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La couverture du Time montre Elon Musk derrière le bureau présidentiel

PHOTO TIRÉE DU COMPTE X DU MAGAZINE TIME

Cette couverture du magazine Time est composée d’un montage montrant Elon Musk assis au « Resolute desk » du bureau Ovale de la Maison-Blanche.

Interrogé vendredi à propos de la une, Donald Trump a assuré qu’il ne l’avait pas vue, et dit : « Elon fait de l’excellent boulot. »

La résistance judiciaire s’organise pour faire échec aux dérives de Musk et Trump. Il faut comprendre que Trump contourne le système en procédant par décrets plutôt qu’affronter le législatif en créant des lois qui ont besoin de l’aval du Sénat et du Congrès pour aller de l’avant.

Or les décrets n’ont pas vraiment force de loi et peuvent être facilement annulés par un juge et cette annulation temporaire s’applique alors à tous les états, le temps d’une révision approfondie ou l’assentiment des deux chambres, ce qui est loin d’être acquis.

sur un autre sujet:

Résumé

Combien vaut le Groenland?

Par Jean-Simon Gagné, Le Soleil

8 février 2025 à 04h00

(Infographie Le Soleil, archives AP, Ida Marie Odgaard)

CHRONIQUE / Donald Trump persiste et signe. Il veut acheter le Groenland pour des raisons «de sécurité nationale».


Il envisage l’affaire comme on achète un lave-vaisselle. Mieux, comme on achète la Promenade au Monopoly!

Restons sérieux. À l’extrême nord, la glace se fait rare. En été, quelques navires peuvent naviguer entre l’Alaska et le Groenland. Assez pour agiter la menace des Russes et des Chinois, au milieu des icebergs!



Le Danemark répète que son territoire n’est pas à vendre. L’Europe l’appuie sans réserve. Il faut dire que l’idée de Donald Trump n’est pas totalement nouvelle. Dès 1946, le président Harry Truman avait offert 100 millions $ en or pour le vaste territoire.

En attendant la suite, Donald Trump se moque du Danemark. Il menace. Il ridiculise la surveillance exercée sur le territoire. «[Les Danois] ont mis deux traîneaux à chiens supplémentaires (…). Ils pensent que c’est ça, la protection», a-t-il persiflé.

Ne reculant devant rien, quelques «experts» se risquent à évaluer le prix du Groenland. Le New York Times avance des chiffres variant de 12 à 77 milliards $. Le Financial Times monte jusqu’à 1 100 milliards $, compte tenu des ressources naturelles disponibles.

De nos jours, la vente de territoires devient rare. Il faut se tourner vers le passé. Parmi les cas célèbres, citons l’achat de l’Alaska, en 1867. Les Américains avaient alors versé 7,2 millions $ à la Russie [150 millions $ de 2025]. Parions que les Russes s’en mordent encore les doigts!

Fidèles à nos habitudes, nous gardons le meilleur pour la fin. Durant les années 1930, avant même que Terre-Neuve ne devienne une province, il semble que le Labrador ait été proposé au Québec. Sans succès. Plus tard, en 1953, le premier ministre Joey Smallwood aurait offert le territoire à Maurice Duplessis pour la somme de 13 millions $. [171,5 millions $ en argent d’aujourd’hui]

«Je n’achète pas ce qui m’appartient!» aurait répondu Duplessis.

Avec le recul, l’offre de Smallwood constituait une aubaine. À elle seule, la valeur de la centrale hydroélectrique de Churchill Falls est estimée à 16 milliards $.


Il faut rajouter DHL qui ne charge pas de frais de dedouanement contrairement a Fedex et UPS.

Vers une crise constitutionnelle majeure, dont l’issue pourrait être vraiment dramatique par le possible basculement des USA en pleine dictature. Un coup de force de Trump qui risque de véritablement faire glisser le pays dans le chaos. Très alarmant…


Des démocrates sonnent l’alarme

Tôt samedi, le juge de district américain Paul A. Engelmayer a émis une injonction préliminaire après que 19 procureurs généraux démocrates ont intenté une action en justice, alléguant que l’administration Trump avait permis à l’équipe de M. Musk d’accéder au système de paiement central du département du Trésor en violation de la loi fédérale.

« Nous sommes très déçus par les juges qui prendraient une telle décision, mais nous avons un long chemin à parcourir », a déclaré M. Trump aux journalistes, dimanche à bord de l’avion présidentiel, alors qu’il volait de la Floride à La Nouvelle-Orléans pour assister au Super Bowl. Il a ajouté : « Aucun juge ne devrait franchement être autorisé à prendre ce genre de décision ».

Le système de paiement gère les remboursements d’impôts, les prestations de sécurité sociale, les prestations aux anciens combattants et bien plus encore, envoyant des milliers de milliards de dollars chaque année tout en contenant un vaste réseau de données personnelles et financières des Américains. Une audience est prévue pour le 14 février.

