Conférences internationales à Montréal

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La place Jean-Paul-Riopelle est inacessible?
Je ne sais pas si elle est très fréquentée par temps froids, mais c’est un des rares espaces verts du secteur.
Par beau de temps, plusieurs personnes y vont pour leur lunch ou pour promener leurs chiens

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Oui, elle est clôturée. Elle est quand même utilisée même lorsqu’il fait plus froid et le spectacle de feu de 19h attire toujours du monde. C’est dommage de l’avoir fermée.

Malheureusement mieux vaut prévenir que guérir. Puisqu’on sait que les grandes conférences internationales attirent leur lot de manifestations. C’est le prix à payer pour accueillir ces événements internationaux qui font rarement l’unanimité. Cependant ils sont indispensables pour faire avancer les grands dossiers, qu’ils soient économiques, politiques, sociaux ou environnementaux. Mince consolation, ils donnent du prestige à la communauté qui les reçoit.

De nos jours tous ces grands rassemblements demandent une logistique ultra complexe et fort couteuse, notamment en matière de sécurité. Ce qui perturbe la vie des quartiers et des villes où elles prennent place. C’est toujours le même scénario, un périmètre de sécurité est établi, on suspend certains droits et libertés et on dérange l’activité normale jusqu’à la conclusion de l’événement.

J’ai personnellement vécu ce genre de dérangement durant le G7 à La Malbaie en juin 2018. Ma maison était à l’extérieur de la zone clôturée, mais à l’intérieur du périmètre de sécurité. Je ne pouvais absolument pas sortir de ma demeure, même sur mon terrain, sans ma passe d’identification émise par la GRC avec photo sous peine d’arrestation. Le territoire était survolé 24h/jour à basse altitude par des hélicos et la forêt derrière ma maison patrouillée par l’armée, était devenue inaccessible.

Je ne pouvais recevoir personne (famille ou amis) durant toute cette période, ni aucune livraison. La route 362 où j’habitais avait été bouclée par des barrages policiers permanents sur une douzaine de kilomètres jours et nuits durant une dizaine de jours, avant et pendant toute la réunion internationale.

J’avoue que ce sentiment de vivre littéralement dans un état policier a été très lourd à subir, même si tout les résidents concernés avaient été longuement préparé dès le printemps. Mais on n’avait pas le choix, sinon quitter la région pour une dizaine de jours.

Inutile de dire qu’une fois cette pression disparue, j’ai réalisé à quel point nous prenons nos libertés pour acquises. Quel soulagement en effet de revenir à la normale sans surveillance et libre de nos mouvements. J’aurai expérimenté temporairement la suspension de mes libertés, le temps d’un événement. Ce qui m’amène à réfléchir aux centaines de millions de citoyens à travers le monde, qui ont malheureusement la malchance de vivre l’enfer d’une véritable dictature et l’insécurité permanente du lendemain.

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Un bel accueil…


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Ça risque de faire mal au Salon du livre qui a commencé aujourd’hui pour se terminer dimanche.
L’accès au Salon reste ouvert, même pour les personnes qui y vont en voiture, mais ça ne fait pas trop accueillant avec ces barricades tout autour (COP15 - Informations pratiques - Palais des congrès de Montréal)

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C’est vrai que transformer les lieux en forteresse n’est pas très invitant. Néanmoins on n’a pas encore trouvé de meilleur moyen pour garantir la sécurité des participants et des citoyens dans le secteur concerné.

Malheureusement dans notre mode où la violence, les attentats et le terrorisme sont devenus courants. On doit se prémunir contre toute tentative de détourner l’attention au profit de pouvoirs déstabilisateurs ou d’intérêts malfaisants.

Aujourd’hui le danger est partout, pas seulement en cybersécurité, d’ailleurs plusieurs pays totalitaires se permettent d’intervenir régulièrement dans notre propre démocratie sans aucune morale et où tous les moyens sont bons pour arriver à leur fin.

Triste constat, mais c’est la réalité du monde d’aujourd’hui. Donc prévenir est la meilleure défense même si c’est très invasif. Au moins on sait que c’est ponctuel et éphémère.

Pour ceux qui voudrait venir en bus c’est pas trop accuillant non plus, vive la marche !
https://www.stm.info/fr/infos/etat-du-service/montreal-accueille-la-cop15-planifiez-vos-deplacements#id_deuxieme
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Ouache … vraiment

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Voyons le côté positif de l’affaire. Il y a des revenus hôteliers extraordinaires qui viennent avec les milliers de délégués, experts, journalistes, forces de l’ordre et autres visteurs des différents pays participants. La durée de la conférence assure aussi une clientèle quotidienne pour les nombreux restos et autres services dans les environs.

