Billettique et tarification métropolitaine

Combien d’années ont étés passés pour pondre cette refonte? Combien d’année à passer pour évoluer cela? On dirait que la refonte tarifaire alimente un département complet en permanence. Je ne comprends pas la complexité du problème à la base.

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Ça revient à demander une tarification au mode dans une refonte tarifaire qui cherchait expressément à tous les intégrer dans un même titre et éliminer cette aberration qui faisait qu’aucun détenteur des titres de la STM ne pouvait prendre le train de banlieue sur l’île ou que les détenteurs des titres trains ne pouvaient prendre le bus nul par ailleurs.

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Je le vois plus comme une redivision des zones en fonction plus de la distance que des divisions administratives. Le métro Longueuil est aussi près de Berri-UQAM que ne le sont les stations Lionel-Groulx ou Joliette, ce n’est pas logique qu’un trajet vers cette station soit dans une zone différente, surtout s’il n’implique qu’un opérateur. Si on mettait par exemple la zone de Longueuil dans la boucle d’autoroute du pont (le centre-ville) en zone A, on règlerait ce problème sans faire de distinction par mode.

Notons au passage que les gens qui habitent le long de la rue Ste-Hélène à Longueuil ou de Sir-Wilfrid-Laurier à St-Lambert pourront prendre la 170 ou la 55 de la RTL qui sont des circuits directs vers Montréal en autobus pour 3,50$ l’unité ou 105$ en mensuel. Il suffit donc pour la personne qui fait Longueuil-Papineau de traverser la rue et prendre l’autobus pour 2$ de moins que le métro. Et c’est pareil à Laval ou Terrebonne pour les circuits se rendant à Henri-Bourassa, ou même pour Vaudreuil jusqu’à Côte-Vertu: 3,50$.

Il y a donc surement moyen de faire de quoi.

Je suis personnellement en faveur d’une tarification à la distance. C’est d’ailleurs pourquoi j’accueille favorablement la nouvelle structure tarifaire qui compte le nombre de zones traversées vs la distance par rapport au centre-ville. J’ai par ailleurs l’impression qu’il est plus simple de transitioner de la nouvelle grille tarifaire de l’ARTM à une tarification à la distance qu’un hybride zone/mode (tel que suggéré dans cette pétition) à la distance.

J’aimerai noter qu’en rendant l’entièreté du métro hybride AB, on n’en viendrait plus à une tarification à la distance, vu que les résidents de Laval pourraient effectivement se rendre de montmorency à Bonaventure, puis retourner avec juste un titre B.

Ce que tu suggère c’est de faire des zones A et B une seule zone au final, si je comprends bien?

Je pense plutôt qu’on aurait peut-être dû garder les 8 zones qu’on avait à la base et faire en sorte que le billet de base soit valide pour les 2 zones de notre choix. Bref, le système qu’on va avoir, avec plus de paliers et 2 zones minimum pour le billet le moins cher.

Ça rendrait le choc, moins brutal pour tout le monde, les zones ne seraient plus strictement basées sur les limites administratives du grand Montréal et l’idée qu’on veut éventuellement se diriger vers une tarification par zone serait peut-être plus évidente. Jusqu’à présent, je n’ai vu aucun article des grands médias qui expliquait clairement les avantages de la nouvelle grille tarifaire pour les résidents de Lanaudière qui travaillent à Laval. Tous les examples cités pour décrire le fonctionnement de la nouvelle grille de basait les modèles de déplacements concentriques de l’ancienne grille.

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Au contraire, je trouve totalement absurde d’augmenter à ce point le tarif du métro peu importe la zone.

  1. Vous dites que les stations de métro de Laval et Longueuil servent de transfert modal des banlieues alors que les stations montréalaises ont un achalandage justifié à lui seul par la densité de population. C’est une généralisation rapide, je pense entre autre à la station Parc (transfert du train), ou Côte-Vertu (terminus bus), pour ne nommer que ces exemples. Aussi, il était dans l’air du temps de vouloir densifier les stations périphériques par des projets TOD, notamment la station De la Concorde à Laval. Or, l’augmentation tarifaire vient décourager directement ce nouveau type de développement urbain car il n’est alors plus avantageux pour les futurs résidents de payer plus cher un logement pour ne pas avoir les avantages qui viennent avec (transport abordable).

