Art public

Assemblée nationale La fontaine de Tourny endommagée par des rassemblements

PHOTO YAN DOUBLET, ARCHIVES LE SOLEIL

Des manifestants contre les mesures sanitaires occupaient la fontaine de Tourny, le 5 février 2022.

(Québec) Des documents d’experts laissent entendre que des manifestants ou des carnavaliers ont pu endommager malgré eux la célèbre fontaine de Tourny en face du parlement de Québec à l’hiver 2022.

Publié à 1h37 Mis à jour à 5h00

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Gabriel Béland
Gabriel Béland La Presse

C’est cet hiver-là que le « convoi de la liberté » avait envahi la capitale pour dénoncer les mesures sanitaires en même temps que se tenait le Carnaval.

Deux rapports d’inspection que nous avons pu consulter constatent que si l’état général de la précieuse fontaine est généralement stable, « l’état du béton continue de se dégrader ».

La détérioration du sol du bassin a retenu l’attention des experts du Centre de conservation du Québec (CCQ), qui a la mission d’inspecter deux fois par année la fontaine vieille de 170 ans. Comment expliquer pareille dégradation ?

« De nombreux rassemblements se sont tenus devant le Parlement pendant l’hiver, et plusieurs personnes se sont tenues debout à l’intérieur du bassin, particulièrement du côté sud », mentionne un rapport d’entretien réalisé par le CCQ au printemps 2022.

Il est probable que les dommages aient été causés par l’accumulation de sels de déglaçage transportés par les bottes des gens ayant circulé dans le bassin au courant de l’hiver 2022.

Extrait du deuxième rapport du Centre de conservation du Québec, réalisé à l’automne 2022

Les manifestations sont courantes devant le parlement, quoique plus rares en hiver. Mais en février 2022, des rassemblements d’une rare ampleur avaient eu lieu pour dénoncer les mesures sanitaires. Le « convoi de la liberté », dans la foulée de celui d’Ottawa, avait envahi la capitale québécoise pendant quelques jours.

Plusieurs manifestants avaient alors grimpé dans la fontaine pour écouter des discours ou encore déposer des pancartes.

Accès désormais fermé en hiver

La Ville de Québec affirme qu’il est impossible de savoir qui exactement a endommagé la structure. « Il y a des manifestations de toutes sortes devant l’Assemblée nationale ainsi que de l’animation lors du Carnaval de Québec, du côté est de la fontaine. Les dommages ne peuvent donc pas être associés à un groupe en particulier », note le porte-parole Jean-Pascal Lavoie.

Le CCQ recommande à la Ville de « trouver une façon d’interdire les passants d’y marcher lorsque la fontaine n’est pas fonctionnelle, pour éviter que d’autres sels ne s’y accumulent ».

À l’hôtel de ville, on assure que c’est déjà chose faite.

Depuis la saison 2022-2023, la fontaine est complètement « enveloppée » en hiver par une pellicule semblable à celle utilisée pour hiverner les bateaux de plaisance dans les marinas. Le bassin n’est plus accessible.

Jean-Pascal Lavoie, porte-parole de la Ville de Québec

Le CCQ indique qu’il faudra suivre de près l’évolution du béton. Avant d’entreprendre des travaux, il faudra s’assurer que le sel déposé dans la fontaine cet hiver-là ait disparu, ce qui pourrait se faire « naturellement lors des cycles de remplissage-vidage de l’eau réalisé deux fois par année ».

Dans l’éventualité où les dommages doivent être réparés, « une proposition chiffrée sera transmise » à la Ville de Québec.

PHOTO PATRICE LAROCHE, ARCHIVES LE SOLEIL

La fontaine de Tourny, en automne

C’est la Ville de Québec qui assure l’entretien de l’œuvre. La municipalité a déboursé un peu plus de 55 000 $ en 2022 pour assurer sa pérennité.

Un destin rocambolesque

La fontaine de Tourny a été inaugurée devant le parlement à l’été 2007. Il s’agit d’un don de la Maison Simons pour le 400e anniversaire de la ville, célébré un an plus tard.

L’œuvre a connu un parcours rocambolesque. La fontaine a été réalisée en six exemplaires dans la prestigieuse fonderie d’art Barbezat de Val d’Osne en 1854. Un an plus tard, elle gagnait un prix d’excellence à l’Exposition universelle de Paris.

La Ville de Bordeaux en installera deux exemplaires au centre de la ville, à chaque extrémité de l’allée de Tourny. Les deux pièces ne survivent pas au vent de modernisme des années 1960 : elles sont retirées pour faire place à un stationnement souterrain et revendues au poids.

