Densité et étalement urbain

Aucune ville du Québec sur cette liste:
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C’est parce que l’étude a seulement regardé 21 municipalités, dont aucune au Québec.

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Voir la source, p.15: https://static1.squarespace.com/static/5a171b1fbe42d6a948635e33/t/64da14d5ba4f0a3990eaa160/1692013784402/2022-CHBA-Municipal-Benchmarking-Study-web.pdf

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CHBA = Canadian Home Builders’ Association

Le Québec a ses propres associations de constructeurs.

Aussi, je me demande si les autres provinces ont autant de mainmise sur les affaires municpales que le Québec. Les processus d’approbation de projets de construction sont encadrés par des lois et règlements du Gouvernement du Québec. Les municipalités québécoises ne font que suivre les processus sans pouvoir sauter d’étapes. Les analyses de dossier pourraient être accélérés, mais les jalons d’approbations restent pareil. Exemple, juste pour les PPCMOI, ça prend 3 passages au conseil d’arrondissement dont les séances ont lieu une fois par mois.

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Vu d’un autre angle, on vit dans notre propre bulle :face_with_diagonal_mouth:

toujours été ainsi. Pas besoin de le faire tourner négativement

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Texte complet : Les villes doivent cesser d’imposer une densité maximale, plaident des experts

Les villes doivent cesser d’imposer une densité maximale, plaident des experts


Photo: Guillaume Levasseur, Archives Le Devoir
Une vue aérienne de la ville de Québec

Zacharie Goudreault
5 mars 2024
Transports / Urbanisme

Les grands centres doivent cesser d’imposer une densité maximale aux projets immobiliers et être tenus d’alléger la charge fiscale imposée aux projets immobiliers à but non lucratif, plaide un comité d’experts canadiens à la recherche de solutions à la crise du logement qui frappe le pays.

Le Groupe de travail indépendant sur l’habitation et le climat, composé d’une quinzaine d’experts, notamment en urbanisme et en architecture, de même que de plusieurs anciens politiciens, a réalisé un plan détaillé d’une soixantaine de pages comprenant une dizaine de recommandations destinées aux différents paliers de gouvernement. L’objectif de cette démarche : faciliter l’atteinte de la cible fixée par la Société canadienne d’hypothèques et de logement, selon laquelle 5,8 millions de propriétés devraient être construites à l’échelle du pays d’ici 2030 afin de rétablir l’abordabilité du marché immobilier pour les Canadiens.

En ce sens, les auteurs du rapport, rendu public ce mardi, proposent notamment que les villes et les provinces cessent d’imposer une densité maximale aux projets immobiliers dans certains secteurs, afin que ceux-ci puissent accueillir plus de logements. Les membres de ce groupe de travail estiment en particulier que des développements immobiliers de grande hauteur devraient être autorisés dans les secteurs desservis en transport en commun, dans une optique de développement durable. « Ça ne fait pas de sens d’avoir une densité basse autour de secteurs où il y a un bon réseau de transport en commun, comme le [Réseau express métropolitain] », illustre en entrevue Lisa Raitt, ex-ministre fédérale des Transports et membre de ce groupe, jointe par Le Devoir en amont de la publication de ce rapport obtenu sous embargo.

À l’inverse, les nouvelles constructions devraient être interdites dans les zones inondables ou ayant été la proie dans le passé d’incendies de forêt dont l’intensité a pris de l’ampleur dans les dernières années, notent les membres de ce groupe de travail. « On doit s’assurer que les gens ne construisent pas dans des zones où c’est voué à l’échec », puisque leur demeure y sera détruite dans les prochaines années par les aléas du climat, souligne Mme Raitt.

Traitement différencié

Le rapport recommande d’autre part que 40 % des 5,8 millions d’unités qui seront construites au pays soient des logements à but non lucratif, et donc protégées de la spéculation immobilière. Pour faciliter l’atteinte de cette cible, le rapport recommande aux villes canadiennes de « renoncer aux redevances d’aménagement et aux taxes foncières sur toutes les formes de logement dont l’abordabilité est garantie pour 40 ans ».

