Condos Mansfield - 19 étages

Un premier lancement de projet de condos au centre-ville en 2021

ILLUSTRATION FOURNIE PAR BRIVIA

Projet d’environ 200 millions, le Mansfield comptera 19 étages et 248 appartements.

Le promoteur derrière YUL et le 1, Square Phillips, Groupe Brivia, construira une nouvelle tour de condos d’environ 200 millions de dollars au centre-ville en lieu et place de l’ancien cinéma Loew’s et du Club Athlétique Mansfield.

Publié le 22 avril 2021 à 9h00

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André Dubuc André Dubuc
La Presse

Il s’agit d’un premier lancement d’un projet de condos d’envergure au centre-ville en 2021, affirme Elian Sanchez, associé fondateur de l’agence de marketing immobilier Six, qui se spécialise dans la commercialisation de condos neufs.

« On a confiance en l’économie de Montréal, dit au bout du fil Vincent Kou, vice-président, développement corporatif et croissance, chez Brivia. On est fier de pouvoir participer à cette relance économique du centre-ville avec ce nouveau projet et également avec notre tour 1, Square Phillips, lesquels contribuent à la revitalisation du centre-ville. »

Signé par la firme Béïque Legault Thuot Architectes (BLTA), l’immeuble de 19 étages, sis au 1228, rue Mansfield, comportera 248 appartements et s’intégrera, affirme son promoteur, au voisinage, en s’inspirant « des trois reculs volumétriques de l’édifice Sun Life ». La nouvelle construction s’insérera dans la rue Mansfield, entre l’immeuble de la Sun Life et la propriété où loge l’exploitant de téléphonie cellulaire Telus, tout juste au sud de la rue Sainte-Catherine Ouest.

Le promoteur fera percer une allée piétonnière entre la tour résidentielle et la Sun Life dans le prolongement de la rue Cathcart.

Il sera désormais possible de marcher en ligne en droite du square Dorchester sur la rue Metcalfe au square Phillips.

Vincent Kou, vice-président, développement corporatif et croissance chez Brivia

Des trottoirs chauffants seront aménagés dans la ruelle, précise-t-il.

L’édifice fera appel au passé, en hommage à la vocation culturelle de l’emplacement, ajoute-t-on.

1100 $ le pied carré en moyenne

Les 248 condos se répartiront entre studios, appartements d’une chambre, de deux chambres et de trois chambres. Le prix de vente moyen tournera autour des 1100 $ le pied carré. Les prix commencent à 350 000 $ pour les studios et vont jusqu’à 1,5 million pour les logements les plus vastes.

Le Mansfield offrira une panoplie de services communs à ses 400 résidants : gym, terrasse et piscine extérieure au 19e étage, simulateur de golf, salon avec foyer et spa.

Les allées et venues dans le complexe bien de son temps se feront sans toucher à rien grâce à une application sur téléphone intelligent, et la qualité de l’air sera irréprochable dans les zones communes. De plus, trois salles de conférence seront offertes pour les adeptes du télétravail.

« Toutes les unités auront leur espace de travail à domicile », souligne M. Kou, qui a étudié le droit à l’Université de Sherbrooke et qui a déjà vécu à Singapour.

Pour Brivia, il s’agit du sixième projet d’importance au centre-ville après, entre autres, le YUL, le QuinzeCent et le 1, Square Phillips.

Le principal partenaire financier de Brivia est la filiale canadienne du groupe chinois Gansu Tianqing Group Real Estate. M. Kou ne croit pas que son projet va en souffrir pour autant, malgré la détérioration des relations entre le Canada et le régime communiste chinois. « Brevia est une société québécoise qui existe depuis 20 ans », répond calmement M. Kou.

Les travaux commenceront dès l’été 2021 si tout se passe comme prévu. La livraison des premières unités devrait avoir lieu en 2024.
https://www.lapresse.ca/affaires/2021-04-22/un-premier-lancement-de-projet-de-condos-au-centre-ville-en-2021.php

6 « J'aime »

Je sais que la domotique ne date pas d’hier, mais si je considérais acheter dans ce projet, je m’assurerais qu’ils utilisent un système éprouvé pour contrôler les accès à ces appartements. La dernière chose que je veux, est un logiciel bourré de failles permettant à des parties tierces de rentrer chez moi par effraction.