Finalement Montréal deviendra un des centres d’intérêt du monde après Le Caire en Egypte, profitant d’une grande visibilité et d’un prestige accru à l’international. Et le dernier avantage, cette conférence mettra une grande pression sur nos deux gouvernements, afin qu’ils mettent leurs politiques environnementales au diapason des autres nations engagées pour la survie des espèces sur l’ensemble de la planète.

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Clôtures de sécurité pour la COP15 Les commerçants craignent des pertes financières

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Les clôtures de haute sécurité installées au centre-ville dans le cadre de la COP15 pourraient demeurer en place jusqu’à la mi-janvier

Les clôtures de haute sécurité installées au centre-ville dans le cadre de la COP15 pourraient demeurer en place jusqu’à la mi-janvier, soit un mois après la fin de l’évènement international. Plusieurs déplorent que l’achalandage sera ainsi fortement affecté pendant les Fêtes, surtout aux abords de la place Jean-Paul-Riopelle, condamnée durant toute cette période.

Publié à 5h00

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Henri Ouellette-Vézina
Henri Ouellette-Vézina La Presse

Les avis publics distribués par la Ville de Montréal au voisinage au cours des derniers jours indiquent que les clôtures seront en place jusqu’à mi-janvier, au grand dam de certains commerçants qui craignent déjà des pertes financières considérables en raison des entraves.

D’après plusieurs sources au fait du dossier, la raison est fort simple : le contrat de l’installation de ces clôtures, accordé par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) à St-Denis Thompson, stipule que l’entrepreneur a jusqu’au 20 janvier prochain pour retirer l’ensemble des infrastructures de sécurité.

Officiellement, la COP15 se termine le 19 décembre, mais des « négociations ultérieures » pourraient devoir prolonger de quelques jours la présence de délégués internationaux dans la métropole.

Sauf que les vacances annuelles obligatoires de la construction se tiendront cette année du 25 décembre au 7 janvier, forçant l’arrêt de « tous les chantiers de construction » en vertu de la loi.

Or, installer ces imposantes clôtures est long. Leur aménagement a débuté le 14 novembre et se poursuivra jusqu’au 27. Les démanteler demandera donc aussi beaucoup de temps.

« C’est la même situation pour toutes les rues dans le périmètre », confirme le porte-parole administratif de la Ville de Montréal, Philippe Sabourin, en réitérant toutefois que l’administration municipale n’a pas de pouvoir sur le contrat de la GRC. Celle-ci n’a pas répondu aux questions de La Presse sur le sujet, jeudi.

Beaucoup d’incertitudes

Sur la place Jean-Paul-Riopelle, qui sera complètement fermée aux voitures, aux vélos et aux piétons durant toute la durée du congrès afin d’assurer des déplacements sûrs aux dignitaires et aux délégués, certains commerces appréhendent déjà les répercussions des importantes entraves à la circulation en vue.

Pour la copropriétaire du Toqué! Christine Lamarche, la présence des barrières jusqu’en janvier serait tout simplement incompréhensible. « Je suis sidérée de ça. Je ne comprends pas. Nous, on est fermés du 24 décembre au 8 janvier, mais honnêtement, je m’attendrais à ce que, quand on revient, les clôtures ne soient plus là. Ça sera mon combat de fin de COP15, lâche-t-elle. On reste ouverts, on fera preuve de résilience encore une fois, mais ce qu’on a moins aimé, c’est vraiment de ne pas l’avoir su d’avance. »

On a appris que tout sera fermé dans le coin à la dernière minute. Notre personnel est stressé, on nous demande si on devra faire des mises à pied. Après deux ans de pandémie, ce n’est pas agréable de vivre ça », poursuit.

Christine Lamarche, copropriétaire du Toqué!

Son groupe dit déjà percevoir les effets sur l’achalandage quotidien, surtout sur l’heure du midi. « On se fait informer, oui, par contre souvent entre l’information qu’on a et la réalité, il y a énormément de distorsions. Et il n’y a pas vraiment de dialogue possible », persiste-t-elle.

« Je n’ai aucune idée si on va s’en sortir, mais malheureusement, c’est un peu ça, la réalité de la restauration », fait remarquer de son côté le propriétaire du Café du Parquet, Lucio Daddario.

