Déconstruction du Pont Champlain

Et moi combien de fois je l’ai traversé en un temps record, parfois à 100 milles à l’heure avec mon père en direction de sa maison sur la Rive-Sud. Dans les début des années 60 il y avait peu de circulation et pas vraiment de surveillance (la banlieue sud commençait à peine à se développer). Tandis que les chars étaient surdimensionnés en comparaison d’aujourd’hui, ce qui fait qu’on n’avait pas vraiment l’impression de rouler si vite.

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Lol I was just telling my wife how my dad — a true Italian — would drive his new 1969 Barracuda down a deserted, two-lane Montée des Sources at 100 miles per hour to pick up visiting business associates at the airport.

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@SameGuy , même moi en tant que nouveau conducteur je roulais souvent à 100 à l’heure toujours sur la voie de gauche sur les autoroutes, notamment en direction de Québec où la circulation était bien moindre qu’aujourd’hui. Pourtant je n’étais pas un chauffeur délinquant et respectais scrupuleusement le code de la route, sauf pour la vitesse (personne n’est parfait). :wink:

Cependant j’avais suivi dès le début un vrai cours de conduite, même si ce n’était pas obligatoire dans mon temps. Ce qui m’a fortement aidé à éviter tout accident pendant toutes ces années et jusqu’à aujourd’hui.

D’ailleurs les mastodontes de l’époque, dont la Chevrolet Impala des années 70, donnaient vraiment l’impression de se trainer sur la route à moins de 80 m/h. Chevrolet Impala (fifth generation) - Wikipedia

Depuis je me suis bien sûr assagi sans pour autant avoir perdu le plaisir de conduire. Le plus incroyable dans tout ça c’est que je n’ai jamais reçu une seule contravention de vitesse. Peut-être parce que je ne prenais jamais de risques inutiles et appliquais les règles de conduite préventive?

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Un sapin au sommet du pont Champlain

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QUÉBEC, le 18 janv. 2023 /CNW Telbec/ - La directrice générale de l’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec (ACRGTQ), Me Gisèle Bourque a remis, en compagnie d’Anik Girard, directrice générale de Constructo, le prix Génie-voirie en développement durable 2020 à Nouvel Horizon St-Laurent et Les Ponts Jacques Cartier et Champlain incorporée (PJCCI). Le prix est commandité par Activa environnement.

Cette année, les gagnants du prix Génie-voirie en développement durable se sont fait remarquer dans le cadre du projet de déconstruction du pont Champlain.

Réalisé par le groupe Nouvel Horizon St-Laurent (formé de Pomerleau et Delsan AIM) en collaboration avec PJCCI, ce projet d’envergure se démarque par la mise en place de nombreuses mesures novatrices visant à respecter, voire dépasser, les normes les plus élevées en matière de développement durable. […]

79e congrès de l'ACRGTQ - Nouvel Horizon St-Laurent et Les Ponts Jacques Cartier et Champlain récipiendaires du prix Génie-voirie en développement durable

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Vu sur le compte Instagram de Pierre Gascon: :heart_eyes:

image pierre.gascon082018

Le soleil se couche derrière les dernières sections du vieux pont Champlain qui va tirer sa révérence cette année pour laisser toute la place à son remplaçant

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Déconstruction du pont Champlain | Survol des 12 derniers mois du chantier #PJCCI

Ponts JACQUES CARTIER CHAMPLAIN Bridges
8 févr. 2023

#PJCCI a réalisé une vidéo en accéléré qui démontre l’ensemble des travaux de déconstruction du pont Champlain d’origine, réalisés de novembre 2021 à novembre 2022.

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Démantèlement du pont Champlain : protéger à tout prix le Saint-Laurent

Depuis l’été 2020, des travailleurs déconstruisent le vieux pont Champlain. Une opération complexe qui nécessite de repousser les limites de l’ingénierie pour protéger le Saint-Laurent.


