Campements urbains et autres enjeux liés à l'itinérance

Personnellement, je ne suis pas du tout à l’aise avec ce projet. De base, j’ai une certaine réticence avec les agences de sécurité privées dans n’importe quel contexte, mais celui de patrouiller des rues de nos quartiers me rend perplexe.

Quel est leur rôle et leur pouvoir? Pourront-ils faire des interventions ou leur rôle s’arrête à celui de rapporteur?

Dans le cas de la piste Notre-Dame et de la place Valois, oui il y a des personnes itinérantes et oui il peut y avoir des comportements parfois un peu étranges, mais pour habiter tout près de ces endroits et les fréquenter quotidiennement, y’a-t-il réellement de si gros problèmes de cohabitations qui nécéssiteraient l’intervention de gardes de sécurité privés? J’en doute.

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Je pense que c’est plus un question de perception; pour augmenter le sentiment de sécurité de la population en générale.

Aussi, la plupart des gens ne savent pas qui contacter pour différentes situations.

Le Sud-Ouest a publié une petite infographie.

Bientôt ÉMMIS pourra être rejointe par le 211

Ajout : j’ai appris qu’ÉMMIS est au 211 depuis janvier

Comment contacter l’ÉMMIS?

À Partir de janvier 2025, La population pourra faire appel aux services de l’EMMIS via une ligne téléphonique dédiée au projet qui sera opérée par le Centre de référence du Grand Montréal, le 211.

En attendant si vous résidez ou exploitez un commerce dans l’arrondissement de Ville-Marie, du Sud-Ouest, du Plateau-Mont-Royal ou de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, vous pouvez communiquer avec l’ÉMMIS 24/7 par courriel: emmis@montreal.ca ou composez le 438-372-4387

En cas d’urgence ou si vous craignez pour votre sécurité ou celle d’une autre personne, communiquez avec le 911.

Pour toutes autres questions liées à la cohabitation sociale, communiquez avec le 311

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Je suis d’accord avec toi. J’ai également beaucoup de mal avec l’idée d’engager des gardes de sécurité privés plutôt que d’octroyer un meilleur financement aux diverses ressources du secteur, par exemple.

Je suis contre l’autorité de manière générale, et déjà que le SPVM et son budget pharaonique est dérangeant, là il faut en plus composer avec des gardes privés et habillés en civil ?! A mon avis, ce n’est plus du tout dans une optique d’aide à la population qu’on prend cette décision, mais plutôt dans le but de faire de la répression et d’envoyer un message clair non pas à la population mais aux personnes en situation d’itinérance. Ce n’est pas pour rassurer le public, mais plutôt pour dire indirectement aux personnes itinérantes qu’elles sont devenues indésirables.

Un garde de sécurité privé et habillé en civil, c’est un powertrip en devenir.

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Si ça permet d’alléger la charge de travail de la SPM (qui ont effectivement d’autres choses de mieux à faire) ça sera déjà ça de gagné.

C’est un équilibre entre le besoin en prévention (et financement d’organismes sur le terrain) et la sécurité immédiate de certaines zones problématiques.

Au pire ce maigre $120k permettra de sauver beaucoup plus → en temps supplémentaire à la SPM.

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En plus, quel genre de formation ont les agents de sécurité engagés? C’est pas mal varié et j’ai de gros doutes sur leur capacité à gérer le genre de situations auxquelles ils feront face

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Je ne sais pas comment la Ville peut régler l’itinérance à elle seule… surtout quand d’autres municipalités envoient les personnes en situation d’itinérance à Montréal, car elles n’ont pas les ressources communautaires pour les aider…

les refuges ferment faute de financement du gouvernement … et il y a aussi le phénomène du pas dans ma cour

Des résidents et commerçants de trois quartiers centraux de Montréal se sont exprimés d’une seule voix pour décrier la gestion de l’itinérance de leur secteur, mercredi matin. Ils envisagent d’aller de l’avant avec de nouvelles actions collectives.

Rassemblés au Centre catholique communautaire chinois, les résidents du Quartier chinois, de Milton Parc et des alentours du parc Devonshire ont uni leurs voix devant ce qu’ils qualifient de « présence mal planifiée et mal gérée de personnes en situation d’itinérance », a expliqué Fo Niemi, directeur général du Centre de recherche-action sur les relations raciales.

Pour lui, recourir à des actions collectives est un moyen de démocratisation et de mobilisation citoyenne devant une situation critique.

« Ce que l’on réclame, avance M. Faille, ce n’est pas la fermeture du refuge de l’Hôtel-Dieu. Ce que l’on réclame, c’est qu’on prenne soin des gens et qu’on les aide à se sortir de leur situation. » Le refuge cesse progressivement ses activités et une fermeture a été annoncée pour juillet 2025.

Je savais pas qu’on était dans un état policier tout à coup. Ça aurait été le fun qu’on nous le dise.

Il y a un énorme conflit d’intérêt là-dedans en plus. Si la société privée fait plus d’argent en trouvant plus de crime, elle va en trouver plus. Pas besoin d’imaginer ce que ça donne; juste regarder le système carcéral aux États-Unis.

The results of the pilot project were not made public. CBC asked for the report and was told to make an access to information request.

Robert Beaudry, the city’s executive committee member responsible for homelessness, said that’s because it includes confidential information and data.

Ça sent vraiment l’abus de pouvoir.

Beaudry said it’s true the city did not contact all of the social organizations in the targeted boroughs, but said the goal of the brigades is not to solve homelessness, but to help increase the feeling of safety and prevent escalation.

