupart du temps bondées, à Copenhague.

À Copenhague, les tables à pique-nique sont partout : dans les parcs, sur les places publiques, près des métros… Une invitation à se réunir, à partager un café, un lunch ou un verre acheté au bar du coin. Les Copenhagois sont accros à la caféine. En plus des beaux cafés un peu partout dans la ville, on trouve aussi des cafés ambulants : en gros, une machine à café dans une petite remorque. Le barista attend ses clients à côté pour leur préparer un espresso bien serré. Je verrais bien ces petits cafés mobiles sur le mont Royal ou au parc Jarry.

Plus de stationnements pour vélo

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Les stationnements à vélos sont légion dans la capitale danoise. Celui-ci se trouve à côté d’une garderie, dans le quartier Ørestad.

On trouve des stationnements de vélos un peu partout à Copenhague : autour et même à l’intérieur des stations de métro, dans de grands locaux pouvant en accueillir une centaine. Il faut dire que ce n’est pas donné d’embarquer dans le métro avec sa monture : il faut acheter un passage supplémentaire de 10 $, et l’accès est restreint à certaines heures de la journée. Nos stations de métro sont immenses, bien plus grandes que les stations de Copenhague. On pourrait très bien aménager des espaces pour les vélos qui seraient ainsi à l’abri des intempéries et des vols.

Construire plus vert

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Le parc de l’Opéra, un café caché sous son toit vert

La lutte contre les changements climatiques est au cœur de la réflexion lorsqu’on construit au Danemark. Faut-il absolument construire du neuf ? Est-ce possible de recycler ? Le Danemark vient d’adopter une stratégie nationale plus contraignante pour réduire ses émissions de CO2 : celles des nouvelles constructions devront être contenues entre 4 et 8 kg de CO2 par mètre carré annuellement. Comme nous, les Danois s’inquiètent des pluies de plus en plus fortes. On trouve à Copenhague, comme chez nous, des parcs éponges, mais aussi des ronds-points végétalisés, beaucoup de toits verts, des murs végétalisés, des rigoles dans les trottoirs pour que l’eau s’écoule plus facilement vers la rue.

Miser sur les installations temporaires

Outil sous-utilisé au Québec, l’urbanisme transitoire consiste à occuper temporairement le territoire avant le début des travaux dans un secteur ou un quartier. Occuper, ça peut vouloir dire ouvrir un centre sportif temporaire, animer un espace public, organiser des activités. L’idée est d’observer l’usage que les résidants des environs en feront et de créer de l’intérêt et du mouvement. « On rend le secteur plus intéressant pour le promoteur et on fait en sorte que le voisinage a hâte de voir ce qui s’en vient au lieu d’être méfiant », m’explique Helle Søholt, patronne de la firme Gehl.

Améliorer l’abordabilité

J’aurais pu écrire un dossier complet sur le logement abordable et social au Danemark, pays où l’abordabilité est une valeur fondamentale qui repose sur plus de 100 ans de pratique. Résultat : environ 20 % de la population de Copenhague vit dans des logements abordables et les promoteurs sont obligés d’y consacrer 25 % de leur construction. Après une visite dans les pays nordiques, les maires de Laval et de Québec ont réclamé la mise sur pied d’un fonds national destiné au logement social. Ce serait un bon début pour développer une abordabilité digne de ce nom.

Chaque détail compte

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Le château de Christiansborg à Copenhague abrite le Parlement danois.

À Copenhague, même les structures les plus banales et les plus utilitaires ont du chien. Regardez cette photo. Vous voyez les boules de béton ? Elles sont là pour protéger le Parlement d’une attaque au camion-bélier. Plutôt que d’installer de gros blocs de béton rectangulaires qui viendraient enlaidir le berceau de la démocratie danoise (souvenez-vous de la série Borgen !), on a installé ces belles sphères de béton qui ne dénaturent pas le lieu. Oui, chaque détail compte pour embellir une ville.

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nouvelle vidéo de Oh the Urbanity : densité et prix des propriétés

Does Density Solve Affordability? Explaining New York and San Francisco

If density is the key to housing affordability, how is it that New York and San Francisco — two of the densest cities in the United States — are also the most expensive? We’ve also seen this question asked in Canada about Vancouver but we’re going to focus on the US in this video.

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L’île de Montréal est très particulière parce qu’il y a de l’eau potable à l’infini. Est-ce que de la densité aurait été possible sur place? Certaines banlieues se sont cassées les dents avec ça.

