Centre de compostage - Arrondissement Saint-Laurent

Centre de compostage - Arrondissement Saint-Laurent

L’agglomération de Montréal a adopté en 2009 un Plan directeur de gestion des matières résiduelles qui prévoit la construction de cinq infrastructures de traitement des matières organiques.

Les arrondissements de Saint-Laurent et de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles accueilleront chacun un centre de compostage et la ville de Montréal-Est ainsi que l’arrondissement de LaSalle, un centre de biométhanisation. Montréal-Est sera aussi doté d’un centre pilote de prétraitement des ordures ménagères, dont la fonction est d’assurer l’optimisation de la réduction de l’enfouissement.

Résumé

Site Saint-Laurent

Le bâtiment sera construit selon les principes du développement durable afin de respecter la certification LEED niveau OR. Le bâtiment aura un toit vert qui pourra accueillir une activité d’agriculture urbaine au toit, comme des serres par exemple. L’aspect esthétique est important, une architecture et un aménagement paysager de qualité sont exigés.

Le choix du site a fait l’objet d’une consultation publique en 2012 et l’Office de consultation publique de Montréal a émis une recommandation favorable à son installation à cet endroit. Ce site offre plusieurs avantages : il est éloigné des résidences, il s’intègre dans un environnement compatible (secteur industriel) et se situe à proximité des grandes artères et autoroutes (A40, Henri-Bourassa, A13), ce qui limite la circulation locale.

Rapport de l’OCPM

Calendrier

Site de Saint-Laurent
• Phase de déconstruction du bâtiment au 9091-9191, boulevard Henri-Bourassa Ouest : août à décembre 2019.
• Phases de construction du nouveau bâtiment :
– structure d’acier (charpente) : 28 sept 2020 au 14 janvier 2021;
– revêtement extérieur (murs : 9 octobre 2020 au 3 mars 2021;
– aménagement intérieur : 7 déc 2020 au 24 août 2021;
– aménagement extérieur : 4 mars 2021 au 21 mai 2021;
– équipements de procédé : 19 janv. 2021 au 7 mars 2022;
– réception provisoire : 22 fév. au 7 mars 2022.
• Fin du chantier : mars 2022.

Les dates sont approximatives et peuvent changer selon la planification de l’entrepreneur.

http://www1.ville.montreal.qc.ca/banque311/content/centres-de-traitement-des-matières-organiques-0

Images

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18-12-2020

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There are some pretty fancy homes about 500 metres downwind on the other side of the tracks, bordering the Bois-de-Liesse nature park. Oops.

30-03-2021

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30-04-2021

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Lol we must’ve been there at nearly the same time? I went to the Écocentre, and then took pics of the composting centre (none of which I liked!).

Indeed, we narrowly missed each other. :wink:

Cela progresse bien. :+1:

15-06-2021

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Près de 4 mois plus tard, l’enveloppe externe du futur Centre de compostage est pratiquement complétée ! :sunglasses: :ok_hand:

07-10-2021

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Déniché sur LinkedIn:

EBC Inc. - EBC Inc.

Le Centre de Traitement des Matières Organiques par compostage dans l’arrondissement Saint-Laurent, sur lequel nos équipes travaillent en partenariat avec SUEZ, sera opérationnel en fin d’année.

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Méchante coïncidence (et c’en est réellement une :laughing:).
Je suis passé dans le coin ce matin pour y voir la progression des travaux. :sunglasses:

10-03-2022

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Une belle occasion raté d’avoir un toit vert. On devrait vraiment faire comme l’Ontario et obliger toutes les nouvelles construction d’un certain pied carré, d’avoir une toiture verte. C’est bien beau les surfaces claires, mais ça se salis vite et ça n’apporte pas autant de bénéfices qu’un toit vert surtout pour un centre de compostage !

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14-06-2022

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Usines de compost à Montréal Les chantiers paralysés depuis deux mois

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Centre de compostage Saint-Laurent, à Montréal

Les chantiers des deux futures usines de traitement du compost de Montréal, d’une valeur totale de 340 millions, sont complètement arrêtés depuis près de deux mois en raison d’un conflit contractuel, a appris La Presse.