« Ce qu’on demande au niveau municipal, c’est un traitement différencié en faveur du secteur à but non lucratif », afin que les promoteurs privés développent un plus grand appétit en faveur de la construction de logements abordables, explique en entrevue Adam Mongrain, directeur des dossiers en habitation de Vivre en ville. « Il y a beaucoup de nos mesures qui vont dans le sens de réduire les coûts de réalisation de la construction neuve pour que les projets à but non lucratif réussissent à trouver preneur », relève-t-il. Le rapport demande également aux pouvoirs publics de faciliter la conversion de bureaux en logements dans les centres-villes, comme cela se fait déjà à certains endroits.

À l’approche de la saison des budgets, tant de la part des provinces que du gouvernement fédéral, Lisa Raitt se montre d’ailleurs optimiste quant à la place que ceux-ci accorderont à la crise du logement, qui est au coeur des préoccupations des Canadiens. « Les gouvernements vont vouloir agir, et rapidement », espère-t-elle.

Texte complet : Bâtir 5,8 millions de logements abordables et écoresponsables d’ici 2030, est-ce réaliste?

Bâtir 5,8 millions de logements abordables et écoresponsables d’ici 2030, est-ce réaliste?

Le Groupe de travail pour l’habitation et le climat propose 140 recommandations.

Deux travailleurs de la construction sur un chantier résidentiel.
Selon Adam Mongrain, il faut « mieux » bâtir les logements afin de les rendre tenaces face aux changements climatiques. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Philippe de Montigny
Publié à 5 h 31 HNE

Un groupe de travail indépendant presse les gouvernements de collaborer afin d’accélérer la construction, au cours des six prochaines années, de millions de logements à la fois abordables, écoresponsables et plus résilients face aux changements climatiques.

En 2022, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) affirmait que le pays devait bâtir 5,8 millions de nouvelles habitations d’ici 2030 afin de rétablir l’abordabilité. Cette cible représente plus du tiers de l’inventaire actuel au pays.

Deux ans plus tard, le Canada accuse déjà un retard important par rapport à cette cible, souligne Adam Mongrain de l’organisme Vivre en Ville et membre du Groupe de travail pour l’habitation et le climat. Il note un déclin record des mises en chantier l’an dernier, particulièrement au Québec, citant la flambée des coûts de construction et les taux d’intérêt élevés.

Selon lui, il faut non seulement bâtir plus de logements, mais aussi mieux les construire, afin de les rendre tenaces face aux changements climatiques et de minimiser leur empreinte carbone.

On parle d’un effort de guerre comme le plan Marshall, par exemple, pour reconstruire l’Europe après la Deuxième Guerre mondiale. On appelle à ce degré de mobilisation là.

— Adam Mongrain, membre du Groupe de travail pour l’habitation et le climat

On a deux crises conjointes qui sont rarement réunies, la crise de l’habitation et la crise climatique. Puis à date, il n’y a pas eu beaucoup d’efforts de conjuguer les deux dans un plan structurant, ajoute-t-il.

Des panneaux solaires sur une maison.
Le Groupe de travail pour l’habitation et le climat estime que les nouvelles constructions doivent tenir en compte l’impact grandissant des changements climatiques. (Photo d’archives)
PHOTO : ISTOCK

Ce regroupement formé d’une quinzaine d’experts de différents milieux comprend de grosses pointures, dont l’ancien gouverneur de la Banque du Canada Mark Carney, l’ancienne urbaniste en chef de Toronto Jennifer Keesmaat et l’économiste Mike Moffatt. Il y a aussi d’anciens politiciens de toutes allégeances, y compris l’ex-ministre fédérale Lisa Raitt et l’ancien maire d’Edmonton Don Iveson.

On a autour de la table un éventail d’experts et de personnalités de la société civile canadienne qui sont crédibles, affirme M. Mongrain. On reconnaît l’urgence du moment et on reconnaît le besoin de travailler comme ça.

140 actions concrètes

Plutôt que de proposer un buffet de solutions, le groupe de travail énumère 140 mesures concrètes que devraient prendre le gouvernement fédéral, les provinces et les municipalités de manière concertée.

Il propose notamment de mieux cartographier les risques climatiques d’un bout à l’autre du pays, d’assouplir certaines règles de zonage tout en modernisant les codes du bâtiment et de favoriser l’aménagement de maisons préfabriquées, une approche qui fonctionne bien en Suède, par exemple.