Une grande jetée a été aménagée du côté de l’île des Sœurs. Le fleuve n’était pas suffisamment profond pour permettre la circulation des barges. | PHOTO : RADIO-CANADA / DÉCOUVERTE

Radio-Canada | 19 février 2023 | 4 h 02

La disparition du pont Champlain, autrefois icône du paysage montréalais, a comporté son lot de défis. Pendant des mois, les ingénieurs ont travaillé à démonter l’imposante structure, en prenant soin de récupérer le béton et l’acier et de protéger le fleuve, lieu de refuge pour des dizaines d’espèces.

Mis à rude épreuve par les hivers québécois, le pont construit à la fin des années 1950 avait dû être renforcé au fil des ans avant que son accès soit définitivement fermé, le 28 juin 2019.

Longue de 3,4 kilomètres, la structure qui reliait Montréal à Brossard, en passant par l’île des Sœurs, était composée de 200 000 tonnes de béton et de 25 000 tonnes d’acier. Des matériaux que les travailleurs ont récupérés plutôt que de les laisser sombrer au fin fond du Saint-Laurent.

Contrairement à d’autres ponts condamnés, le pont Champlain n’avait pas pour vocation d’être détruit à coups d’explosifs. Les ingénieurs ont misé sur un démantèlement de la structure, en évitant toute manœuvre susceptible de provoquer son effondrement dans le fleuve.


Vidéo en accéléré de la descente de la travée principale du vieux pont Champlain.

Antoine Audoynaud, directeur de projet du consortium Nouvel Horizon St-Laurent (NHSL), qui réunit les firmes d’ingénierie responsables des travaux, préfère parler de déconstruction, non pas [de] démolition.

Les équipes coordonnant la destruction du pont voulaient en outre éviter que les opérations viennent perturber le fragile écosystème du fleuve habité par des poissons et des oiseaux, dont des espèces au statut précaire. Il fallait notamment s’assurer que les pièces du pont ne se retrouvent pas dans l’eau puisque les graisses, les peintures et le plomb les composant auraient pu mettre à risque ces populations.

Le pont Champlain en chiffres

  • 3,4 kilomètres de long
  • 200 000 tonnes de béton
  • 25 000 tonnes d’acier
  • 42 travées retirées
  • 48 piles et 45 semelles déconstruites
  • 92 treillis modulaires démontés

Déconstruire sans perturber la faune

Pour mener à bien cette délicate opération, chaque tonne déplacée a été au préalable calculée. Et chaque étape, pensée dans l’optique de ne pas bouleverser les espèces qui peuplent le Saint-Laurent.

Le fleuve Saint-Laurent a été très perturbé par le passé, explique Philippe Larouche, chargé de projet en environnement chez Les Ponts Jacques Cartier et Champlain Incorporée (PJCCI), la société d’État fédérale qui pilote le démantèlement.

« C’est important qu’on modifie nos façons de faire, qu’on mette en place les mesures les plus innovantes, les plus respectueuses de l’environnement. »

Philippe Larouche, chargé de projet en environnement chez PJCCI

Le travail de déconstruction, qui a été lancé en août 2020, a nécessité l’installation d’une immense jetée temporaire dans le secteur de l’île des Sœurs. Près de 120 000 tonnes de roches ont été déversées dans le fleuve pour permettre aux équipes de procéder au démantèlement du tablier du pont à même la terre ferme plutôt que dans l’eau.

Les pierres de la jetée ont été choisies pour éviter qu’il y ait de l’érosion ou que des matières en suspension descendent dans le fleuve, souligne Philippe Larouche.

Le reportage de Dominique Forget et d’Hélène Morin sera diffusé à l’émission Découverte le dimanche à 18 h 30 sur ICI Radio-Canada Télé.

Comme la jetée se trouvait sur la route migratoire de plusieurs espèces de poissons – comme l’achigan et l’esturgeon jaune, susceptible d’être désigné espèce vulnérable –, des couloirs ont été aménagés afin de permettre à l’eau de s’écouler tout au long des travaux.

L’océanographe Stéphane Lorrain, qui a supervisé l’installation de ces passages, rappelle que les poissons ont l’habitude de remonter le courant au printemps pour aller chercher des substrats. Certaines espèces peuvent monter jusqu’aux rapides de Lachine, note-t-il.

