Conférences internationales à Montréal

Discussion sur les conférences internationales à Montréal


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Conférence des Nations unies sur la biodiversité | 64 millions pour convier le monde à Montréal


PHOTO archives AGENCE FRANCE-PRESSE
La ville de Kunming, en Chine, a accueilli la première partie de la COP15 l’automne dernier.

(Ottawa ) Le gouvernement Trudeau met 64 millions de dollars sur la table afin d’accueillir à Montréal en octobre la deuxième partie de la Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15).

Publié à 5h00
Joël-Denis Bellavance
La Presse

L’espoir de voir le grand rendez-vous sur la biodiversité dans la métropole est donc près de se concrétiser. Cet évènement pourrait attirer entre 12 000 et 15 000 personnes venant de quelque 190 pays – une manne économique importante tandis que les restaurants, les hôtels et l’industrie touristique commencent à se relever de deux ans de pandémie.

Depuis quelques semaines, le gouvernement Trudeau multiplie les démarches en coulisses pour sauver la tenue de cette importante conférence, a appris La Presse de plusieurs sources.

Les travaux de la COP15 ont été lancés à Kunming, en Chine, en octobre 2021, en format hybride, et ils devaient se poursuivre du 25 avril au 8 mai derniers dans cette même ville. Mais ils ont dû être reportés à quatre reprises déjà à cause des mesures de confinement strictes imposées par Pékin pour maîtriser les cas de COVID-19.

En réponse à l’incertitude qui plane sur la conférence en Chine, les Nations unies ont commencé à évaluer d’autres options, rejetant l’idée qu’elle soit de nouveau repoussée.

En mettant de l’argent sonnant sur la table, Ottawa se trouve à répondre à la secrétaire exécutive de la Convention sur la diversité biologique (CDB), Elizabeth Maruma Mrema, qui disait récemment que Montréal pourrait être « l’option par défaut », si « le gouvernement est prêt à en assumer le coût ».

De passage à Montréal il y a une dizaine de jours, elle avait évoqué la possibilité que la métropole prenne le relais de Kunming si la situation sanitaire en Chine ne s’améliorait pas. Elle évaluait alors les chances que Montréal accueille l’évènement « à 8 sur 10 ». La métropole abrite déjà le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique des Nations unies.

Un défi pour le pays hôte

Le ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault, et la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, mènent conjointement depuis quelques semaines les efforts du Canada visant à prendre le relais de la Chine dans l’organisation de la COP15 sur la biodiversité.

Le premier ministre Justin Trudeau a donné sa bénédiction à leur démarche, et un budget initial de quelque 64 millions de dollars a été approuvé la semaine dernière pour l’organisation de la conférence, selon nos informations. L’ONU exige que le pays hôte paie les frais liés à l’organisation de la rencontre.

« Le Canada s’engage à soutenir la réussite de la COP15 en 2022, y compris l’adoption d’un ambitieux Cadre mondial pour la biodiversité post-2020. Nous comprenons que le Bureau de la COP15 étudie toujours les options pour l’emplacement de la COP15 en 2022 », a indiqué une source au ministère de l’Environnement.

Le pays hôte d’une telle conférence internationale dispose normalement de deux ans pour l’organiser. Le Canada devra donc mettre résolument les bouchées doubles pour relever le défi d’organiser une telle conférence en quatre ou cinq mois seulement, a-t-on indiqué.

« On essaie de sauver la COP15. Ce n’est pas confirmé à 100 %, mais ça augure bien. Les Chinois ne peuvent pas l’organiser cette année. Il y a eu des tractations pour savoir qui pourrait la récupérer. C’est sûr que ce sera un énorme défi. Il faudra mobiliser tout le monde très rapidement », a indiqué une autre source gouvernementale bien au fait du dossier.

Cibles de conservation ambitieuses et mesurables

Un texte présenté en juillet 2021, qui sert de base aux discussions de la COP15, fixait notamment comme cibles, d’ici 2050, « qu’au moins 30 % des zones terrestres et des zones maritimes […] soient conservées grâce à des systèmes de zones protégées et d’autres mesures de conservation efficaces », ou de limiter les pollutions agricoles ou plastiques. Les pourparlers devaient aussi permettre d’établir un volet financier et des moyens pour suivre les engagements des États.

L’Union européenne a déjà fait savoir qu’elle comptait défendre un cadre « ambitieux, avec des objectifs mesurables et assortis d’échéances, avec des jalons et des cibles pour que tous les écosystèmes mondiaux soient restaurés, résilients et protégés de manière adéquate d’ici 2050 ». La protection « d’au moins 30 % des terres et des océans d’ici 2030 » est notamment évoquée, de même que des processus de contrôle et de financement.

Un rapport publié en 2019 par la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), qui relève de l’ONU, soulignait que plus d’un demi-million d’espèces terrestres ont un habitat insuffisant pour leur survie à long terme. Ces espèces risquent donc de disparaître, à moins que leurs habitats ne soient restaurés.

Plus inquiétant encore, le taux d’extinction des espèces s’accélère, ce qui provoque de graves conséquences sur les populations humaines et risque d’éroder les fondements mêmes de nos économies, la sécurité alimentaire et la santé, avait rappelé le président de l’IPBES, Robert Watson, lors de la publication du rapport.

Avec La Presse Canadienne

Protéger 30 % des terres et des océans

La biodiversité se détériore rapidement dans le monde entier et ce déclin va s’aggraver si rien n’est fait pour freiner son érosion. La Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15) vise à rallier les gouvernements de 196 pays autour d’un plan commun pour protéger la biodiversité au cours des prochaines décennies. Le texte au cœur des négociations permettrait de protéger 30 % des terres et des océans d’ici à 2030 au niveau mondial, en hausse par rapport aux objectifs de 2020 (17 % de la surface terrestre et 7 % des zones marines et côtières). À l’heure actuelle, cet objectif est soutenu par plus de 90 pays.

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Montréal accueillera une conférence de l’ONU sur la biodiversité en décembre

Des membres des médias regardent un discours du président chinois Xi Jinping lors de la première partie de la COP15, à Kunming, en octobre 2021.

Photo : AFP

Radio-Canada

Publié à 5 h 17

La métropole québécoise sera l’hôte de la COP15, un sommet majeur de l’ONU sur la biodiversité, du 5 au 17 décembre prochain.

La première partie de la 15e Conférence des parties (COP

) de la Convention sur la diversité biologique des Nations unies avait eu lieu à Kunming, en Chine, à l’automne 2021. La rencontre s’était tenue selon une formule hybride, c’est-à-dire que des dirigeants y ont participé en ligne.

La deuxième partie de la conférence devait se tenir au même endroit, mais les règles sanitaires et les confinements à répétition dans plusieurs villes chinoises ont forcé les Nations unies à envisager un autre endroit que Kunming.

C’est à partir de ce moment que le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique des Nations unies, dont le siège se trouve à Montréal, a commencé à envisager de tenir la deuxième partie de la COP15 dans la métropole.

L’organisme onusien a confirmé dans une lettre qu’il tiendra cet important sommet à Montréal du 5 au 17 décembre. Même si ce sommet se tient au Canada, c’est la Chine qui présidera la COP15, indique-t-on. Le logo et la thématique sont maintenus.