  2. En soirée et la fin de semaine, c’était une pratique courante des gens de la rive-nord de venir se stationner à un métro de Laval pour aller à Montréal. Imaginez une famille de 4 qui voulait aller au Vieux-Port. Quel sera l’avantage de payer si cher le métro (4x10,50) si on peut rester dans le confort de la voiture, sauver du temps et payer un stationnement à destination, qui reviendrait au final beaucoup moins cher?

À mon sens, l’ARTM semble avoir oublier ces aspects qui auront un impact direct sur la mobilité à Montréal par une augmentation du nombre de véhicules individuels.

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Je voudrais continuer à mettre l’emphase sur le fait qu’une refonte tarifaire qui doit conserver le même niveau de revenu va par sa nature faire des gagnants et des perdants. Alors, il reste toujours important de garder en compte les “gagnants” quand on voit qui les “perdants” sont, et vice-versa.

Pour me répéter aussi:

Les gens qui sont affectés par le point spécifique de la mise des métros de périphérie en zone B sont les gens qui:

  • Utilisent les stations pour faire le trajet vers Montréal (plutôt qu’un trajet interne à la banlieue)
  • N’utilisent pas le métro assez souvent pour avoir une passe mensuelle
  • N’utilisaient pas de rabattement TC vers les stations (que ce soit train ou autobus).
  • Les gens qui utilisaient le service assez souvent pour acheter leur billets en liasse (titres 8 ou 10 billets) sont affectés en moins grande mesure puisque les 10 titres AB sont maintenant acceptés à l’entrée.

C’est une clientèle potentielle qui concerne beaucoup de gens en banlieue mais qui totalise une proportion très faible des déplacements dans la région.

Il s’agit effectivement d’une généralisation, certains lieux en milieu plus urbanisé attirent également plus de leur clientèle par rabattement bus. Mais mon point, plus généralement parlant, est que la clientèle qui s’y rend directement au métro à partir de leur domicile est en minorité, contrairement p.ex au Plateau Mont-Royal ou à d’autres arrondissements plus centraux.

Les nouveaux développements de style TOD sont visés en majorité vers une clientèle moyenne-aisée à aisée, qui est moins susceptible d’effectuer un transfert modal basé sur la tarification. Les gens en zone TOD qui y sont pour utiliser les transports en commun comme moyen de déplacement principal (plutôt qu’un ajout) ont déjà des passes mensuelles de toute façon, alors les changements tarifaires ne les affectent pas.

La clientèle occasionnelle de banlieue (et plus particulièrement les familles entières) sont difficiles à accomoder en TC. Je vais me permettre de paraphraser Jarrett Walker: le raisonnement en dessous de la logique “j’y vais en char, alors convertis-moi au TC” est une logique clientéliste, où on traite l’attraction de nouveaux usagers comme le ferait une entreprise qui désire acquérir de nouveaux segments de marché. Or, les entreprises privées n’essaient pas toujours d’attirer toutes les clientèles – elles ciblent les segments de marché qui sont profitables et convertissables à faible coût.

Nos services de transports en commun ne sont pas privés et ne se doivent donc pas d’adhérer à cette logique clientéliste; ses priorités sont mises au niveau politique. Mais si on veut utiliser la logique clientéliste (attire-moi vers ton service!), il faut aussi reconnaître que certains segments du marché vont demeurer hors de portée du système, faute de profitabilité (ou, dans ce cas-ci, en raison de leur trop forte utilisation des ressources publiques).

Autrement dit, tu (pas toi personnellement Maxurb, je parle en général) veux aller au Vieux-Port en char à partir de la Rive-Nord? Be my guest! Les services qui pourraient servir à convertir ton style de vie auto en style de vie TC nécessiteraient une part beaucoup trop importante des faibles ressources publiques actuellement allouées au TC, alors on va choisir de mettre ces subventions publiques vers des services qui desservent beaucoup plus de gens.