C’est la maison IKEA. Il y a une belle culture de modularité, souligne M. Mongrain.

Portrait d'Adam Mongrain.
Adam Mongrain, de l’organisme Vivre en Ville, est membre du groupe de travail pour l’habitation et le climat.
PHOTO : RADIO-CANADA / YANICK LEPAGE

Ce qui donnait les résultats super intéressants en Suède, c’est qu’il y a beaucoup de pièces et de matériaux de construction qui sont standardisés, donc ils sont en mesure de fournir une chaîne d’approvisionnement qui répond aux besoins des chantiers avec plus de résilience, plus de flexibilité, plus d’efficacité que ce que nous faisons.

Il affirme que les codes du bâtiment et les cadres réglementaires au Canada limitent énormément certaines solutions novatrices. Certains programmes de financement et d’assurance ne couvrent pas des éléments construits hors site, comme une cuisine préfabriquée qui serait ensuite assemblée sur le chantier de construction.

On a des limites dans le chemin qui nous empêchent d’importer en bloc les bonnes pratiques internationales, qui nous aideraient à livrer les 5,8 millions d’unités, affirme l’expert.

La densification doit aussi être mieux planifiée, souligne le groupe de travail. Le rapport applaudit une nouvelle loi implantée en Colombie-Britannique l’automne dernier visant à augmenter la densité près des pôles de transport en commun. Cette mesure permet de réduire la congestion routière et d’encourager des moyens de transport plus verts.

Maison modulaire.
Il est possible de construire des maisons modulaires au Canada, mais certains programmes de financement, dont celui de la SCHL, ne s’appliquent pas dans certains cas, affirme Adam Mongrain.
PHOTO : CBC / BRYAN LABBY

Des prix toujours hors de portée pour les acheteurs

Le groupe de travail indépendant a aussi pour objectif d’assurer que ces nouveaux logements demeurent abordables pour les acheteurs et les locataires, c’est-à-dire qu’aucun ménage canadien n’ait à dépenser plus de 30 % de ses revenus pour se loger d’ici 2031.

L’économiste Mike Moffatt, également membre du groupe de travail, souligne qu’une grande partie du problème, ce sont les frais, les taxes et autres prélèvements qui pèsent lourd sur les acheteurs de propriétés. En Ontario, par exemple, ces coûts représentent environ 31 % du prix d’achat d’une nouvelle maison.

Tous les ordres de gouvernement devraient donc examiner comment réduire ces coûts tout en continuant à financer les infrastructures et les programmes vitaux pour ces communautés, écrit l’économiste et directeur du groupe Smart Prosperity Institute, dans un papier publié le mois dernier.

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Le coût des terrains a aussi monté en flèche au cours des dernières années. À London, en Ontario, le prix des terrains résidentiels a augmenté de près de 1000 % en 20 ans, souligne M. Moffatt.

Portait de Mike Moffat.
L’économiste et directeur du groupe Smart Prosperity Institute, Mike Moffatt, siège au groupe de travail pour l’habitation et le climat.
PHOTO : RADIO-CANADA / YANICK LEPAGE

Le coût des changements climatiques

Construire des maisons et des tours d’habitation mieux adaptées aux changements climatiques risque aussi de coûter plus cher, mais bien les construire réduira le besoin de les remplacer ou les rénover régulièrement, souligne Adam Mongrain de l’organisme Vivre en Ville.

On va construire de bien beaux immeubles qui seront invivables à cause de la qualité de l’air, l’effondrement de nos écosystèmes, la proximité aux catastrophes naturelles, dit-il.

Feux de forêt, inondations, tornades et tempêtes ont été beaucoup plus violents et fréquents au cours des dernières années, souligne l’expert. Le Canada a d’ailleurs traversé l’an dernier la pire saison des feux de forêt de son histoire, et l’année 2024 pourrait s’annoncer encore pire, craint Ottawa.

Ça va être en vain et ce serait une très mauvaise utilisation de notre argent et de notre volonté de construire toutes ces maisons-là et de les voir brûler dans 20 ans, ajoute M. Mongrain.