Le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique des Nations unies travaillera de pair avec les gouvernements chinois et canadien pour assurer la logistique en prévision de cette conférence. Le gouvernement chinois s’est notamment engagé à financer le voyage des ministres issus des pays en voie de développement.

En conférence de presse dans la région de Québec lundi, le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault a parlé d’un événement prestigieux pour le Canada.

Une COP particulièrement importante

Trente ans après la signature de la Convention sur la diversité biologique au Sommet de la Terre de Rio, la prochaine COP est particulièrement importante, selon Elizabeth Maruma Mrema, la secrétaire administrative de la Convention sur la diversité biologique. C’est le cas, dit-elle, en raison des preuves scientifiques récentes selon lesquelles la perte de biodiversité se produit à un rythme sans précédent.

Lors d’un discours à Montréal au début du mois, Elizabeth Maruma Mrema a fait référence à un rapport particulièrement alarmant publié en 2019 par la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES

), qui relève de l’ONU.

Plus d’un demi-million d’espèces terrestres ont un habitat insuffisant pour leur survie à long terme et risquent de disparaître, dont plusieurs d’ici à peine quelques décennies, à moins que leurs habitats ne soient restaurés, selon ce rapport.

Le taux d’extinction des espèces s’accélère, ce qui a de graves conséquences sur les populations humaines et risque d’éroder les fondements mêmes de nos économies, nos moyens de subsistance, la sécurité alimentaire, la santé et la qualité de vie dans le monde entier, avait rappelé le président de l’IPBES

, Robert Watson, lors de la publication du rapport.

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Protection de la biodiversité Le Canada doit donner l’exemple, estime Greenpeace

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Ottawa a adopté un décret d’urgence pour stopper des travaux de prolongement d’un boulevard à Longueuil, qui empiétait sur l’habitat essentiel d’une espèce menacée, la rainette faux-grillon.

Au moment où le déclin de nombreuses espèces d’oiseaux, d’amphibiens et de mammifères s’accélère au pays, Greenpeace Canada propose l’adoption d’une nouvelle loi plus contraignante pour protéger la biodiversité. L’organisation demande au Canada de donner l’exemple alors que Montréal accueillera en décembre prochain la Convention sur la biodiversité biologique.

Publié à 6h00

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Éric-Pierre Champagne

Éric-Pierre Champagne La Presse

Un dur constat

Actuellement au Canada, 1231 espèces sont protégées en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Un rapport préparé par Greenpeace Canada, dévoilé lundi, rappelle néanmoins que les populations d’espèces menacées au pays ont diminué de 59 % depuis 1970. En plus de 40 ans, les populations d’oiseaux des prairies ont diminué de 69 %, celles des oiseaux insectivores, de 51 % et celles des oiseaux de rivage, de 43 %. Quant aux mammifères (43 %), aux reptiles et amphibiens (34 %) et aux poissons (20 %), leurs populations ont aussi connu des reculs importants. Dans la majorité des cas, les activités humaines sont à l’origine de la destruction des habitats de nombreuses espèces.

Le cas des hirondelles

Au Québec, les populations de certaines espèces d’hirondelles ont diminué d’au moins 90 % depuis 40 ans. Un déclin qui illustre parfaitement une réalité qu’on pourrait comparer à un jeu de Jenga. La diminution des populations d’insectes serait l’une des principales causes de la disparition progressive des hirondelles. Les changements climatiques et l’utilisation massive de pesticides sont deux hypothèses avancées pour expliquer le recul des populations d’insectes. À l’image des pièces de bois du jeu Jenga, chacun de ces éléments vient affaiblir l’ensemble quand on retire un morceau. Jusqu’à l’effondrement complet d’une espèce, par exemple.

Des objectifs ratés, des lois défaillantes

Le rapport intitulé Protéger la nature, protéger la vie indique que plusieurs objectifs du Canada en matière de biodiversité n’ont pas été atteints au fil des ans. Par exemple, la cible de 17 % d’aires protégées terrestres en 2020 n’a pas été respectée à l’échelle canadienne. « Les lois canadiennes échouent systématiquement à protéger la biodiversité », conclut notamment Greenpeace. Les lois fédérales et la plupart des lois provinciales n’exigent même pas l’évaluation des impacts des projets d’exploitation minière, pétrolière et gazière, des barrages et d’autres ressources sur la biodiversité, à l’exception d’un nombre restreint de projets jugés majeurs. » Selon l’organisation, la LEP n’a pas permis de protéger adéquatement les espèces en péril au pays, et la Loi sur les espèces sauvages du Canada ainsi que la Loi sur la convention concernant les oiseaux migrateurs « sont désuètes et doivent être réformées ».

Une loi sur la nature et la biodiversité

« À la lumière de cette crise écologique sans précédent et de ce système législatif défaillant, nous croyons qu’une solution législative s’impose de toute urgence », conclut le rapport de Greenpeace. La loi suggérée s’inspirerait de la Loi sur la responsabilité en matière de carboneutralité, qui force notamment la reddition de comptes du gouvernement fédéral sur les questions touchant les changements climatiques. « Ce qu’on veut, c’est un mécanisme pour suivre les objectifs et rendre des comptes au public chaque année », explique Salomé Sané, chargée de la campagne nature et alimentation chez Greenpeace Canada. « On souhaite que le ministre de l’Environnement [Steven Guilbeault] s’engage à promulguer un texte de loi au niveau fédéral. »

« Le temps pour agir est limité »

« Ce rapport est vraiment d’actualité. Il est au diapason des discussions actuelles sur la biodiversité », signale Jérôme Dupras, professeur au département des sciences naturelles à l’Université du Québec en Outaouais. À l’image des feuilles de route pour le climat, il croit que la biodiversité est mûre pour ce genre de proposition. Selon Alain Branchaud, directeur général de la Société pour la nature et les parcs au Québec, « une loi similaire à la loi sur la carboneutralité faciliterait certes l’élaboration d’une stratégie pour l’atteinte des cibles de protection de la biodiversité et contribuerait à la mise en place d’une approche pangouvernementale tout en augmentant la transparence sur les actions fédérales ». Cependant, M. Branchaud juge qu’une telle loi ne pourrait se substituer aux lois existantes. « Il faudra éviter de perdre notre temps avec des mécanismes d’autoflagellation improductifs. Les gouvernements, les nations autochtones et les organisations du pays doivent avant tout travailler ensemble et avec détermination vers l’atteinte de résultats concrets. Le temps pour agir est limité. »

« Un rattrapage à faire »

« Les questions touchant la crise climatique ont une à deux décennies d’avance sur la biodiversité. Le climat prend beaucoup de place dans le débat public. Il y a un rattrapage à faire », rappelle Jérôme Dupras. L’expert en évaluation économique des services écosystémiques indique que les enjeux de diversité biologique sont souvent plus complexes que les questions climatiques. « La biodiversité, c’est mobile, invisible et silencieux », dit-il. Il n’en demeure pas moins, précise-t-il, que les deux enjeux sont intimement liés. « La biodiversité, c’est littéralement ce qu’on mange, ce qu’on boit et ce qu’on respire. Et la moitié des médicaments sur le marché viennent de la nature. »

En savoir plus

  • 25 %

Moins du quart des populations de rainette faux-grillon qui subsistent à ce jour au Québec « seraient capables de se maintenir à moyen terme si les conditions demeuraient telles quelles ».

Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs

80 %
L’agriculture est responsable de 80 % de la déforestation dans le monde. Or, entre 75 % et 80 % de ces terres agricoles servent uniquement à produire des aliments pour le bétail.

Greenpeace

La 24e Conférence internationale sur le sida s’ouvre vendredi à Montréal


Montréal accueillera la conférence pour la deuxième fois.
PHOTO : RADIO-CANADA / CHARLES CONTANT

Alain Labelle
Publié hier à 13 h 53

Jusqu’à mardi, Montréal accueillera plus de 6500 participants à la 24e Conférence internationale sur le sida.

Durant la rencontre, des chercheurs, des médecins, des représentants de l’industrie pharmaceutique, mais aussi des patients, des représentants de groupes communautaires et des politiciens discuteront des derniers résultats de recherche et des différentes réalités des personnes qui vivent avec le VIH.

Le Dr Jean-Pierre Routy, professeur de médecine de McGill et expert du VIH, agit à titre de coprésident local de l’événement qui se tiendra au Palais des congrès et dont les retombées économiques pourraient dépasser les 50 millions de dollars pour la métropole québécoise.

Dans l’ombre de la COVID

Le thème de la conférence est Se réengager envers le sida et suivre la science. Il faut noter que la recherche pour le VIH/sida a ralenti ces dernières années en raison de la pandémie de la COVID-19.

Des fonds ont été redirigés et des chercheurs ont été appelés en renfort dans la lutte contre le SRAS-CoV-2. Il est donc important pour les organisateurs de réengager les efforts des chercheurs, des patients, de l’industrie pharmaceutique pour la prévention, et les efforts des chercheurs en matière de prévention et de traitement.

Ce n’est pas la première fois que la ville accueille l’événement. Le congrès revient à Montréal 33 ans après la 5e édition historique de 1989, à laquelle avaient assisté pour la première fois des personnes atteintes du VIH/sida.

Repères

  • La Conférence internationale sur le sida est organisée par Société internationale pour le sida, basée à Genève, en Suisse.
  • La Société compte environ 11 600 membres impliqués dans la lutte contre le VIH/sida provenant de plus de 170 pays.
  • La toute première conférence s’est déroulée à Atlanta, aux États-Unis. Outre Montréal, deux autres villes canadiennes ont accueilli la conférence : Vancouver en 1996 et Toronto en 2006.

Des résultats attendus

Un traitement curatif ou un vaccin contre le VIH échappent encore à la médecine, malgré des percées importantes réalisées dans les dernières décennies, grâce notamment aux traitements antirétroviraux qui permettent maintenant d’être porteur du virus sans présenter de risque à la vie.

Des résultats de travaux concernant la PrEP (prophylaxie préexposition sexuelle), et la PPE (prophylaxie post-exposition) seront présentés durant l’événement.

Une étude concernant la molécule antibiotique doxycycline sera également dévoilée. Cette étude montre que la prise de cet antibiotique après une relation sexuelle réduit considérablement le risque de trois infections sexuellement transmissibles, la syphilis, la chlamydia et la gonorrhée.

Des études sur les co-infections, notamment avec la tuberculose et l’hépatite C, seront aussi l’objet de présentations.

Il sera également question des quelques cas de rémission du VIH après une greffe de cellules souches.

La variole simienne, la santé mentale, la qualité des soins de santé et l’impact de l’utilisation chronique d’opioïdes par injection chez les personnes vivant avec le VIH y seront aussi abordés.

Certains participants, qui ne peuvent assister à l’événement en personne, suivront la conférence par Internet.

Le VIH/sida dans le monde

  • Environ 38,4 millions de personnes vivent avec le VIH.
  • Autour de 28,7 millions de personnes ont accès à la thérapie antirétrovirale.
  • Pas moins de 1,5 million de personnes ont été infectées par le VIH l’année dernière.
  • Plus de 650 000 personnes sont décédées de maladies liées au sida en 2021.

Une préconférence

Le Consortium canadien de recherche sur la guérison du VIH (CanCURE) organise jeudi une préconférence consacrée à la recherche. Cette série de conférences sera l’occasion pour les différents intervenants d’échanger sur les avenues de guérison de la maladie.

Le Dr Éric Cohen et ses collègues de l’Institut de recherches cliniques de Montréal y présenteront leurs travaux qui tentent débusquer les réservoirs du VIH qui persistent dans l’organisme et représentent de véritables niches à virus, qui se réactivent dès l’arrêt des traitements anti-VIH, ce qui empêche la rémission totale.

Nous avons beaucoup progressé dans la compréhension des mécanismes qui favorisent la persistance du VIH et nous avons bon espoir de surmonter les principaux obstacles vers une rémission de cette infection d’ici quelques années, affirme le Dr Cohen.

Selon les estimations nationales relatives au VIH, 62 000 Canadiens vivaient avec le VIH à la fin de l’année 2018.

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Le Congrès mondial d’espéranto se déroule actuellemnt à l’UQAM

Congrès mondial d’espéranto | La 107e édition met en vedette les langues autochtones à Montréal


PHOTO TIRÉE DU SITE DE L’UNIVERSITÉ D’OTTAWA
Georges Sioui, historien, philosophe wendat et professeur à l’Université d’Ottawa parrainant la 107e édition du congrès.

(Montréal) « Saluton Montrealo ! »

Publié le 6 août
CLARA DESCURNINGES
LA PRESSE CANADIENNE

Le 107e congrès mondial d’espéranto a ouvert ses portes samedi à Montréal, une première pour la métropole ― et pour le Québec.

L’espéranto, créé au 19e siècle et inspiré d’une multitude de langues, se veut un moyen de communication mondial. Ses adeptes soutiennent que l’espéranto est politiquement et culturellement neutre, comme il n’est la langue nationale d’aucun pays. Sa construction artificielle, sa régularité et la racine souvent reconnaissable de ses mots le rendent aussi relativement facile à apprendre.

Avec le thème de cette année, « Langue, vie, terre : la Décennie des langues autochtones », plusieurs conférenciers experts de la conservation et de la revitalisation de ces langages sont attendus au congrès organisé par l’Association mondiale d’espéranto (AME), et qui se déroule dans un pavillon de l’Université du Québec à Montréal.

Le mouvement espérantiste « a une sensibilité particulière pour tout ce qui est droits linguistiques et culturels » des minorités, a expliqué le vice-président du comité organisateur local, Nicolas Viau, en entrevue téléphonique. Il porte un message « de tolérance, d’égalité entre les langues et les cultures ».

Pour souligner la reconnaissance des cultures autochtones, l’AME a annoncé le parrainage symbolique de Georges Sioui, historien et philosophe wendat et professeur à l’Université d’Ottawa.

Les participants pourront aussi, au cours de la semaine, participer à une multitude d’activités, comme assister à des conférences sur d’autres sujets, à une pièce de théâtre originale et à une remise de prix littéraires. Ils auront de plus l’occasion d’acheter des livres en espéranto et de s’entretenir avec des gens provenant « de dizaines de pays ».

En tout, « plus de 800 » personnes se sont inscrites, a indiqué M. Viau, mais plusieurs risquent de ne pas pouvoir poser le pied au Canada à cause de retards dans l’approbation des visas provenant du gouvernement fédéral.