Des démocrates ont sonné l’alarme sur les actions de MM. Musk et Trump, notamment les efforts visant à stopper les dépenses qui ont déjà été affectées par le Congrès. En vertu de la Constitution américaine, le Congrès est l’organe responsable des dépenses.

« Je pense que c’est la crise constitutionnelle la plus grave à laquelle le pays ait été confronté, certainement, depuis le Watergate », a soutenu le sénateur Chris Murphy, démocrate du Connecticut, à l’émission « This Week », sur la chaîne ABC. « C’est un moment d’alerte rouge où ce pays tout entier doit comprendre que notre démocratie est en danger. »

M. Murphy s’est dit préoccupé par le fait que les tribunaux ne soient pas bien préparés à l’assaut auquel ils sont confrontés.

Mais elle a établi le principe : la Cour suprême a le dernier mot sur la légalité des actions des deux autres branches de l’État, le Congrès et le président.

Mais les déclarations de Vance, soutenues par certains théoriciens conservateurs, laissent entrevoir un affrontement sans précédent à l’époque moderne.

Est-ce que cette Maison-Blanche pourrait simplement passer outre aux ordres ? La table est mise.

D’autant que jusqu’ici, l’appui public aux politiques du président est intact. Tout frein judiciaire au démantèlement des agences et des ministères est présenté par l’administration Trump comme une attaque politique de juges démocrates ou, comme dit l’homme le plus riche au monde, « corrompus ».

La justification morale pour passer outre aux jugements est toute trouvée. Pourrait alors s’installer la présidence « impériale » dont certains rêvent.

Le juge en chef actuel de la Cour suprême, John Roberts, s’inquiétait début janvier de la déconsidération de la justice américaine par les acteurs politiques. En particulier de ceux, toutes tendances confondues, « qui agitent le spectre du non-respect ouvert des décisions des tribunaux ».

Nous y sommes plus que jamais. Il aura bientôt l’occasion de montrer quel genre de juge en chef il est.

  1. John Marshall: The Chief Justice Who Saved the Nation, Harlow Giles Unger, Da Capo Press, 2014.

« Je veux que notre argent soit sécurisé parce que nous dépensons des centaines de milliards de dollars. Ils pourraient arriver à un accord, ils pourraient ne pas arriver à un accord. Ils pourraient être russes un jour, comme ils pourraient ne pas être russes un jour », a déclaré le président américain dans un entretien à la chaîne Fox News, ajoutant avoir réclamé à Kyiv l’équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares, des métaux notamment utilisés dans l’électronique.

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Le parti Républicain a déposé un projet de loi pour permettre au président États-Unien d’entamer les négociations pour acheter le Groenland et de renommer le territoire « Red, White, and Blueland » :flushed:

Prochaine étape, projet de loi pour annexer le Canada? :woman_facepalming:t2:

https://www.congress.gov/bill/119th-congress/house-bill/1161

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Plus le mensonge est gros, mieux il passe, disait Goebbels.

Résumé

Agence de l’efficacité gouvernementale Muskarade à Washington

PHOTO JIM WATSON, AGENCE FRANCE-PRESSE

Elon Musk et son fils X Æ A-Xii dans le bureau de Donald Trump, mardi, à la Maison-Blanche

[


Yves Boisvert La Presse

](La Presse | Yves Boisvert)

(Washington) Tenant son blond garçon de 4 ans dans les bras, l’homme le plus riche au monde se tenait au côté de l’homme le plus puissant au monde.

Publié à 6 h 00

La voix était douce, le propos, en apparence raisonnable.

Tout ce qu’on fait est de remplir le mandat donné par le peuple américain au 47e président des États-Unis, a dit Elon Musk en flattant son fils comme Ernst Stavro Blofeld flattait son chat en regardant James Bond dans On ne vit que deux fois.

Le président acquiesçait aux propos de l’homme au QI supérieur. Impossible, apparemment, de contredire Elon Musk.

Donald Trump n’a-t-il pas le mandat de réduire radicalement la taille de l’État ? De combattre la corruption ? D’en donner pour son argent à l’honnête contribuable ?

C’étaient clairement des thèmes de sa campagne électorale.

On peut aller plus loin : en campagne, Trump a annoncé que l’homme chargé de mener à bien le grand ménage de l’État fédéral serait son principal fournisseur de fonds, Elon Musk.

Où est le problème, alors ?

Le problème, ont timidement avancé quelques journalistes, c’est qu’on ne sait pas comment l’équipe de Musk fonctionne, ni sous quelle autorité législative, ni comment il se fait que ce « conseiller » annonce des congédiements, des fermetures d’agence, comme s’il avait les pleins pouvoirs.

Musk, et son « DOGE », ou agence de l’efficacité gouvernementale, ne fait pas un « audit » rigoureux des agences ou ministères. Il se contente de faire des « tweets » spectaculaires sur X.

Mais non, mais non, a répondu Musk calmement, en prenant X (c’est aussi le nom de l’enfant) dans ses bras, attendrissant du coup tout le bureau Ovale.

