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Élection à la mairie de New York Zohran Mamdani net favori

(New York) New York élit mardi son nouveau maire et le favori des sondages est Zohran Mamdani, musulman d’origine indienne âgé de 34 ans, issu de la gauche du Parti démocrate et opposant « farouche » à Donald Trump.

Publié à 6 h 36

Raphaëlle PELTIER
Agence France-Presse

Les bureaux de vote ont ouvert à 6 h locales (heure de l’Est) et le resteront jusqu’à 21 h (heure de l’Est) mercredi). Il s’agit d’un scrutin à un seul tour.

Cette élection constitue le premier test électoral pour Donald Trump depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier. Le président a pris régulièrement position au cours de la campagne et appelé lundi soir à voter pour le principal adversaire de M. Mamdani, l’ex-gouverneur démocrate de l’État, Andrew Cuomo, 67 ans, qui se présente comme indépendant.

« Que vous aimiez personnellement Andrew Cuomo ou non, vous n’avez vraiment pas le choix. Vous devez voter pour lui et espérer qu’il fasse un travail fantastique. Il en est capable, Mamdani ne l’est pas ! », a écrit M. Trump sur son réseau Truth Social.

« Si le candidat communiste Zohran Mamdani remporte l’élection pour devenir maire de New York, il est très peu probable que je contribue avec des fonds fédéraux, à l’exception du strict minimum requis », a-t-il mis en garde.

Depuis des mois, les sondages donnent l’avantage à Zohran Mamdani, avec récemment de 4,5 à 16 points d’avance sur Andrew Cuomo. L’ancien gouverneur de l’État de New York se présente en indépendant après avoir été battu à la primaire démocrate.

Le troisième homme, le républicain Curtis Sliwa, 71 ans, a obstinément refusé de se désister en faveur d’Andrew Cuomo, aux positions pro-entreprises et sécuritaires proches des siennes.

« Un vote pour Curtis Sliwa est un vote pour Mamdani », a estimé Donald Trump.

Quelque 735 300 électeurs ont voté par anticipation, quatre fois plus que lors de la dernière élection municipale en 2021 qui avait mobilisé au total 1,15 million de personnes (soit un taux de participation de 23,3 %).

Récent à New York, le vote anticipé séduit de nouveaux électeurs, mais il « peut [aussi] être le signe d’un fort enthousiasme pour un candidat ou d’une inquiétude sur l’issue du scrutin », note John Kane, de la New York University.

L’élection de son 111e maire, qui prendra ses fonctions le 1er janvier, mobilise au-delà des cinq millions d’électeurs de la plus grande ville des États-Unis, dont plus de 60 % de démocrates.

« Ennemis politiques »

Les propositions de Zohran Mamdani (encadrement des loyers, bus et garderies gratuits) relèvent plutôt de la social-démocratie.

Alors que le président républicain a déployé l’armée dans plusieurs bastions démocrates (Portland, Chicago, Washington, Memphis et Los Angeles), Zohran Mamdani a promis de s’opposer « farouchement » à sa politique anti-immigration et à sa guerre judiciaire contre ses « ennemis politiques ».
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Elon Musk, lui aussi, a appelé à voter Andrew Cuomo, plutôt que « Mumdumi ou peu importe son nom », sur X lundi.

Compliments d’Obama…

https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2025-11-04/election-a-la-mairie-de-new-york/zohran-mamdani-net-favori.php

CNN, MSNBC, New York Times prédisent la victoire de Zohran Mamdani à la mairie de New York avec un taux de participation record quelque part entre 90 et 95 %!!

Les Montréalais font durs avec le petit 37-38 % :expressionless:

Correction : Ah non, le 90-95 % était dans les années 1950s

mais il y a plus de 2 M de personnes qui ont voté sur aujourd’hui.

https://www.nytimes.com/2025/11/04/nyregion/nyc-mayor-election-turnout.html?unlocked_article_code=1.yk8.4XSR.DBFUoSNCJ06y&smid=url-share

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En fait le taux de participation est autour de 50%, mais c’est la première fois depuis 1969 que plus de deux million de personnes sont sorties voter!

Zohran Mamdani a su mobiliser les troupes et faire sortir son vote. Il a su inspirer les jeunes, c’est assez incroyable.

Même moi dans les derniers jours j’avais des vidéos de lui dans mon feed instagram.