Publié à 5h00

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Philippe Teisceira-Lessard

Philippe Teisceira-Lessard La Presse

La Ville de Montréal craint de nouveaux retards dans la mise en marche de ses installations. Elle menace de traîner en justice la multinationale Veolia, qui devait les construire et les exploiter.

Selon nos informations, les ouvriers et la machinerie de la firme de construction EBC ont quitté les deux chantiers (l’un à Montréal-Est, l’autre dans l’arrondissement de Saint-Laurent) le 15 juillet pour ne plus y revenir. EBC était chargée par Veolia de construire les deux usines.

En plus des impacts de la COVID-19, le chantier avait déjà été paralysé pendant deux mois à l’hiver 2021 en raison de conflits entre entreprises.

Montréal fait actuellement transporter le contenu de ses bacs bruns, faute de débouchés à proximité de la métropole. Elle espérait pouvoir commencer à traiter elle-même une partie du compost dès 2021, une échéance repoussée à novembre 2022 et qui devra probablement être revue.

« On prend en otage les Montréalais »

Selon deux sources au cabinet de la mairesse de Montréal, la mésentente à la source de cette désertion touche des demandes de paiement supplémentaires.

« La situation est complètement inacceptable », a affirmé une personne près de Valérie Plante, qui évoque des demandes pécuniaires qui n’étaient pas prévues au contrat, ainsi qu’un conflit entre Veolia et EBC.

On prend en otage les Montréalais et la Ville pour une volonté de faire plus de profits. […] On a une multinationale qui n’est pas capable de s’entendre avec son sous-traitant.

Une personne près de Valérie Plante

En plus d’une mise en demeure envoyée mi-août, la Ville de Montréal s’est tournée vers l’assureur qui avait garanti l’achèvement des travaux au nom de Veolia, sa caution. La Ville exige que les travaux reprennent immédiatement et se concluent le plus promptement possible.

Contactée par La Presse, Veolia s’est faite avare de commentaires. « Compte tenu des discussions commercialement sensibles présentement en cours entre la Ville et les entrepreneurs, il n’est pas approprié pour nous de commenter le dossier en détail pour le moment. », a indiqué par courriel Matt Burgard, chargé des communications pour l’Amérique du Nord. « Nous reconnaissons l’importance de ces projets pour la communauté et continuerons à travailler vers une résolution équitable. »

EBC Construction n’a pas voulu commenter le dossier. Johanne Laurin, coordonnatrice aux communications, a renvoyé La Presse vers la Ville de Montréal.

Retards et factures salées

Ces deux projets de centre de traitement des matières organiques font couler de l’encre depuis des années.

Le premier, situé sur le boulevard Henri-Bourassa Ouest, près de l’A13, coûtera 175 millions à la métropole, incluant son exploitation sur cinq ans. Selon nos informations, la Ville estime que le chantier est actuellement complété à 90 %. L’usine devrait pouvoir traiter 50 000 tonnes de résidus de table par année pour en faire du compost utilisable en agriculture. La Ville espérait pouvoir l’inaugurer en novembre.

Le second, un centre de biométhanisation, sera situé sur le site de l’ancienne carrière Demix, à l’intersection de l’avenue Broadway Nord et de l’autoroute 40, à Montréal-Est. Sa construction et son exploitation pendant les cinq premières années de sa vie coûteront 167 millions à Montréal. L’installation devrait avaler 60 000 tonnes de compost par année.

Les usines coûteront toutes deux sensiblement plus cher que prévu au départ et seront livrées avec des mois — voire quelques années — de retard.

Les deux contrats de construction et d’exploitation avaient été accordés en 2019 à Suez, une entreprise française dont la filiale nord-américaine a été rachetée l’an dernier par sa compatriote Veolia. C’est ce qui explique que la Ville de Montréal doive maintenant traiter avec Veolia.

En 2021, la vérificatrice générale de Montréal évoquait un « constat global de dépassement de coûts et de non-respect du calendrier » dans le dossier des centres de traitement des matières organiques (CTMO). « Le projet de construction des CTMO ne s’est pas effectué en suivant un processus suffisamment rigoureux auquel on devrait s’attendre pour un projet d’une telle complexité et envergure », écrivait-elle.

