On dirait bien un merle d’Amérique. Avant que l’humanité ne lui propose des supports originaux (et parfois artistiques), l’espèce privilégiait les fourches d’arbres pour la nidification.
Année : 2004
Artiste : Daoust Lestage
On reconnaît d’ailleurs bien l’esprit de la firme, que l’on retrouve également dans les structures du parc régional de l’Île-de-la-Visitation, les installations lumineuses du Centre des sciences de Montréal, ou plus récemment, l’arche de la Place du Sable-Gris, située tout près.
Parmi les membres de l’équipe, notons Réal Lestage, urbaniste, responsable de l’ensemble du plan directeur du Quartier international.
Également, François Ménard, ingénieur, qui a développé la formule mathématique permettant de déterminer l’espacement des plaques de pierre calcaire — un espacement qui varie légèrement d’une stèle à l’autre en fonction de la topographie.
Description / représentation :
Il s’agit d’une mise en valeur de la topographie : les sommets étant alignés, la pente naturelle est ainsi amplifiée, magnifiée. L’œuvre constitue également une forme d’éloge de la montréalité, à travers l’usage de la pierre calcaire. À l’origine, une tapisserie de drapeaux internationaux accompagnait l’ensemble, mais elle a malheureusement été retirée par la Ville, un classique manque de respect. De manière plus générale, l’installation agit comme un repère visuel pour marque l’entrée de la ville.
Propriétaire / financement :
Le propriétaire de l’œuvre est la Ville de Montréal. Comme l’ensemble du Quartier international, le projet a bénéficié d’un financement du gouvernement du Québec, mas aussi des propriétaires riverains, un mode de financement habile, mais qui n’a malheureusement jamais été reproduit.
Neuf artistes muralistes sont en train de donner un nouveau visage à une vingtaine de piliers de l’autoroute Métropolitaine près de la rue D’Iberville. Il s’agit de la première étape d’un plan visant à revitaliser ce secteur du quartier Saint-Michel.
La plupart des artistes soigneusement sélectionnés pour participer à cette galerie à flancs ouverts ont un lien avec le quartier Saint-Michel. Ils y ont grandi ou ils y sont établis. Plusieurs d’entre eux louent un espace aux Ateliers 3333, à l’angle des boulevards Crémazie et Saint-Michel. Ils reflètent également la diversité culturelle du quartier.
Les œuvres seront normalement terminées le 6 juillet. Des visites animées du site nouvellement transformé se tiendront entre le 11 juillet et le 3 août, les vendredis de 18 h à 21 h et les samedis et dimanches de 11 h à 19 h. Les murales resteront ensuite en place le plus longtemps possible.
Honnêtement ça devrait être fait sur toute la longueur de la Métropolitaine!!!
Comme sous le Gardiner de Toronto. Il y a une assez longue portion muralisée.
Surprenamment, le mur qui sert habituellement à la projection d’oeuvre d’art vidéo sur la rue Saint-Maurice au coin de McGill sert maintenant de support publicitaire pour des “bureaux de luxe à louer”.
Les artistes ont terminé leurs oeuvres sous la Métropolitaine
Publication Bluesky de Sylvain Ouellet
Projet Sous le chapiteau : un geste pour mobiliser la communauté d’affaires autour de projets porteurs à Saint-Michel : PME MTL Centre-Est soutient le Quartier des arts du cirque avec une contribution de 50 000 $ | PME MTL
Publication Facebook de Laurence Lavigne Lalonde
SOUS LE CHAPITEAU : de l’art sous la Métropolitaine!
Jeudi soir dernier avait lieu le lancement de l’initiative « Sous le chapiteau » du Quartier des arts du cirque. Sous le tablier de l’autoroute Métropolitaine, juste à l’ouest de la rue D’Iberville, huit artistes muralistes, en majorité issus du quartier Saint-Michel, ont métamorphosé l’espace urbain en y créant une vingtaine de fresques monumentales. Grâce à ce projet pilote de valorisation des espaces sous l’autoroute créé par et pour la communauté, les piliers de l’A40 deviennent une véritable galerie d’art à ciel ouvert au cœur du quartier Saint-Michel.
Cette initiative se veut une invitation à penser autrement l’insertion de cette infrastructure qui crée actuellement une rupture entre nos quartiers. Elle est aussi, et surtout, une célébration de la créativité et du dynamisme des Micheloises et Michelois. Il s’en passe des choses inspirantes dans ce quartier et on vous invite à venir le découvrir ou le redécouvrir cet été!
