Campements urbains et autres enjeux liés à l'itinérance

à l’émission radio Le 15-18 : Fini le flânage des sans-abri dans le métro : Éric Alan Caldwell

Et un sujet en lien avec l’itinérance


Au Téléjournal

La STM utilise souvent l’euphémisme “sentiment de sécurité”. Je pense que la clientèle était surtout tannée de l’aveuglement volontaire dont faisait preuve la STM par rapport aux activités criminelles. Il est difficile de prendre le métro à Bonaventure sans constater du traffic et usage de stupéfiant.

Le métro se démarquait comme le seul endroit intérieur où c’était toléré. Les refuges (old brewery et autres) ont un cadre beaucoup plus strict pour leurs usagers…

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Presentement . Il est 9:49 pm a la station Lionel-Groulx et 5 personne sur le quai diection angrignon sont entrain de fumer du crack.

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Ce qui génère des plaintes et de l’insécurité dans le métro c’est la drogue et les comportements connexes.

Si on parle des sans-abri à jeun qui dorment en besoin de logement ils ne génèrent pas de plaintes pour la plupart et tout le monde les comprend.

Important de pas fusionner deux enjeux en un seul si on parle du métro.

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Chronique de Maxime Bergeron

Le déclin de la confiance est rapide : à peine 49 % des usagers se sentent maintenant en sécurité dans le réseau, contre 58 % en novembre dernier, selon les sondages mensuels de la STM.

C’est à la lumière de ce constat que la STM a annoncé jeudi une décision controversée : le « flânage » sera interdit dans le métro, avec effet immédiat.

La STM a dû réaliser un exercice d’équilibrisme extrême pour en arriver à cette annonce. Ça ressemble presque à du funambulisme.

D’un côté, le transporteur a dû soupeser les droits des plus vulnérables de la société. Comment rester bienveillant envers les sans-abri, qui s’installent dans le métro à défaut d’avoir un autre endroit où se réfugier ?

Mais de l’autre côté, la STM a dû prendre en compte les intérêts de ses usagers. C’est-à-dire : les Montréalais ordinaires qui paient leurs titres de transport et effectuent, bon an mal an, 288 millions de passages dans le réseau.

Au terme de cet exercice délicat, les utilisateurs ont primé.

La décision de la Société de transport de Montréal (STM) de ne plus tolérer les personnes en situation d’itinérance qui se réfugient dans le métro est désolante.

Désolante parce que dans un monde idéal, on ne devrait pas chasser les plus vulnérables. On devait leur permettre l’accès à un endroit chaud où ils peuvent se reposer à l’abri des intempéries et de la dureté de la rue. C’est une décision qu’il faut dénoncer, mais pas en blâmant la société de transport.

La STM a fait tout ce qui semble humainement possible face à la crise de l’itinérance. Son mandat est de déplacer des gens, pas de soigner les êtres brisés par la vie.

Elle a embauché des constables spéciaux qui, depuis le début de l’année, ont déjà fait 19 300 interventions. Rappel : nous sommes le 14 mars…

La STM a joué son rôle de bon citoyen. La prochaine étape aurait été pour elle de demander d’être reconnue comme une ressource en santé…

Le personnel de la STM fait face à la violence de certaines situations liées à l’itinérance tous les jours sans exception. Le personnel d’entretien, lui, doit nettoyer des excréments, ramasser des seringues et des pipes à crack1.

Quant aux usagers du métro, ils font, dans l’ensemble, preuve de tolérance et de bienveillance, et ce, malgré les cris et les crises, les odeurs, la dope et les nombreuses interruptions de service.

On peut dire sans faire preuve d’intolérance que la limite de tout le monde est atteinte.

S’il faut interpeller quelqu’un pour la détérioration de la situation, et s’il y a un acteur de la société québécoise qui n’en fait pas suffisamment face à la crise de l’itinérance, c’est le gouvernement Legault.

Par son refus de reconnaître la gravité de la crise du logement, d’abord. Refus qui fait en sorte que les gens qui sont évincés de leur logement viennent grossir les rangs des personnes en situation d’itinérance dans les ressources. Ces gens qui n’ont pas de problèmes de consommation ou de santé mentale ne devraient pas fréquenter les refuges.

Mais voilà, il manque cruellement de logements abordables.

Pendant que les tours de condos de luxe multiplient les offres spéciales pour remplir leurs condos vides, il y a des gens qui dorment dans leur auto avec leurs possessions dans un sac vert. Ça ne va pas.

