Discussion sur la billettique et tarification métropolitaine, tout particulièrement la refonte tarifaire de l’ARTM et le projet Concerto
Le site de consultation de l’ARTM
Le reportage de Radio-Canada sur la refonte
Le site de consultation de l’ARTM
Le reportage de Radio-Canada sur la refonte
Publié le 15 octobre 2020Rattrapage du 15 oct. 2020 : Tarifs de l’ARTM et activité physique16 h 39 Refonte des tarifs de transports collectifs critiquée : Reportage P.-A. Saulnier Durée :7:17
La nouvelle grille tarifaire simplifiée de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), qui devrait entrer en vigueur en juillet, ne plaît pas à tous. Des élus de la Rive-Nord et de la Rive-Sud déplorent que dans certaines banlieues le coût de l’abonnement mensuel au train soit presque deux fois plus élevé que dans le secteur qui se trouve juste à côté.
C’est le cas notamment à Repentigny, où l’abonnement mensuel au train de banlieue coûtera 176 $, ce qui ne change rien à la tarification actuelle. Par contre, de l’autre côté de la rivière des Prairies, les gens qui prendront le train à Pointe-aux-Trembles ne paieront que 90 $ par mois.
Cela s’explique par le fait que Repentigny se trouve en zone 3, et Pointe-aux-Trembles, en zone 1. La zone 2 comprend les territoires de Laval et de Longueuil.
L’Autorité régionale de transport métropolitain propose de diminuer de moitié le nombre de zones, donc de découper le territoire en 4 plutôt qu’en 8.
Pour les résidents aux extrémités de l’île de Montréal, il s’agit d’une importante baisse tarifaire : l’abonnement mensuel passera de 144 $ à 90 $.
Pour le directeur général de la Table des préfets et des élus de la Couronne-Sud, Thierry Larrivée, il y a un risque à établir des tarifs aussi inégaux :
Le maire de Terrebonne, Marc-André Plante, demande carrément à l’ARTM de retourner à sa table à dessin. , croit-il. Il souligne que les résidents de Sainte-Anne-de-Bellevue paieront presque deux fois moins cher que les résidents de Terrebonne pour prendre le train, alors qu’ils parcourent la même distance.
L’une des solutions à cette iniquité serait que les usagers paient en fonction de la distance parcourue, selon Jean-Philippe Meloche, professeur à l’École d’urbanisme et d’architecture de paysage de l’Université de Montréal.
Un reportage de Radio-Canada sur la refonte proposée:
Plus de 700 titres de transport collectif existent en ce moment sur le territoire; un vrai casse-tête pour les usagers.
Begratto said:# Des élus dénoncent les iniquités de la nouvelle grille tarifaire de l’ARTM
Publié le 15 octobre 2020Rattrapage du 15 oct. 2020 : Tarifs de l’ARTM et activité physique16 h 39 Refonte des tarifs de transports collectifs critiquée : Reportage P.-A. Saulnier Durée :7:17La nouvelle grille tarifaire simplifiée de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), qui devrait entrer en vigueur en juillet, ne plaît pas à tous. Des élus de la Rive-Nord et de la Rive-Sud déplorent que dans certaines banlieues le coût de l’abonnement mensuel au train soit presque deux fois plus élevé que dans le secteur qui se trouve juste à côté.
C’est le cas notamment à Repentigny, où l’abonnement mensuel au train de banlieue coûtera 176 $, ce qui ne change rien à la tarification actuelle. Par contre, de l’autre côté de la rivière des Prairies, les gens qui prendront le train à Pointe-aux-Trembles ne paieront que 90 $ par mois.
Cela s’explique par le fait que Repentigny se trouve en zone 3, et Pointe-aux-Trembles, en zone 1. La zone 2 comprend les territoires de Laval et de Longueuil.
L’Autorité régionale de transport métropolitain propose de diminuer de moitié le nombre de zones, donc de découper le territoire en 4 plutôt qu’en 8.
Pour les résidents aux extrémités de l’île de Montréal, il s’agit d’une importante baisse tarifaire : l’abonnement mensuel passera de 144 $ à 90 $.