Il affirme que la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), qui possède l’édifice Jacques-Parizeau où son commerce se trouve, a déjà « recommandé à tous les employés de télétravailler à partir du mois de décembre ». « Ces travailleurs, pour nous, ça représente environ 50 % de notre clientèle. Si l’édifice est au ralenti, c’est sûr qu’on n’aura pas de déjeuners. On aura seulement le midi. Alors, si, en plus, personne de l’extérieur ne peut rentrer, on va être très affectés », résume le commerçant.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Barricade sur la rue Viger

« Toujours moyen de moyenner »

Le directeur général de la Société de développement commerciale (SDC) Montréal centre-ville, Glenn Castanheira, appréhende plusieurs impacts pour « des institutions comme le Toqué !, ou encore le H3 de l’hôtel Humaniti », qui seront en plein cœur du périmètre et des barrières de sécurité.

« On s’explique vraiment mal pourquoi on compte laisser ces clôtures-là après la COP15. Je comprends qu’il y a un enjeu de ressources, mais ça serait intéressant que les autorités mettent dans la balance ce que ça va coûter aux entreprises, comparativement à ce que ça coûterait de payer des travailleurs pour retirer les clôtures plus rapidement », dit M. Castanheira, qui assure avoir communiqué ses inquiétudes à l’administration Plante.

D’après lui, les vacances de la construction représentent certes un défi, « mais il y a toujours moyen de moyenner, de trouver des solutions ». « On ne parle pas ici de faire de l’esthétisme. On parle de retirer des entraves majeures en plein cœur du plus grand pôle économique du Québec », a déclaré le DG, en déplorant, comme beaucoup d’autres, recevoir l’information « au compte-goutte ».

Si je me rappelle bien lors du G7 à La Malbaie, les clôtures n’ont pas été démantelées immédiatement, mais des ouvertures ont permis à tout le monde de circuler à l’intérieur du périmètre et le traverser pour rejoindre les commerces et services sans plus de délais. On pourrait faire pareil à Montréal en ouvrant le passage des rues et trottoirs en priorité.

Pour avoir ces horribles clôtures pendant des semaines avant ladite conférence, la ville aurait due imposer d’avoir des ‘‘décorations’’ sur ces barricades, question de les rendre moins ville en état de siège/zone ultra sécurisée en zone de guerre. De plus, des indications de commerces ouverts devraient être mises sur ces pancartes, comme durant les travaux avec des parcours au sol, pas juste des panneaux orange de détours et de rues fermées

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Ce genre de conférence demande normalement deux ans de préparation. Montréal aura repris le flambeau de la Chine en seulement 4 mois, un énorme défi quant on sait qu’on attend entre 12,000 et 15,000 personnes venant de quelques 190 pays.

Alors il faudra être indulgent et comprendre qu’en si peu de temps on doit aller à l’essentiel. Il ne s’agit pas ici d’un événement touristique, mais bien d’une grande messe environnementale où les participants s’attendent inévitablement à ce genre de forteresse inesthétique pour assurer la sécurité de tous.

Ce n’est pas tous les jours qu’on accueille autant de participants pour un seul événement, donc la logistique est gigantesque et seul les équipements de sécurité auront droit d’être déployés pour prévenir toute entrave et être prêts à toute éventualité.

On peut alors s’attendre à tout une panoplie d’appareils de surveillance (hélico, drones, caméras, etc) 24h/jour jusqu’à la conclusion finale de l’événement.

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On a peut être repris cette conférence à la va vite, mais on aurait pu faire mieux coté visuel, ça coute pas des millions et ça prend pas 1ans avoir des barrières plus ‘‘esthétiques’’ de plus pourquoi fermer les rues plusieurs semaines d’avance et le métro 7jours avant le début même de l’événement. Oui on va avoir des manifestations, mais c’est pas les premieres qu’on aurait vu… surtout qu’on a dit qu’il n’y aurait aucun chef d’état…

COP 15 Des entraves à prévoir au centre-ville

ILLUSTRATION LA PRESSE

Avec l’arrivée de la COP15 sur la protection de la biodiversité, les entraves à la circulation seront plus présentes et plus lourdes au centre-ville de Montréal. De Viger à Saint-Antoine en passant par Saint-Urbain, le quadrilatère entourant le Palais des congrès sera littéralement barricadé pour des enjeux de sécurité. Les vastes clôtures qui y ont été installées pourraient d’ailleurs demeurer sur place jusqu’à la mi-janvier. Même le transport collectif en pâtira. Voici à quoi il faut s’attendre.

