Centre Bell - Discussion générale

Oui, nous avons ces études. Une qui me vient en tête provenant d’ici, par exemple:

Impulsivity and socio-economic status interact to increase the risk of gambling onset among youth (PDF)

L’accessibilité est aussi un facteur de premier plan dans le développement d’un problème de jeu pathologique. C’est une notion de base considérée dans les décisions de la santé publique et de Loto-Québec.

Chez StatCan, on peut observer jusqu’à un joueur sur quatre qui se dit atteint d’un problème pathologique lors des sondages, lorsqu’on regarde l’utilisation/fréquentations de certains types de jeu.

La prévalence des problèmes de santé mentale dans l’industrie du jeu est un problème de premier plan. C’est la raison pourquoi il y a une levée de bouclier légitime. C’est tout simplement une science et une question de santé publique. Il faut faire très attention avec le jeu, et sa nature rend sa proximité et certaines populations plus vulnérables. Il y a beaucoup de recherche sur cela.

Le problème avec le jeu, c’est la part énorme des revenus provenant malheureusement de cette pathologie. C’est pareil aussi dans le jeu vidéo d’ailleurs (loot boxes, microtransactions…).

Il y a bien entendu des gens qui s’opposent pour des raisons idéologiques, et je comprends les critiques de cette position. Mais il y a tout un aspect légitime.

Je ne crois pas que cela doit interdire le jeu. Comme on interdit pas l’alcool ou je ne sais quoi, c’est juste une question qu’il faut être prudent de ne pas exploiter une certaine misère humaine et des conditions de santé. Il faut juste approcher cette industrie avec sagesse :slight_smile:

mon message a été édité parce que j’ai accroché le bouton pour publier en pleine rédaction!

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I don’t understand how it helps your argument by name calling and labelling opponents of the project as puritans and sjws, seriously that second one I haven’t heard since like 2018. You’d be surprised at the amount of these same people who would support the legalization and regulation of hard drugs for example, and also supported the legalization of weed. Two motions that are linked to benefits such as decrease in crime and organized crime. Because, once again, prohibition doesn’t work. Which is why gambling is legal. But it doesn’t mean you have to promote a hub of these activities in an area that has issues with poverty, and, abuse of many other substances. The pros and cons of this casino should not be weighed lightly, because it’s not like gambling is an activity people don’t already have access too. This project is about giving people closer and more convenient access to a location that is known to produce addiction.

Of course you can say the same for alcohol, but it’s safe to say that the bed was made many many years ago for that one. Weed isn’t particularly addictive and it’s legalization has been highly monitored. But a brand new casino? This isn’t a succursale of the SAQ

As for direct studies, I’ll pass that one on to someone who isn’t replying on a crowded metro right now. But I have read reports out of the United States that the average casino customer, especially the proliferation of east coast casinos since the early 2000s, has lead to an average customer base that is lower income.

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Un projet susceptible d’initier les joueurs à risque

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE / PHOTOMONTAGE LA PRESSE

Un salon de jeux associé à l’environnement du Canadien de Montréal instaure une « dynamique de normalisation » des jeux de hasard et d’argent, selon une étude de la Santé publique de Montréal.

Les Montréalais ne seraient clairement pas gagnants si Loto-Québec obtenait le feu vert pour ouvrir son salon de jeux au Centre Bell, décrète la Direction régionale de santé publique dans un avis que La Presse a obtenu.

Publié à 5h00

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Katia Gagnon
Katia Gagnon La Presse

Le projet de salon de jeux sur les lieux du restaurant Taverne 1909, un édifice de quatre étages jouxtant le Centre Bell, dans lequel Loto-Québec désirait installer 350 machines à sous, représente une « modification substantielle » de l’offre de jeu « dans l’un des secteurs les plus achalandés de Montréal », souligne la Santé publique dans un avis costaud de près de 40 pages. L’avis est prêt depuis plus d’un mois.

« On a fait une analyse de risques complète, explique la directrice de santé publique de Montréal, Mylène Drouin, en entrevue avec La Presse. Et on arrive à une conclusion solide : le projet tel qu’amené, il présente des risques à la santé de la population, des risques suffisants pour ne pas qu’on recommande ce projet. »

« Le projet de Loto-Québec est susceptible de rejoindre et d’initier au jeu un nombre important de joueurs vulnérables avec les impacts tributaires sur la santé que l’on connaît », écrit le chercheur Jean-François Biron, qui a rédigé son avis avec la collaboration d’autres chercheurs renommés, notamment Sylvia Kairouz, de l’Université Concordia, et Annie-Claude Savard, de l’Université Laval.