Des caméras sous-marines et des électrodes ont permis de suivre les déplacements des poissons. Signe du succès des installations, selon Stéphane Lorrain, les montaisons ont atteint des centaines de poissons par jour au mois de mai 2021.


Catherine Julien et Timothée Ostiguy, conseillers en environnement, observent des hirondelles à front blanc qui ont fait leur nid dans la structure du pont. | PHOTO : RADIO-CANADA / DÉCOUVERTE

D’autres équipes ont plutôt eu à l’œil les hirondelles à front blanc, dont les populations ont connu un déclin au pays.

Ces oiseaux qui ont tendance à faire leur nid dans les parois rocheuses avaient élu domicile dans la structure du pont Champlain. Bien que des filets aient été installés sous les tabliers du pont pour décourager les hirondelles de s’y loger, certains nids se trouvaient encore sur les bordures du pont.

Mais pas question de démanteler la structure tant que les oisillons s’y trouvaient, de crainte de perturber la période de nidification. Chaque découverte d’un nid actif a entraîné un arrêt des opérations et forcé les équipes à revoir le phasage des travaux, selon Philippe Larouche.

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Des milliers de tonnes de matériaux récupérées

Ce n’est qu’une fois rendu sur les barges flottantes ou sur les rives du fleuve que différents éléments du pont ont pu être déconstruits ou détruits pour en recycler les matériaux.

Les équipes se sont d’abord attaquées aux treillis qui avaient été installés pour renforcer les poutres de béton endommagées par les sels de déglaçage. À l’été 2021, des travailleurs installés sur des plateformes flottantes ont doucement fait descendre ces immenses pièces de 50 tonnes.

Amenés sur les quais, ces treillis ont été démantelés avant de prendre le chemin des fonderies. Ils y sont transformés soit en poutres d’acier, soit en éléments de véhicules, cite en exemple Antoine Audoynaud.


La route 132, un lien névralgique pour la mobilité autour de Montréal, a été fermée à la circulation le temps de démolir quatre travées du pont. | PHOTO : RADIO-CANADA / DÉCOUVERTE

Sur la quarantaine de travées d’approche qui composaient le pont, 30 ont été déconstruites à partir de l’eau, entre la jetée de l’île des Sœurs et la voie maritime du Saint-Laurent.

Cette difficile tâche a été réalisée grâce à une imposante barge-catamaran. Sa superficie, qui couvre l’équivalent de deux patinoires de la LNH, et son système de levage, qui peut atteindre neuf étages et soulever jusqu’à 4800 tonnes, lui ont valu le surnom de « géant du fleuve ».

Comme la barge-catamaran atteignait près de 5500 tonnes une fois la travée délogée, les ingénieurs ont limité les déplacements de la plateforme sur le fleuve et choisi de détruire sa cargaison à l’aide de grues directement sur l’eau.


L’impressionnante barge-catamaran qui a permis de démanteler les travées du pont a été baptisée le « géant du fleuve ». | PHOTO : RADIO-CANADA / DÉCOUVERTE

Le béton a par la suite été transporté par de plus petites barges jusqu’au quai avant d’être envoyé dans un centre de valorisation, où il a été concassé pour être réutilisé dans des chaussées.

Décrochée en plein hiver 2022, la travée principale a quant à elle été menée sur les rives avant d’être démontée au printemps. Si certaines pièces ont été destinées à la recherche, la grande majorité a été recyclée.

On a recyclé tous les matériaux d’acier dans un rayon de 150 kilomètres, explique Philippe Larouche. C’est une mesure qui évite que l’acier soit mis dans des conteneurs et envoyé à l’étranger pour y être recyclé et nous être ensuite revendu.

D’autres éléments de la structure se trouvaient toutefois au fond du fleuve, comme les semelles de béton coulées tous les 50 mètres pour soutenir les piliers du pont (piles). Ceinturées à l’aide de barges, de plateaux d’acier et d’une membrane de caoutchouc, les piles ont été démolies dans une zone étanche, où le béton a été récupéré.