Un maire qui fait beaucoup de vélo avec Citi Bike. J’aimerais voir le compte Bixi de SMF…

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puisqu’elle a déménagé au printemps de Longueuil à Pointe-aux-Trembles, elle ne doit pas avoir trop de km sur Bixi :wink:

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Sa façon d’annoncer sa victoire :wink:


Il y a plusieurs victoires démocrates ce soir!

Le New Jersey et la Virginie ont maintenant de nouvelles gouverneures démocrates!

Trump va faire le bacon !!

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Projet New York a battu Ensemble New York :joy:

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Il a reçu 1 M de votes!

Son discours de victoire à venir sur MSNBC

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L’électorat de la California a aussi voté pour la Proposition 50, à environ 65 %

C’est du gerrymandering pour favoriser les comtés démocrates en réponse à celui du Texas qui a redécoupé sa carte électorale pour favoriser les républicains!

Proposition 50 will replace California’s current congressional district maps that were drawn by the independent California Citizens Redistricting Commission after the 2020 U.S. Census. New maps, crafted by the state Legislature, redraw the state’s congressional districts to make five Republican-held U.S. House seats in California more favorable for Democrats in the 2026 midterm elections.

California Democrats have called Proposition 50 a countermeasure to Texas’ recent redistricting push that was backed by President Trump and created five Republican-friendly congressional seats in that state.

California voters approved the creation of the independent redistricting commission earlier this century to oversee the congressional mapmaking process. The commission uses census data and public input to set district boundaries that reflect population changes and keep communities together.

If voters had rejected Proposition 50, California would have continued using its current congressional district boundaries until new maps are drawn by the redistricting commission after the 2030 Census.

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Il semble que les Democrats commencent à se réveiller et s’organiser en vue de faire véritablement opposition à Trump. Il est grandement temps car l’érosion de la démocratie américaine est plus que jamais à l’oeuvre. Par ailleurs l’histoire nous a démontré qu’une fois un gouvernement dictatorial est au pouvoir, il est très difficile à renverser et très couteux sur le plan économique et social. Sans parler de la corruption qui s’installe à demeure en gangrenant insidieusement l’économie légale.

N’oublions pas que le président Trump est un criminel avéré et qu’une majorité de la population lui a aveuglément donné le pouvoir.

Sièges de gouverneur Les démocrates remportent la Virginie et le New Jersey

(Washington) Les démocrates aux États-Unis ont remporté largement mardi les sièges de gouverneur en Virginie et au New Jersey, lors de scrutins attendus comme baromètres des premiers mois agités du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.
Mis à jour hier à 22 h 07

Agence France-Presse

Donald Trump a assuré sur son réseau Truth Social que ces revers électoraux s’expliquaient notamment par l’interminable blocage budgétaire aux États-Unis.

« Trump n’était pas sur les bulletins de vote, et la paralysie budgétaire, [ce sont] les deux raisons pour lesquelles les républicains ont perdu les élections [mardi] soir, selon les sondeurs », a écrit le président américain dans cette réaction.

En Virginie, la démocrate Abigail Spanberger partait largement favorite des sondages pour devenir la première femme gouverneure de cet État de la côte Est, dirigé par le républicain Glenn Youngkin au cours des quatre dernières années, mais jamais remporté par Donald Trump lors d’une présidentielle.

Selon les projections notamment de NBC News et de CNN, cette ancienne agente de la CIA de 46 ans bénéficiait d’une avance confortable face à la républicaine Winsome Earle-Sears, après une campagne où le locataire de la Maison-Blanche a occupé les esprits.

« La Virginie souffre à cause des politiques de Trump que Sears soutient », accusait ainsi ces derniers jours l’une des dernières publicités lancées par la campagne d’Abigail Spanberger.

Le limogeage de centaines de milliers de fonctionnaires fédéraux décidé par Donald Trump et son ex-allié Elon Musk a particulièrement touché cet État qui jouxte Washington et ses départements.

« Nous avons tourné une page ce soir », a-t-elle déclaré.

Abigail Spanberger était confrontée à une candidate républicaine qui avait axé son message sur des questions de « guerre culturelle », notamment contre les droits des personnes transgenres. Des sujets déjà portés lors des campagnes victorieuses menées par Glenn Youngkin en 2021 et par Donald Trump à la présidentielle de 2024.

La nouvelle gouverneure, classée parmi l’aile modérée du Parti démocrate, a affirmé dans son discours de victoire vouloir se concentrer sur les façons de « résoudre les problèmes, et non pas attiser la division ».