Publié à 5h00

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Henri Ouellette-Vézina
Henri Ouellette-Vézina La Presse

Place Jean-Paul-Riopelle

Située tout près du Palais des congrès, la place Jean-Paul-Riopelle sera entièrement fermée pendant toute la durée de la COP15, afin d’assurer des déplacements sécuritaires aux dignitaires et aux délégués venus d’un peu partout dans le monde. Jusqu’au 7 décembre, des accès piétons seront maintenus, mais ils seront fermés au public par la suite jusqu’au 19 décembre. Les avis publics distribués au voisinage indiquent que les clôtures resteront en place jusqu’à la mi-janvier.

Avenue Viger

L’avenue Viger a été l’une des premières où les hautes barrières de sécurité ont été érigées, forçant à de nombreux moments une interruption de la circulation. Durant la COP, une voie automobile sera retranchée sur cette artère, entre l’axe Saint-Urbain et la place Jean-Paul-Riopelle. La piste cyclable et le trottoir seront toutefois accessibles en tout temps.

Rue Saint-Antoine

Il s’agira sensiblement du même principe que pour l’avenue Viger : une voie automobile sera retranchée dans l’axe Saint-Antoine entre la place Jean-Paul-Riopelle et l’axe Saint-Urbain. Le Réseau express vélo (REV) qui passe dans le secteur est toutefois maintenu, tout comme les infrastructures de circulation piétonne.

Rue Saint-Urbain

Entre les axes Saint-Antoine et Viger, la rue Saint-Urbain ne conservera qu’une seule voie de circulation en direction sud, mais perdra tout accès en direction nord, et ce, jusqu’à la désinstallation des clôtures de sécurité. La voie du côté ouest ne pourra donc pas être empruntée jusqu’au 19 décembre, minimalement. Là encore, le trottoir demeurera accessible en tout temps.

Rues Chenneville et Côté

Sur le réseau local, les résidants des plus petites rues comme Chenneville et Côté sentiront aussi quelques impacts, mais à moindre degré. En fait, seule la circulation locale sera autorisée sur ces axes, afin de conserver la quiétude du quartier, mais aussi pour éviter qu’une circulation de transit abondante ne s’y déplace. Des clôtures de sécurité y ont aussi été installées ces derniers jours.

Rue De La Gauchetière

Le sens de la circulation sera modifié dans la rue De La Gauchetière, entre de Bleury et Jeanne-Mance. Normalement, cet axe passant en plein cœur du Quartier chinois va en direction ouest, mais il ira pendant la COP15 en direction est. « C’est pour permettre aux familles d’accéder au débarcadère de la garderie située au 205, Viger. Nous avons aussi identifié cinq autres débarcadères : trois sur le côté sud de Viger et deux sur le côté nord de Saint-Antoine », dit le porte-parole de la Ville, Philippe Sabourin.

Station Place-d’Armes

C’est l’une des plus grosses entraves pour le transport collectif : la station de métro Place-d’Armes, qui donne dans le Palais des congrès, sera entièrement fermée entre le 1er et le 20 décembre pour des « raisons de sécurité ». Les usagers pourront néanmoins débarquer ou embarquer aux stations Champ-de-Mars et Square-Victoria–OACI sur la ligne orange, voire Place-des-Arts sur la ligne verte, située à proximité.

Station Champ-de-Mars

La station Champ-de-Mars demeurera ouverte, mais son tunnel piétonnier vers le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) ne sera plus accessible. Le secteur demeure par ailleurs en chantier et certains accès à la station sont entravés.

Des lignes locales modifiées

Depuis la mi-novembre, la Société de transport de Montréal (STM) a temporairement suspendu certains arrêts sur les lignes d’autobus 55, 129, 361, 363 et 365, par mesure préventive. Les clients du transport adapté qui ont à se déplacer dans le secteur du Palais des congrès pourront quant à eux « continuer à le faire, mais certains délais sont à prévoir pour leurs déplacements dès les prochains jours », a indiqué la société de transport.

Même s’il n’y aura aucun chef d’état, la sécurité de la COP 15 demeure la même à cause de la nature critique de l’événement. Ici c’est le point de vue des autorités qu’il faut comprendre et la logistique qui s’en suit. Il faut d’ailleurs coordonner plusieurs forces policières qui n’ont pas normalement l’habitude de travailler ensembles et déterminer les responsables qui prendront les décisions en amont. À noter que c’est le fédéral qui chapeaute toute l’organisation.