Pour être clair, cette approche clientiéliste – traiter les services publics comme des services privés qui doivent se battre pour leur clientèle – a des lacunes très importantes à mon avis. Mais si on est pour utiliser cette logique, on se doit de l’appliquer de façon uniforme et consistante.

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Dans l’onglet Mises au point du site de l’ARTM: :point_down:

Précision sur les tarifs applicables entre les zones A et B

5 mai 2022

La refonte tarifaire vise à harmoniser et à simplifier la tarification des services de transport collectif offerts dans la grande région métropolitaine de Montréal. À la suite de consultations publiques tenues en 2020, un système tarifaire zonal a été implanté en 2021. La zone A correspond à l’agglomération de Montréal. La zone B correspond à Laval et à l’agglomération de Longueuil.

À compter du 1er juillet 2022, les titres permettant de se déplacer entre ces deux zones seront modifiés, avec pour principale conséquence une réduction de tarif importante pour les usagers occasionnels.

Pour la grande majorité des usagers : la fin de la double tarification bus/métro permet une réduction de 2,50 $ par déplacement.

En effet, le nouveau titre Tous modes AB, qui se détaille au prix de 4,50 $ en format multipassage, permet d’utiliser à la fois le réseau de la STM dans l’agglomération de Montréal, de la STL à Laval et du RTL dans l’agglomération de Longueuil, ce qui n’était possible auparavant qu’en achetant deux titres distincts au coût total de 7,00 $ (STM + RTL/STL) ou trois au coût total de 10,50 $. Ce titre est disponible depuis le 1er décembre 2021.

Il devient possible, sur cette base, de faire un déplacement complet en transport collectif, en utilisant n’importe quel mode (bus, métro, train, REM), sur un territoire très vaste (Montréal, Longueuil, Laval), avec un seul titre au lieu de deux (ou trois), et pour moins cher qu’auparavant.

Quant aux usagers réguliers qui utilisent un titre mensuel dans ces mêmes zones, ils passeront d’un titre TRAM3 à un titre mensuel Tous modes AB, à un prix similaire (147 $ versus 150 $).

À compter du 1er juillet, un titre Tous modes AB sera nécessaire pour se déplacer d’une zone à l’autre, dans les deux directions, si le métro, le train ou le REM est utilisé.

Les usagers occasionnels devraient prendre note de l’existence des titres Weekend illimité à 14,75 $ et Soirée illimitée à 5,75 $, qui donnent accès à tous les modes, peu importe la zone. Ces titres sont très avantageux.

Les titres Bus ne sont toujours pas valides dans le métro.

Aussi, les familles auront toujours la chance de bénéficier de la gratuité pour les enfants de 11 ans et moins lorsqu’ils sont accompagnés. Une personne de 14 ans et plus qui détient un titre valide peut accompagner jusqu’à 5 enfants qui voyagent gratuitement.

De plus, à partir du 1er juillet 2022, la réduction pour les enfants de 12 à 17 ans et les ainés de 65 ans et plus seront étendus au-delà des titres mensuels et seront applicables aux 1, 2 et 10 passages.

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Dans tout ça, j’avais complètement oublié que les titres soirée illimité et fin de semaine s’appliquent à l’ensemble de la région. C’est assez ironique que je les ai déjà acheté explicitement pour pouvoir faire des déplacements en zone C à moindre coût qu’avec les billets ABC. :stuck_out_tongue:

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Donc, si j’ai bien compris, moi qui prend le bus de Laval pour me rendre à Montmorency et ensuite prend le métro, au lieu de payer 3,50$ + 3,50$ = 7,00$, je vais payer une seul fois 5,25$? (ou 4,50$ au lieu de 6,30$ lorsque achat de 10 passages)

Donc étant donné que c’est le même titre, tant que tu prends le métro 1h après être rentré dans le bus, ça sera considéré comme un transfert?