Merci et bravo à tous les partenaires qui ont rendu possible ce projet, notamment le Quartier des arts du cirque, le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD), la Ville de Montréal, les équipes de l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, les organismes communautaires du quartier, le Poste de quartier 30 du SPVM et Vivre Saint-Michel en Santé.
Une murale en hommage au cycliste professionnel Hugo Houle
Elle est visible du belvédère Camillien-Houde
Une fresque géante dédiée au premier québécois à remporter une étape du Tour de France
Une nouvelle murale en hommage au cycliste Hugo Houle attire les regards sur le Plateau-Mont-Royal. Il est devenu, en 2022, le premier Québécois à remporter une étape du Tour de France.
Jean-François Poirier a rencontré les artistes derrière l’œuvre.
Sur l’édifice beige
Version texte du reportage
Une fresque est récemment apparue dans le paysage de Montréal. Du belvédère du Mont-Royal, une image peinte sur un édifice saute aux yeux : celle d’un cycliste vêtu d’un maillot bleu pointant le ciel dans un décor coloré. L’œuvre rappelle la victoire d’étape historique d’Hugo Houle au Tour de France 2022, qu’un trio d’artistes muralistes québécois a habilement recréée.
Fred Fuse et Zek One se sont donné rendez-vous sur le toit de cet édifice du Plateau-Mont-Royal le matin du 14 juillet. Ils n’ont plus qu’à apposer leurs signatures au mur qui deviendra le symbole de la réussite d’un athlète de chez nous.
Peindre cette fresque géante, d’une superficie d’environ 7000 pieds carrés, mettant en vedette Hugo Houle, a exigé un mois d’efforts de la part de ces artistes du collectif Projet Tyxna. Accrochés à des câbles, sur la passerelle ou dans une nacelle le long d’un immeuble de 10 étages, ils ont une fois de plus voulu démontrer leur savoir-faire.
Ce n’est pas un hasard que l’édifice appartienne à Sylvan Adams, propriétaire d’Israël Premier-Tech, équipe pour laquelle court Hugo Houle.
Je trouve étonnant que l’athlète en question ne soit pas partie prenante de l’oeuvre ni de l’article de presse.
Je colle ici quelques informations sur le commanditaire et ses deux copropriétaires :
Israel–Premier Tech was founded in 2014 and is co-owned by Canadian-Israeli billionaire Sylvan Adams.
Adams has referred to himself as a “self-appointed ambassador at large for the State of Israel”.
[…]
Ron Baron, the team’s other co-owner, has described Israel–Premier Tech as a form of “sports diplomacy”. Israeli Guy Niv, who rode for the team from 2018 to 2022 and is a former army sniper, has said every rider on the team understands that “being on an Israeli team, they are ambassadors for the country”.
Adams has described Israel’s invasion of Palestine as “good vs. evil and civilization against barbarism” and said anti-Israel activity is “aided by useful idiots” in the West.
Source: Bike radar
J’espère que ça n’enlève rien à l’exploit de l’athlète - mais j’aurais préféré une fresque qui n’aie pas été entachée par des déclarations de la sorte. Le sportwashing ne devrait pas avoir de place dans nos espaces publics.
J’imagine que ce n’est pas première fois qu’une entreprise commissionne une murale à Montréal, sans même se mettre particulièrement en avant. Personnellement, je suis heureux qu’un champion cycliste soit ainsi honoré et cette fresque sera particulièrement appropriée pour les Championnats du monde.
PS. Et si on s’empêche toute glorification des athlètes pour motif de mécènes discutables… Énormément d’investissements dans le sport sont alimentés par le “greenwashing/sportwashing”. Dans le cyclisme, outre Israel–Premier Tech (ex Israel Start-Up Nation), on peut penser par exemple à UAE Team Emirates (ex UAE Abu Dhabi), Team TotalEnergies, Team Bahrain Victorious, Ineos Grenadiers, Uno-X Mobility, alliance Shell-British Cycling, etc.
Oui. Il n’y a aucun problème à surveiller toutes les sources de fonds dans tous les sports et dans l’espace public. Ici il s’agit quand-même de propos haineux publiés par les propriétaires de l’immeuble, de la fresque et du commanditaire de l’athlète. Le commanditaire est décrit par ses propriétaires (indirectement bien sûr) comme un outil de sportwashing. Attention de ne pas tomber dans du whataboutism.