Ici en matière de sécurité on ne fait pas dans la dentelle, tout le matériel utilisé est déjà reconnu pour son efficacité et sa durabilité, l’esthétisme n’en fait pas partie parce que ce n’est évidemment pas un critère de sécurité, donc pas de place pour l’improvisation.

Quant aux espaces fermés d’avance, on le fait pour deux raisons. D’abord sécuriser tous les éléments du territoire circonscrit, en s’assurant notamment que même les couvercles de puisards ne pourront pas servir d’entraves ou de munitions. Ensuite on stérilise et bloque aussitôt les espaces à mesure de leur inspection finale. Afin de s’assurer que personne n’y aura accès et que rien ni personne ne pourra s’y cacher ou déposer des objets dangereux ou illicites.

On comprendra qu’aucun détail ne sera laissé au hasard. Ainsi chaque opération fera partie d’un code de procédures largement éprouvé par l’expérience et les connaissances pratiques antérieures. Ces dernières dont la pertinence est confirmée par des rapports officiels, issus d’événements précédents de même nature dans le monde. En l’occurrence des cellules de crises sont formées à partir de centrales de renseignements, dont les lieux physiques sont quant à eux tenus secret.

Si j’exprime autant de détails, c’est parce que durant le G7 en 2018, la partie avant de ma maison bi-génération à La Malbaie, a servi d’hébergement pour toute une équipe d’agents de coordination (policiers en civil) qui se relayaient jours et nuits pendant presqu’un mois.

C’est à cause de ma localisation et la qualité de mes espaces (intérieurs et extérieurs) donnant directement sur la route 362 à quelques kilomètres du Manoir Richelieu, que des officiels m’ont approché pour louer d’avance une partie de ma propriété, dont je n’avais bien sûr plus accès. C’est par conséquent de première main que je décris ces informations et à partir de brefs échanges amicaux entretenus durant le séjour de mes locataires spéciaux.

Nonobstant mon statu de locateur, je ne jouissais toutefois d’aucun privilège particulier et subissais comme tout le monde l’énorme pression policière, bien que courtoise il va sans dire.

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COP15 Le défi de créer un « moment Montréal »

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Jean Lemire, émissaire aux changements climatiques et aux enjeux nordiques et arctiques du Québec

(Le plan de match précédent pour restaurer la nature a été un échec. La pression est donc forte pour que celui qui sera élaboré à Montréal soit un succès.) Le mandat de la conférence des Nations unies sur la biodiversité qui se tiendra à Montréal du 7 au 19 décembre est titanesque : définir un cadre mondial pour la restauration de la nature d’ici 2030.

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Jean-Thomas Léveillé

Jean-Thomas Léveillé La Presse

« C’est la plus grosse COP biodiversité qu’il n’y a jamais eu », résume Jean Lemire.

Le biologiste, cinéaste et navigateur bien connu est depuis cinq ans l’émissaire aux changements climatiques et aux enjeux nordiques et arctiques du Québec — il a été nommé par le gouvernement libéral de Philippe Couillard.

À ce titre, il a été impliqué de près dans la préparation de cette 15e conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique des Nations unies, dont l’issue s’annonce aussi importante pour la protection de la nature que la conférence de Paris l’a été pour la lutte contre les changements climatiques.

« On veut créer un moment Montréal, comme il y a eu un moment Paris », dit-il.

Du pain sur la planche

La tâche s’annonce d’autant plus ardue à Montréal que le cadre précédent, adopté en 2010 dans la préfecture d’Aichi, au Japon, a été un échec.

« Aucun des Objectifs d’Aichi pour la biodiversité ne sera entièrement réalisé », assénait dans son plus récent bilan le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique (SCDB), dont le siège est à Montréal.

Le retard à rattraper est donc colossal, et « il reste beaucoup, beaucoup de travail à faire », à une dizaine de jours du début de la rencontre, reconnaît Jean Lemire, qui explique que les discussions ont commencé dès 2018 — la COP15 devait initialement se tenir en 2020, mais a été reportée en raison de la pandémie.

« J’ai rarement vu une négociation aussi lente ; il va falloir qu’on passe à la deuxième vitesse », dit-il, précisant qu’une séance de négociation précédera le début officiel de la COP15 « pour essayer de faire avancer le texte ».