Au finale, les seuls désavantagés sont ceux qui vivent assez prêt de l’une des 4 stations dans la zone B ou le monde qui utilisaient la voiture pour se rendre au station de Laval et Longueuil (encourageant le bus pour se rendre à la station)

Seul questionnement, si tu as sur ta carte opus 1 passage Bus Laval et 1 passage Tous modes AB, lequel sera utilisé à l’entrée d’un autobus? :thinking:

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Les Tous modes AB sont seulement disponible sur les cartes Occasionnelle pour cette raison.

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Même avec cette tarification, on devrait simplement améliorer l’expérience usager avec du tap-in/tap-out.

Fais le trajet que tu fais, et on te charge le tarif possible le moins cher.

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Exact

En fait, c’est 120 min, soit 2h.

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Clip bien explicatif.
:+1:

Nouveautés de la refonte tarifaire en vigueur dès le 1 juillet 2022

3 mai 2022

Regardez cette animation qui explique la seconde phase de la refonte tarifaire qui sera lancée le 1er juillet 2022 par l’ARTM à travers toute la région métropolitaine de Montréal.

Autorité régionale de transport métropolitain

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image STM - Mouvement collectif

[Refonte tarifaire métropolitaine] Dès le 1er juillet, les titres de transport changeront. Pilotée par l’Autorité régionale de transport métropolitain, la refonte amènera plusieurs nouveautés, dont celles-ci:

👉 À Montréal, vous serez désormais en zone A et les nouveaux titres «Tous modes» vous donneront accès au métro, au bus, au train et bientôt au REM partout dans la zone.

👉 Vous voulez vous déplacer entre les zones A et B? À l’aller comme au retour, il vous faudra un titre «Tous modes AB».

Vous avez des questions? C’est normal! N’hésitez pas à nous les poser, nous serons là pour vous accompagner dans ce changement.

Pour plus d’informations, vous pouvez aussi consulter cette page: www.stm.info/refontetarifaire


Nouvelle tarification en vigueur à la STM dès le 1er juillet

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Nouvelle | 15 juin 2022

La STM rappelle à ses clients qu’une nouvelle tarification sera bientôt mise en place, alors que la deuxième phase de la refonte tarifaire métropolitaine prendra effet à compter du 1er juillet.

Les clients des réseaux de bus et métro ainsi que de notre service de transport adapté sont invités à bien s’informer afin de se préparer à ces changements.

Un accompagnement bonifié sera offert par les équipes sur le terrain et l’information sur les nouveaux titres en vigueur pour le réseau de la STM est disponible sur notre site web : Nouvelle tarification en vigueur depuis le 1er juillet 2023 | Société de transport de Montréal

Zones et modes de transport

Rappelons que l’ensemble du territoire métropolitain comportera quatre grandes zones. L’agglomération de Montréal correspondra à la zone A; Laval et l’agglomération de Longueuil la zone B, les couronnes Nord et Sud la zone C et le territoire hors ARTM, la zone D. Le titre de transport utilisé devra être valide dans la zone où se situe le point de départ du client, sur le territoire des zones traversées et dans la zone où se situe votre point d’arrivée.

Outre le nouveau découpage des territoires, la refonte s’articule autour de deux familles de titres. Les titres Tous modes donnent accès à tous les modes de transport (bus, métro, train, REM au terme de sa mise en service), avec des tarifs qui varient selon le nombre de zones nécessaires. Les titres Bus donnent accès à presque tous les services de bus (à quelques exceptions près) dans les zones A, B et C.

À titre d’exemple, pour un déplacement dont le point de départ est la station McGill (Montréal : zone A) et la destination est la station Montmorency (Laval : zone B), il faudra posséder un titre de transport valide en zone A et en zone B à l’aller et au retour, c’est-à-dire un titre Tous modes AB.

En bref

Dans un contexte de relance du transport collectif, la flexibilité accrue qu’offre la nouvelle grille tarifaire ainsi que l’accès élargi à plusieurs modes sont des conditions gagnantes pour favoriser son usage. En collaboration avec l’ARTM et les autres sociétés de transport partenaires, la STM est prête pour informer et accompagner ses clients afin favoriser la transition la plus harmonieuse et efficace possible.