Un rêve international

L’espéranto a été inventé par Louis-Lazare Zamenhof en 1887, dans une région de l’empire russe qui deviendra plus tard la Pologne.

« Il vivait dans un monde qui était assez fractionné culturellement » où les différents groupes ― russes, polonais, juifs, etc. ― « communiquaient peu ou mal », a expliqué M. Viau. Mais avec cette langue, « tout le monde est sur un pied d’égalité ».

Sur son site internet, l’AME dit avoir « des associations nationales dans 70 pays et des membres individuels dans 120 pays ». Le nombre réel d’espérantophones est plus difficile à évaluer, comme beaucoup de gens l’apprennent directement via internet.

Malgré que seulement une minorité des habitants de la Terre connaissent la langue, le fait qu’ils soient dispersés un peu partout crée « vraiment une expérience internationale différente », surtout lorsque l’on voyage et que l’on contacte les chapitres locaux, a souligné M. Viau.

« L’espéranto a construit sa propre culture originale avec le temps », avec des œuvres littéraires, musicales et cinématographiques, a-t-il souligné.

Réunions et congrès | Montréal : le retour des grands évènements en présentiel


PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE
« Le Palais a rapidement pris un virage numérique qui a permis à certains évènements internationaux d’avoir lieu, avec parfois un petit contingent en présentiel et le reste en virtuel », explique Emmanuelle Legault, présidente-directrice générale du Palais des congrès de Montréal.

Est-ce que l’avenir appartient aux évènements hybrides et virtuels ? Il semble bien que non. Montréal commence à recevoir de nouveau de grands évènements en présentiel, ce qui laisse entrevoir des jours meilleurs à l’industrie. Et ce, en même temps que la métropole peut se targuer d’avoir continué à sortir en tête de palmarès internationaux pour la tenue d’évènements d’affaires pour 2021.

Publié à 8h00
Martine Letarte
COLLABORATION SPÉCIALE

« On a beaucoup entendu dans les dernières années que les modes virtuel et hybride allaient rester, mais on s’aperçoit que pour les congrès et les grands rassemblements, ce n’est pas une tendance qui durera même si, oui, plusieurs organisations mettront en ligne certains contenus après l’évènement », affirme Mylène Gagnon, vice-présidente aux ventes affaires chez Tourisme Montréal.

C’est beaucoup une question de coûts. « C’est comme tenir deux congrès, explique-t-elle. Il faut une équipe avec des compétences pour l’évènement en présentiel et une autre équipe avec d’autres compétences pour le volet virtuel. C’est donc très coûteux et complexe à gérer, surtout avec la pénurie de personnel. »

Montréal toujours au sommet

La capacité des différents acteurs de l’industrie montréalaise à aller rapidement vers le virtuel et l’hybride a toutefois permis à la destination de continuer à briller. Ainsi, Montréal est resté en 2021 la première ville dans les Amériques pour l’accueil d’évènements associatifs internationaux, d’après l’Association internationale des conférences et congrès (ICCA), qui a tenu compte cette fois-ci des réunions présentielles, hybrides et virtuelles. Montréal a aussi été la seule ville en Amérique du Nord à se classer dans le palmarès des 10 villes ayant accueilli le plus d’évènements internationaux au monde, d’après l’Union des associations internationales.

Comment la métropole a-t-elle réussi ce tour de force ? Lorsque la pandémie a éclaté, Tourisme Montréal a rapidement formé un comité sanitaire et produit un protocole à suivre pour la tenue d’évènements. La force technologique de Montréal a aussi été un plus.

« Le Palais a rapidement pris un virage numérique qui a permis à certains évènements internationaux d’avoir lieu, avec parfois un petit contingent en présentiel et le reste en virtuel », explique Emmanuelle Legault, présidente-directrice générale du Palais des congrès de Montréal.

L’établissement d’une superficie totale de plus de 47 200 mètres carrés avait converti deux grandes salles de conférence en studios qui pouvaient recevoir une centaine de personnes chacun dans le respect des règles sanitaires. Ces espaces ont maintenant retrouvé leur usage habituel alors que les congressistes reviennent graduellement.

En juin par exemple, le Lions Clubs International a tenu son congrès annuel chez nous, et on a eu environ 6000 délégués sur les 10 000 attendus, et à la Conférence internationale sur le sida un mois plus tard, on a accueilli environ 8500 sur les 10 000 attendus, alors on voit que les gens de l’international reviennent de plus en plus.

Emmanuelle Legault, présidente-directrice générale du Palais des congrès de Montréal

Mais chaque secteur d’activité a son propre rythme de reprise et son modus operandi. Par exemple, les organisateurs de la Conférence internationale sur le sida ont exigé le port du masque.

Miser sur les différents attraits de Montréal

Les grands évènements continuent également de s’organiser à Montréal. Parfois même très rapidement, comme ce fut le cas pour la Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15) annoncée à la fin de juin pour décembre. Les participants confirment aussi leur présence plus à la dernière minute. En raison de la situation environnementale, certains sont plus sélectifs sur leurs déplacements.

Nous travaillons main dans la main avec les organisateurs d’évènements pour que les congressistes profitent pleinement des différents attraits de Montréal et allongent leur séjour. Par exemple, pour la Conférence internationale sur le sida, on a envoyé aux délégués une offre à tarif réduit pour Osheaga qui avait lieu en même temps. Il faut faire plus de propositions du genre, créer des itinéraires pour visiter d’autres endroits au Québec, etc.

Emmanuelle Legault, présidente-directrice générale du Palais des congrès de Montréal

Déjà, le calendrier pour les années 2023 et 2024 est bien rempli, et les réservations commencent à se faire pour 2025 et 2026.

« On remarque une demande pour créer des évènements écoresponsables, alors on travaille en ce sens, affirme Mylène Gagnon, de Tourisme Montréal. Nous avons créé un guide des évènements écoresponsables pour simplifier le travail des organisateurs. »

Le retour des grands évènements engendre évidemment des retombées économiques importantes. Seulement pour les évènements d’affaires tenus au Palais des congrès de Montréal, on parle d’environ 220 millions par année.

« Mais il faut aussi parler des retombées intellectuelles de ces évènements qui sont souvent soutenus par des champions locaux dans des domaines clés du Québec, affirme Emmanuelle Legault. Ces évènements font avancer la science et la société tout en permettant à Montréal et au Québec de rayonner davantage. »

EN SAVOIR PLUS

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Nombre d’évènements internationaux tenus à Montréal en 2021, malgré la pandémie de COVID-19, un record parmi les villes des Amériques

SOURCE : PALAIS DES CONGRÈS DE MONTRÉAL

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COP15 à Montréal | Près de 70 organisations réunies pour défendre la biodiversité


PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE
Alain Branchaud, directeur général de la Société pour la nature et les parcs, l’une des organisations faisant partie du collectif annoncé jeudi en vue de la COP15.

Près de 70 organisations de la société civile ont annoncé jeudi la formation d’un « collectif » en vue la COP15 sur la biodiversité qui se tiendra à Montréal en décembre. Objectif ? Profiter de cette conférence internationale afin de prendre la pleine mesure de la crise de la biodiversité qui n’épargne pas le Québec et demander des engagements concrets des différents paliers de gouvernement.