J’avoue que le cadre sur lequel on travaille est très ambitieux, mais c’est ce que la science demande.

Jean Lemire, émissaire aux changements climatiques et aux enjeux nordiques et arctiques du Québec

Nature en péril

La préservation de la nature n’est « pas juste une question de sauver des animaux et des plantes », insiste Jean Lemire.

« C’est beaucoup plus large », dit-il, soulignant notre dépendance à la nature pour nous alimenter, respirer, nous soigner, nous loger, nous habiller.

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Caribous forestiers, une espèce désignée « vulnérable » au Québec, dont la protection a fait couler beaucoup d’encre cette année.

« Notre économie est basée sur l’exploitation des ressources naturelles », rappelle-t-il.

En ce moment, on est sur une trajectoire qui est dangereuse. On ne peut pas simplement prendre les ressources au rythme effréné actuel et espérer que tout va bien aller.

Jean Lemire, émissaire aux changements climatiques et aux enjeux nordiques et arctiques du Québec

La protection de la biodiversité est également intimement liée à la lutte contre les changements climatiques et à l’atteinte de la carboneutralité, souligne Jean Lemire.

« Il y a une course en ce moment pour trouver des puits de carbone, et ça, c’est la nature, les milieux humides, les océans », dit-il.

Objectif 30 % pour 2030

L’une des propositions phares du cadre mondial pour la restauration de la nature est la protection de 30 % des terres et des océans d’ici 2030, à l’échelle planétaire.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Alice de Swarte, directrice principale de la section québécoise de la Société pour la nature et les parcs

« Les principaux nœuds, comme dans les COP sur le climat, sont le financement et les moyens de l’implanter dans les pays du Sud », indique Alice de Swarte, directrice principale de la section québécoise de la Société pour la nature et les parcs (SNAP).

Elle se dit tout de même optimiste que le cadre sera adopté : « L’essentiel du travail est fait, ce qui manque, c’est l’adoption politique. »

N’empêche, dans le système onusien, les décisions doivent être prises à l’unanimité, rappelle Jean Lemire, qui prévoit « beaucoup de travail de corridor ».

S’attaquer aux « causes sous-jacentes »

Si la communauté internationale a échoué à atteindre les Objectifs d’Aichi qu’elle s’était donnés en 2010, c’est parce que ceux-ci s’attaquaient seulement aux causes directes de la destruction de la nature, comme la protection des espèces menacées, la pêche durable, la pollution.

PHOTO LUIS ACOSTA, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Aigrettes sur une plage polluée de Panamá, en avril 2021

« Mais les scientifiques nous disent qu’il faut s’attaquer aux causes sous-jacentes du déclin de la biodiversité », indique Alice de Swarte, citant le niveau de consommation des ménages, le volume du commerce mondial, la pression démographique.

« C’est essentiel, si on veut atteindre les cibles de 2030, d’avoir cette discussion », dit-elle, appelant à une intégration des enjeux de biodiversité dans la prise de décision sociale et politique.

La COP15 a aussi comme autres objectifs de faire en sorte que les engagements qui seront pris s’accompagnent d’actions et de moyens concrets, d’autant plus qu’une mise en œuvre rapide s’impose, vu le retard accumulé, affirme Mme de Swarte.

Le manque à gagner financier pour restaurer la biodiversité est évalué à 700 milliards de dollars US (934 milliards CAN) d’ici 2030, rappellent les Nations unies.

Sauver la nature, un investissement à la fois

Le milieu québécois de la finance s’active pour faire rayonner son expertise en investissement durable, lors de la Conférence de Montréal sur la diversité biologique (COP15).

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Geneviève Morin, présidente-directrice générale de Fondaction

« Il y a comme un appétit nouveau pour s’intéresser aux questions de biodiversité », constate Geneviève Morin, présidente-directrice générale de Fondaction, le fonds d’investissement socialement responsable de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

« Ça a commencé avec le climat, mais il y a un élargissement aux services que la nature rend », dit-elle.

Certains investisseurs ne se préoccupent plus seulement de l’empreinte carbone de leurs investissements, mais aussi de leur impact sur la destruction de la nature.

Et le Québec a « un fort leadership » en la matière, selon la directrice principale de la section québécoise de la Société pour la nature et les parcs (SNAP), Alice de Swarte.

« Il y a 50 % du PIB [produit intérieur brut] mondial qui dépend de la biodiversité, et le secteur privé et les investisseurs l’ont très bien compris et sont déjà en train d’intégrer les risques de la perte de biodiversité dans leurs stratégies d’investissement », ajoute-t-elle.