« C’est un projet qui peut susciter l’initiation au jeu, souligne Mme Drouin. Tout l’emballage qu’on donne à ce salon peut envoyer un faux sentiment de sécurité aux gens qui iront jouer. »

« Zone de très forte accessibilité »

Quant à la baisse projetée d’appareils de loterie vidéo (ALV) mise de l’avant par Loto-Québec pour vendre son projet, elle ne change pas du tout la donne, tranche le rapport. La société d’État proposait de déplacer 350 machines du casino de Montréal vers ce nouveau salon de jeux, mais aussi de retirer environ 500 appareils répartis dans l’île de Montréal.

Les chercheurs ont modélisé tous les ALV de l’île sur une carte, à l’aide de logiciels sophistiqués, en simulant l’apport d’un salon de jeux. Le projet au Centre Bell ferait passer le centre-ville en zone de « très forte accessibilité », alors que la diminution d’appareils proposée par Loto-Québec ne fait pas diminuer significativement l’offre ailleurs dans l’île.

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« L’idée de faire cette modélisation, c’est de se demander si le changement d’offre global, il est mieux que le statu quo, ou il fait augmenter l’accès physique au jeu », résume Mylène Drouin. Et la réponse est claire : « on enlève des appareils, mais on les déplace dans un endroit où chaque machine risque d’attirer plus de joueurs, dont des joueurs à risque ».

De plus, un salon de jeux associé à l’environnement du Canadien de Montréal instaure une « dynamique de normalisation » des jeux de hasard et d’argent.

C’est qu’une forte proportion de la population montréalaise, toutes générations confondues, voue un culte à l’équipe, dont certains joueurs ont marqué l’histoire. Le Centre Bell est également un important espace de rassemblement populaire de culture et divertissement. Dans ce contexte, il est fortement probable que davantage d’individus s’initieront aux appareils électroniques de jeu dans cet établissement.

Extrait de l’étude réalisée par la Santé publique de Montréal

En conséquence, non seulement la Santé publique « ne recommande pas » l’implantation d’un salon de jeux en partenariat avec le Groupe CH, mais elle incite plutôt Loto-Québec « à poursuivre la diminution du nombre de sites d’ALV tel qu’observé depuis 2017 à Montréal en cessant d’accorder des permis d’exploitation d’appareils de loterie vidéo (ALV) ». La demande pour ce type de jeu « du coin de la rue » est clairement en baisse, dit Mme Drouin.

« Il faut continuer sur cette lancée. »

Plus largement, l’avis recommande également la mise en place d’une instance indépendante pour l’encadrement des jeux de hasard et d’argent au Québec, qui aurait accès à l’ensemble des données et pourrait mener des analyses « permettant d’éclairer les décideurs ».

Bon… un autre espace qui va rester vide pour longtemps… l’argument de la proximité est un peu discutable si on considère tous les bar miteux existant avec leur machine qui on presque un siège réservé à leur joueur « habituel » dans les quartiers plus populaires

Selon la santé publique faudrait que ça s’installe dans la périphérie de la ville dans le milieu d’un champ ? Si la personne accro veux jouer elle va quand s’y rendre

Le centre Bell offrait une opportunité de retenir les gens qui vont à des spectacles ou match penses pas que quelqu’un de St-Henri s’y aurait senti plus à sa place que dans son bar de quartier à 2 coin de rues

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J’aurais tendance à penser que la Santé Publique ne se trompe dans dans ce genre d’analyse et la dynamique des joueurs. Il y a des données derrière tout cela, des études.

Mais fondamentalement, la Santé Publique peut difficilement partir avec une vision positive d’une industrie qui dépend autant d’une pathologie. Leur but sera toujours l’amélioration de la santé publique.

C’est vrai, mais la Santé Publique recommande justement de continuer la réduction de ces places. Eux aussi voit un problème à cela. Le plan actuel ne retire pas assez de ces places pour faire une différence dans cette proximité de quartier, mais fait une nouvelle zone très problématique. Si la réduction des “places de coin de rue” était plus substantielle, peut-être que ça changerait l’équation justement. Lotto-Québec ne va pas assez loin, probablement parce qu’en bout de ligne, c’est une question de rentabilité, et non de santé publique pour eux. Mais s’ils sont sérieux d’ouvrir cet espace, ils peuvent réduire plus ailleurs, et faire une différence plus marquante.

Pour le local comme tel, c’est un énorme espace collé sur un amphithéâtre extrêmement achalandé et occupé. N’importe quel bar ou resto qui n’est pas une arnaque va fonctionner sans problème. On peut vraiment avoir beaucoup de concepts rentables là. Si le local reste vide longtemps, il y a un problème bien plus large que de pouvoir y mettre un petit casino.

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