(…)

Rappelons-nous que le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal a déjà déclaré que les personnes en situation d’itinérance étaient le problème de la STM lorsqu’elles se trouvaient dans le métro.

Est-ce qu’on demande à la STM d’offrir des soins en oncologie lorsque des personnes atteintes de cancer ont un malaise à la station Champ-de-Mars ?

Ouf, je n’avais pas entendu parler de cette déclaration du CIUSSS

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Ce que je trouve démesuré c’est l’impression que tu acceptes le quêtage dans le métro en mouvement:

  • C’est un espace clos
  • Dossier d’hygiène dans cet espace clos
  • Les clients sont intimidés et certains quêteurs sont très intimidants
  • Toute dérive potentielle sera empiré, car encapsulé

C’est l’équivalent des quêteurs aux intersections qui viendraient ouvrir la portière de ton véhicule, viendrait s’assoir à côté de toi et te quêter directement pour ensuite, idéalement, sortir de ton véhicule pour aller faire la même chose au suivant.

Si tu ne trouves pas cela aggressant, je ne sais plus quoi dire. En plus les Québécois sont connus pour valoriser leur bulles personnelles, contrairement à bien d’autres cultures.

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Je pense que ta comparaison est largement hyperbolique, limite à tomber dans la caricature.

Quêter dans un métro en mouvement revient généralement à déambuler dans la rame, demander de l’argent et en cas de refus, se diriger vers la personne suivante. En aucun cas je n’ai vu quelqu’un s’assoir à côté d’un passager pour lui presser de lui donner des sous. Donc je me demande, est-ce même un problème qui existe ?

Combien de cas de quêteurs agressif, combien de cas de dérive car quelqu’un a décliné ?

Je peux comprendre que la consommation de drogue, les attroupements et les personnes en crise contribuent au sentiment d’insécurité, il n’y a pas de doute là-dessus. Mais je ne pense pas que les quêteurs, et de même pour les itinérants qui ne font que dormir, devraient faire partie de ce groupe.

Est-ce qu’on devrait commencer à règlementer les actions en public qui ne sont pas des menaces pour l’intégrité physique ou psychologique sous prétexte qu’elles nous rendent « inconfortables » ? C’est sur que c’est désolant, parfois inconfortable d’être confrontés à ces situations, mais de là à en faire la répression, je pense qu’on pousse trop loins.

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Le changement dans le métro est notable, même aux alentours des stations… mais où sont toutes ces personnes maintenant?

Je ne savais pas qu’il y avait une procédure officielle à quêter dans une rame.

Tu parles par annecdote, et j’ai les miennes. J’ai vu des quêteurs trop insister, surtout sur ceux qui les ignorent, au point où des gens se déplaçaient pour s’éloigner et même quitter la rame pour attendre la suivante pour éviter la situation.

Je n’utlise pas le métro souvent, justement à cause de la dégradation du service (fréquence, propreté, insulte à voir des gens sauter les tourniquets, etc.) et j’ai ma dose d’expérience de quêtage. C’est tout dire.

À qui de déterminer qui appartient dans quel groupe? C’est la base même du problème: où trace-t-on la ligne dite morale? Le critère d’acceptation diffère selon les individus et est changeante. La situation actuelle est le dénouement du Paradoxe de la Tolérance.

Le métro est et devrait être un service public mais une propriété privée. De la même manière que quelqu’un peut traverser la Place des Arts ou le Centre Eaton sans consommer, mais surtout sans avoir le droit de faire ce qu’il ou elle veut.

Pourquoi avions-nous interdit les chiens dans le métro, et maintenant pourquoi oblige-t-on les muselières? Est-ce aussi pousser trop loin?

La priorité du service public est de servir le public, qui en plus est utilisateur-payeur, à se déplacer en sécurité.

Autrement, pourquoi ne pas replacer ces itinérants au Casino de Montréal, Palais de Justice, à la mairie de Montréal ou même au Parlement de Québec?

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Ma théorie… for what it’s worth…

Le temps commence à être plus doux donc naturellement ces personnes là aiment mieux être dehors. Je ne crois pas qu’ils affectionnent non plus être dans le métro.

La STM annonce des mesures sachant que la météo devient plus clémente et que les personnes en situation d’itinérance vont naturellement quitter les stations. Ils pourront ensuite crier victoire et se péter les bretelles.