Les entreprises qui mènent leurs activités en limitant leur impact écologique, ou qui offrent des solutions à la perte de biodiversité et à la crise climatique, sont celles que doivent rechercher les investisseurs, croit Geneviève Morin.

Ce sont elles qui vont gagner ; ce sont ces entreprises-là qui vont offrir le meilleur rendement.

Geneviève Morin, présidente-directrice générale de Fondaction

Le monde de la finance prend tranquillement conscience que la nature a de la valeur, qu’il s’agisse du rôle des animaux dans les écosystèmes, de la captation de carbone par les végétaux ou de l’impact de la nature sur la santé humaine, illustre Geneviève Morin.

« Tout ça était tenu pour acquis, on pensait que ça arrivait tout seul, mais les gens se rendent compte qu’à force de repousser les limites, on accentue les problèmes », dit-elle.

Les gouvernements n’y arriveront pas seuls

Investir dans la restauration et la préservation des milieux naturels est d’autant plus pertinent que les gouvernements ne pourront pas porter seuls le poids financier de la restauration de la biodiversité, estime Geneviève Morin.

« La conservation de la nature, c’est plus financé par le public, mais l’affaire, c’est qu’on a besoin de tripler ce financement, et ça ne pourra pas venir des gouvernements », dit-elle.

Le monde de la finance est encore frileux devant ces investissements, reconnaît sans hésiter Geneviève Morin, qui compte sur la COP15 pour faire changer les choses.

« Les financiers ont tendance à aimer les choses connues, et la biodiversité, c’est un peu moins connu, dit-elle. Mais pour que les choses avancent, il faut qu’il y ait des premiers qui proposent aux autres d’embarquer. »

Les COP sur la biodiversité

  • COP1 : 1994, Nassau (Bahamas)

  • COP2 : 1995, Jakarta (Indonésie)

  • COP3 : 1996, Buenos Aires (Argentine)

  • COP4 : 1998, Bratislava (Slovaquie)

  • EXCOP1, 1re partie :* 1999, Carthagène (Colombie)

  • EXCOP1, 2e partie :* 2000, Montréal (Canada)

  • COP5 : 2000, Nairobi (Kenya)

  • COP6 : 2002, La Haye (Pays-Bas)

  • COP7 : 2004, Kuala Lumpur (Malaisie)

  • COP8 : 2006, Curitiba (Brésil)

  • COP9 : 2008, Bonn (Allemagne)

  • COP10 : 2010, Nagoya (Japon)

  • COP11 : 2012, Hyderabad (Inde)

  • COP12 : 2014, Pyeongchang (Corée du Sud)

  • COP13 : 2016, Cancún (Mexique)

  • COP14 : 2018, Charm el-Cheikh (Égypte)

  • EXCOP2 :* 2020, en ligne

  • COP15, 1re partie : 2021, Kunming (Chine)

  • COP15, 2e partie : 2022, Montréal (Canada)

  • Conférence extraordinaire des parties

Source : Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique

En savoir plus

  • 196
    Nombre d’États « parties » à la Convention sur la diversité biologique, qui l’ont signée et ratifiée

source : Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique

1992
Année de la signature de la Convention sur la diversité biologique, lors du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, au Brésil

source : Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique

  • 1000 milliards
    Valeur des populations de baleines du monde, en raison de leur apport écologique, comme l’augmentation du phytoplancton, le tourisme et la séquestration de carbone

source : Fonds monétaire international

Les corps policiers sont mêmes prêts pour une attaque nucléaire :flushed:
Aussi, même si la COP15 a lieu à Montréal, ça reste le gouvernement de Chine qui préside l’événement.

COP15 : les services de police prêts à faire face à toute forme de menace


Des policiers de la GRC munis de combinaisons de protection pour faire face à une menace d’origine chimique.
PHOTO : RADIO-CANADA / SIMON-MARC CHARRON

Pascal Robidas
Publié à 4 h 30

Les corps policiers du Groupe intégré de sécurité (GIS) sont prêts à intervenir pour tout type de situation durant la COP15, même pour les scénarios catastrophes de menace d’attentat chimique, biologique, radiologique ou encore nucléaire.

Selon nos informations, le GIS, qui réunit la Gendarmerie royale du Canada (GRC), la Sûreté du Québec (SQ) et le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), vient tout juste de finaliser la rédaction de son plan d’intervention de calibre mondial de type CBRN (pour chimique, biologique, radiologique, nucléaire).