Autre victoire démocrate au New Jersey

Au New Jersey, la démocrate Mikie Sherrill a elle aussi largement remporté l’élection et deviendra la prochaine gouverneure de cet État de la côte Est de plus de 9 millions d’habitants.

Cette ancienne pilote d’hélicoptère dans la marine américaine, âgée de 53 ans, est également classée parmi les modérés du Parti démocrate.

Mikie Sherrill a fait campagne sur le coût de la vie, et notamment la hausse des prix de l’électricité, tout en brocardant le soutien apporté par le président républicain à son adversaire, Jack Ciattarelli.

Le New Jersey était déjà dirigé depuis huit ans par un démocrate, le gouverneur Phil Murphy, et n’a jamais été remporté par Donald Trump lors d’une élection présidentielle. Mais le milliardaire républicain y avait considérablement réduit l’écart en 2024, notamment auprès des électeurs hispaniques.

Alors que Donald Trump fêtera ce mercredi le premier anniversaire de sa victoire à la présidentielle, les premiers résultats de la soirée électorale sonnent comme un revers pour le milliardaire républicain en ce début de second mandat, marqué par sa volonté de repousser les limites du pouvoir exécutif.

« Les démocrates fument Donald Trump et les républicains extrémistes à travers le pays », s’est réjoui sur X le ténor démocrate Hakeem Jeffries. « Le Parti démocrate est de retour », a ajouté le chef de la minorité à la Chambre des représentants.

https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2025-11-04/sieges-de-gouverneur/les-democrates-remportent-la-virginie-et-le-new-jersey.php

Troisième victoire démocrate hier…

La Presse à New York Place à l’ère Zohran Mamdani, élu maire

https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2025-11-04/la-presse-a-new-york/place-a-l-ere-zohran-mamdani-elu-maire.php

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The City a décortiqué le vote à New York

Un tableau intéressant

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La perturbation du contrôle aérien aux États-Unis aura des impacts jusque dans les aéroports canadiens.

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Avec des retards continus et des pénuries imprévisibles de personnel, qui entraînent de la fatigue, les risques augmentent encore davantage, et la FAA s’inquiète de la capacité du système à maintenir le volume actuel des opérations.

Une citation de Administration fédérale de l’aviation

Quels sont les vols touchés?

Un casse-tête pour de très nombreux passagers

Des impacts pour les voyageurs canadiens?

Retards en cascade

Élection de Zohran Mamdani à la mairie de New York Cet incontournable socialisme américain

Quoi ? Un socialiste à la tête de New York, la ville qui a mis au monde les Rockefeller et les Trump ? Depuis l’élection de mardi, nombreux sont ceux qui parlent de la victoire de Zohran Mamdani comme d’un miracle.

Laura-Julie Perreault La Presse

Publié à 8 h 00

D’un miracle portant l’aura de la colère qui gronde contre le président américain dans les milieux progressistes, mais d’un miracle quand même.

Et pourtant, et pourtant, c’était écrit dans le ciel qui flotte au-dessus de l’Empire State Building.

Pas dans le ciel des astrologues. Balance ascendant cornes de Taureau, le futur maire new-yorkais né en Ouganda n’a pas vraiment eu besoin de l’intercession de Jupiter et de Saturne pour le propulser devant ses deux rivaux, un démocrate écorché et un républicain qui garde ses distances avec la Maison-Blanche.

Non, c’était plutôt écrit dans le ciel des sondeurs, qui, année après année, voient la popularité du socialisme gagner du terrain aux États-Unis, pays capitaliste par excellence (sauf quand il est temps de sauver les fesses des grandes banques comme ce fut le cas lors de la crise de 2008). Et cette progression est tout particulièrement fulgurante au sein de l’électorat démocrate.

Au début de septembre, la maison de sondage Gallup a publié une étude sur l’opinion des Américains à l’égard du capitalisme et du socialisme. Elle le fait depuis 2011.

En 2025, à la grandeur du pays, 39 % des Américains ont une opinion favorable du socialisme, soit sensiblement la même proportion qu’il y a cinq ans, alors que 54 % se disent partisans du capitalisme, soit un recul de 6 points de pourcentage. Mais ces chiffres en cachent d’autres. Chez les électeurs démocrates en 2025, 66 % sourient dorénavant au socialisme, du jamais vu. Ce nombre n’est que de 14 % chez les électeurs républicains, plus à droite que jamais.

Et qui a voté lors de l’élection municipale de New York ? Sur la liste électorale, il y a 3,3 millions de démocrates inscrits pour 600 000 républicains. Faites le calcul !