Il souligne qu’il existe heureusement des programmes et des mesures incitatives visant à construire des habitations plus écoénergétiques, mais certains d’entre eux, comme la subvention fédérale pour des maisons plus vertes, ont été suspendus en raison de leur popularité.


Le rapport du Groupe de travail pour l’habitation et le climat est disponible ici

Recommandations au Gouvernement fédéral
  1. Lier tout financement fédéral des infrastructures, du transport collectif et de l’habitation à l’adoption provinciale et municipale des réformes favorables à la densification résidentielle, y compris l’élimination des maximums de logements pour toutes les formes de construction résidentielle, l’abolition des minimums de stationnement en ce qui concerne les immeubles résidentiels, commerciaux et industriels, et en autorisant de plein droit la construction de projets de logements aux plans préapprouvés par la SCHL ou ceux à haute densité à proximité des transports collectifs.
  2. Développer une stratégie d’innovation solide pour accélérer l’évolution des logements, allant du bois d’ingénierie et du ciment décarboné à la construction modulaire et à d’autres approches relatives aux habitations préfabriquées. La stratégie doit inclure :
    • Des réformes fiscales, telles que l’élimination de la TPS/TVQ dans le cas des projets de location construits pour clientèles spécialisées (par ex. aînés, étudiants, personnes vulnérables), l’augmentation du seuil du remboursement de la TPS pour habitations neuves, la création d’un crédit d’impôt pour l’investissement dans les technologies résidentielles, la mise en œuvre d’une déduction pour amortissement accéléré dans le cas de constructions de location pour clientèles spécialisées et l’offre d’une exemption totale de la TVH pour les organismes de bienfaisance et les organisations à but non lucratif.
    • Une stratégie d’immigration rééquilibrée qui augmente le nombre de travailleurs des métiers spécialisés et exempte les programmes de métiers spécialisés des plafonds s’adressant aux visas d’étudiants internationaux.
    • Une stratégie de financement qui inclut le financement à faible coût et à taux fixe à long terme pour permettre aux municipalités de faciliter l’acquisition de terrains, le financement pour suivre la croissance du secteur de construction résidentielle à but non lucratif et un fonds pour construire des résidences supplémentaires pour les étudiants dans tout le Canada. La stratégie de financement doit permettre aux organismes de logements à but non lucratif ou coopératifs de cumuler les programmes de financement.
    • Une stratégie d’approvisionnement pour les habitations du catalogue préapprouvé de la SCHL, qui inclut un minimum de commandes garanties.
  3. Réviser immédiatement les codes modèles nationaux du bâtiment pour simplifier et harmoniser les exigences, intégrer les mesures physiques pour la résilience climatique et appuyer l’intégration aux normes locales de rendement de l’immeuble en fonction des changements concernant les risques climatiques régionaux.
  4. Augmenter la coordination et la prise de décisions fondée sur des données probantes en :
    • Offrant des prévisions annuelles détaillées sur la population, en tenant compte des développements politiques comme les changements apportés aux objectifs en matière d’immigration, ce qui devrait servir de point de départ pour les objectifs en construction résidentielle pour chaque ordre de gouvernement et des mesures incitatives devraient être mises en place pour les gouvernements qui dépassent leurs objectifs annuels.
    • Faisant appel à la SCHL pour développer un Répertoire de données exhaustives sur les habitations.
    • Élaborant et en adoptant des normes nationales pour la modélisation des informations sur le bâtiment, un classement de résilience climatique résidentiel et de résilience communautaire, et en mettant en œuvre un programme national de cartographie des risques.
  5. Collaborant avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis pour favoriser les projets de développement d’habitations dirigés par les Autochtones et appuyer les solutions résidentielles culturellement appropriées qui assurent l’accès à des logements sécuritaires, adéquats et contribuant à promouvoir l’autodétermination et la réconciliation.
  6. Collaborer avec les provinces et les municipalités pour améliorer la cartographie des risques d’inondation et de feux de forêt, tout en s’assurant que les fonds du gouvernement ne soutiennent pas le développement résidentiel et d’infrastructures dans des zones identifiées comme étant à risque élevé dans le cadre d’un futur programme national d’assurance-sinistre.
Recommandations aux gouvernements provinciaux/territoriaux
  1. Autoriser la densité en éliminant les maximums d’unités pour toutes les formes de logements résidentiels et en abolissant les minimums de stationnement pour les immeubles résidentiels, commerciaux et industriels; en autorisant, de plein droit, la construction de designs d’habitation préapprouvés par la SCHL et en adoptant des permissions de densité de plein droit audacieuses et adjacentes aux services de transport collectif.
  2. Créer un régime d’aménagement du territoire plus permissif en ce qui a trait à l’usage, à la planification et à l’approbation des usages autorisés qui prévoit, notamment, l’abrogation de politiques, de zonage ou de plans qui privilégient la conservation de l’aspect physique du quartier et l’exemption de l’approbation d’un plan d’aménagement et de la consultation du public pour tous les projets respectant le plan d’urbanisme et n’exigeant que des dérogations mineures.
  3. Accélérer l’innovation en construction résidentielle en créant un fonds d’investissement qui aide les entreprises à développer la construction modulaire, le ciment décarboné, le bois d’ingénierie, la construction par panneaux et d’autres technologies innovantes en développement résidentiel, facilitant la construction à grande échelle, la diminution des coûts et de l’empreinte carbone et l’augmentation de la résilience climatique des habitations.