Pour le directeur général de la Table des préfets et des élus de la Couronne-Sud, Thierry Larrivée, il y a un risque à établir des tarifs aussi inégaux :
Le maire de Terrebonne, Marc-André Plante, demande carrément à l’ARTM de retourner à sa table à dessin. , croit-il. Il souligne que les résidents de Sainte-Anne-de-Bellevue paieront presque deux fois moins cher que les résidents de Terrebonne pour prendre le train, alors qu’ils parcourent la même distance.
L’une des solutions à cette iniquité serait que les usagers paient en fonction de la distance parcourue, selon Jean-Philippe Meloche, professeur à l’École d’urbanisme et d’architecture de paysage de l’Université de Montréal.
À toutes fins pratiques, je suis d’accord avec M. Meloche, mais je pense que les coûts et délais d’implémentation avec la technologie existante seraient trop importants. Ce que j’apprécie du plan de refonte tarifaire proposé par l’ARTM, c’est que, puisqu’il se base sur le nombre de zones traversées au lieu de la “distance” par rapport au centre-ville, il s’enligne vers une tarification à distance.
J’imagine la ligne de temps suivante:- Implantation de la réforme tarifaire- Mise à jour des valideuses du métro pour assurer le contrôle des sorties- Mise en production de la plateforme Céleste (tarification intégrée du transport collectif, communauto et bixi et contrôle de la tarification par une interface client)- Nouvelle refonte tarifaire pour abolir les zones et permettre une tarification à la distance
D’ici à ce qu’on arrive à cette dernière étape, il faudra probablement refaire une étude origine-destination du Grand Montréal pour voir comment éviter de pénaliser les ménages qui sont forcés hors de la ville par la crise du logement.
Je ne suis pas d’accord, que ce soit avec l’une ou l’autre des solutions proposées dans cet article.
Si on en vient vraiment à implémenter une tarification à la distance, je m’attends à ce qu’il y ait une limite journalière, hebdomadaire ou mensuelles à la facturation à l’intérieur de la zone métropolitaine. J’image qu’on pourrais se retrouver avec une tarification hybride distance/illimité sur une période de temps définie comme à Amsterdam ou un tarif distance+surchage de congestion comme à Londres.
Ou hybride comme en Australie, distances (zones) et escomptes après un nombre de voyages prédéterminés durant la semaine, le mois, quoi que ce soit. Example, Translink dessert le Southeast Queensland au complet, avec 8 zones radiant du centre-ville de Brisbane, 190 km au nord et 140 au sud (la frontière avec l’état de New South Wales, dans les banlieues de Gold Coast. On paie par zone par voyage, peu importe la mode de transport, mais après 8 voyages entre lundi et dimanche, davantage de voyages sont à rabais de 50%.
En tout cas, pour ce que ça vaut en tant qu’expérience anecdotique, je peux vous dire que ce que j’entends des gens que je connais du Richelain/Roussillon/Chambly et de Brossard en moindre mesure, de l’opinion qu’eux récoltent et des groupes de discussion locaux, le prix annoncé pour la zone 2 et 3 les a fait pas mal sursauter et ça grogne. Quand j’entendais Richard Bergeron au 15-18 cette semaine dire que personne ne paiera plus cher après la refonte, dans leur cas c’est totalement faux.
C’est certain que l’arrivée du REM va fort probablement offrir un meilleur service globalement dans la région, mais pour une grosse proportion des gens dans ce coin c’est perçu comme un désavantage dès le départ parce que ça leur fait faire une correspondance. En plus de ça, on leur avait dit que le REM allait pas vraiment coûter plus cher et maintenant, on sort cette refonte qu’ils associent clairement à l’arrivée du REM et qui fait en sorte de leur faire payer 40-60$ de plus par mois.
Le glissement tarifaire est déjà une réalité dans ce coin-là. Les gens allaient déjà à Panama ou Chevrier en masse pour payer un titre local du RTL au lieu de celui de leur CIT, et presque personne n’avait de titre TRAM. C’est un peu dommage parce qu’en faisant sauter les titres locaux pour faire passer tout le monde à la TRAM, on n’incite personne à prendre l’autobus en face de chez eux au lieu d’aller se stationner à la station Brossard. J’ai hâte de voir les mesures d’atténuation du choc tarifaire qu’on avait proposées pour ces usagers, parce que c’est vraiment une occasion ratée à mon avis.