La Ville de Laval n’a toujours pas adopté de PPU pour la nouvelle station du REM a Sainte-Dorothée. Québec a la possibilité d’imposer aux municipalités la densification autour des stations du REM afin de rentabiliser ce gros projet. Le projet de Loi 31 de la ministre Durenceau émet de grandes orientations et n’a rien a voir avec le Bill 23 en Ontario qui a IMPOSÉ aux villes de densifier (triplex + maison jardin autorisé à la la grandeur de la ville). Le zonage unifamiliale est désormais INTERDIT. Qu’attendons nous??

Très bonne initiative pour les triplex mais plus dense ça prend des études d’eau. Pourquoi la province ne force pas Pointe-Claire et Pierrefonds à densifier près du REM si ils ont le pouvoir ?

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Je n’avais pas remarqué la carte lors de ma première lecture cet été, elle est très intéressante ! Notamment, les villes de Saint-Jérôme et de Saint-Jean-sur-Richelieu qui ont un noyau bien visible.

https://www.canadiansuburbs.ca/interactive-map/

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Montreal c’était plutôt ça:

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Je viens de me rendre compte à quel point je suis techno-nul, j’avais cliqué sur un autre objet :sweat_smile:

Néanmoins je tiens à dire qu’à Montréal le Active Core est plus important qu’à Toronto (vu qu’il faut toujours se comparer) et que le Auto Suburbs y est aussi moins important. Toronto a plus de Transit Suburbs, mais si on additionne les notres avec notre Active Core ont est tout de même plus intéressant comme RMR que la métropole à l’autre bout de la 401.

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Il est intéressant de noter que la population du « active core» de Montréal et de Toronto est presque la même, même si Toronto est une zone métropolitaine beaucoup plus grande. L’histoire a joué en notre faveur en matière d’urbanisme. Mais ils font vraiment des efforts pour densifier!

oops haha on a remarqué la même chose :sweat_smile:

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Le nombre de décès dépassera celui des naissances au Québec à partir de 2027, selon la mise à jour démographique de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) parue lundi. Malgré cela, le besoin de nouveaux logements continuera de croître à coups de centaines de milliers dans les prochaines décennies à cause d’une immigration révisée à la hausse et d’une population québécoise qui pourrait atteindre 10 millions dans 20 ans.

À l’instar de nombreux pays occidentaux, l’accroissement naturel de la population québécoise plafonnera d’ici trois ans, estime l’ISQ. Il est déjà négatif depuis quelques années au Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, en Mauricie et plus récemment au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Avec plus de décès que de naissances, l’augmentation de la population reposera alors exclusivement sur l’immigration partout au Québec.

(Montréal) La population du Québec pourrait passer de 8,9 à 10,6 millions de personnes d’ici 2071. Cette progression serait portée principalement par l’immigration, alors que les décès devraient surpasser les naissances dans un peu moins de trois ans.

C’est ce qu’avance l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) dans ses dernières perspectives démographiques publiées lundi.

Selon son scénario de référence, l’accroissement annuel entre 2024 et 2027 serait nul en raison de la diminution attendue du nombre de résidents non permanents. La croissance de la population québécoise reprendrait ensuite pour atteindre 10 millions en 2054 et 10,6 millions en 2071.

L’ISQ anticipe toutefois un accroissement naturel négatif avec un nombre de décès dépassant le nombre de naissances à partir de 2027. Une situation qui serait « principalement la conséquence de l’arrivée des générations du baby-boom aux âges de forte mortalité », souligne l’institut

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J’aime mieux cette étude que les prévisions boboches basées sur les courbes actuelles qui ne tiennent pas compte des décès. L’histoire du Canada à 100 millions de personne c’était juste des extrapolations de base sans décanter chaque donnée.

Je suis curieux de voir si éventuellement l’immigration elle-même aura un impact sur le nombre de naissances - certaines cultures qui immigrent ici ont une vision différente du planning familial (usage de la contraception, avortement, nombre d’enfants) donc je me demande si cela aura un effet, marginal ou non, sur le taux de natalitéé

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Via CBC News

Quebec’s population is aging. Can society handle that long-term?

As the proportion of citizens consuming resources like pensions as well as public housing and health care for seniors continues to grow in the coming decades, experts say political and cultural changes will need to be made for society to adapt.