D’abord, tout est absolument transparent, a-t-il prétendu. On annonce tout ce qu’on fait. Ensuite, on nous a donné le pouvoir de faire cela pour le citoyen.

Qu’a donc découvert son « DOGE » ?

Un degré de fraude dont le public n’a même pas idée.

Exemple : des gens de 150 ans recevant de l’argent de la Sécurité sociale. Combien de personnes ? Combien d’argent ? Il n’a donné aucun détail.

Exemple : des fonctionnaires qui font dans les 100 000 $ ou 200 000 $ par année ont des avoirs de « dizaines de millions ». « Nous sommes curieux de savoir d’où vient leur richesse », a dit Musk.

Là encore, aucune preuve.

Mais qui veut envoyer de l’argent à des morts ou laisser des fonctionnaires voler le contribuable ?

Après ces anecdotes non documentées, le président en a rajouté. Des gens ont des contrats de trois mois, mais on les paie pendant 20 ans. Qui ? Où ? On ne sait pas.

« Je vois des pots-de-vin, beaucoup de pots-de-vin », a dit Trump, comme s’il avait lu des feuilles de thé.

À chaque intervention, il en rajoutait. C’étaient des milliards. Puis des centaines de milliards. Mais peut-être un billion (trillion en anglais, donc mille milliards, soit la moitié du déficit fédéral !). Vous éliminez cette fraude et ce gaspillage, et le déficit est coupé de moitié !

Le « génie » Musk a découvert tout ça en trois semaines…

Mais pas moyen d’avoir la moindre preuve.

Le plus incroyable de cette mise en scène était d’entendre Elon Musk dire qu’il veut restaurer la démocratie. Car les fonctionnaires représentent une quatrième branche de l’État, formée de gens non élus, qui empêchent le gouvernement de faire ce pour quoi il a été élu.

« Il y a de bonnes personnes dans la fonction publique, mais elles ne peuvent pas être autonomes et avoir plus de pouvoir que tout le monde. Cette quatrième branche est inconstitutionnelle », a dit l’homme super non élu entre tous.

Il faut des contrôles rigoureux des dépenses. Il faut faire une coloscopie quotidienne au système. Il faut de la compétence et il faut s’en soucier.

N’est-il pas en conflit d’intérêts permanent, avec ses contrats fédéraux et les agences qui réglementent ses activités ? Pas du tout. S’il y a des soucis, c’est avec ses sociétés, pas lui. Et si vous trouvez une meilleure offre que Starlink, faites-moi signe, mais ça m’étonnerait…

Les journalistes lui ont mis sous le nez quelques-unes de ses (très nombreuses) fausses déclarations.

« Je vais dire des choses inexactes, personne ne frappe pour 1000, a-t-il dit sur le ton de la modestie. Nous allons faire des erreurs. Mais nous les corrigerons très rapidement. »

Oui, mais les juges qui rendent des ordonnances parce que vous agissez apparemment illégalement ?

Trump, qui jure respecter les décisions des tribunaux, s’est demandé comment un juge pouvait empêcher la découverte de la corruption. N’est-ce pas étrange ?

Ce n’est évidemment pas le cas. Le problème n’est pas la lutte contre le gaspillage et la corruption. C’est l’absence totale de cadre juridique pour justifier l’invasion des hommes de Musk un peu partout dans les ministères, comme des policiers sans badge. C’est le désordre complet, les fausses déclarations, l’accaparement des données confidentielles. Ce sont les congédiements ou suspensions administratives arbitraires. C’est le climat de panique volontairement installé. Ce sont les décisions exécutives annoncées par un homme d’affaires que personne ne contrôle. Bref, c’est l’État dans l’État.

Mais dans cette superbe mise en scène mardi, Musk et Trump avaient l’air de ne faire que leur travail, et de combattre le crime dans les bas-fonds de l’État profond.

Plus le mensonge est gros, mieux il passe, disait Goebbels.

Plusieurs raisons expliquent la multiplication des décrets : la vision de Donald Trump par rapport à son rôle, son empressement à mettre en place diverses politiques populaires auprès de sa base, la préparation accrue de son équipe avec Projet 2025, le désir de chambouler l’ordre établi et de tester les limites du système.

Si un président peut adopter seul des décrets, ceux-ci doivent tout de même être conformes à la Constitution et tomber sous ses prérogatives. C’est là que les batailles juridiques se jouent.

La différence, cette fois ? L’administration laisse planer le doute sur ses intentions de se conformer aux décisions des tribunaux. Le vice-président J.D. Vance a avancé que les « juges n’ont pas le pouvoir de contrôler le pouvoir légitime de l’exécutif », même s’ils ont été appelés à maintes reprises à se pencher sur des décisions de la Maison-Blanche.

Si on entre dans le scénario [où l’administration rejette une décision juridique], les États-Unis entreraient dans un territoire constitutionnel inconnu.