Disons que Zohran Mamdani avait statistiquement une sacrée longueur d’avance. Et le chemin avait déjà été pavé par Alexandria Ocasio-Cortez, la première démocrate aussi membre des Démocrates socialistes d’Amérique (DSA) à avoir été élue au Congrès par les New-Yorkais, en 2018.

Depuis 2019, Mme Ocasio-Cortez, la politicienne américaine de gauche la plus en vue avec le sénateur Bernie Sanders, est reportée à la Chambre des représentants des États-Unis par passablement le même électorat qui vient de donner les clés de la plus grande ville américaine à M. Mamdani.

Cet électorat est jeune, majoritairement féminin et hautement instruit, selon les études qui lui ont été consacrées.

Cette déduction mathématique n’explique cependant pas tout, puisque la première question qui vient à l’esprit reste la même. Mais de quel socialisme parle-t-on ?

« Le socialisme est un concept ouvert à plusieurs interprétations. Dans les années 1940, Gallup décrivait le socialisme comme la nationalisation des entreprises – une position que ne défendent pas les candidats démocrates de la gauche. Le socialisme américain d’aujourd’hui semble plutôt prendre la forme d’un ensemble de programmes sociaux pris en charge par le gouvernement pour assurer les besoins fondamentaux de la population en matière de santé, d’éducation, de logement et d’emploi », a écrit la maison Gallup à la fin d’une de ses études publiées en 2020.

Et les promesses du maire désigné de New York vont en ce sens et ont un air de parenté avec les politiques sociales-démocrates qui sont monnaie courante chez nous, au nord de la frontière. Il promet notamment des garderies accessibles pour tous, en affirmant ouvertement s’inspirer du modèle québécois. Il veut subventionner le transport collectif par autobus et geler les hausses de loyer pour les quelque deux millions de New-Yorkais qui habitent dans les logements qui tombent sous le contrôle de la Ville. Disons qu’on n’y perd pas trop notre latin !

Mais ces mesures ne sont qu’une partie des idées politiques défendues par les Démocrates socialistes d’Amérique, dont M. Mamdani se réclame. L’organisation politique affirme vouloir aller plus loin que la mouvance sociale-démocrate à la canadienne et à la scandinave – qui soutient l’idée d’un État providence fort – pour amener le gouvernement à contrôler les principaux moteurs économiques qui régissent nos vies, dont la production d’énergie et le transport. En ce sens, Zohran Mamdani propose que la Ville de New York devienne propriétaire d’épiceries. Il veut aussi établir le salaire minimum, qui est actuellement à 16,50 $ US à New York, à 30 $ US.

Mais n’imaginez pas pour autant que les socialistes new-yorkais rêvent de chanter l’hymne de l’Union soviétique. « La vision autoritaire du socialisme doit être reléguée aux poubelles de l’Histoire », peut-on lire sur le site des Démocrates socialistes d’Amérique.

En fait, les dérives des régimes socialistes et communistes du passé ne sont que des concepts théoriques pour Zohran Mamdani comme pour Alexandria Ocasio-Cortez. Si cette dernière est née en 1989, l’année de la chute du mur de Berlin, le maire désigné de New York est né deux mois avant l’effondrement définitif de l’Union soviétique, en 1991. Dans ses discours, il ne cite pas Lénine et Marx, mais Martin Luther King Jr. et Eugene Debs. Il parle d’inégalités et de dignité plutôt que de prolétariat. Sa promesse de rendre New York « plus abordable » parle autant aux serveuses de diner qu’aux professionnels qui peinent à joindre les deux bouts avec un salaire annuel de 140 000 $ US.

Non, la victoire de Zohran Mamdani n’est pas un miracle, mais elle démontre qu’il est possible de faire de la politique autrement, en assumant ses croyances politiques et son identité, plutôt qu’en édulcorant son message pour plaire au plus grand nombre et aux donateurs richissimes qui pèsent trop lourd dans l’échiquier électoral américain. Si le Parti démocrate sait compter, il comprendra peut-être enfin que son électorat changeant a le cœur résolument à gauche.

https://www.lapresse.ca/actualites/chroniques/2025-11-09/election-de-zohran-mamdani-a-la-mairie-de-new-york/cet-incontournable-socialisme-americain.php

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La Chambre des représentants vote pour clore la paralysie budgétaire

(Washington) La Chambre américaine des représentants doit voter mercredi un texte, salué comme « une très grande victoire » par Donald Trump, pour mettre fin à la plus longue paralysie budgétaire de l’histoire des États-Unis.
Publié à 6 h 19

Robin LEGRAND Agence France-Presse

Résumé

La puissante commission des règles de la Chambre, qui examine les projets de loi avant qu’ils ne soient soumis au vote des parlementaires, a indiqué sur son site internet avoir donné son feu vert mardi soir (8 voix contre 4) à l’examen du projet de loi adopté par le Sénat lundi.

