ransformer. Design et futurs énergétiques Design, vent et soleil à la Biosphère
PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE
C’est dans le musée de la Biosphère, géré par Espace pour la vie, que l’exposition a lieu.
La Biosphère accueille ces jours-ci, dans le musée qu’elle abrite, une exposition qui marie design et énergies renouvelables. Celle-ci nous vient directement du prestigieux Vitra Design Museum, en Allemagne.
Publié à 12 h 00

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Sophie Ouimet La Presse
](La Presse | Sophie Ouimet)
Et si le design pouvait nous aider à générer davantage d’énergie renouvelable, qu’elle soit créée par le soleil, le vent ou l’eau ?
C’est l’audacieuse question à laquelle tente de répondre l’exposition Transformer. Design et futurs énergétiques, présentée au musée de la Biosphère de Montréal, sur l’île Sainte-Hélène, jusqu’à l’automne 2026.
Originalement créée pour le Vitra Design Museum, à Weil-am-Rhein – tout près des frontières française et suisse –, l’exposition explore les différentes façons dont le design peut contribuer à alimenter les énergies autres que le pétrole dans notre quotidien. Et ce, à toutes les échelles : les modes de transport, les villes, nos habitations, et même nos corps !
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On y réunit des créations – souvent des prototypes – imaginées par des designers et des architectes, et parfois, des étudiants dans ces domaines. « On peut voir qu’il y a une jeune génération de designers et d’architectes qui s’occupent de ces sujets, et qui veulent changer les choses », souligne dans un excellent français Jochen Eisenbrand, commissaire de l’exposition originale, de passage à Montréal pour l’occasion.
Si la plupart du contenu a été préservé tel quel, les organisateurs d’Espace pour la vie ont également fait une belle place à des expérimentations d’ici.
Environ une dizaine de projets (sur les quelque 75 au total) ont donc été ajoutés, dont Éclipse XI, le prototype de voiture solaire de course de l’École de technologie supérieure.
On y trouve aussi une vitrine pour le prototype de congélateur communautaire des architectes Blouin Orzes, qui devient comme un garde-manger collectif dans des villages du Nunavik. Sans oublier les BIXI lumineux, qui s’illuminent la nuit après avoir emmagasiné la lumière pendant la journée…
Notons parmi les autres projets présentés un frigo souterrain, un drain thermique, une robe à énergie cinétique, un lampadaire de rue à énergie éolienne, une recharge de voiture électrique en forme de papillon, ou encore un quartier à énergie positive à Stuttgart (qui produit plus d’énergie provenant de sources renouvelables qu’il n’en consomme)… pour n’en nommer que quelques-uns.
Quelques objets présentés dans l’exposition
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D’ailleurs, Buckminster Fuller, le père de la Biosphère, est lui-même présent dans l’exposition. Ironiquement, c’est en quelque sorte un pionner du domaine, affirme Jochen Eisenbrand. « Il a été parmi les premiers à voir que l’énergie et les matériaux dont on dispose sont limités, et qu’il faut travailler avec ce qu’on a. »
Puisque l’information n’est pas si facile à comprendre et à digérer, des visites guidées sont aussi offertes tous les jours, à des heures précises, en français et en anglais. Un carnet de famille, bien vulgarisé, est également mis à la disposition des enfants – que même les parents voudront peut-être consulter !
Transformer. Design et futurs énergétiques, à la Biosphère jusqu’en septembre 2026.
Consultez le site de l’exposition