  4. Créer les conditions pour accélérer et accroître l’ampleur de la construction résidentielle en éliminant la TVQ relative à la construction d’immeubles locatifs pour clientèles spécialisées; en exigeant des municipalités qu’elles renoncent aux frais de développement et aux taxes foncières pour toutes les formes de logement abordable dont l’abordabilité est garantie pour 40 ans; en offrant des garanties d’emprunt pour les projets locatifs pour clientèles spécialisées, les projets locatifs abordables et les projets de propriété abordable; en appuyant la conversion des terrains municipaux ou scolaires excédentaires en habitations à but non lucratif; et en assurant une flexibilité et un soutien suffisants pour permettre aux gouvernements municipaux de considérer les terrains d’occupation sous-utilisés et situés dans un endroit stratégique pour des usages multiples, y compris l’habitation.
  5. Augmenter la coordination et la prise de décisions fondée sur des données probantes en fixant des objectifs annuels de construction résidentielle pour les municipalités et en présentant des mesures incitatives pour que les municipalités puissent atteindre ces objectifs en s’assurant que ces derniers soient bien définis et atteignables pour l’abordabilité du logement dans la province et en créant des registres publics, universels et gratuits sur les habitations locatives.
  6. Mettre à la disposition du public des cartes de risques climatiques, mises à jour régulièrement, pour identifier les zones à risque élevé pour le développement résidentiel, et s’assurer que les nouvelles habitations ne soient pas construites dans des zones susceptibles de subir les conséquences des dangers climatiques de plus en plus critiques comme les inondations et les feux de forêt.
  7. Adopter le niveau le plus élevé des codes modèles nationaux du bâtiment, tout en révisant les codes du bâtiment pour soutenir la conception reproductible; adopter les règles de sortie unique suédoises pour les immeubles comportant jusqu’à 16 étages; éliminer toute restriction relative aux plaques de plancher pour permettre les tours à densité élevée plus grandes et plus efficaces; et permettre aux municipalités de dépasser les dispositions du code du bâtiment pour la résilience climatique et l’efficacité énergétique, dans la mesure où elles peuvent fournir rapidement un permis et des économies à l’occupant de l’immeuble.
Recommandations aux municipalités
  1. Autoriser la densité en éliminant les maximums d’unités pour toutes les formes de logements résidentiels et en abolissant les minimums de stationnement pour les immeubles résidentiels, commerciaux et industriels; en autorisant, de plein droit, la construction de designs d’habitation préapprouvés par la SCHL et en adoptant des permissions de densité de plein droit audacieuses et adjacentes aux services de transport collectif.
  2. Créer un régime d’aménagement du territoire plus permissif en ce qui a trait à l’usage, à la planification et à l’approbation des usages autorisés qui prévoit, notamment, l’abrogation de politiques, de zonage ou de plans qui privilégient la conservation de l’aspect physique du quartier et l’exemption de l’approbation d’un plan d’aménagement et de la consultation du public pour tous les projets respectant le plan d’urbanisme et n’exigeant que des dérogations mineures.
  3. Réviser et mettre à jour les règlements de zonage pour permettre l’établissement de petits espaces pour commerces de détail dans les zones résidentielles, en priorisant les endroits très accessibles par transport collectif et qui sont vraiment propices à la marche pour les résidents; et déroger aux exigences en matière de locaux à bureaux pour toutes les conversions de bâtiments et réaménagements du centre-ville.
  4. Accélérer l’innovation en construction résidentielle en favorisant la collaboration entre les gouvernements locaux, les entreprises de technologie, les établissements de recherche et les constructeurs pour promouvoir l’innovation en matière de pratiques de construction durables; et en facilitant les projets pilotes locaux et les vitrines de nouvelles technologies et méthodes en construction, par la création de plateformes pour la mise à l’essai et l’amélioration.
  5. Créer les conditions pour accroître l’ampleur de la construction résidentielle en priorisant l’usage de terrains existants et appartenant à la municipalité, et le financement public, en identifiant et en allouant des terres municipales appropriées au développement d’habitations hors marché, y compris des unités dans des milieux de soutien, des résidences pour étudiants et des immeubles locatifs abordables; en mettant en œuvre des stratégies de réserves foncières pour assurer et conserver les terrains pour les futurs projets d’habitation hors marché; et en collaborant avec les organisations autochtones locales pour favoriser les projets de développement de logement dirigés par les Autochtones et pour offrir des habitations culturellement appropriées qui répondent aux besoins uniques des Premières Nations, des Métis et des Inuits qui demeurent dans des milieux urbains.
  6. Augmenter la coordination dans la prise de décisions fondée sur des données probantes en améliorant la collecte de données; en développant des définitions cohérentes des termes comme « abordabilité » et « logement abordable »; en rédigeant des règlements de zonage dans des matrices et des tableaux lisibles par des outils de modélisation des informations de la construction; et en s’assurant que les règlements de zonage soient à jour avec les plans d’urbanisme en vigueur.
  7. Utiliser des cartes de risque pour s’assurer que les nouveaux logements ne soient pas construits dans des zones à risque élevé de subir les conséquences des changements climatiques, en particulier les inondations et les feux de forêt.
  8. Très tôt dans le processus de développement, consulter les détenteurs des droits autochtones locaux à l’égard des projets d’habitation pour solliciter leur participation afin de mieux comprendre les besoins et les désirs de leurs communautés, et également pour favoriser le partage de connaissances autochtones relatives au climat et à l’écologie.
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Il y a beaucoup de bonnes recommandations, mais ça:

C’est vraiment ne rien comprends à l’urbanisme, l’architecture et le développement des villes.

C’est dommage, parce que ça enlève totalement la crédibilité au reste de ce plan.

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C’est quoi le désavantage des designs pré-approuvés?

J’imagine que l’enjeu est surtout au niveau visuel qui s’illustre bien par l’exemple classique de la rue de banlieue où toutes les maisons sont exactement pareilles.

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The same can be said for the housing in the Plateau, with the difference being that in the Plateau there’s more than just identical homes, there are shops and places to actually go to.

During a class I took on Montreal architecture, I read how people thought the Plateau was sterile and boring because all the houses look the same and there were no old trees covering the streets. Obviously now it’s not seen that way, I really think it’s just time that make a place more lived in and pleasant, including for newly built buildings.

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C’est vrai que ça peut être un enjeu, mais pas nécessairement.

Il y a d’ailleurs plusieurs exemples d’immeubles répétés en série qui ne sont pas désagréables architecturalement. Paris est sans doute l’exemple le plus classique; des rues complètes plus ou moins identiques, mais quand même magnifiques.

Et même à Montréal, plusieurs immeubles ont été répétés en série dans les quartiers centraux et ne sont pas moins intéressants. Tout le boulevard Saint-Joseph, à titre d’exemple.

Honnêtement, si c’était bien fait, il pourrait y avoir quelque chose de bien qui sort de cette idée dans le contexte actuel. Le principal problème, c’est qu’on s’enligne tout droit vers de mauvais designs,. Et c’est là l’enjeu. Répéter 1000 fois un mauvais bâtiment, c’est dangereux.