HELIOS a dit : En tout cas, pour ce que ça vaut en tant qu’expérience anecdotique, je peux vous dire que ce que j’entends des gens que je connais du Richelain/Roussillon/Chambly et de Brossard en moindre mesure, de l’opinion qu’eux récoltent et des groupes de discussion locaux, le prix annoncé pour la zone 2 et 3 les a fait pas mal sursauter et ça grogne. Quand j’entendais Richard Bergeron au 15-18 cette semaine dire que personne ne paiera plus cher après la refonte, dans leur cas c’est totalement faux.
C’est certain que l’arrivée du REM va fort probablement offrir un meilleur service globalement dans la région, mais pour une grosse proportion des gens dans ce coin c’est perçu comme un désavantage dès le départ parce que ça leur fait faire une correspondance. En plus de ça, on leur avait dit que le REM allait pas vraiment coûter plus cher et maintenant, on sort cette refonte qu’ils associent clairement à l’arrivée du REM et qui fait en sorte de leur faire payer 40-60$ de plus par mois.
Le glissement tarifaire est déjà une réalité dans ce coin-là. Les gens allaient déjà à Panama ou Chevrier en masse pour payer un titre local du RTL au lieu de celui de leur CIT, et presque personne n’avait de titre TRAM. C’est un peu dommage parce qu’en faisant sauter les titres locaux pour faire passer tout le monde à la TRAM, on n’incite personne à prendre l’autobus en face de chez eux au lieu d’aller se stationner à la station Brossard. J’ai hâte de voir les mesures d’atténuation du choc tarifaire qu’on avait proposées pour ces usagers, parce que c’est vraiment une occasion ratée à mon avis.
Je viens du Roussillon et dans mon cas, c’est environ 60$ de plus, à moins que j’ai mal compris la nouvelle grille. Avant, si je prenais l’autobus de Georges Gagné jusqu’au terminus Centre-Ville, puis je prenais la ligne orange jusqu’à disons Rosemont, je devais utiliser la TRAM 4, pour 117$ mensuelles. Maintenant, je devrai prendre celle de zone 3 vers zone 1, soit 176$ et le trajet serait le suivant : autobus de Georges Gagné vers station Brossard, prendre le rem jusqu’à Gare Centrale, prendre le métro jusqu’à Rosemont.
C’est sur que l’augmentation du prix ne va pas encourager l’utilisation du TEC dans le secteur Sainte-Catherine-Saint-Constant-Delson, où son utilisation est déjà très faible (8,6% de tous les déplacements sur 24h se font en TEC comparativement à 14,9% dans l’agglomération de Longueuil).
Pour les personnes travaillant dans le centre-ville (17,7% des déplacements domicile-travail, avec 46,1% de part modale de TEC), le prix ne serait que de 144$, donc une augmentation assez faible si on considère le temps économisé avec le rem et les voies réservées. Toutefois, 28,5% des déplacements domicile-travail dans le secteur Roussillon ont comme destination Montréal, à l’extérieur du centre-ville et je m’attends à voir la part modale (13%) fondre avec la nouvelle grille pour ces déplacements.
En fait, l’ancien CIT Rousillon (Delson/Ste-Catherine/St-Constant) est déjà en zone 5 avec la TRAM5 qui coûte 176$ déjà, donc pour quelqu’un qui prend la TRAM c’est le même prix. Pour ceux qui prenaient une passe autobus locale (vers le Terminus Centre-Ville) ou train seulement, c’est là que ça augmente.
En même temps, ceux qui vont vers Longueuil (pour le Cégep par exemple) vont maintenant avoir une passe de bus à 100$, qui est vraiment moins cher qu’une TRAM5. Et avec la refonte du service, il y aura un départ pour le REM à peu près aux heures toute la journée, 7j/7, en plus de certains départs vers Longueuil. L’augmentation de service en convaincra peut-être plusieurs, on espère.