Michael Bitzer, professeur de sciences politiques et d’histoire au Catawba College, en Caroline du Nord

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C’est tellement gros qu’on peine à y croire, Musk ne respecte rien ni personne comme son patron Trump et n’ont que le mesonge comme défense.

Un sujet gravisimme traité avec désinvolture comme si les territoires nationaux n’étaient que des marchandises allant au plus offrant. Décidément les Républicains jouent au Monopoly avec le monde et se ridiculisent en jetant au poubelle tout le système du droit international. C’est la crédibilité des USA qui est mise à mal et à ce jeu les états-uniens ne pourront que perdre en bout de processus.

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Les démocrates ne comptent pas. La véritable opposition, ce sont les médias. Et la façon de traiter avec eux est d’inonder la zone avec de la merde.

Une citation de Steve Bannon, février 2018

Un feu roulant

Le président Donald Trump a signé une vingtaine de décrets dans le bureau ovale de la Maison-Blanche le 20 janvier, jour de son arrivée au pouvoir à Washington en tant que 47e président des États-Unis.

Photo : Associated Press / Evan Vucci

Suppression de la citoyenneté américaine acquise en vertu du droit du sol, appareil gouvernemental sommé de préparer des réductions de personnel à grande échelle, exploitation des ressources énergétiques, abolition des programmes de diversité, d’équité et d’inclusion, retrait de l’Accord de Paris, sanctions contre la Cour pénale internationale, retrait du Conseil sur les droits de l’homme de l’ONU, émeutiers impliqués dans l’assaut du Capitole quasi tous graciés : depuis son investiture, le 20 janvier, Donald Trump a mitraillé une soixantaine de décrets.

En 10 jours, il en a promulgué davantage que n’importe lequel de ses prédécesseurs des quatre dernières décennies au cours des 100 premiers jours de leur mandat, selon NBC News.

À ces décrets s’ajoutent de multiples proclamations, comme celle rebaptisant le golfe du Mexique « golfe de l’Amérique », et autres mesures exécutives.

La déferlante s’étend à une politique étrangère et commerciale qui bombe le torse, même devant les pays alliés comme le Canada et le Mexique, principaux partenaires économiques des États-Unis, pourtant sur la ligne de front tarifaire.

C’est sans compter les ambitions territoriales (réelles ou tactiques) qu’affiche le président américain sur le canal de Panama, le Groenland, le Canada, vu comme le 51e État américain, ou la bande de Gaza, imaginée en « riviera du Proche-Orient » sous contrôle américain et vidée de ses 2,4 millions de Palestiniens, voire l’entente avec son homologue russe Vladimir Poutine pour lancer des négociations immédiates au sujet de l’Ukraine.

À coups d’actions musclées, son administration nourrit elle aussi le feu roulant.

Ici, le département de la Justice a congédié des procureurs qui ont participé aux deux poursuites criminelles fédérales intentées contre Donald Trump. Là, le Bureau de la gestion et du budget de la Maison-Blanche (OMB) a gelé des milliers de milliards de dollars d’aides gouvernementales tandis que les Instituts nationaux de santé (NIH) ont annoncé des compressions substantielles dans le financement de la recherche biomédicale, par exemple.

Après avoir signé un décret renforçant le rôle du DOGE, le président Donald Trump écoute Elon Musk, avec son fils X Æ A-Xii, s’exprimer dans le bureau ovale de la Maison-Blanche, le 11 février 2025 à Washington.

Orchestration du plan de départs volontaires pour la majorité des employés fédéraux, démantèlement annoncé de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), prise de contrôle du système de paiements du Trésor américain : Elon Musk, lui, multiplie les interventions dans l’appareil gouvernemental pour le soumettre à un régime draconien.

L’homme le plus riche du monde, qui ne devait initialement que présenter à la Maison-Blanche des recommandations pour réduire les dépenses fédérales, semble en outre consolider chaque jour son pouvoir sur l’administration publique.

Un marathon au rythme effréné

La stratégie poursuivie par l’équipe de Donald Trump est efficace. Et épuisante.

Le président américain s’impose lourdement dans la couverture médiatique, même à l’étranger.

Et pourtant, plusieurs nouvelles concernant son administration qui, dans une réalité moins atypique, mériteraient d’être couvertes peinent à émerger ou passent carrément à la trappe. D’autres qui, elles, défraieraient habituellement les manchettes pendant des jours sont chassées par de nouvelles annonces et de nouvelles controverses.

Suivre le fil s’avère un défi complexe.

C’est d’autant plus vrai que des dizaines de poursuites, ponctuées de décisions qui ont temporairement suspendu plusieurs mesures, viennent s’ajouter au flot incessant de nouvelles.

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Le virus H5N1 circule fortement aux États-Unis dans les élevages de volailles et de bovins et a contaminé près de 70 personnes depuis début 2024 et fait un mort, faisant craindre aux experts une potentielle pandémie s’il venait à muter.

Ces chercheurs sont chargés d’enquêter sur les épidémies et ont joué un rôle de premier plan lors de précédentes crises sanitaires internationales.