Grâce à ce feu vert procédural indispensable, la Chambre dominée par les républicains pourra voter le texte mercredi en soirée. Il ne resterait alors que la signature présidentielle pour lever le « shutdown ».

Après plus de 40 jours d’impasse, huit sénateurs démocrates avaient fini par rendre les armes lundi en votant avec leurs collègues républicains le projet de texte budgétaire.

Cette proposition de loi, adoptée par la marge minimum de 60 voix contre 40, étend le budget actuel jusqu’à fin janvier. Le texte laisse en revanche dans le flou la prolongation de l’assurance maladie pour les plus modestes (« Obamacare »), au grand dam de la base et de nombreux élus démocrates.

Seule concession à l’opposition, le texte prévoit la réintégration et le paiement des salaires de ceux qui ont été licenciés ou mis en chômage technique depuis le début du « shutdown ». Quelque 650 000 fonctionnaires ont été mis en congé sans solde et 600 000 autres ont travaillé sans rémunération.

Le projet de loi prévoit également des fonds pour le programme d’aide alimentaire jusqu’en septembre prochain.

« Notre long cauchemar national touche enfin à sa fin », s’est félicité le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson. « Nous rouvrons notre pays, il n’aurait jamais dû être fermé », s’est réjoui de son côté le président Donald Trump.

« Capitulation »

Huit voix de l’opposition étaient nécessaires pour adopter le texte, même si les républicains sont majoritaires au sénat. Et les huit qui l’ont voté se sont attiré les foudres de nombreux membres du camp démocrate, qui dénoncent de maigres concessions et de fausses promesses républicaines.

Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, s’est ainsi plaint sur X d’une « capitulation » et d’une « trahison » envers l’Amérique qui travaille.

La polémique vise principalement Chuck Schumer, chef des démocrates au Sénat. S’il a voté non au texte, il est soupçonné par de nombreux élus et sympathisants démocrates d’avoir poussé en coulisses pour un accord.

PHOTO NATHAN HOWARD, ARCHIVES REUTERS

Le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer

Le chef de la minorité démocrate à la Chambre, Hakeem Jeffries, a pour sa part exhorté les républicains à tenir leur engagement d’organiser bientôt un vote au Congrès pour prolonger certaines subventions de l’« Obamacare ».

« Maintenant, il va falloir voir s’il y aura des actes ou si c’était seulement des mots », a déclaré Hakeem Jeffries sur CNN.

Santé « inabordable »

La question de ces subventions est au cœur du différend qui a mené au « shutdown ». Sans leur prolongation, les coûts de l’assurance maladie devraient plus que doubler en 2026 pour 24 millions d’Américains qui utilisent « Obamacare », selon KFF, un cercle de réflexion spécialisé sur les questions de santé.

« La santé des gens à travers ce pays est sur le point de devenir inabordable. […] Et cela en Amérique, le pays le plus riche au monde dans l’Histoire ! », a dénoncé Hakeem Jeffries lors d’une conférence de presse mardi au Capitole.

PHOTO JOSE LUIS MAGANA, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Le chef de la minorité démocrate à la Chambre, Hakeem Jeffries

Depuis le 1er octobre, plus d’un million de fonctionnaires ne sont pas payés. Le versement de certaines aides est fortement perturbé, tout comme le trafic aérien.

En raison de pénuries de contrôleurs aériens, certains choisissent de se faire porter pâle plutôt que de travailler sans salaire. Des dizaines de milliers de vols ont été annulés ces derniers jours dans le pays.

Le secrétaire aux Transports, Sean Duffy, a lancé un nouvel avertissement mardi : si la Chambre des représentants n’adopte pas rapidement le nouveau texte budgétaire, de nouvelles répercussions sont à attendre dans les aéroports.

https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2025-11-12/la-chambre-des-representants-vote-pour-clore-la-paralysie-budgetaire.php

Incroyable, ils ont voté pour le budget, puis la pétition pour tenir le vote pour relâché les dossier Epstein a obtenu la dernière signature requise. Immédiatement après ça, les Républicains ont fermé la chambre pour éviter d’avoir à tenir ce vote.