Ça, c’est absolument GÉNIAL.

5 « J'aime »

avez-vous vu la ruelle qui passe entre le AVIS et le Sunlife… c’est très étroit et sombre, rien de bien excitant là.

C’est génial de voir que le potentiel y sera, lorsque Avis sera démoli un jour. Si le promoteur ne faisait pas ça aujourd’hui tout en sachant que ce n’est peut-être pas idéal dans l’immédiat, cette connexion ne se ferait jamais. C’est ce qu’on appelle voir à long terme et avoir une vision qui déborde de son propre terrain, qui est plus ‘urbaine’. Les promoteurs qui ont ce genre d’ouverture et de sensibilité pour l’espace public et la ville qui les entourent sont très rares.

4 « J'aime »

Le genre de vision qu’on aurait voulu du Centra, pour qu’il permette un éventuel accès au métro Lucien-L’Allier par exemple.

Un superbe projet qui permettra enfin une connexion entre ces deux parties du centre-ville!

1 « J'aime »

On va me lancer des pierres, mais le AVIS est plutôt patrimonial.

Il devrait être nettoyé, restauré,
Sa fonction pourrait changer,
Son interface devrait être amélioré
Mais je ne crois pas qu’il devrait être démoli.

Comme c’est une structure simple, ce serait facile de faire la connexion à travers le bâtiment, comme une sorte de porte cochère.

2 « J'aime »

Pouvez-vous expliquer ce qui est patrimonial dans l’immeuble AVIS?

Il ne faut pas mélanger nostalgie, architecture et Patrimoine.
Le stationnement Capital de la rue Metcalfe date du début des années 60 et il a en effet une architecture unique. Il est même cité par le répertoire du patrimoine du ministre de la Culture.

Alors s’il serait bizarre de ne pas le croiser parce qu’il fait effectivement partie de paysage, je ne crois pas qu’il soit patrimoniale. Par contre, c’est un candidat parfait pour du façadisme si la nostalgie de son architecture pourrait être contesté à une annonce de sa démolition.

4 « J'aime »

Il ne s’agit pas de nostalgie mais bien de patrimonie.

Patrimoine modeste, bien sûre, ce n’est pas comparable au patrimoine de la SunLife par exemple.
Mais patrimoine quand même.

C’est une notion qui a grandement évolué au cours des dernières années, et qui ne se limite plus qu’au «beau», ou à l’architecture qui fait consensus.

Le patrimoine aujourd’hui regroupe tous les bâtiments hérités du passé qui présentent un intérêt, qu’il soit esthétique, technique, historique ou autre.

@Mondo_Grosso

Le Avis est un témoin important d’une époque.

Sa résille de béton découle d’une branche du modernisme qui fonctionnait par la répétition abstraite d’un motif pour créer une texture en façade. C’est très représentatif d’une époque à laquelle les façades faisaient l’objet d’une étude plastique complètement déconnectée du contexte. C’est une façade objet, une façade oeuvre d’art. La plupart des témoins de ce mouvement, dont plusieurs étaient sur la Plaza Saint-Hubert, sont disparus.

C’est aussi une façade qui témoigne d’une fonction typique des années 60, un stationnement étagé. Par son expression très opaque, la fonction est directement illustrée. On sait qu’on est pas face à un hôtel.

Techniquement, il y a aussi quelque chose d’assez unique. Les panneaux de béton sont uniquement supportés par le haut et le bas, et semblent flotter. C’était l’époque des innovations, des prototype, des essais, et cet exemple assez unique le démontre bien.

Dernier point, de plus en plus important, la question de l’anonymisation de nos villes (à l’échelle internationnal). Pendant longtemps, par économie de temps, d’argent et de moyen, jamais on ne démolissait un bâtiment sans raisons. On l’adaptait. Durant les années 60, la tendance c’est complètement renversée. Heureusement, on a fini par apprendre de nos erreurs et à protéger tout ce qui a été fait avant les années 60… mais qu’en est-il de ce qui a été construit depuis? On a tendance à le faire disparaître sans se questionner, sans avoir de réel réflexion, on est dans l’architecture jettable (le TNM, le Musée d’art contemporain, la portion moderne du La Baie…). Qu’est-ce qui va faire la richesse, le grain, l’esprit de la ville si on élimine tout au profit de tours génériques? Individuellement, la perte d’un bâtiment comme le AVIS n’est pas si dramatique, mais l’accumulation de toutes ces pertes mènent à une ville stérile.