« Sans ces agents, nous n’aurions pas éliminé la variole du globe », a insisté le fonctionnaire des CDC, saluant leur travail de terrain.

En dehors de ces chercheurs, d’autres fonctionnaires des CDC ont été congédiés. Selon le média américain CBS, près de 1300 employés, soit environ 10 % de ses effectifs ont été limogés.

Résumé

Surveillance épidémiologique L’administration Trump licencie 140 chercheurs

PHOTO TAMI CHAPPELL, ARCHIVES REUTERS

Près de la moitié des quelque 140 chercheurs d’un programme gouvernemental de surveillance épidémiologique de la CDC ont été limogés vendredi.

(Washington) Près de la moitié des chercheurs d’un programme gouvernemental de surveillance épidémiologique ont été limogés vendredi, a appris l’AFP auprès d’un responsable fédéral, au moment où l’administration Trump procède à une large refonte des départements fédéraux.

Publié à 18 h 14

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Agence France-Presse

Selon un épidémiologiste des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) ayant supervisé ce programme et s’exprimant sous couvert de l’anonymat, près de la moitié des quelque 140 chercheurs de ce programme ont été notifiés de leur licenciement.

« Nous sommes potentiellement au bord d’une nouvelle pandémie et nous virons des personnes qui ont probablement plus d’expertise que n’importe qui d’autre dans le pays », a-t-il prévenu, en référence à la grippe aviaire.

Le virus H5N1 circule fortement aux États-Unis dans les élevages de volailles et de bovins et a contaminé près de 70 personnes depuis début 2024 et fait un mort, faisant craindre aux experts une potentielle pandémie s’il venait à muter.

Surnommés les « détectives des maladies », les chercheurs licenciés travaillaient pour le service d’intelligence épidémiologique, « l’un des programmes les plus prestigieux des CDC », explique à l’AFP Amesh Adalja, spécialiste en maladies infectieuses à l’université Johns Hopkins.

« Toute tentative de mettre fin à ce programme aura un impact direct sur la sécurité nationale et sanitaire des États-Unis », a prévenu ce médecin.

Ces chercheurs sont chargés d’enquêter sur les épidémies et ont joué un rôle de premier plan lors de précédentes crises sanitaires internationales.

« Sans ces agents, nous n’aurions pas éliminé la variole du globe », a insisté le fonctionnaire des CDC, saluant leur travail de terrain.

En dehors de ces chercheurs, d’autres fonctionnaires des CDC ont été congédiés. Selon le média américain CBS, près de 1300 employés, soit environ 10 % de ses effectifs ont été limogés.

Ces licenciements massifs surviennent alors qu’Elon Musk mène avec la bénédiction de Donald Trump une vaste offensive pour réduire les dépenses publiques.

Le nouveau ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr, a également suggéré jeudi une possible refonte des agences sanitaires.

En lisant cet article nous constatons que nous assistons à un lent mais efficace coup d’état de l’administration Trump. Les Républicains s’installent insidieusement dans tout l’appareil gouvernemental afin de transformer les USA en super dictature impérialiste. Le règne de l’extrême droite qui usurpe tranquillement tous les pouvoirs après avoir trompé volontairement la population sur ses véritables objectifs.

Alors le piège se referme peu à peu sur le pays qui glisse dangereusement vers la disparition pure et simple de l’État de Droit, la base même de la démocratie.

Nous entrons donc en terrain inconnu où tout ce qui faisait équilibre dans le monde est soudainement bouleversé par la disparition très probable de toutes les ententes internationales, menaçant du coup l’ordre mondial qui maintenaient un semblant de paix entre les nations.

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Qu’est-ce que l’extrême droite ?

PHOTO ALESSANDRA TARANTINO, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Giorgia Meloni, première ministre de l’Italie

Extrême droite. Depuis 1945, c’est l’expression la plus toxique en politique.

Publié à 5 h 00

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Vincent Brousseau-Pouliot La Presse

](La Presse | Vincent Brousseau-Pouliot)

Après les atrocités d’Adolf Hitler en Allemagne et le régime fasciste de Benito Mussolini en Italie dans les années 1930 et 1940, aucun politicien associé à l’extrême droite n’avait dirigé un pays du G7 depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Jusqu’à récemment.

En 2022, l’Italie a élu comme première ministre Giorgia Meloni, dont le parti, Fratelli d’Italia (Frères d’Italie), est identifié à l’extrême droite. Or, selon de nombreux observateurs, depuis qu’elle est au pouvoir, Mme Meloni a modéré son discours sur l’Europe et la démocratie, notamment. Elle a aussi donné son appui à l’Ukraine face à la Russie. « Elle a adouci son discours à l’international. Mais elle a un discours extrêmement radical sur la question de l’immigration », dit le professeur David Morin, titulaire de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémiste violent de l’Université de Sherbrooke.

Chez nos voisins du Sud, le Donald Trump version 2025 inquiète aussi nombre d’observateurs. À tel point que certains se demandent désormais si la première puissance mondiale est dirigée par un président d’extrême droite.