Publié à 12h22
Éric-Pierre Champagne
LA PRESSE

Formé de 67 organisations, incluant des syndicats, des organismes environnementaux, des centres de recherche et des entreprises privées, le Collectif COP15 se donne aussi comme défi de faire adopter « un nouveau cadre mondial actif jusqu’en 2030 pour stopper le déclin du vivant et faire de la protection de la nature une valeur fondamentale de nos sociétés ».

Le collectif organisera plusieurs évènements pendant toute la durée de la COP15, du 7 au 19 décembre, dont une grande marche pour la biodiversité dans les rues de Montréal le 10 décembre. L’un des objectifs est aussi de mieux sensibiliser le public aux enjeux entourant la crise de la biodiversité et son importance dans la lutte contre les changements climatiques.

La nouvelle organisation est pilotée par un comité formé de huit organisations : la FTQ, Fondaction, Nature Québec, le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec, Réseau action-climat, le Réseau des milieux naturels protégés, la Société pour la nature et les parcs et la firme de relations publiques COPTICOM, qui assure la coordination.

Plus de détails à venir.

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La station du métro Place d’Armes sera fermée… pendant 20 jours ! :flushed:

Importantes perturbations de circulation à prévoir pendant la COP15


PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE | Le périmètre du Palais des congrès sera entouré de hautes clôtures, qui seront installées dès le 7 novembre. Du 1er au 20 décembre, la station de métro Place d’Armes, située dans le Palais des congrès, sera fermée.

La circulation risque d’être perturbée dans la région de Montréal pendant la durée de la COP15, au début décembre, notamment en raison de la fermeture de la station de métro Place d’Armes et de plusieurs voies de circulation autour du Palais des congrès.

2 novembre 2022 | Publié à 14h50 | ISABELLE DUCAS | LA PRESSE

La 15e Conférence des Parties (COP15) de la Convention sur la diversité biologique, qui accueillera entre 10 000 et 15 000 délégués à Montréal du 7 au 19 décembre, entraînera un important déploiement policier et des mesures de sécurité exceptionnelles.

Le périmètre du Palais des congrès sera entouré de hautes clôtures, qui seront installées dès le 7 novembre. L’installation durera une vingtaine de jours. Ces clôtures retrancheront une voie de circulation sur chacune des rues entourant le lieu de la rencontre (Saint-Urbain, Viger, Saint-Antoine et Jean-Paul Riopelle).

De plus, pendant la phase d’installation, ces rues pourraient être fermées complètement à certains moments.

Du 1er au 20 décembre, la station de métro Place d’Armes, située dans le Palais des congrès, sera fermée. Les rames de métro ne s’y arrêteront pas.

La fermeture du tunnel Ville-Marie, qui passe sous le Palais des congrès, n’est cependant pas prévue pendant la durée de l’évènement.

Ces informations ont été transmises aux médias mercredi, à l’occasion d’un breffage technique auquel participaient le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), la Sûreté du Québec (SQ), la Gendarmerie royale du Canada (GRC), la Ville de Montréal et la Société de transport de Montréal (STM).

Les corps policiers ont indiqué que les préparatifs étaient en branle pour la mise en place des mesures de sécurité pendant l’évènement, qui seront les plus importantes des 20 dernières années à Montréal. Il a cependant été impossible de savoir combien d’effectifs seront déployés sur le terrain.

Les forces de l’ordre ne savaient pas encore quels chefs d’État seraient présents à la COP15, mais ils s’attendent à devoir former quelques cortèges de sécurité entre l’aéroport P. E. Trudeau et le Palais des congrès pour accompagner des dignitaires.

Plus de détails à venir.

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Autant de chefs d’État ou de gouvernement qui visitent potentiellement Montréal en même temps, ça représente tout un défi logistique en matière de sûreté!

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Je travaille tout près et je sais pas comment on va faire pour gérer l’achalandage. À chaque évènement, on déborde, mais c’était jamais de cette ampleur. :smiling_face_with_tear:

Je ne sais pas si le MTQ prévoit rouvrir la sortie Jean-D’Estrées de l’A136 bientôt, mais les gros cônes et la clôture ont été remplacés par des bollards orange la semaine dernière. C’est la dernière sortie avant le Palais des Congrès venant de YUL, à moins que ces gens passent par Bonaventure.

Un collectif veut bloquer la COP15 à Montréal


La COP15 se tiendra du 7 au 19 décembre 2022 au Palais des congrès de Montréal.
Photo: iStock

David Beauchamp
14 novembre 2022 à 14h25 - Mis à jour 14 novembre 2022 à 14h26
2 minutes de lecture

La 15e convention sur la diversité biologique (COP15) n’est que «de la poudre aux yeux», dénonce le collectif Coalition anticapitaliste et écologiste contre la COP15. Elle appelle à bloquer la tenue de l’évènement, qui se tiendra du 7 au 19 décembre à Montréal.

Plusieurs manifestations sont prévues, notamment les 7, 9 et 10 décembre où plus de 6500 étudiantes et étudiants se sont dotés d’un mandat de grève pour protester contre les «fausses solutions» face aux crises écologiques.

La coalition s’oppose particulièrement au plan de transformation de 30% de la surface terrestre en aires protégées puisque selon la proposition actuelle, « les peuples autochtones qui habitent depuis des millénaires le territoire sont expulsés de force». Le collectif appelle plutôt les différents acteurs présents à la COP15 de reconnaitre l’autorité des communautés autochtones sur leurs territoires, sur lesquels 80% de la biodiversité mondiale se trouve, constitue la meilleure méthode pour protéger la biodiversité.

La Coalition anticapitaliste et écologiste contre la COP15 est «une coalition réunissant bon nombre de personnes en provenance des milieux syndicaux, étudiants et communautaires qui s’unissent dans une mobilisation anticapitaliste, anticoloniale et anti-impérialiste visant à bloquer la tenue de la COP15».

COP15 | Le périmètre « de haute sécurité » s’installe autour du Palais des congrès

Des clôtures « de haute sécurité » ont commencé à être installées aux abords du Palais des congrès, lundi, en vue de la 15e Conférence des parties (COP15) de la Convention sur la diversité biologique, qui accueillera entre 10 000 et 15 000 délégués à Montréal du 7 au 19 décembre.

Publié à 13h26 Mis à jour à 14h23
Henri Ouellette-Vézina
LA PRESSE

Au passage de La Presse, lundi matin, des ouvriers s’affairaient à monter les premières pièces de ce qui sera bientôt le périmètre de protection au centre-ville de Montréal. Toute la semaine, la circulation automobile et cycliste sera donc bloquée sur l’avenue Viger, entre le boulevard Saint-Laurent et la rue Hermine.

Les autorités invitent d’ailleurs la population à éviter le secteur autant que possible, le temps de procéder aux travaux. À noter : une zone de livraison et de manutention est toutefois maintenue entre les axes Saint-Laurent et Saint-Urbain.

Philippe Sabourin, porte-parole administratif de la Ville, dit s’attendre à ce que l’installation des barrières soit terminée « vendredi en fin de journée, si la météo est clémente ». « Ensuite, comme prévu, on pourra redonner une voie à la circulation, et rouvrir la piste cyclable », a-t-il mentionné. Cette semaine, le Réseau express vélo (REV) situé sur l’avenue Viger sera en effet détourné à partir de la rue Berri.