Conformément aux normes de sécurité actuelles, ce type de plan d’intervention est requis pour certains grands événements internationaux, dont les rassemblements sous l’égide de l’ONU. Toutefois, il est rare que le SPVM ait dû déployer un dispositif de sécurité d’une telle ampleur dans la métropole québécoise, qui a pourtant l’habitude de recevoir des événements internationaux.

La dernière fois remonterait à la première réunion de l’Assemblée générale des membres du Conseil mondial de l’eau, en 1997, qui s’était tenue à Montréal dans le cadre du neuvième Congrès mondial de l’eau de l’IWRA.

L’occasion est parfaite pour le SPVM, la SQ et la GRC de démontrer que la police au Canada est de classe mondiale, nous dit-on.

Bien que la menace d’une bombe sale soit plus qu’hypothétique à ce stade-ci des préparatifs, le GIS n’a exclu aucun scénario en raison du contexte sociopolitique mondial tendu, a-t-on indiqué.

La 15e édition de la Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique doit réunir jusqu’à 15 000 participants. Le GIS doit assurer leur sécurité pendant toute la durée de l’événement, du 7 au 19 décembre.

Aucun dirigeant d’État n’a cependant prévu venir à Montréal. Seul un faible nombre de dignitaires auront droit au protocole de sécurité sous escorte policière, selon nos informations.

Plusieurs scénarios élaborés

Dans ce plan d’intervention extrême, il est prévu de dicter la marche à suivre aux répondants de première ligne si des participants à la COP15 devaient être en contact avec une matière dangereuse.

Où les envoie-t-on en isolement? Où les soigne-t-on? Vers quel centre hospitalier sont-ils dirigés? Quel est le rôle de Santé Canada dans ce protocole? Que faire si des manifestants aux abords du Palais des congrès sont aussi exposés à des matières dangereuses?

Le plan doit répondre à toutes ces questions qui pourraient devenir sources de désorganisation, si rien n’est établi clairement à l’avance. D’autant plus que les urgences des hôpitaux débordent partout dans le Grand Montréal, à l’heure actuelle.


La COP 15, présidée par la Chine, se déroule en territoire canadien dans un contexte sociopolitique mondial tendu.
PHOTO : AFP

Dans l’un des scénarios élaborés, si le Palais des congrès devait être évacué d’urgence, la police aurait dressé une liste d’immeubles dans un rayon de 2 km ou moins pour abriter les personnes évacuées.

À titre d’exemple, l’ancienne tour de Radio-Canada maintenant vacante, située à 2 km du Palais des congrès, boulevard René-Lévesque, pourrait servir d’abri à des milliers de personnes en cas d’attentat.

Rappelons que l’intérieur du Palais des congrès, qui deviendra une zone internationale, sera sous la responsabilité du Département de la sûreté et de la sécurité des Nations unies.

Tout immeuble désigné par la police peut donc servir à mettre en sécurité les participants et les dignitaires étrangers dans la zone bleue, sous la responsabilité de l’ONU.

Les policiers entrent en scène

Dès mardi, tous les policiers retenus pour assurer l’encadrement de la COP15 entament une formation.

Toujours selon nos informations, les objectifs de recrutement ont été atteints au SPVM ainsi que chez ses partenaires à la GRC et à la SQ.

Les responsabilités et les secteurs assignés leur seront dévoilés au cours des prochaines heures. Des simulations sont prévues dans les prochains jours pour les préparer à agir.

À titre d’exemple, les escouades canines de la GRC et de la SQ seront sur le terrain vendredi afin de fouiller tous les véhicules utilisés pour transporter les dignitaires.


Des centaines de policiers entament mardi leur formation pour assurer la sécurité durant la COP15.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / RYAN REMIORZ

Des manifestations sont déjà prévues au lever du rideau, le 7 décembre prochain, par des groupes de protestataires qui s’opposent à la tenue de la COP15 au Canada.

Pour encadrer ces manifestations, le SPVM a déjà annoncé qu’il va bénéficier de renforts provenant de la SQ et des services de police de Québec, de Longueuil, de Laval et de Gatineau.

Reste à voir maintenant quel sera le niveau de tolérance des policiers si les tensions montent rapidement dans les rues du centre-ville de Montréal.

Le SPVM n’a pas voulu commenter nos informations.

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Il vaudrait mieux faire du télétravail ces journées là

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