Moi, j’ai l’impression qu’au contraire, ça risque de faire escalader la violence.

La ville aurait mieux fait d’investir dans des services.

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Dans sa décision rendue mercredi, le magistrat estime qu’« à première vue », le démantèlement du campement, qui abrite une trentaine d’individus, « engendrerait d’énormes risques pour la santé et la vie des personnes en situation d’itinérance vivant le long de la rue Notre-Dame Est ».

« Dans les circonstances, ces inconvénients à la vie et la dignité des personnes touchées par l’éviction dépassent tous les intérêts que le MTMTD a soulevés devant moi », ajoute-t-il.

Le juge précise par ailleurs que le MTMTD « n’a donné aucune indication, soit sur l’avis d’expulsion, soit en se rendant dans la zone d’éviction ou soit devant la Cour supérieure, que l’expulsion est motivée, par exemple, par un besoin urgent de réparation ou de réfection de la voie publique », comme c’était le cas lorsqu’un campement similaire établi sous l’autoroute Ville-Marie avait été démantelé en 2023.

Est-ce qu’on sait ce qui se passe aux alentours de la station Mont-Royal? Ça semble vraiment difficile comme pari, énormément de personnes en situation d’itinérance en soirée, qui ont besoin de soutien et qui sont complètement abandonnées à elles-même sur la place publique, certaines dans des situations de névroses graves comme ce soir. Je suis très surpris qu’on les laisse dans un tel état.

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https://www.journaldemontreal.com/2025/06/25/un-itinerant-retrouve-sans-vie-dans-sa-tente-a-montreal#cxrecs_s

Reportage du Téléjournal au sujet des logements modulaires qui seront installés au MIL

L’arrivée de logements modulaires pour des itinérants inquiète à Outremont

La Ville de Montréal tente de trouver des solutions à la crise de l’itinérance. Elle veut installer des roulottes pour héberger des sans-abri, notamment dans l’arrondissement d’Outremont. Or, le projet suscite de l’inquiétude chez de nombreux citoyens.

Le reportage de Davide Gentile

Deux semaines après son annonce par l’administration Plante, le projet d’hébergement temporaire pour des personnes en situation d’itinérance à Outremont soulève des questions d’acceptabilité sociale.

Lors d’une « soirée d’échanges » tenue le 18 juin, par exemple, quelques centaines de personnes se sont déplacées afin d’en savoir plus sur le projet prévu dans le secteur MIL. Il s’agit du troisième site ciblé par la Ville de Montréal pour y installer d’anciennes roulottes de chantier.

« Cet endroit a été ciblé pour une période de 24 à 36 mois afin d’offrir un toit transitoire, sécuritaire et digne à 30 personnes en processus de sortie de l’itinérance, dans un domicile permanent », peut-on lire dans la lettre d’invitation distribuée à plus de 15 000 ménages.

“On était à l’abri de ces phénomènes à Outremont” - ça se passe de commentaire!

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Chronique d’Alain Rayes dans La Presse

QUATRE PISTES DE SOLUTIONS CONCRÈTES

  1. Créer des zones encadrées

Dans chaque ville, désigner des sites sûrs dotés de services de base (eau, sanitaires, chaleur). Cogérés avec les organismes communautaires. Un peu comme des aires d’urgence sociale.

  1. Déployer des unités mobiles de soutien psychosocial et médical

Aller vers les gens là où ils sont. Créer des équipes mixtes de travailleurs de rue, infirmiers, intervenants psychosociaux, policiers communautaires qui circulent régulièrement dans les campements. Non pour surveiller, mais pour intervenir, prévenir, orienter. Cela permettrait de bâtir une relation de confiance et de préparer des sorties de la rue.

  1. Bonifier le logement transitoire avec un encadrement humain

La clé, à long terme, c’est le logement abordable. Mais à court terme, il faut multiplier les logements de transition supervisés, qui permettent à une personne de quitter la rue tout en étant accompagnée. C’est plus coûteux qu’une tente. Mais bien moins cher, humainement et socialement.

  1. Mener une vaste campagne de sensibilisation

Il faut aussi s’attaquer aux préjugés. Trop souvent, les personnes en situation d’itinérance sont perçues comme des problèmes plutôt que comme des êtres humains en détresse. Une campagne nationale, portée par les gouvernements et les acteurs communautaires, pourrait contribuer à rappeler notre responsabilité collective, à valoriser l’inclusion et à créer un climat social plus propice à la cohabitation. Parce que personne ne choisit ni ne mérite de dormir dehors.

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Le campement de la rue Notre-Dame pourra encore demeurer en place pour le moment. Un nouveau sursis de dix jours vient d’être obtenu, ce qui signifie qu’un potentiel démantèlement ne pourra avoir lieu avant au moins le 10 juillet prochain.

C’est ce qu’a annoncé ce lundi la Clinique juridique itinérante, en précisant avoir conclu une entente avec la Ville de Montréal et le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD), qui possède le terrain sur lequel le campement est situé.

Aucune mesure ne sera donc prise à court terme pour expulser les campeurs qui se trouvent entre le boulevard Pie-IX et la rue Saint-Clément. Depuis le début de cette affaire, le gouvernement ne souhaite pas commenter la situation en raison de la judiciarisation du dossier. C’est lui qui avait d’abord avisé les occupants, le 5 juin, qu’ils devaient partir au plus tard le 10 juin.

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