Voici le Mémoire qu’a déposé la ville de Brossard sur la refonte tarifaire proposée par l’ARTM. En gros, la ville de Brossard privilégie une mesure tarifaire transitoire sur plusieurs années, pour en arriver à une uniformisation de la tarification des TEC pour Montréal, Laval et Longueuil à 100 $…
Consultations tarifaires de l’ARTM
La Ville de Brossard recommande une tarification transitoire
Brossard, le lundi 26 octobre 2020 – En complément du mémoire présenté par l’agglomération de Longueuil dans le cadre de la vaste consultation publique organisée par l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) sur son projet de refonte tarifaire, la mairesse de Brossard, Doreen Assaad, accompagnée du directeur général adjoint - qualité de vie, Jean Bergeron, ont présenté, le 23 octobre dernier, les recommandations de la Ville dont la principale vise l’aménagement d’une tarification transitoire, le temps que l’offre de service en transport collectif soit optimale, incluant la mise en service complète du Réseau express métropolitain (REM).
Dans le contexte où la Ville de Brossard accueillera – au plus tôt à la fin de l’année 2021 – les trois premières stations du REM et que la réforme tarifaire doit être mise en place en juillet 2021, les usagers du transport collectif de Brossard et de la Rive-Sud qui utilisent l’axe du Pont Champlain n’observeront aucune amélioration de service alors qu’ils subiront une hausse de tarif de 42 %.
« Nous croyons que la hausse proposée risque de détourner une bonne partie de la clientèle vers l’automobile et pourrait devenir contre-productive à la lutte pour diminuer la congestion sur le réseau routier. Par conséquent, il nous apparaît primordial de mettre en place une mesure tarifaire transitoire étalée sur plusieurs années, en lien avec l’amélioration progressive de l’offre de service et que celle-ci soit financée par le gouvernement du Québec », a expliqué la mairesse de Brossard, Doreen Assaad.
« Cet exercice met en lumière l’importance, pour le gouvernement du Québec, d’augmenter sa participation financière de manière récurrente. Cela permettra d’assurer une plus grande stabilité de la contribution des usagers et des municipalités », a poursuivi la mairesse.
Voici la liste des recommandations soumises par la Ville de Brossard :
RECOMMANDATION 1
Mettre en place une mesure tarifaire transitoire sur plusieurs années, en lien avec un service optimal, et que celle-ci soit financée par le gouvernement du Québec.
RECOMMANDATION 2
Uniformiser la tarification à 100 $ pour les régions de Laval, Longueuil et Montréal, et ce, par souci d’équité et pour une vision métropolitaine cohérente du financement du transport collectif.
RECOMMANDATION 3
Mettre en place un nouveau chantier qui aura comme objectif de proposer des solutions pour générer des revenus supplémentaires et maintenir une stabilité de la contribution des usagers et des municipalités.
RECOMMANDATION 4
Augmenter significativement le financement du gouvernement du Québec pour le transport collectif et diversifier les sources de financement, et ce, afin de permettre le développement du transport collectif et la réalisation de projets structurants.
RECOMMANDATION 5
Maintenir un tarif préférentiel pour les étudiants et définir des balises pour des tarifs préférentiels pour les déplacements locaux hors pointe pour les aînés, et ce, en accord avec les orientations de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
Documents complémentaires
HELIOS a dit : En fait, l’ancien CIT Rousillon (Delson/Ste-Catherine/St-Constant) est déjà en zone 5 avec la TRAM5 qui coûte 176$ déjà, donc pour quelqu’un qui prend la TRAM c’est le même prix. Pour ceux qui prenaient une passe autobus locale (vers le Terminus Centre-Ville) ou train seulement, c’est là que ça augmente.
En même temps, ceux qui vont vers Longueuil (pour le Cégep par exemple) vont maintenant avoir une passe de bus à 100$, qui est vraiment moins cher qu’une TRAM5. Et avec la refonte du service, il y aura un départ pour le REM à peu près aux heures toute la journée, 7j/7, en plus de certains départs vers Longueuil. L’augmentation de service en convaincra peut-être plusieurs, on espère.
T’as raison, je viens de vérifier et je m’étais trompé. Dans le cas que j’avais décris, c’était une TRAM 5. Donc pour le même prix, on ajoute une correspondance, mais il y a un gain significatif de temps et de service.
Un extrait intéressant du Projet de plan stratégique de développement du transport collectif : avec la refonte des tarifs, si des bus de différents organismes de transport en commun (STM, STL, RTL, Exo) passent sur un même axe, les usagers pourront tous les emprunter, indépendamment du transporteur, si ça les amène dans la bonne direction.