Mais avant de répondre à cette question, il faut s’en poser une autre : qu’est-ce que l’extrême droite au juste ?

Qu’est-ce que l’extrême droite ?

Si l’on se fie aux experts que nous avons consultés, un discours ou un parti d’extrême droite comporte aussi la majorité des caractéristiques suivantes :

valorisation exacerbée de l’identité nationale historique ou de la société ancienne et traditionnelle ;
rejet par principe de toute forme de progressisme ;
tendance à l’autoritarisme ou à la valorisation d’un leader politique fort ;
aversion à l’égard des contre-pouvoirs ;
aversion envers les droits des minorités ;
tendance à ne pas toujours respecter les règles du jeu démocratique et les institutions ; cela peut aller jusqu’à l’incitation à la violence, mais pas obligatoirement.

Et Donald Trump ?

PHOTO JIM WATSON, AGENCE FRANCE-PRESSE

Donald Trump

Les États-Unis, pays le plus puissant de la planète, sont-ils actuellement dirigés par un président d’extrême droite ?

Publié à 5 h 00

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Vincent Brousseau-Pouliot La Presse

](La Presse | Vincent Brousseau-Pouliot)

Oui, estiment sans hésitation trois experts en science politique consultés par La Presse (Marc André Bodet, Ruth Dassonneville et David Morin). Trois autres préfèrent utiliser le terme droite radicale pour qualifier les politiques du président américain (Karl Arzheimer, Vicente Valentim et Victor Bardou-Bourgeois). Les deux expressions servent à décrire des idéologies politiques qui ont des caractéristiques semblables (ethnonationalisme, tendance à l’autoritarisme, aversion à l’égard des droits des minorités, etc.), mais certains experts préfèrent réserver l’étiquette d’extrême droite aux groupes qui font la promotion de la violence.

Il est un président d’extrême droite à la tête d’un parti [le Parti républicain] qui ne l’est pas, mais qui a perdu le contrôle. Les trumpistes sont capables de remplacer les élus républicains qui auraient des positions de résistance [à Donald Trump].

Marc André Bodet, professeur à l’Université Laval

Ruth Dassonneville estime que le Donald Trump de 2025 est d’extrême droite « à cause de ses positions sur l’immigration, les droits des minorités et de ses tendances autoritaires ». Ce qui se passe actuellement aux États-Unis « est grave », dit la professeure à l’Université KU Leuven, en Belgique, qui craint « la normalisation du discours d’extrême droite » dans ce pays et ailleurs dans le monde. « Tout ce que Trump dit est couvert partout, dit-elle. Et la partie des acteurs politiques qui sont d’accord avec Trump peut davantage se radicaliser. »

« Quand il dit des migrants qu’ils empoisonnent le sang de la nation, quand il cherche à exercer le pouvoir sans contre-pouvoirs, quand il fait appel à la violence face à ses adversaires, c’est de l’extrême droite », dit Victor Bardou-Bourgeois, chercheur en résidence à la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques.

Trump 2025 : à droite toute

Selon les experts que nous avons consultés, une série d’éléments font en sorte que Donald Trump est devenu un politicien d’extrême droite ou de la droite radicale, surtout depuis le début de son deuxième mandat. Les voici :

**** Comment contrer la menace**

PHOTO TOM BRENNER, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Rassemblement d’un groupe nationaliste blanc près du Jefferson Memorial, le 24 janvier dernier, à l’occasion de la « marche pour la vie », un important rassemblement antiavortement

Comment une société peut-elle éviter les dérives de l’extrême droite ? « C’est difficile de se débarrasser de l’extrême droite, mais on peut faire plusieurs choses pour réduire son influence », dit Vicente Valentim, professeur adjoint au campus de l’IE University à Madrid. « Il n’y a pas de solution facile à court terme, seulement des solutions à moyen et à long terme », prévient Kai Arzheimer, professeur à l’Université de Mayence en Allemagne. En voici quelques-unes.

Publié à 5 h 00

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Vincent Brousseau-Pouliot La Presse

](La Presse | Vincent Brousseau-Pouliot)

Une économie en santé

« C’est la meilleure solution », dit le professeur Marc André Bodet, de l’Université Laval. Avoir une économie forte, c’est plus facile à dire qu’à faire, évidemment. Quand l’économie va moins bien que prévu, les citoyens cherchent naturellement des coupables. En Allemagne, la montée du parti d’extrême droite AfD coïncide avec une période où l’économie allemande connaît une croissance économique moins élevée qu’à l’habitude. « Une économie qui va bien a tendance à affaiblir les mouvements réactionnaires à gauche et à droite », dit M. Bodet.**

Une meilleure démocratie

Des visages aux confins de la droite

PHOTOMONTAGE LA PRESSE

Qui sont les politiciens et les partis politiques associés à l’extrême droite ou à la droite radicale en Europe ? En voici six, dont nous parlent les experts consultés.