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https://www.tvanouvelles.ca/2022/09/12/interruption-de-deux-chantiers-majeurs-la-ville-nie-etre-en-defaut-de-paiement#cxrecs_s

Usines de compost |« On n’acceptera pas d’être pris en otage », dit l’administration


PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE
La firme de construction EBC a déserté les chantiers de Montréal-Est et de Saint-Laurent (notre photo) en juillet avec ses hommes et sa machinerie. Un conflit de paiement entre EBC et Veolia — l’entreprise qui a obtenu le contrat municipal — serait à la source de cette paralysie.

L’administration municipale appelle à la patience dans le dossier des deux futures usines de traitement du compost de la métropole, dont les chantiers sont paralysés depuis deux mois.

Publié à 14h39
[Philippe Teisceira-Lessard
LA PRESSE

La responsable de l’Environnement de Valérie Plante a indiqué lundi que le dossier devrait évoluer cette semaine et que la Ville « n’acceptera pas d’être prise en otage » dans un conflit commercial.

La firme de construction EBC a déserté les chantiers de Montréal-Est et de Saint-Laurent en juillet avec ses hommes et sa machinerie. Un conflit de paiement entre EBC et Veolia — l’entreprise qui a obtenu le contrat municipal — serait à la source de cette paralysie.

L’usine de Saint-Laurent devait être inaugurée cet automne — après plusieurs reports. L’usine de Montréal-Est est moins avancée. Il s’agit de projets totalisant 340 millions.

« La Ville ne donnera pas de chèque en blanc à aucune entreprise pour des dépassements de coûts », a dit Marie-Andrée Mauger, lundi, au conseil municipal. Il s’agit de la responsable des dossiers environnementaux au comité exécutif de Valérie Plante.


PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE
« La Ville ne donnera pas de chèque en blanc à aucune entreprise pour des dépassements de coûts », a dit Marie-Andrée Mauger, responsable des dossiers environnementaux au comité exécutif de Valérie Plante.

Elle a ajouté : « c’est notre responsabilité la saine gestion des fonds publics et on ne fera pas de compromis là-dessus. […] On n’acceptera pas d’être pris en otage par un litige commercial entre l’entreprise à qui on a donné un contrat et ses sous-traitants. »

La Ville attend des nouvelles cette semaine de l’assureur de Veolia, qui doit garantir la complétion des travaux, a indiqué Mme Mauger.

L’élue était questionnée par Alan DeSousa de l’opposition officielle. « Ces usines coûtent déjà plus cher que prévu et seront livrées avec des mois, sinon des années de retard », a-t-il déploré.

Montréal avait octroyé ces deux contrats à l’entreprise Suez en 2019, mais cette dernière a été entretemps rachetée par Veolia.

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Paralysie des usines de traitement du compost Le conflit commercial perdure après quatre mois


PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE | En octobre, la Ville de Montréal a annoncé que des travaux accessoires et d’hivernation des chantiers étaient en cours, mais que les projets eux-mêmes étaient toujours bloqués.

Le conflit commercial qui a paralysé les chantiers des deux centres de traitement du compost de Montréal n’est toujours pas réglé, quatre mois plus tard, a révélé lundi l’administration Plante.

21 novembre 2022 | Publié à 16h44 | PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD | LA PRESSE

Selon la Ville de Montréal, la construction de l’usine de biométhanisation de Montréal-Est et de l’usine de compost de Saint-Laurent prend du retard en raison d’un conflit entre le maître d’œuvre des projets (Veolia) et son sous-traitant (EBC).

Les ouvriers d’EBC ont complètement déserté les chantiers cet été. En octobre, la Ville de Montréal a annoncé que des travaux accessoires et d’hivernation des chantiers étaient en cours, mais que les projets eux-mêmes étaient toujours bloqués.

« Il y a un litige entre l’adjudicataire et son principal sous-traitant. Ce sont des dossiers complexes, on l’entend », a dit Marie-Andrée Mauger, responsable de l’environnement de l’administration Plante. « On exhorte Veolia […] de s’entendre avec son principal sous-traitant pour que nous ne soyons pas pris en otage dans ce litige privé. »

Mme Mauger a souligné que « les choses continuent d’avancer, il y a de l’activité sur les chantiers en ce moment », faisant apparemment référence aux travaux accessoires et d’hivernation en cours.

Elle était questionnée par Alan DeSousa, maire de Saint-Laurent. « Comment être certain que les Montréalais n’auront pas à payer encore et encore pour les nouveaux retards ? », s’est-il interrogé.