La fontaine aujourd’hui installée à Québec « se retrouve dans la cour d’un antiquaire de Saint-Ouen, près de Paris, à sec et en morceaux. Triste intermède pour cette fontaine dédiée à l’univers marin », note poétiquement une fiche historique sur le site de la Ville.

L’homme d’affaires de Québec Peter Simons visite la brocante au tournant des années 2000 et achète la fontaine dans le but de l’offrir à la Ville. Elle est installée en face du parlement, au milieu du rond-point de l’avenue Honoré-Mercier.

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Les murales de céramiques de Laurent Gascon de la rue Ontario.

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J’ai une idée pour sortir le gouvernement Trudeau du bourbier dans lequel il s’est mis en refusant le choix démocratique des jurys. Il pourrait décider de sélectionner et réaliser les 2 concepts et d’installer le deuxième au Vieux-Port de Montréal, propriété du gouvernement fédéral.

Dans les circonstances ca serait une porte de sortie pour lui, non ?

Ce serait un précédent qui ne règlerait pas l’entorse que le gouvernement a fait au processus du concours. Ça sent la grosse politique de coulisse et cela enlève une grande part de crédibilité au gouvernement, comme des institutions fédérales. On semble d’ailleurs avoir fait de la ségrégation positive envers les communautés autochtones, comme si on leur avait promis une faveur. Finalement on ne répare pas une injustice historique en en créant une autre.

C’est pour un monument national, donc en faire un 2ieme hors de la capitale n’apporterait pas grand chose, de plus faudrait doubler et faire approuver le budget, donc encore moins plausible comme solution

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P-ê plus à la Citadelle de Québec où on retrouve aussi le musée du Royal 22e Régiment qui a participé aux opérations en Afghanistan. Après tout, c’est un monument commémoratif pour les vétérans de l’armée.

En plus cela enlèverait toute objectivité aux futurs concours et risquerait de décourager plusieurs firmes de participer à l’avenir. C’est sûr que si on laisse la politique s’infiltrer dans ce genre de compétition, on en pollue totalement l’esprit et on ternit durablement l’image du gouvernement.

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La statue de John A. Macdonald ne sera pas réinstallée à la place du Canada

Le socle sur lequel était placée la statue de John A, Macdonald.
La Ville de Montréal a décidé de ne pas réinstaller la statue de John A. Macdonald dans son socle de la place du Canada.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Radio-Canada
Publié à 10 h 05 HAE
Mis à jour à 10 h 22 HAE

La Ville de Montréal a annoncé mercredi matin qu’elle ne réinstallera pas la statue de John A. Macdonald dans son socle de la place du Canada, où elle avait été déboulonnée lors d’une manifestation à Montréal en août 2020.

Le comité exécutif de la Ville a décidé de conserver le socle et le baldaquin à l’emplacement original sans y réinstaller la statue, afin d’y conserver une trace tangible de l’histoire complète du site et du personnage.

La statue de bronze sera conservée, et la Ville explore à présent les différents scénarios de restauration, afin de la rendre accessible au public et l’accompagner d’un dispositif interprétatif.

Pour ce faire, le comité exécutif est en train d’approcher différentes institutions pour qu’elles exposent la statue. Une telle exposition est prévue en 2025.

La statue de bronze de l’ancien premier ministre du Canada John A. Macdonald avait été déboulonnée dans son socle de granite de la place du Canada, au centre-ville de Montréal en août 2020, lors d’une manifestation réclamant le définancement de la police.

En novembre dernier, un comité d’experts indépendants recommandait à la Ville de Montréal de ne pas réinstaller la statue. Une séance d’étude publique avait ensuite eu lieu en décembre, lors de laquelle la population était invitée à venir offrir son point de vue.

La statue décapitée gît à terre, tandis que la tête a roulé non loin du corps.
La statue de John A. MacDonald a été une nouvelle fois la cible des manifestants, à Montréal, le 29 août.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / GRAHAM HUGHES

Ailleurs au Canada

Ailleurs au pays, des statues de l’ancien premier ministre du Canada ont aussi été vandalisées ou retirées des places publiques. Dans la ville de Kingston, en Ontario, la statue du controversé homme politique a été retirée de son piédestal en 2021.

La même année, le conseil municipal de Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard, avait à son tour décidé de retirer la statue de John A. Macdonald à la suite de la découverte des restes de 215 enfants dans un ancien pensionnat pour Autochtones.

En 2018, à Regina, en Saskatchewan, la statue du personnage historique avait été de nouveau été vandalisée, cette fois avec de la peinture rouge recouvrant ses mains.

Si certains considèrent Sir John A. MacDonald comme étant le fondateur du pays, il est également devenu une figure controversée au Canada en raison, notamment, de son implication liée aux pensionnats pour Autochtones.