Depuis ce lundi, la Société de transport de Montréal (STM) a aussi temporairement suspendu certains arrêts sur les lignes 55, 129, 361, 363 et 365. « À la demande des autorités », la station Place-d’Armes sera aussi fermée du 1er au 20 décembre « pour des raisons de sécurité ». Sur le reste de la ligne orange, les trains circuleront normalement.

Le SPVM sera présent

Une vingtaine de patrouilleurs du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) étaient sur place en début de journée afin de gérer la circulation. « Le trafic était assez fluide sur René-Lévesque et Saint-Antoine, a expliqué M. Sabourin. Les policiers seront présents. Ils sont aussi là pour aider les gens qui ont besoin d’accéder à un débarcadère, par exemple, ou encore pour gérer les feux de circulation. »


PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Rappelons que ces larges clôtures retrancheront à terme une voie de circulation sur chacune des rues entourant le lieu de la rencontre, dont les axes Viger, Saint-Urbain, Saint-Antoine, ainsi que place Jean-Paul-Riopelle. Il faudra donc y prévoir, là encore, des fermetures complètes, suivies de fermetures d’une voie.

Un avis public de la Ville publié lundi précise qu’après les travaux de cinq jours sur l’avenue Viger – la phase 1 du processus –, ceux sur place Jean-Paul-Riopelle prendront environ deux jours, puis cinq jours sur Saint-Antoine, deux jours sur Saint-Urbain et deux autres sur les rues De La Gauchetière, Chenneville et Côté. Au total, l’opération devrait donc durer un peu plus de deux semaines. « Les clôtures seront munies de plusieurs entrées permettant ainsi l’accès aux trottoirs dans la zone clôturée », assure l’administration municipale.

Manifestations en vue

La Coalition anticapitaliste et écologiste contre la COP15 a de son côté appelé lundi à « bloquer l’évènement », jugeant que les COP « visent à nous faire croire que nos élus ont les mains sur le volant, alors qu’ils ne font aucun effort ».

Ce groupe s’oppose notamment vivement à la conversion de 30 % de la surface terrestre en aires protégées, qui s’inscrit selon lui « dans une perspective coloniale où les peuples autochtones qui habitent depuis des millénaires le territoire sont expulsés de force ». Il conteste aussi l’implication du privé dans la signature d’accords internationaux sur la biodiversité, via le Programme d’engagement responsable des entreprises.

Jusqu’ici, plus de 6500 étudiants se sont dotés d’un mandat de grève, du 7 au 9 décembre, afin d’aller manifester aux abords du Palais des congrès. Selon la coalition, « plusieurs autres assemblées générales de grève sont organisées dans différents cégeps et universités partout à travers la province ». D’autres associations pourraient donc se joindre au mouvement dans les prochains jours. Le collectif COP15 organise aussi un grand rassemblement, le 10 décembre.

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2 articles sur la COP15 parus dans La Presse aujourd’hui.

Le premier à l’attention des villes du monde entier; le deuxième à l’attention des chefs d’État et de gouvernement de la planète. :earth_americas:

COP15 Montréal demande aux villes d’agir pour protéger la biodiversité


PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE | Valérie Plante

Alors que Montréal s’apprête à accueillir la COP15 sur la protection de la biodiversité, la mairesse Valérie Plante lance un défi aux villes du monde entier pour qu’elles mettent en place leurs propres actions pour préserver les espèces et les écosystèmes.

16 novembre 2022 | Publié à 12h36 | ISABELLE DUCAS | LA PRESSE

« Quand on parle de la COP15, bien que ça se passe au niveau des États, […] les villes peuvent aussi poser des gestes extrêmement concrets parce qu’on est sur la ligne de front », a souligné Mme Plante, mercredi, lors de la rencontre du comité exécutif.

Elle donne des exemples de mesures prises par Montréal pour favoriser la biodiversité : acquisition de terrains pour la création du Grand parc de l’ouest, interdiction des sacs de plastique à usage unique, interdiction de certains pesticides et soutien à la pollinisation.

Elle invite donc les villes de partout à adhérer à l’Engagement de Montréal en initiant 15 actions, parmi lesquelles on retrouve l’élimination des déchets plastiques, la réduction de l’utilisation des pesticides, la réduction de la pollution de toutes les sources, l’augmentation de la superficie des espaces verts et bleus et l’amélioration de l’accès à ces espaces, le contrôle des espèces exotiques envahissantes et la conservation des milieux naturels existants grâce à des systèmes de zones protégées.

Selon Mme Plante, les maires de Paris, Milan, Buenos Aires, Barcelone, Freetown et Bogota ont confirmé leur participation à ce défi.

Des discussions au sujet de cet engagement ont commencé entre élus municipaux lors de la rencontre du C40, tenue récemment à Buenos Aires autour du thème du climat, à laquelle a participé Valérie Plante.

« Les villes aussi, on a décidé de s’organiser pour faire valoir l’importance qu’on soit autour de la table lors de ces grandes négociations », a dit la mairesse.

La COP15 pour la protection de la biodiversité réunira, du 7 au 19 décembre, 10 000 à 15 000 délégués de 190 pays. Il n’est cependant pas prévu que des chefs d’État et de gouvernement y participent.


Conférence sur la biodiversité Plaidoyer pour que les chefs d’État viennent à Montréal


PHOTO LEO CORREA, ASSOCIATED PRESS | Cette photo témoigne de la déforestation au Brésil. - À gauche, la forêt nationale de Tapajos, dans l’État du Para. À droite, un champ de soja. :pleading_face:

Les chefs d’État et de gouvernement de la planète doivent s’impliquer directement pour que la conférence de Montréal sur la biodiversité accouche en décembre d’un accord « ambitieux et transformateur », plaident les architectes de l’Accord de Paris sur le climat.

16 novembre 2022 | Publié hier à 17h00 | JEAN-THOMAS LÉVEILLÉ | LA PRESSE

« Le monde s’est réuni en 2015 pour garantir l’Accord de Paris ; nous exhortons les dirigeants à faire de même maintenant pour livrer un accord frère solide » sur la biodiversité, affirment les signataires, parmi lesquels figurent l’ancien premier ministre de la France Laurent Fabius, qui présidait la COP21 de Paris, et Laurence Tubiana, qui était alors ambassadrice de la France pour les changements climatiques.

« Les agendas du climat et de la nature sont étroitement liés », affirment-ils dans leur appel lancé mardi à la 27e conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP27), en Égypte, soulignant qu’il sera impossible de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C sans protéger et restaurer la nature.

Les changements climatiques deviennent rapidement l’un des principaux moteurs de la perte de biodiversité, tandis que notre destruction accélérée de la nature sape sa capacité à fournir des services cruciaux, dont l’atténuation et l’adaptation de ces changements climatiques.

Extrait de l’appel des architectes de l’Accord de Paris

Montréal accueillera du 7 au 19 décembre 2022 la 15e conférence des parties (COP15) à la Convention sur la diversité biologique des Nations unies, mais il n’est pas prévu que des chefs d’État et de gouvernement y participent, les COP sur la biodiversité se déroulant traditionnellement au niveau ministériel.


PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE | L’installation de la barricade autour du Palais des congrès était en cours lundi en préparation pour la tenue de la COP15 à Montréal, prévue pour les deuxième et troisième semaines de décembre.

L’urgence de la situation exige toutefois que les chefs d’État et de gouvernement s’impliquent, cette fois, plaident les architectes de l’Accord de Paris, qui estiment que la COP15 de Montréal sera une « occasion sans précédent » de renverser la tendance de la perte de biodiversité.

« Nous ne pouvons pas nous permettre de la manquer, disent-ils. Un leadership audacieux est nécessaire. »

La COP15 doit déboucher sur une entente qui, comme l’Accord de Paris, devra inciter les pays à « s’engager et à intensifier leur action à la mesure de l’ampleur du défi », plaident-ils.

Cette attente devra aussi prévoir le soutien financier et technique nécessaire, garantir un mécanisme de mise en œuvre solide, reconnaître le rôle des solutions basées sur la nature et tenir compte des connaissances et des droits des peuples autochtones, énumèrent-ils.

Le plus important sommet de la décennie

L’appel des architectes de l’Accord de Paris tombe à point pour créer « une impulsion » en prévision de la conférence de Montréal, qui sera « le plus important sommet de la décennie » en matière de biodiversité, estime Eddy Pérez, directeur de la diplomatie climatique internationale au Réseau Action Climat Canada et chargé de cours à l’Université de Montréal.

« On parle des gens qui ont réfléchi, élaboré, participé au processus diplomatique qui nous a menés à l’Accord de Paris », dit-il.

Des gens comme Laurent Fabius saisissent bien « l’importance de se donner tous les moyens diplomatiques pour définir un accord sur la biodiversité qui est ambitieux, équilibré et qui demande la plus haute attention possible pour qu’il soit adopté », estime M. Pérez, que La Presse a joint à Charm el-Cheikh, où il participe à la COP27.

La COP15 devra réussir à « créer un nouveau paradigme où on va réellement essayer de répondre à la crise actuelle [de la biodiversité] avec des objectifs beaucoup plus ambitieux », croit Eddy Pérez.

Et un tel objectif ne saurait être atteint sans une implication au plus haut niveau de l’État.

« Parfois, un ministre [de l’Environnement] tout seul, qui ne réussit pas à discuter avec son collègue des Finances ou de l’Énergie, ne peut pas prendre une décision sur le tas, lors d’un sommet qui dure 10 jours », illustre-t-il.

« Ça vaut le coup d’avoir des dirigeants sur place, ils représentent tout le gouvernement et on peut prendre des décisions tout de suite », poursuit-il.

À trois semaines de la COP15, il n’est pas trop tard pour orchestrer la participation des chefs d’État et de gouvernement, estime Eddy Pérez, qui souligne qu’il est possible de se joindre aux évènements virtuellement, comme l’avaient fait les participants au Sommet des dirigeants sur le climat organisé par le président états-unien Joe Biden, au printemps 2021.

EN SAVOIR PLUS

  • 1992
    Année de la signature de la Convention sur la diversité biologique, lors du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, au Brésil

SOURCE : CONVENTION SUR LA DIVERSITÉ BIOLOGIQUE

COP15 Moscou est le bienvenu à Montréal

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Le Palais des congrès de Montréal accueillera la 15e Conférence des parties (COP15).

(Ottawa) Le gouvernement fédéral ne verrouillera pas les portes de la COP15 de Montréal à une délégation russe, même s’il cherche à isoler Moscou sur la scène internationale.

Publié à 5h00

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Mélanie Marquis
Mélanie Marquis La Presse

« En tant que réunion des Nations unies, la COP15 est ouverte à tous les États membres des Nations unies », a-t-on signalé au cabinet du ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault.

« Conformément au règlement intérieur, le secrétariat de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique a invité toutes les parties à soumettre leurs représentants désignés par le biais d’une lettre officielle », a-t-on ajouté.

L’opposition conservatrice ne s’oppose pas à une présence russe.

« C’est un évènement des Nations unies, et nous n’avons pas appelé à l’expulsion de la Russie de cette organisation », expose le porte-parole en matière d’affaires étrangères, Michael Chong.

Du même souffle, il exhorte néanmoins le gouvernement à rester sur ses gardes.

PHOTO ADRIAN WYLD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Michael Chong, porte-parole conservateur en matière d’affaires étrangères

Il faut restreindre au maximum la participation de la Russie, en limitant le nombre de délégués russes qui participent à cette rencontre, et procéder à un filtrage de sécurité serré pour s’assurer qu’aucun espion n’entre au Canada.

Michael Chong, porte-parole conservateur en matière d’affaires étrangères

Son collègue du Bloc québécois, Stéphane Bergeron, argue qu’il n’est pas « approprié d’accueillir des officiels du gouvernement russe à Montréal », en apportant cependant un bémol.

« Si des membres de la société civile russe ou des ONG russes souhaitent participer aux travaux, nous devons les laisser prendre part aux débats et discussions importantes qui concernent la sauvegarde de la biodiversité de notre planète », affirme-t-il.

La ligne dure

Du côté du Nouveau Parti démocratique (NPD) et du Congrès des Ukrainiens Canadiens (CUC), on voudrait déclarer les Russes persona non grata dans la métropole.

« Les crimes de guerre commis par les forces russes dans la guerre génocidaire de Poutine et leur refus de rendre des comptes ont démontré que le régime russe a abandonné tout intérêt à travailler de bonne foi avec les autres nations et ne devrait pas être accueilli à la COP15 », a tranché la députée du NPD Heather McPherson.

Sans surprise, le CUC, qui a appelé le gouvernement Trudeau à interdire d’entrée tout citoyen russe, tant pour les voyages de tourisme que les voyages d’affaires, est du même avis.

« Le régime russe devrait être isolé de la communauté internationale ; le Canada n’a pas besoin, et ne devrait pas permettre aux diplomates russes d’assister à la COP15 ou à tout autre évènement international qui se déroule dans notre pays », tranche Orest Zakydalsky, conseiller principal des politiques du CUC.

Deuxième évènement onusien avec Moscou

La 15e Conférence des parties (COP15), qui aura lieu au Palais des congrès de Montréal, sera le deuxième rendez-vous onusien à se tenir dans la métropole depuis le sommet de l’OACI, en septembre dernier.

Il y avait là une délégation de la Russie. Moscou briguait un nouveau mandat au sein du Conseil exécutif. Ce fut un échec.

Cette fois, la Russie, le pays le plus vaste au monde, sera là pour parler de biodiversité.

La Convention sur la diversité biologique aura lieu du 7 au 19 décembre à Montréal.

Entraves entourant la COP15 Des commerces enclavés pour le meilleur ou pour le pire

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Des clôtures ont été installées autour du Palais des congrès en prévision de la COP15.

Barrières de sécurité, forte présence policière, entraves, manifestations : l’arrivée de la COP15, qui se tiendra du 7 au 19 décembre à Montréal, force de nombreux commerçants à se préparer au pire. En plein cœur du périmètre, un centre de la petite enfance (CPE) ne cache pas ses inquiétudes pour la sécurité des enfants, dont l’aire de jeux pourrait bien se retrouver en plein cœur de l’action.