L’usine de Saint-Laurent est complétée à 90 %, alors l’usine de Montréal-Est l’est à 60 %.

Le conseil municipal a voté lundi une augmentation de 11 millions du budget de l’usine de biométhanisation de Montréal-Est. Cette augmentation n’est pas liée à des dépassements de coûts, mais à des changements d’ordres, a affirmé Mme Mauger. « Ce ne sont pas des caprices, ce sont des éléments vraiment importants »

Ensemble, les deux usines coûteront au moins 100 millions plus cher que prévu au départ et seront livrées avec des mois – voire quelques années – de retard.

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Some days I miss the corruption of previous administrations; I don’t believe we’ve had a less competent one than the current.

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:roll_eyes:

Des résidus montréalais seront compostés en Ontario


Photo: Josie Desmarais/Métro

Journal Métro | MONTRÉAL | Nicolas Monet | 23 janvier 2023 à 21h29

En raison des retards accumulés dans la construction du centre de traitement des matières organiques (CTMO) à Saint-Laurent, le conseil municipal de Montréal a voté lundi l’octroi de quatre contrats à GFL Environnemental pour assurer le compostage des matières organiques sur le territoire dans l’ouest de l’île. Une gestion qui soulève l’ire des élus de l’opposition, qui dénoncent une «saga interminable».

Les 36 500 tonnes de matières organiques collectées en vertu des contrats accordés par la Ville seront d’abord acheminées vers un centre de transfert à Saint-Hubert. Elles seront ensuite transportées vers une usine de compostage à Moose Creek, en Ontario. Une distance de près de 200 km.

Ce n’est pas seulement une question de coûts, mais une question d’émission de gaz à effet de serre […]. On est en train de bâtir une économie d’exportation pour envoyer nos matières organiques à Moose Creek.

Alan DeSousa, maire de Saint-Laurent

D’une valeur totale de 4,3 M$, les contrats viendront à échéance dans 12 mois. La Ville se réserve toutefois le droit de les résilier à partir du 30 juin 2023, moyennant un préavis de 30 jours.

Davantage de transparence, réclame l’opposition

Rappelons que les chantiers des deux futurs CTMO sur l’île de Montréal – à Saint-Laurent et à Montréal-Est – sont paralysés depuis juillet 2022. Un litige entre Veolia, multinationale française chargée de construire et exploiter les centres, et son sous-traitant, la firme de construction EBC, est en cause.

Six mois plus tard après l’interruption des travaux, il n’y a «rien qui nous donne une lueur d’espoir» ou «qui nous donne un échéancier de l’ouverture du [CTMO Saint-Laurent], a déploré le maire de Saint-Laurent Alan DeSousa, au conseil municipal.

Ensemble Montréal réclame plus de transparence sur l’échéancier et le coût des travaux ainsi que sur l’évolution du litige entre Veolia et EBC.

«Nous n’avons pas été en mesure d’émettre un nouvel échéancier, et ce n’est bien sûr pas par manque de transparence, mais parce que le litige commercial fait que Veolia n’est pas en mesure de reprendre toute la cadence des travaux», a défendu la responsable de l’environnement au comité exécutif, Marie-Andrée Mauger.

«On ne veut pas que la Ville de Montréal et sa population soient prises en otage dans ce litige», a-t-elle ajouté. Marie-Andrée Auger a assuré que la Ville faisait «pression sur Veolia» pour un règlement rapide.

Des coûts additionnels qui inquiètent

La porte-parole de l’opposition officielle en matière d’environnement, Stéphanie Valenzuela, s’est inquiétée d’un surcoût de 32 millions de dollars qui serait réclamé par Veolia.

«La dernière chose que je souhaite aux Montréalais, c’est de payer un dollar de plus pour la mauvaise gestion de ce dossier», a-t-elle déclaré.

Du côté de l’administration, on rétorque qu’il n’y a pas nécessairement de surcoût, puisque la Ville ne paye pas pour l’exploitation des centres pendant que les travaux sont interrompus.

Par ailleurs, la Ville ne fera «pas de chèques en blanc» à Veolia, a assuré Marie-Andrée Auger. «C’est à Veolia de démontrer la pertinence et le fondement des surcoûts en lien avec l’entente qui la lie à la Ville de Montréal», a-t-elle ajouté.