Ça pourrait être pratique à plusieurs endroits. Les bus d’exo sur Newman à Lasalle, les bus de la STL qui arrêtent à la station Bois-Franc et continuent leur trajet jusqu’au métro en mode express, etc. Ça risque d’être avantageux.
Fantastic! Integrating commuter bus and commuter trains to the island’s transit offer is going to give so much more options for Montrealers.
Le 3 décembre 2020 à 10 h 30 min
Temps de lecture : 3 min 30 s
Autobus exo (Photo : Le Reflet - Denis Germain)
La refonte tarifaire de l’Agence régionale de transport métropolitain (ARTM) simplifiera la vie des usagers, assure le maire de La Prairie et membre du conseil d’administration de l’opérateur de transport collectif exo, Donat Serres. Néanmoins, elle engendre des inquiétudes chez les maires de la couronne sud qu’il représente, révèle-t-il.
À lire aussi: Une seule grille tarifaire des transports en commun : une carte mensuelle 50 % plus cher
D’abord, les Municipalités offrant gratuitement le service de transport en commun local, entre villes limitrophes, à leurs citoyens craignent que ce pouvoir décisionnel ne leur revienne plus.
«Si c’est le cas, est-ce que la facture de l’ARTM sera refilée aux Villes? Puis, la gratuité locale est un incitatif à utiliser le transport en commun, pour nos jeunes, notamment, qui se familiarisent plus tôt aux services offerts sur le territoire. Nous ne voulons pas perdre cela», explique M. Serres en entrevue au Reflet.
Celui-ci ajoute que les Villes de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) paient le prix pour les résidents de l’extérieur de la CMM, puisque ceux-ci «profitent de nos infrastructures et des tarifs de la couronne sud». M. Serres cite l’exemple des résidents de Saint-Jean-sur-Richelieu qui garent leur véhicule au stationnement incitatif de La Prairie et achètent leur titre de transport à cet endroit à un coût réduit.
Iniquité
Au sujet de l’iniquité, M. Serres soulève également celle entre les usagers de la Rive-Sud et de l’île de Montréal. Selon lui, il n’est pas normal que les personnes se déplaçant en autobus de La Prairie à Longueuil, par exemple, paient plus que celles voyageant sur l’île.
«On pense à tort que les travailleurs de la Rive-Sud se dirigent tous vers Montréal, mais ils sont plusieurs à se déplacer d’est en ouest. On souhaite que ce soit équitable pour tout le monde. La refonte devrait prévoir le même tarif que les usagers du service de Montréal», affirme-t-il.
Par ailleurs, M. Serres fait remarquer que l’ARTM aurait tout à gagner d’inclure dans sa refonte des titres de transport ajustés à la réalité actuelle des usagers.
«Il faut s’adapter au fait que la plupart d’entre eux sont en télétravail et ne se déplacent plus vers le bureau. Des carnets avec un nombre de passages réduit les inciteraient peut-être davantage à se déplacer en transport en commun plutôt qu’avec la voiture», fait-il valoir.
Interconnectivité
Malgré ces réticences, le maire de La Prairie se dit satisfait de la simplicité de la nouvelle grille tarifaire, alors que celle-ci propose un titre unique pour tous les usagers de la couronne sud.
«Ceux-ci déploraient devoir payer deux titres différents pour prendre l’autobus ici et l’autobus à Longueuil», explique celui qui estime que cette mesure favorisera les déplacements entre territoires.
Le conseil d’administration d’exo a déposé son mémoire lors de la consultation publique de l’ARTM à l’automne et attend le scénario final de cette dernière dont le dépôt est prévu dans les prochaines années.
À propos des nouveaux tracés d’autobus prévus en 2021 dans les secteurs Roussillon et Le Richelain et dévoilés par exo en octobre, Donat Serres estime que l’opérateur a fait «du très bon travail». Il salue la volonté d’exo d’augmenter la fréquence des départs, «alors que les doubleurs ne sont qu’une solution à court terme», précise-t-il. L’ajout d’une ligne traversant la route 132 et le boul. Taschereau l’enchante aussi. «L’interconnectivité entre les villes est ce que nous avons toujours souhaité», souligne-t-il.