Bref, encore là, un patrimoine plus modeste, discutable sans aucun doute, mais il faut arrêter d’associer le patrimoine aux colonner ioniques et croire que le reste n’est que nostalgie.

Je crois que je me suis éloigné du sujet…

9 « J'aime »

Deux projets non-aboutis pour le site du Avis.

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Le fait que vous commenciez par dire que c’est d’un intérêt «patrimonial modeste» dit tout. J’ai l’impression que vous essayez vraiment trop de justifier la préservation de ce qui est essentiellement un parking avec un petit motif sur une façade. L’architecte qui a dessiné les plans serait confus en vous entendant romancer un projet cheap vite fait qu’il a dû faire pour payer les factures.

Il n’incarne aucunement la richesse, le grain ou l’esprit de la ville. C’est une erreur du passé de la culture centrée sur la voiture des années 60. Il n’a plus sa place au centre-ville, face à un parc qui dispose déjà d’un parking souterrain et à proximité d’une station de métro.

On ne peut pas se permettre de tomber dans le mindset que tout ce qui est ancien doit être préservé. Ca rendra encore plus difficile la tâche de préserver les immeubles de grande valeur en gaspillant nos efforts et ressources sur de faibles priorités.

Je suis d’accord avec vous que si possible, on doit recycler plus de bâtiments, mais je suis convaincu que ce parking est fortement contaminé.

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Je comprends parfaitement votre réaction,

La plupart des gens seraient de votre avis.

Le «patrimoine modeste» est un réel enjeu, c’est pas moi qui a inventé ça.
Et c’est précisément un enjeu parce que c’est moins évident à comprendre que le patrimoine traditionnel.

Et non, ce n’est justement pas un projet cheap vite fait.
Ce genre de projet faisait généralement l’objet d’une réelle étude de façade, avec de nombreuses maquettes et itérations.
D’ailleurs probablement davantage que bien des tours présentement en construction.

Et non, tout ce qui est ancien ne doit pas être préservé.
J’ai bien dit ce qui est hérité du passé et présente un intérêt.
Ce qui est le cas de ce bâtiment, sur certains points,
Mais je comprends que vous ne le voyez pas, et c’est pas du tout grave.

Si ça peut vous rassurer, je n’ai aucunement l’intention de me battre pour sa conservation.
Qui n’est d’ailleurs même pas en jeu.

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En effet, je ne le vois pas, mais j’admire que tu es capable de voir la valeur ou la beauté là où les autres ne le voient pas.

Sur ce, s’il y a un projet de remplacement, je vais sabrer le champagne. Vous êtes invités à venir prendre un verre et faire la fête aussi!

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I have to keep reminding my mom that “not every black-and-white movie is a classic” — 98% were run-of-the-mill crap churned out cheaply for the masses, like reality TV is today.

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Avis has a rental agreement at least until 2024. Not sure about the company running the public parking lot. I think it will take a while to see this property go to developers.

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I dunno, property values are verging on crazy levels now; the owner might have ideas to take some profits in the near future if the other side of the bubble gets closer.

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You might be right as well. It would be interesting to know who the owner is, that might give us a better idea on what is the most likely future of this property

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Pour ajouter mon grain de sel je dirais que dans les années 60, la population ne voyait pas non plus la valeur du “patrimoine modeste”. On a qu’à penser au faubourg à m’lasse(radio-canada), au red light (habitation jeanne-mance). On a détruit des quartiers entiers parce qu’on ne voyait pas la valeur des plexs ou autres petites habitations modestes, on voulait faire moderne et se débarrasser des taudis, mais maintenant on s’en mord les doigts.

Je vois exactement la même philosophie actuellement envers l’architecture moderne des années 50-60-70. Les bâtiments sont souvent mal entretenus alors on pense qu’ils sont dépassés, on veut rayer cette époque de la carte, mais j’ai l’impression que dans quelques années on va redécouvrir leur valeur et on va regretter de les avoir éliminés. L’histoire se répète et on n’apprend pas toujours de nos erreurs.

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