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En passant devant hier, il reste encore quelques travaux à faire:

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La photo utilisée pour l’article du Devoir vient de @Chuck_A qui l’a publiée ici en mars 2022 !!
Pourtant @vincemtl en avait publiée une plus récente :wink:

Montréal verse 32 millions de plus pour les centres de compostage


Agora Montréal
Le chantier de l’usine de compostage de Saint-Laurent est complété à 90 %.

Jeanne Corriveau
18 h 50
Montréal

Montréal versera près de 32 millions de dollars de plus à Veolia pour lui permettre de compléter les travaux de construction des usines de compostage et de biométhanisation et relancer les chantiers paralysés depuis juillet dernier.

Réunis vendredi matin, les membres du comité exécutif ont approuvé cette dépense additionnelle qui totalise 31,8 millions afin de hausser les budgets de contingence des deux projets. Un montant supplémentaire de 25,6 millions a été approuvé par les élus pour le projet d’usine de biométhanisation de Montréal-Est et la valeur du contrat à Veolia atteint maintenant près de 166,6 millions. Dans le cas de l’usine de compostage de Saint-Laurent, Montréal ajoute une somme de 6,2 millions de dollars pour porter à 151,8 millions le coût du contrat.

La Ville espère ainsi tourner la page sur un litige qui l’oppose depuis des mois à Veolia et remettre les deux projets sur les rails.

Rappelons que les activités sur les deux chantiers avaient cessé le 15 juillet 2022 à la suite d’un différend commercial entre Veolia (autrefois Suez) et son sous-contractant EBC Construction. Il ne s’agissait pas de la première interruption puisqu’un autre arrêt du chantier était survenu à l’hiver 2021 pour la même raison.

Déblocage des négociations

Au cabinet de la mairesse Plante, on indique que Veolia soutenait être confrontée à des coûts plus élevés que prévu. Selon la Ville, l’entreprise invoquait alors l’inflation et la guerre en Ukraine. Mais ces arguments n’ont pas convaincu la Ville. Après une rencontre convoquée par la mairesse avec les dirigeants de Veolia, l’entreprise a détaillé les enjeux auxquels elle était confrontée, notamment en ce qui a trait à aux conditions des sites et à la technologie employée qui engendrait des coûts plus élevés, ce qui a permis de faire avancer les négociations.

La Ville a évalué la possibilité de résilier les contrats et faire appel à un autre fournisseur, mais comme le nombre de joueurs est limité dans ce domaine, un tel scénario n’aurait pas été avantageux pour la Ville et les contribuables Montréalais, estime l’administration Plante. « Nous sommes confiants que cette décision est la meilleure solution dans les circonstances actuelles du marché », a souligné le cabinet de la mairesse dans une déclaration transmise au Devoir. « C’était la chose responsable à faire pour finaliser la construction de ces deux centres essentiels pour la gestion des matières organiques. »

La Ville a donc bon espoir que les travaux reprennent rapidement. L’usine de compostage de Saint-Laurent devrait commencer à recevoir et traiter les matières organiques à compter de l’automne prochain alors que celle de Montréal-Est devrait être fonctionnelle à la fin de 2024, selon les dernières estimations de la Ville.

Le chantier de l’usine de Saint-Laurent est complété à 90 % et celui du centre de biométhanisation de Montréal-Est à près de 60 %, souligne-t-on.

« Nous sommes heureux que la Ville ait approuvé une augmentation des budgets de contingence », a commenté par courriel Carrie Griffiths, directrice des communications chez Veolia. « Les discussions se poursuivent entre la Ville, l’entrepreneur en construction EBC et Veolia pour trouver une solution acceptable pour tous. »

En 2013, la Ville avait donné le coup d’envoi au projet de construction de quatre usines de traitement des matières organiques sur son territoire au coût de 237 millions de dollars. Celles-ci devaient être en fonction à compter de 2016. Depuis, le projet a évolué. En 2018, les coûts ont explosé pour atteindre 523 millions en raison notamment des coûts plus élevés que prévu des soumissions reçues.

En 2021, dans son rapport annuel, la vérificatrice générale vérificatrice générale de la Ville de Montréal, Michèle Galipeau, avait reproché à la Ville d’avoir manqué de rigueur dans la gestion de cet ambitieux projet.

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