Publié à 5h00

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Henri Ouellette-Vézina
Henri Ouellette-Vézina La Presse

« Nous sommes tous inquiets. C’est quand même majeur, ce qui s’en vient », lance Sylvie Chabot, directrice générale du CPE Le Petit Palais. Elle fait ces jours-ci des appels pour obtenir une sécurité autour de ses locaux. « Mon mandat, ça reste d’assurer la santé et la sécurité des enfants », glisse-t-elle.

Voisin du Palais des congrès, rue Viger, l’établissement accueille quotidiennement des dizaines d’enfants. Avec l’arrivée de la COP15, de milliers de délégués, mais surtout de possibles manifestations, Mme Chabot dit avoir été contactée dans les derniers jours par plusieurs parents préoccupés.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

L’aire de jeux du CPE Le Petit Palais, voisin du Palais des congrès qui accueillera la COP15

Rencontrée dans ses locaux lundi, la gestionnaire attendait justement une rencontre avec les policiers à ce sujet. Son groupe a notamment demandé l’aide du ministère de la Famille dans ses démarches. « Ma principale demande, c’est d’avoir un plan d’évacuation, qui est présentement dans le Palais des congrès. Sauf que là, on n’y aura pas accès. C’est un enjeu pour nous », confie-t-elle.

On apprend tout au compte-goutte, on ne sait pas encore l’ampleur que ça va avoir. […] Si on avait eu un plan deux mois avant, le temps que les gens s’organisent, peut-être qu’on aurait eu le temps de trouver des locaux temporaires.

Sylvie Chabot, directrice du CPE Le Petit Palais

Plusieurs entraves sont prévues dans les prochaines semaines. De larges clôtures retrancheront une voie de circulation dans chacune des rues entourant le lieu de la rencontre, dont les axes Viger, Saint-Urbain, Saint-Antoine, ainsi que place Jean-Paul-Riopelle. La station de métro Place-d’Armes sera aussi fermée du 1er au 20 décembre « pour des raisons de sécurité ». Des manifestations anticapitalistes et écologistes sont prévues entre les 7 et 10 décembre. Des milliers d’étudiants se sont dotés d’un mandat de grève, jugeant que les COP « visent à nous faire croire que nos élus ont les mains sur le volant, alors qu’ils ne font aucun effort ».

Un congrès, deux réalités

Au coin des rues Saint-Antoine et Saint-Urbain, le propriétaire du restaurant La Popessa, Michel Bourdages, craint qu’il ait « beaucoup moins de clients » durant la COP15. « C’est un mois sans clients pour nous. Les congressistes, je ne pense pas qu’ils vont venir ici. On fait partie du Palais des congrès, mais on ne nous annonce même pas à l’intérieur. Les gens ne nous voient pas, ne savent pas qu’on existe », poursuit l’homme d’affaires, alors même qu’une voiture de la Gendarmerie royale du Canada se stationne devant son commerce.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Michel Bourdages, propriétaire du restaurant La Popessa au coin des rues Saint-Antoine et Saint-Urbain, craint de perdre beaucoup de clients.

Je ne sais pas si on va être capables de passer à travers.

Michel Bourdages, propriétaire du restaurant La Popessa

Depuis lundi, les policiers lui ont demandé de fermer l’accès à son commerce sur la rue Saint-Antoine, par mesure de sécurité. « On aurait aimé avoir un peu plus d’accès, que la rue Saint-Antoine soit ouverte au moins pour les congressistes, mais pas pour les automobilistes », soupire M. Bourdages, qui se dit le grand perdant du congrès.

Sa réalité contraste avec celle du Kyo, un bar japonais moderne qui prévoit au contraire être « plus occupé durant la COP15 », confie son gérant, Édouard Guilmette. « Le Palais des congrès va être pas mal plein, et ça se déroulera durant le jour, donc on s’attend à plus d’achalandage, surtout des congressistes », évoque-t-il.

« On est le seul restaurant japonais dans le Vieux-Montréal. C’est de haut de gamme, mais ce n’est pas excessivement cher, donc c’est sûr que ça nous aide. Pour le reste, on a beaucoup plus de touristes, mais quand même aussi beaucoup de réguliers qui viennent en voiture », poursuit-il.

L’hôtel « prêt à toute éventualité »

Non loin de là, le directeur général de l’hôtel InterContinental, Martin Leclerc, assure avoir participé « activement » aux discussions concernant la sécurité durant la COP15. « Ici, ça va être très occupé, avec en grande majorité de l’occupation qui sera en relation avec la COP15. Cela dit, on demeure aussi ouverts pour nos clients et les gens qui veulent continuer de voyager », confie le gestionnaire.

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Martin Leclerc, directeur général de l’hôtel InterContinental

« On a des plans de contingence en place, mais ce n’est rien de nouveau pour nous. Ces plans-là existent pour nous 365 jours par année, 24 heures par jour. Ce n’est pas la première fois qu’on aurait potentiellement des contingences à activer. Nous sommes prêts à toute éventualité », ajoute-t-il, en référence aux débordements qui pourraient survenir lors de manifestations.

Aux autorités, M. Leclerc assure d’ailleurs offrir sa pleine collaboration durant le congrès. « On est enchantés d’avoir cette conférence-là en novembre et en décembre alors qu’en général, c’est une période qui est plus au ralenti », conclut-il à ce sujet.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

La COP15 se tiendra du 7 au 19 décembre, mais la transformation temporaire du secteur autour du Palais des congrès est déjà entamée.

Une idée des dépenses pour le SPVM

Il n’y a pas que les congressistes qui logeront en masse dans les hôtels montréalais, lors de la COP15. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) dépense en effet ces jours-ci des sommes considérables pour loger ses patrouilleurs, mais aussi pour louer des espaces et des véhicules.

Durant toute la durée du congrès, la police de Montréal prévoit en effet louer une vingtaine de chambres dans un hôtel du centre-ville, afin d’y loger ses troupes et tenir des « activités policières ». Le SPVM déboursera tout près de 84 000 $ pour cette première dépense uniquement.

Une somme de 100 000 $ ira également à la location pendant deux semaines d’une grande salle commune pour y tenir des « repas de groupe, des rassemblements », mais aussi pour offrir du repos aux policiers et à entreposer de l’équipement.

Ces contrats publics, consultables en ligne, montrent aussi que la police de Montréal prévoit dépenser environ 80 000 $ dans la « location de casiers temporaires », en plus d’environ 68 000 $ pour obtenir des véhicules supplémentaires entre le 25 novembre et le 21 décembre prochains. Quatre minibus, pouvant accueillir plus d’une vingtaine de passagers chacun, seront aussi loués par les forces de l’ordre.

Environ 50 000 $ iront aussi dans « l’installation et la désinstallation » d’un poste temporaire du SPVM au centre-ville, qui sera situé aux abords du Palais des congrès, lieu des nombreuses rencontres devant se tenir durant la COP15. À noter : des frais de 25 000 $ seront également engagés en raison de l’acquisition d’un drone spécialisé pour effectuer une surveillance aérienne constante.

Toutes ces dépenses excluent évidemment les autres coûts substantiels déjà engendrés par la COP15 pour le SPVM, notamment en matière de formation de ses employés, d’effectifs supplémentaires et de sécurité accrue au centre-ville.

Avec la collaboration de William Leclerc, La Presse

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