Une zone étanche a été aménagée pour permettre aux grues de démolir les semelles de 10 mètres de largeur qui se trouvaient au fond du fleuve. | PHOTO : RADIO-CANADA / DÉCOUVERTE

Les semelles ont elles aussi été détruites directement dans l’eau à l’aide de sonars et de GPS dans une zone cloisonnée par des parois d’acier.

Dans les larges trous laissés par les semelles, les équipes ont déversé de grosses roches afin de reconstituer l’habitat naturel des poissons.

De cette importante opération échelonnée sur plus de trois ans, il ne restera que quelques piliers, préservés pour témoigner de la présence du pont Champlain, qui fut un jour l’un des plus empruntés au Canada.

La société PJCCI estime que les travaux de déconstruction seront achevés à l’hiver 2024.

La disparition du pont Champlain en dates

Juin 2019 : Fermeture du pont à la circulation

Août 2020 : Début de la déconstruction dans le secteur de l’île des Sœurs

Janvier 2022 : Démantèlement de la travée principale

Avril 2022 : Démolition des structures d’acier en porte-à-faux à Brossard

Mai 2022 : Destruction des piles et des semelles, au fond du fleuve

Novembre 2022 : Destruction des travées qui surplombent la route 132

Janvier 2024 : Fin estimée des travaux

D’après un reportage de Dominique Forget et d’Hélène Morin, de Découverte

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Le reportage à l’émission Découverte est en ligne

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Et voici le lien YT de ce fascinant reportage. Bon visionnement ! :smiley: :popcorn:

Découverte | Déconstruire le pont Champlain

Radio-Canada Info
25 févr. 2023

À Montréal, le vieux pont Champlain s’étirait sur 3,4 kilomètres. Sa structure de béton et d’acier menaçait de s’effondrer. Pendant trois ans, les ingénieurs et les travailleurs l’ont déconstruit en enlevant les pièces une par une, dans un ordre savamment calculé. Le défi: ne pas contaminer le fleuve Saint-Laurent qui se trouve en dessous.

  • Reportage diffusé le 19 février 2023
  • Journaliste: Dominique Forget
  • Réalisatrice: Hélène Morin
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Il ne reste plus grand chose du pont Champlain

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I’ve never seen a photo from this far of the REM on the bridge too, great shot!

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Je n’avais même pas remarqué qu’il y avait le REM sur la photo :sweat_smile:

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Je me sens un peu triste de voir disparaitre à tout jamais le pont Champlain. Autant ce pont m’a fait souvent rager avec ses interminables travaux de construction, ou ses nombreux bouchons de circulation, autant il me rappelle des bons souvenirs de jeunesse et de vie adulte. C’est étrange, car un cousin qui habite dans la région métropolitaine de New York depuis plus de 30 ans me disait souvent comment il détestait les tours jumelles du World Trade Center, mais que depuis qu’elles ont disparues , il s’ennuie de ne plus les voir dans le skyline de New York.

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Pour moi le pont Champlain était un véritable symbole du progrès lors de son inauguration, puisque pour se rendre à notre maison de campagne à St-Luc nous n’avions plus à faire un long détour via le pont Victoria, St-Lambert et St-Hubert pour rejoindre enfin la rivière Richelieu. On coupait ainsi la moitié du temps pour se rendre à destination, bien qu’avec la années et la congestion on a vite été rattrapés par le trafic.

Cependant j’étais loin de me douter que cette imposante structure ne me survivrait pas. Principalement à cause de défauts de conception et de coupures de budget qui ont scandaleusement hypothéqué sa durée de vie.

Morale de cette histoire: c’est bien beau les grands projets d’infrastructures, mais quand la politique s’en mêle en voulant tourner les coins ronds au détriment des avis des experts, on coure tout simplement à la catastrophe.

Donc avis aux caquistes qui semblent encore vouloir aller de l’avant avec le troisième lien à Québec. Un feu rouge a été allumé unanimement du côté des professionnels, or Legault n’a d’autre choix que de se soumettre aux évidences basées sur la science, en admettant humblement sa grande incompétence en la matière, pour ne pas que l’histoire se répète.

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