Le vrai test va être l’hiver prochain avec le retour du temps froid. Va-t-on être dans la même situation ?

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Je prend le métro quotidiennement et je plaide pour que l’usager puisse faire son trajet en sécurité. Je ne nie pas les enjeux de sécurités croissant qui sont directement observables dans les statistiques. Mais jusqu’où allons nous aller dans les mesures de contrôle et de répression pour condamner des comportements qui provoquent des malaises.

Va-t-on interdire les personnes en état d’ébriété, car certaines personnes saoules peuvent être violente. De la même manière que tu propose de mettre un frein aux quêteur, car certains peuvent être violent ?

Ma conception du métro est différente de la tienne et c’est probablement la raison pourquoi nous resteront en désaccord. Le métro est un service public et un espace public de la même manière que la rue l’est. La circulation et le transport sont des services essentiels et en refuser l’accès à certaines catégories de personnes pour des raisons qui ne sont pas fermement ancrées dans l’intérêt du plus grand nombre revient à brimer des droits individuels.

Le métro est différent du Centre Eaton, du Casino, de la Mairie, du Parlement ou de la Place-des-Arts, car il n’y a pas d’alternative. Comme il n’y a pas d’alternative à la rue.

Les chiens étaient interdits probablement pour des raisons d’efficacités opérationelle et de capacité (c’est mon hypothèse). On a remarqués pendant le projet pilote que c’était possible de faire cohabiter les chiens avec les usagers régulier. La muselière est un simple compromis pour conserver le sentiment de sécurité, car il y a un risque réel de morsure par les chiens (voir la saga médiatique du pitbull).

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AB-SO-LU-MENT oui. On tolère les gens en état d’ébriété, avec la prémisse qu’ils sont encore en contôle de leurs moyens et continuent de respecter les règlements et la sécurité des autres utilisateurs. La ligne devrait être mince et la mèche courte.

Tu peux concevoir ce que tu veux, mais les faits sont les faits.

Un espace public peut désigner un espace accessible à tous et toutes, un espace appartenant à la collectivité, ou un espace dont l’usage est géré collectivement par une communauté. Il s’oppose à l’espace privé, qui est la propriété d’un individu ou d’un groupe susceptible d’en restreindre l’accès.
Espace public — Géoconfluences.

L’accès au métro, surtout l’accès aux rames, est restreint à l’utilisateur-payeur, et la STM n’est pas une communauté. Les tourniquets confirment ce fait. Les rames sont derrières les tourniquets.

Qu’à fait la STM cette semaine? Restreindre l’accès au métro, incluant les édicules, dont les sections avant les tourniquets.

L’espace public désigne l’ensemble des espaces (généralement urbains) destinés à l’usage de tous, sans restriction. Il peut ainsi s’agir de tout espace de circulation (réseau viaire) ou de rassemblement (parc, place…). Au sens large, cette notion peut s’étendre aux espaces à caractère public ou semi-public qui relèvent de droit privé, mais sont accessibles à tous (par exemple, certains espaces commerciaux). L’espace public est a distinguer du domaine public, qui représente les terrains (et autres immeubles) appartenant de droit à une autorité publique, sans être nécessairement accessibles au public.

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Juste observer ce qui se fait ailleurs. Dans le métro de Paris et Madrid tu ne peut pas flaner dans le metro aussi simple que ca. Est ce qu’il y a des problemes d’itinerances dans ces deux villes oui bien sure mais ce n’est n’est pas aux société de transport de servir de refuge.

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Avec la définition que tu fournis (de Vivre en Ville), le Métro rentre dans la définition d’espace public (espace de circulation relevant de droit public).

La distinction est donc claire avec les exemples que tu as fournis : Mairie, l’Assemblée Nationale, le Casino qui relève du domaine public.

La première phrase de ce que tu cites te contredit, et je l’ai surligné:

À ce point-ci tu fais de la lecture sélective. J’arrête la discussion ici.

Je suis passé dans le métro aujourd’hui dans plusieurs stations. En fait on est tout simplement de retour au contexte précovid. Les gens qui dorment tranquille n’ont pas été harcelés et ils sont encore là. Mais on sent moins de cris dérangement et perturbations

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l’interdiction de flanage est fermement dans l’intérêt commun.

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avec les messages texte ils ont accumulé du renseignement pour savoir où frapper le bon monde. C’est de la gestion de plainte à la base.