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“Currently, the OPUS system does not allow certain combinations of tickets on the same OPUS card. The ARTM is aware that the situation isn’t ideal, and they are making every effort to offer alternatives.

To get those fares, you could buy an Occasional card (that is a non-rechargeable smart card).

If you prefer to obtain these fares on an OPUS card, you can do so by going to the counter of a metropolitan ticket booth, an exo point of sale or an STM Espace client: you will get a new OPUS card to add the different fares. Note that this card will be free of charge upon presentation of a valid OPUS card registered in your name.”

So basically I’m not able to get an All Modes AB fare (unless I get it on another card) because the system doesn’t even support it technically…. That’s sort of a major oversight

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Réforme tarifaire de l’ARTM : le métro vers Laval et Longueuil coûtera plus cher


Entre autres nouveautés découlant de cette réforme de l’ARTM, il sera impossible de se rendre à Longueuil, en métro, uniquement avec un titre de transport valide pour Montréal.
PHOTO : RADIO-CANADA / JANIC TREMBLAY

Hugo Prévost
12 h 37 | Mis à jour à 16 h 15

Avec la refonte tarifaire de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) qui doit entrer en vigueur vendredi à Montréal, Laval et Longueuil, il en coûtera plus cher pour prendre le métro dans la métropole et se rendre en banlieue. Les voyageurs qui ne respecteront pas les nouvelles obligations pourraient devoir payer de 150 $ à 500 $ d’amende.

La refonte en question, déjà en vigueur depuis un an à l’extérieur de ces trois villes, simplifie le nombre de zones de transport dans la région métropolitaine, en le faisant passer de huit à quatre.

Cette diminution s’accompagne cependant de l’imposition de frontières, en quelque sorte. Auparavant, il était en effet permis de monter à bord d’un métro, sur le territoire montréalais, et de terminer son trajet à Longueuil, ou à l’une des trois stations lavalloises.

Désormais, il faudra disposer d’un titre de transport Tous modes AB, qui donne accès aux moyens de transport des territoires des trois villes [Montréal, Laval, Longueuil], pour effectuer le même déplacement. En tentant de faire de même « à l’ancienne », c’est-à-dire en prenant le métro à Montréal avec un titre uniquement valide sur le territoire de la métropole, les voyageurs pourraient hériter d’amendes salées.

Nous sommes conscients que la refonte tarifaire entraîne des changements, et qu’il faut que la clientèle s’adapte, mentionne ainsi Simon Charbonneau, porte-parole de l’ARTM.

Le cas échéant, selon les circonstances, les clients seront informés et sensibilisés au lieu de recevoir un constat d’infraction, surtout au début, ajoute-t-il.

Selon le règlement régissant la possession et l’utilisation de titres de transport collectif dans la région métropolitaine, obtenir ou tenter d’obtenir un voyage sans en avoir acquitté le droit s’accompagne d’une amende allant de 150 $ à 500 $.

Toujours selon M. Charbonneau, l’ARTM s’appuiera principalement sur le travail d’inspecteurs en poste dans les stations de Longueuil et de Laval. Pas question, à court terme, d’utiliser des bornes qui forcent une validation des titres à la fin d’un trajet, par exemple, comme c’est le cas à Vancouver ou à Londres, notamment.

Il n’est pas impossible d’avoir des bornes d’ici quelques années, poursuit M. Charbonneau.

Le porte-parole de l’ARTM n’anticipe toutefois pas de bouchons aux stations de métro visées. D’autant plus, dit-il, que l’achalandage sur le réseau correspond encore à 65 % de la normale prépandémie.