On en parle maintenant pour l’habitation, mais ça fait quelques années que la SQI utilise ce principe pour des maisons des ainés par exemple. Ils font construire une maison par des architectes sur un site, et pour le projet suivant, ils imposent le même plan pour faire des économies de bout de chandelle. Mais le plan rectangulaire qui s’appliquait au premier terrain n’a souvent aucun sens pour le deuxième terrain en forme de L, en forte pente et partiellement boisé. Au final, ce qu’ils ont «économisé» en frais d’architectes, ils le paient en déboisement, en nivellement d’un terrain en forte pente et en plein de changements en cours de chantier pour des éléments qui ne fonctionnent pas dans le contexte.

Bref, comme tout, ça peut être une bonne idée si c’est bien fait.
Mais ça ne sera pas bien fait.

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Je ne suis pas d’accord. Un quartier mal bâti sera toujours désagréable, peu importe le temps qu’on attend (ça va souvent juste empirer). Ce n’est pas non plus qu’une question de mixité d’usages.

Ce tronçon de rue en banlieue devrait être mature, les bâtiments ont été construit il y a 50 ans ou plus. Pourtant, ça reste désagréable et laid.

Pareil ici, même avec des arbres matures, le milieu bâti est laid et inintéressant

Ce qui rend le Plateau agréable, ce n’est pas que les arbres matures ou la mixité d’usages. Les bâtiments sont objectivement de bien plus grande qualité que leur équivalent contemporain. Je doute fortement que les exemples suivant finissent par avoir le charme du Plateau dans 100 ans (s’ils existeront même encore)

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Dans ces examples là de nouveau quartier dense je ne pense pas que ca va être la faute du qualité architecturale que ces secteurs ne devienne pas comme le plateau. Pour moi les deux plus grand freins à un vie de quartier agréable en banlieue c’est le manque d’usage mixte et le réseau routier. Au Québec les villes sont obsèdes par la hiérarchie des routes et ils veulent éviter a tout pris que qui que ce soit circule dans les secteurs résidentielle. Ca fait en sorte que les commerces sont uniquement rentable s’ils sont coller sur l’énorme artère commercial principale du coin parce que c’est la ou les gens circule, ce qui laisse les secteurs résidentielle vide. Il n’y a pas de connection d’un secteur à un autre.


À Montréal, memes les banlieues “laid” sont bien connecter entre elles. Ce secteur de Saint-Léonard a des commerces de proximité, des écoles, et de petits artères commercial qui sont agréable et ca c’est construire sur plusieurs decenies tout en gardant un réseau routier bien connecter.

À Brossard c’est le bordel complete. Toutes les quartiers sont séparer par de grandes artères routier. Il n’y a pas pas de parcs ou d’écoles ou de commerces bien intégrer dans les quartiers. Absolument rien qui va faire en sorte que les gens veulent marcher dans leur quartier.

Même histoire à La Prairie. Chaque quartier c’est comme un petit ile (le plus isoler des “iles” c’est le nouveau TOD Montcalm). Les gens du secteur au sud de Montcalm ne vont pas ce mettre a marcher 30 minutes pour allez au nouveau TOD.

À Laval aussi, chaque tour a sont proper lot, sont stationnement, sont gazon. Chaque cul-de-sac d’appartments n’a pas de connection avec les autres, pas de rue qui passe a travers le secteur qui n’est pas un boulevard de 4-6 voies. Et il n’y a pas de commerces. Ca isole les gens et frein a la development d’un noyau de quartier commerciale.

Si Solar n’etait pas entourer de secteurs tellement laid, je pense que ca pourrait devenir un vrai quartier agréable. Je pense que Brossard devrait miser sur Solar et la Dix-30 pour faire sont centre-ville, là ou la densification commence déjà, plutôt que commencer a nouveau sur Taschereau et Panama.

J’ai beaucoup frequenter ce quartier à Peterborough. La vie de quartier est très agréable, beaucoup de familles qui marche dans la rue. C’est très près d’un école, un grand parc et un centre commerciale, et dans les terres près de Chemong ils sont en train de construire des condos et des commerces. Marsh Avenue va éventuellement être prolonger vers Line Road 3. Le réseau routier du coin est très bien penser et il y a plein de connection pour les piétons. La densité est aussi élever.