Plus de détails à venir

Le communiqué de la Ville

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Monument commémoratif de la mission du Canada en Afghanistan Le gouvernement Trudeau pressé de revenir sur sa décision

IMAGE FOURNIE PAR DAOUST LESTAGE LIZOTTE STECKER

Concept du monument imaginé par l’équipe québécoise gagnante du concours, l’équipe Daoust

(Ottawa) Le gouvernement Trudeau doit revenir sur sa décision d’accorder la conception du Monument commémoratif national de la mission du Canada en Afghanistan à un groupe qui n’avait pas été retenu par un jury, bafouant au passage les règles d’un concours qu’il avait lui-même établies.

Publié à 0h47 Mis à jour à 6h00

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Joël-Denis Bellavance
Joël-Denis Bellavance La Presse

Ce qu’il faut savoir

  • Le gouvernement fédéral a lancé un concours pour la conception d’un monument afin de commémorer la mission du Canada en Afghanistan.
  • Le choix du jury a été écarté par le ministre des Anciens Combattants de l’époque, qui a retenu un autre groupe dont le concept avait la cote dans un sondage.
  • Cette décision est fortement critiquée par plusieurs.

Les partis de l’opposition, des artistes et des experts cachent mal leur stupéfaction, voire leur colère, à la suite des révélations de La Presse lundi selon lesquelles le ministre des Anciens Combattants de l’époque, Lawrence MacAulay, a écarté le choix d’un jury et annoncé en juin qu’un autre groupe avait été retenu pour la conception de ce monument – un projet de 3 millions de dollars. Le ministre a informé le groupe écarté deux heures seulement avant sa conférence de presse.

Lisez « Quand le gouvernement Trudeau écarte les gagnants du podium »

« Aberrant », « méprisant », « erreur majeure » : les partis de l’opposition ne manquent pas de vocables pour dénoncer cette décision qui a provoqué la consternation chez les artistes du Québec.

Au terme d’un concours de design lancé en 2019, un jury a sélectionné l’équipe Daoust, composée de l’artiste Luca Fortin, de Québec, de la firme d’architecture Daoust Lestage Lizotte Stecker, de Montréal, et de Louise Arbour, ex-haute-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, pour mener à bien ce projet.

Mais le ministre Lawrence MacAulay a avisé les gagnants, deux heures avant l’annonce officielle, le 19 juin, que le gouvernement du Canada, « après mûre réflexion », avait décidé de sélectionner le concept élaboré par une autre équipe. Cette autre équipe, c’est l’équipe Stimson, composée de l’artiste visuel Adrian Stimson, un ancien combattant des Forces armées membre de la Première Nation des Siksikas en Alberta, du groupe d’architectes paysagistes MBTW, de Toronto, et des Projets LeuWebb, coordonnateurs en art public, également de la Ville Reine.

Pluie de critiques

Le ministère des Anciens Combattants, qui est maintenant dirigé par Ginette Petitpas-Taylor, a fait savoir que le concept de design de l’équipe Stimson est celui qui reflète le mieux les commentaires formulés par les vétérans, leurs familles et les autres participants à la mission en Afghanistan, selon un sondage réalisé sur les cinq projets de design finalistes.

IMAGE FOURNIE PAR LE GOUVERNEMENT DU CANADA

Vue aérienne du concept de l’équipe Stimson, choisi par le gouvernement, bien que n’ayant pas remporté le concours

« Voilà une attitude purement libérale. Contourner les règles et les processus indépendants pour favoriser ceux qu’ils voulaient. C’est plus que ridicule, c’est méprisant et irrespectueux pour l’équipe Daoust qui avait remporté ce concours. On demande au Ministère d’infirmer la décision et de respecter les règles du jeu qui avaient été établies au départ », a déclaré le chef adjoint du Nouveau Parti démocratique, Alexandre Boulerice.

« Je trouve cette histoire aberrante. Je suis moi-même impliqué dans un processus semblable avec les prix Antoine-Desilets [qui récompensent les meilleurs photographes de presse]. Ça fait deux mois qu’on est là-dedans, on prend ça super au sérieux. Si on me disait qu’on écartait mon travail pour passer à un autre appel, je serais furieux », a pour sa part affirmé le député du Bloc québécois Luc Desilets.

Ce que le gouvernement a fait, c’est gênant et humiliant pour le jury.

Luc Desilets, député du Bloc québécois

M. Desilets a précisé qu’il était d’ailleurs présent à la conférence de presse de M. MacAulay, le 19 juin. Ce dernier s’est vu confier le ministère de l’Agriculture à la faveur du remaniement ministériel qui a eu lieu en juillet.