Publié à 5 h 00

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Vincent Brousseau-Pouliot La Presse

](La Presse | Vincent Brousseau-Pouliot)

Marine Le Pen

Rassemblement national

France

Marine Le Pen

Résumé

Donald Trump un reflet de la société américaine

16 février 2025 à 04h00

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Des partisans de Donald Trump lors d’un rassemblement devant le palais de justice fédéral américain le 3 août 2023. (Jose Luis Magana/Archives The Associated Press)

POINT DE VUE / Depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, les mots empathie, entraide, compassion, respect, justice, partenariat, amitié ne figurent plus dans le vocabulaire présidentiel. Ceux-ci sont remplacés par profiter, insulter, intimider, mépriser, expulser, agresser, attaquer, envahir, dominer, etc.


Le président Trump est un être impulsif, narcissique, irrationnel, revanchard, condamné au criminel. Selon le Washington Post, il a menti 40 000 fois pendant son premier mandat.

C’est un anti-intellectuel, un ignorant. Pendant la pandémie, il suggérait de boire de l’eau de javel pour se guérir.

La garde rapprochée du président est inquiétante. La plupart sont incompétents pour la fonction qu’ils exercent. Trump les a choisis pour leur servilité.

Au niveau environnemental, Trump croit que les changements climatiques sont un canular. Il s’est rapidement retiré de l’accord de Paris. Son fantasme est de forer et de forer y compris dans les zones écologiquement fragiles.

Trump attaque à coup de tarifs des pays alliés ou amis comme le Canada. C’est l’isolationnisme maximal. Celui-ci se dit aussi envoyé par Dieu pour redonner la grandeur à son pays. Dans les faits, c’est beaucoup plus l’incarnation du mal!

Difficile de croire que cet homme soit aujourd’hui à la tête du pays le plus puissant de la planète!

Malheureusement, c’est un choix pleinement voulu de la part de la majorité des électeurs américains. La situation en est d’autant plus déplorable…

L’élection de Trump en 2016 était jusqu’à un certain point un accident.

Celui-ci avait obtenu trois millions de votes de moins qu’Hillary Clinton mais la procédure des grands électeurs l’avait mené au pouvoir.

Après un premier mandat de Trump relativement chaotique, après avoir ensuite vu celui-ci refuser sa défaite aux mains de Biden, après qu’il eut été condamné au criminel, celui-ci aurait dû être politiquement mort!

Pourtant Trump vient de récolter 76,8 millions de votes contre 63 millions en 2016. Cette fois, son élection n’est pas un triste hasard. La majorité des Américains l’ont perçu comme le dirigeant idéal et ont voté pour lui!

On aurait pu croire à un effet Kamala Harris auprès des femmes. Il n’en fut rien. Joe Biden avait récolté 56% du vote féminin en 2020 et 53% pour Mme Harris en 2024.

Trump est le reflet d’une partie importante de la société américaine. Plusieurs cancers rongent notre voisin.

Les États-Unis sont un pays riche mais profondément inégalitaire.

Pendant qu’Elon Musk, dont la fortune est évaluée à 438 milliards, veut s’attribuer 54 milliards comme rétribution annuelle à titre de PDG de Tesla, d’autres s’échignent à environ 8 $/heure, le salaire minimum dans plusieurs états.

De nombreux travailleurs sont exploités au profit d’oligarques devenus insatiables, issus majoritairement de la Silicon Valley. Trump est un milliardaire qui gère son pays avec le concours et au profit d’autres milliardaires.

Suffit de regarder aller Elon Musk. Après avoir contribué pour 245 millions à la campagne de Trump, celui-ci se prend maintenant pour le PDG des États-Unis.

Relent des siècles passés, les américains sont fous de leurs armes.

Il y en a 400 millions en circulation, soit plus que les 335 millions d’habitants. Les tueries de masse, dont plusieurs perpétrées avec des armes d’assaut, sont régulières dans ce pays. Après la tuerie à l’école de Sandy Hook en 2012 avec ses 26 morts, plusieurs états républicains ont assoupli les règles au lieu de les resserrer. Et les massacres ont continué…

Il y a une forme de nationalisme chrétien particulièrement chez les républicains. Des américains se croient chargés d’une mission divine. Les chrétiens évangéliques appuient massivement Trump. Ceux-ci reconnaissent en lui le défenseur de leurs idées conservatrices voire d’extrême-droite, comme la lutte à l’avortement, au mariage gai.

Pour plusieurs d’entre eux, Eve a bel et bien tendu la pomme fatale à Adam au paradis terrestre.

Au niveau éducation, même si les États-Unis possèdent certaines des meilleures universités du monde, leur performance globale est parmi les moins bonnes parmi les pays de l’OCDE. Pourtant l’éducation est le meilleur antidote à l’obscurantisme, aux préjugés. La classe supérieure est très bien servie. Mais malheur à ceux qui se retrouvent au bas de l’échelle sociale. Mêmes inégalités en santé.