« Nous croyons que le télétravail aura un impact correspondant à une baisse de 15 % de l’achalandage, qui se fera sentir pendant plusieurs années. »

— Une citation de Simon Charbonneau, conseiller principal, affaires publiques et relations médias à l’ARTM

Un coup de balai attendu

Un grand ménage attendu depuis 40 ans : voilà comment l’ARTM décrit cette deuxième phase de sa réforme tarifaire, alors que les trois grandes villes de la région métropolitaine (Montréal, Longueuil et Laval) adopteront à leur tour les nouvelles règles déjà en vigueur depuis un an dans les villes périphériques.

Au menu, une grande simplification des grilles tarifaires, entre autres changements. Nous passons de plus de 750 titres de transport à une centaine, mentionne Simon Charbonneau, porte-parole de l’agence, en entrevue téléphonique.

Auparavant, le transport collectif, dans la grande région montréalaise, était gangrené par un cumul de grilles tarifaires, avec 11 instances et 4 sociétés de transport qui dictaient chacune leurs prix.

Désormais, la carte tarifaire de l’ARTM passe de huit à quatre zones, et le coût du billet sera calculé en fonction de la zone dans laquelle circulent les voyageurs, plutôt qu’en fonction du territoire de la société de transport où ils se trouvent.

Sur le territoire de l’île de Montréal, par exemple, qui représente la zone A, un titre de transport Tous modes A permettra de prendre l’autobus, le métro, le train de banlieue et le Réseau express Montréal (REM), lorsque ce dernier sera en service.


Carte de la région de Montréal.
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Les différentes zones desservies par l’ARTM
PHOTO : AUTORITÉ RÉGIONALE DE TRANSPORT MÉTROPOLITAIN

Tarifs simplifiés ou augmentés?

M. Charbonneau répète que cette refonte tarifaire sera avantageuse pour les voyageurs. Tout d’abord, avec l’exemple de Montréal, encore une fois, il était nécessaire d’acheter deux titres à 3,50 $ l’unité pour prendre l’autobus à Longueuil et ensuite le métro vers Montréal. Désormais, un titre Tous modes AB coûtera 4,50 $ pièce pour 10 passages.

Cette baisse du prix devrait être accompagnée d’une hausse de l’intérêt de la part des citoyens, qui n’auront plus à jongler avec des centaines de titres de transport, prévoit l’ARTM, qui évoque une réforme à revenus constants.

Pour plusieurs citoyens, toutefois, cette vision des choses est erronée. Plus de 7000 personnes ont ainsi signé une pétition en ligne qui dénonce l’augmentation du prix du billet pour prendre uniquement le métro à partir de Laval ou Longueuil.

En vertu de la structure tarifaire actuelle, ce trajet coûte 3,50 $. Dès vendredi, le même billet coûtera 5,25 $. Le titre donnera également accès à tous les autres modes de transport collectif dans les zones A (Montréal) et B (Laval et Longueuil), mais cet ajout est peu ou pas utile pour les voyageurs qui prennent seulement le métro, affirment les signataires de ladite pétition.

L’avenir dans la ligne de mire

Le grand ménage doit aussi ouvrir la porte à d’autres innovations.

M. Charbonneau évoque ainsi, parmi ces changements envisagés, la possibilité de payer directement par carte de crédit – un projet pilote est en cours dans les autobus de la Société de transport de Laval – ou par paiement sans contact via un téléphone.

On vise également à centraliser tous les services de transport collectif et actif sur une seule facture, soit l’autobus, le train et le métro, ce qui sera fait dès vendredi, mais aussi, à terme, le service Communauto, les vélos en libre-service BIXI, etc.

Enfin, M. Charbonneau tient à rassurer les usagers : tous les titres achetés avant le 1er juillet seront toujours valides une fois la réforme en vigueur.

Avec les informations de Jérôme Labbé

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Un bon début, en effet, de se débarrasser des 700 titres différents vendus par des dizaines d’agences indépendantes. Cependant, on dirait que dans l’application concrète, il reste des irritants à corriger… comme l’exclusion des bus exo qui circulent via le pont Samuel-De-Champlain des tarifs “tous modes”? Ou certains tarifs réduits dont l’application dépend de certaines villes.

Il faut lire les notes de bas de page pour comprendre qu’il reste encore beaucoup de nettoyage à faire.