Refonte tarifaire du transport en commun : de bonnes nouvelles, mais aussi des craintes - Le Reflet
J’arrive pas à déterminer s’il suggère une tarification selon le nombre de zones traversées (ce qui est déjà proposé), s’il demande une révision des limites des zones pour intégrer Laprairie à Longueuil ou s’il demande d’égaliser le tarif une zone sur l’île avec le tarif une zone du reste de la région métropolitaine.
Je pense que ce qu’il veut, c’est que ce soit le même prix pour se déplacer entre le Roussillon et Longueuil que quelqu’un qui se déplace exclusivement sur l’ile.
Et Longueuil et le Roussillon sont dans deux zones différentes, right?
Oui, l’Agglomération de Longueuil est dans la zone 2 et le Roussillon, dans la zone 3.
24h Montréal | Guillaume Pelletier | 4 décembre 2020 19H00 MISE À JOUR 4 décembre 2020 19H00
Les modifications proposées aux tarifs actuels du transport collectif dans le grand Montréal favorisent les habitants de la métropole au détriment des banlieusards, déplorent plusieurs municipalités des couronnes.
C’est ce qui ressort du rapport des consultations liées au projet de refonte tarifaire de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) dévoilé vendredi.
Il donne suite au projet de refonte tarifaire présenté en septembre, qui inclut la disparition de centaines de titres de transport et une grille tarifaire simplifiée, divisée en quatre zones. Présentement, les usagers doivent choisir parmi plus de 700 titres de transport répartis en huit zones.
Mais avec cette refonte, l’ARTM n’a pas réussi à éliminer les disparités qui existent entre les diverses villes sur son territoire, selon plusieurs élus.
Par exemple, la refonte permettrait aux Montréalais d’utiliser les bus, trains, métros et le futur Réseau express métropolitain (REM) sur l’île de Montréal pour 90 $ par mois, une hausse d’à peine 1,50 $ sur le tarif en vigueur.
Les citoyens des agglomérations de Longueuil et Laval ne ressentiront pas de hausse des prix, alors que la passe pour le réseau de bus local restera à 100$ (par rapport à respectivement 102$ et 99$ par mois en ce moment). Comme c’est le cas actuellement, y ajouter les réseaux de transport en commun sur l’île de Montréal fera monter leur facture à 144$.
Mais pour certains, les changements ne seront pas avantageux. À Brossard, par exemple, les 24 000 personnes qui circulent en transport en commun sur l’axe du pont Champlain embarquent actuellement dans des bus locaux à proximité de leur domicile qui les mènent directement au centre-ville de Montréal via la voie réservée du pont pour 102 $ par mois.
Avec l’arrivée du REM, ces derniers paieront 144 $ par mois pour se rabattre à la station Panama, et ils devront ensuite marcher des centaines de mètres pour embarquer dans le REM vers Montréal. Les bus ne seront plus autorisés à passer sur le pont lors de la mise en service du REM.
La mairesse de Brossard, Doreen Assaad, croit d’ailleurs que des milliers d’usagers délaisseront le transport collectif au profit de l’automobile, notamment en raison du transfert supplémentaire qui leur sera imposé.
Couronnes
Plusieurs usagers ailleurs dans les couronnes verront aussi leur tarif augmenter. C’est le cas des citoyens de Sainte-Thérèse, Boisbriand et Mascouche sur la Rive-Nord. Ces derniers devront payer 100 $ par mois pour leur titre local, soit 34 $ de plus que le tarif actuel.
Autre iniquité: un usager qui prend le train de banlieue de Blainville jusqu’au centre-ville de Montréal paiera deux fois plus cher que celui de Sainte-Anne-de-Bellevue, à l’extrême ouest de Montréal, et ce, même si la distance du trajet est similaire.
«Ça nous apparaît difficile d’expliquer et de défendre devant nos citoyens une certaine forme d’iniquité pour deux trains de banlieue qui parcourent la même distance pour aller au même endroit», a indiqué le maire de Terrebonne Marc-André Plante lors des consultations publiques sur le sujet.
L’ARTM prévoit bonifier son projet de refonte tarifaire à la lumière des conclusions du rapport et le soumettre à son conseil d’administration dans les prochaines semaines.