Downtown Markham c’est aussi un exemple d’un secteur en banlieue qui connait du success. Tout ce qui est en rouge va éventuellement être des condos, des appartements et des commerces. C’est un vision globale qui va connecter 10-15 quartiers pour faire un veritable ville dans un ville. Pas juste un petit PPU autour d’un gare qui permet à chaque développeur de faire sont petit condo isoler qui n’a aucun respect pour le vision du quartier. Le transport en commun est aussi déjà la et déjà pratique.

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Dans ma tête la grande différence entre la banlieue et le Plateau c’est surtout que tout dans la banlieue crie à l’isolement. Les maisons sont détachées, reculées par rapport à la rue. C’est très anonyme et peu invitant. Aussi… considérant qu’une grande partie des cours avant est en asphalte et sert à stationner des véhicules, ce n’est absolument rien pour améliorer l’expérience piétonne.

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Marcher 20 minutes sur le Plateau et marcher 20 minutes en banlieue sont deux expériences différentes. Au delà de la connectivité, le fait que pour une marche d’une même durée, j’éprouve du plaisir à le faire dans un quartier et du dégout dans un autre démontre qu’il y a quelque chose de plus qui rend les quartiers agréables ou désagréables.

Les rues sont souvent trop larges en banlieue, ça diminue la qualité des milieux. Cependant, je pense que c’est surtout la qualité architecturale et également la faible densité qui rendent l’expérience aussi peu agréable. Les bâtiments étant beaucoup plus isolés et éloignés les uns des autres, le paysage est plus lent, plus répétitif. La qualité des matériaux est la plupart du temps extrêmement faible, avec au mieux de la brique cheap en façade, le même modèle de maison se répète à l’échelle d’un quartier au complet, les bâtiments sont très reculés, surélevés, ils n’ont pas de hauteur.

Quand bien même que le réseau routier serait exemplaire, l’expérience ne s’en verrait que peu améliorée à l’intérieur des quartiers résidentiels.

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Je pense que ce qui différencie le plateau, quartier centraux et banlieue c’est les temps de transport à pied vs TC vs automobile

De l’âge de 5 ans jusqu’à 21 ans, j’étais sur le Plateau. Majorité des déplacements fait à pied parce que c’est plus rapide que de prendre la voiture.

De 21 à 25, j’étais dans le secteur du métro Cadillac, là les deux cas ce valent, ainsi, c’est un choix personnel.

Depuis l’âge de 25 ans je suis à Mercier-Est et là les déplacements en voiture sont beaucoup plus rapide qu’en TC et à pied. Je prends le TC par principe mais je perd énormément de temps, la majorité n’ont pas ce luxe.

Ce qui fait la différence entre ces 3 secteurs, c’est la disponibilité de stationnement. Sur le plateau ( secreur métro Laurier) tu y penses à deux fois à te destationner parce que ce n’est pas certain que tu trouveras une place à destination, ni une place à ton retour. Ailleurs, la disponibilitée de stationnement fait que c’est plus avantageux de prendre la voiture.

Dans tous les cas, je parle de déplacement locaux ( 5KM et moins.)

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I think I should’ve clarified. Obviously land use is very important too, the Plateau has mixed use and is visually more interesting to walk down than a suburb on the West Island built in the 70s/80s. Additionally, like you said it’s also the built environment around the homes like the design of the streets. If this was designed human scale and in a pleasant way, I think it’s nice after many years even if the homes are identical.

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Deux de membres du Groupe de travail étaient en entrevue à CBC News Network

Governments must change housing rules to meet building, climate targets: report | Power & Politics

The Task Force for Housing and Climate, a group dedicated to tackling housing and climate concerns across Canada, released a report Tuesday with more than 100 policy proposals for all three levels of government to meet housing and climate goals. Co-chairs of the task force, Don Iveson and Lisa Raitt, discuss the new report.

Street layout is indeed often overlooked in the fight for affordable housing. Affordability is not just about building the house, its also about affordable living. Having to take the car to go anywhere definitely isn’t affordable. The health risks that come with a sedentary lifestyle also aren’t affordable.

Maybe those things are seen as secondary in the fight for housing? Either way these recommendations are a good step in the right direction.

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