« C’était un gros évènement avec une centaine de personnes. […] C’est un évènement qui ne peut être organisé à la dernière minute. Et je suis sidéré d’apprendre que le jury a appris la décision du gouvernement deux heures avant cet évènement. Tout s’est fait dans le dos du jury et de l’équipe gagnante. La décision est politique et c’est clair, a-t-il soutenu. C’est épouvantable et aberrant pour tous les artistes, pour les francophones. »

Fervent défenseur de l’art et du patrimoine, l’ancien sénateur Serge Joyal estime que le gouvernement a erré en se fiant à un sondage pour sélectionner un groupe.

« Je suis opposé à l’idée qu’on soumette un projet de monument à un vote populaire. C’est comme un artiste qui gagne le prix du public dans un concours de chanson. C’est ne pas tenir compte de l’impact de l’œuvre à long terme », a-t-il dit.

« On ne construit pas un monument pour la génération qui a été impliquée dans l’évènement qu’on veut commémorer, mais pour les générations à venir. Pour la mémoire. Il faut se demander quel sens on veut donner à un monument. Là, on nous dit que c’est le public qui va choisir. »

Appel à la mobilisation

De nombreux artistes interrogés par La Presse ont lancé un appel à la mobilisation pour forcer le gouvernement Trudeau à revenir sur cette décision.

« Nous soutenons l’équipe Daoust dans cette affaire. Nous sommes d’avis que le gouvernement doit infirmer sa décision ou faire un nouveau concours. Une compensation devrait être le dernier recours. Ce n’est pas une question d’argent, c’est une question de principe », a affirmé Camille Cazin, directrice du Regroupement des artistes en arts visuels.

« Ce qui est arrivé à l’équipe Daoust, je ne voudrais pas que ça m’arrive. C’est incroyable. On dirait qu’il y a une magouille en dessous de tout ça. C’est révoltant. Ça a l’air d’un cas de favoritisme », a fait valoir l’artiste Michel Goulet, qui a réalisé plusieurs gros projets d’art public au fil des ans. « Je fais des projets d’art public depuis les années 1980. C’est toujours par concours avec jury. À ma connaissance, jamais une décision de jury n’a été infirmée pour accorder un contrat à un autre artiste. Les artistes doivent contester cette situation. »

Mais au bureau de la ministre des Anciens Combattants, on défend la décision. « Anciens Combattants Canada a décidé de s’assurer que le Monument reflète fidèlement la préférence des plus de 10 000 répondants au sondage qui était ouvert aux vétérans de cette mission, à leurs familles, à d’autres intervenants, ainsi qu’au grand public. Le concept de design créé par l’équipe Stimson reflète le mieux les commentaires des anciens combattants, de leurs familles et d’autres participants à cette mission lors de la recherche sur l’opinion publique », a déclaré John Embury, directeur des communications au bureau de la ministre.

Avec la collaboration de Laura-Julie Perreault, La Presse

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Reportage au Téléjournal 22h

MacDonald déboulonné pour de bon

La statue de John A. MacDonald ne va pas retrouver son socle au centre-ville de Montréal.C’est ce qu’a décidé l’administration Plante, qui devait prendre une décision concernant le bronze du premier ministre du Canada, qui est aussi l’architecte des infâmes pensionnats pour autochtones.

La question qui se pose maintenant : comment concilier l’héritage d’un homme controversé et les aspirations des descendants de ceux qu’il a fait souffrir?

Le reportage de Marie-Josée Paquette Comeau

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Elle est visible d’aussi loin que du Centre Eston

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La murale en hommage à Françoise Sullivan avance bien.

Même si Françoise Sullivan était identifiée au mouvement des “Automatistes”, l’oeuvre de cette murale est plus de facture “Plasticienne”. Ceci n’est pas exceptionnel chez les peintres “Automatistes” puisque des peintres comme Fernand Leduc et Marcel Barbeau ont aussi fait beaucoup d’oeuvres “Plasticiennes”, soit des oeuvres à tendance géométrique un peu selon les principes du mouvement des “Plasticiens” créé en 1955 par Fernand Toupin, Jean-Paul Jérôme, Louis Belzile et Jauran.

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Je trouve ça super intéressant qu’on laisse des parties de béton exposées qui s’intègrent à l’oeuvre. Très hâte de voir le résultat final.

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Aucun respect pour les installations d’art.
Il y a déjà un graffiti sur une des autos, un colant sur un miroir et une porte défoncée.

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Ça reste des oeuvres temporaires, qui par leur forme et leur emplacement, donne l’impression que c’est ce que l’artiste voulait, que les gens se les appropries. Est-ce que monter dessus et les graffiter sont nécessaire une bonne chose, pas nécessaire. Le nom est quand même ‘‘La nature urbaine de la rue Sainte-Catherine ouest’’ et ces ‘‘actes’’ font parties de la game.

Sur leur image de présentation, il y a des enfants qui courent dessus

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