La société américaine se désintègre graduellement. La richesse ne profite qu’à un trop petit nombre. Le rêve américain est aujourd’hui chose du passé.

Malheureusement, le trumpisme va survivre à Trump!

Guy Gagné retraité du secteur de l’éducation

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Avec la technologie, ils rendent possible la folie de Trump, en renommant par exemple le golfe du Mexique en golfe de l’Amérique. Google n’avait aucune obligation d’aller dans ce sens. Et ça fait craindre pour la suite.

Dave Eggers, écrivain

En finir avec la passivité

Dave Eggers ne s’en cache pas, il est irrité par notre passivité collective face aux géants du web, les fameux GAFAM. « On a le pouvoir, comme individus, d’affamer ces entreprises en cessant de leur donner notre attention et notre argent », lance l’écrivain, qui refuse de posséder un téléphone intelligent.

Nous ne sommes pas obligés d’utiliser Google ou Instagram, il n’y a pas de loi qui dit qu’on est obligé d’avoir un compte Facebook.

Dave Eggers, écrivain

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Projet de loi aux États-Unis pour faire de l’anniversaire de Donald Trump un jour férié. Tout cela après d’autres projets de loi pour changer le nom de l’aéroport Dulles pour Trump et le nom du Groenland en Red, White and Blue land. Il ne reste que 1432 jours avant la fin de son deuxième et dernier mandat, à moins que…

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Sur le plan international Trump est en train de montrer son vrai visage de dictateur

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Nous devons admettre que Trump révèle de plus en plus ses positions extrémistes qui augure très mal pour la suite du monde. En seulement quelques semaines le président américain a fait basculer les USA dans une sorte de monde parallèle, en isolant son pays de tout ce qui a justement fait la grandeur de cette première puissance. Il brise du coup la confiance dont jouissait les E-U à l’international et s’aligne avec la Russie, pays agresseur qui a perdu toute crédibilité vis à vis de l’Europe, nos alliés les plus proches pour lesquels nous nous sommes sincèrement battus lors de la dernière guerre 39-45.

On ne peut pas regarder le monde sans réagir car tous les éléments du chaos se mettent en place rapidement sous nos yeux, car cet homme est clairement inapte à gouverner :no_entry_sign:

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La gouverneur de l’état de New York, Kathy Hochul, en réponse à la publication venant de la Maison Blanche qui veut enlever le péage à NYC

Le compte officiel de la Maison Blanche a publié ceci :woman_facepalming:t2:

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Mais que cherche exactement Donald Trump en cajolant Vladimir Poutine au point de lui permettre de commencer des négociations sur l’Ukraine sans exiger au moins l’arrêt des combats?

Souhaite-t-il que l’histoire se souvienne de lui comme ayant mis fin à cette guerre sanglante? Vise-t-il le prix Nobel de la paix? Veut-t-il simplement permettre aux entreprises américaines de reprendre le commerce avec la Russie.

À ce sujet, le New York Times rapportait que Kirill Dmitriev, un proche de Poutine, qui parle parfaitement l’anglais et qui a fréquenté Harvard et l’entreprise McKinsey, avait un chiffre révélateur à présenter aux Américains, lundi, en Arabie Saoudite.

324 milliards c’est le montant que les entreprises américaines auraient perdu en boycottant la Russie depuis 3 ans. Le pays est toujours sous le joug de sévères sanctions commerciales qui bloquent toutes possibilités de commerce avec les Russes.

Ce montant a sûrement fait réfléchir le président des États-Unis pour qui les questions commerciales, économiques et financières dépassent souvent en importance les stratégies géopolitiques. Money talks, comme le disent souvent les Américains.

Admiration pour les dictateurs

Le président Trump a aussi souvent eu une admiration et même une fascination pour les dictateurs. Washington n’a maintenant plus aucune gêne à prendre parti pour les Russes comme s’ils avaient toujours été les meilleurs amis du monde.

L’administration Trump n’hésite plus à dire publiquement que c’est l’insistance de l’ex-président Biden à vouloir admettre l’Ukraine dans l’OTAN aux portes de la Russie qui a provoqué l’invasion russe.

De la musique aux oreilles de Vladimir Poutine qui célèbre ce retour sur l’échiquier mondial en ayant les Américains à ses côtés. De plus, Washington semble de moins en moins enclin à assurer la sécurité de l’Europe.

Les récentes déclarations du vice-président JD Vance et du secrétaire à la défense Pete Hegseth à la rencontre de Munich sur la sécurité laissent peu de doute sur le réalignement de Washington.

Nathalie Tocci, directrice de l’Institut sur les affaires internationales à Rome, déclarait au New York Times que le message du vice-président américain représentait une menace directe des États-Unis à l’Union européenne.

La fin de cette guerre meurtrière pourrait aussi provoquer une période d’incertitude pour l’avenir du continent européen qui, sans la protection actuelle de Washington, devra redéfinir sa sécurité et composer avec une Russie plus influente que jamais.

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