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Dans les faits, la débâcle du budget Américain a déjà débuté. Les acheteurs traditionnels de la dette Américaines se font beaucoup plus timide. Plusieurs d’entres eux choisissent de ne pas racheter de nouveau bonds du trésor lorsque ceux qu’ils détiennent sont mature. Les taux que doivent promettre les Américains pour pouvoir vendre leurs bonds du trésor sont en augmentation depuis déjà un bon moment.

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Ce qui est le plus choquant dans tout ça, c’est que les juges en dessous de la Cour Supérieur semblent assez unis dans leur mécontentement envers ces jugements. Que ce soit les juges Démocrates ou Républicain, les jugements qu’ils rendent offrent une réprimande sévère des dérives de cette cour de justice qui laisse Trump faire ce qu’il veut.

Ma théorie, c’est que Trump et le monde qui ont une emprise sur lui essaient de détruire la politique monétaire aux États-Unis pour avoir du cheap labor. Ils veulent vraiment contrôler toute l’économie, presque comme dans les pays où des riches Américains ont installé des régimes corrompus. C’est assez stupide comme idée quand on y pense, mais ça ressemble pas mal à ça.

Ça se corse pour Trump qui devra affronter un vent de face qui pourrait ébranler sa forteresse et changer drastiquement la donne pour les élections de mi-mandat. Avec un troisième parti qui divisera le vote, il ne sera probablement plus possible de répéter les manoeuvres trumpistes et la démocratie aura une nouvelle chance de se reconstituer.

Histoire à suivre avec ce revirement soudain où tout peut encore arriver…

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« Parti de l’Amérique » Le plan de Musk pour 2026

Résumé

« Parti de l’Amérique » Le plan de Musk pour 2026

PHOTO ALLISON ROBBERT, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Elon Musk dans le bureau Ovale, en mai dernier

(New York) Il dit avoir un plan inspiré de la Grèce antique. Ce ne sont peut-être encore que des paroles, mais comme elles viennent de l’homme le plus riche au monde, il faut y prêter attention, car il a les moyens de passer aux actes, et ce, dès les élections de mi-mandat, en novembre 2026.

Publié à 7 h 00

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Richard Hétu Collaboration spéciale

](La Presse | Richard Hétu)

Elon Musk a annoncé samedi la création du « parti de l’Amérique » (America party) sur son réseau social, une journée après avoir sondé les abonnés de son compte sur l’opportunité de créer une voie de rechange aux deux grandes formations politiques américaines.

Environ 1,2 million d’internautes ont participé au sondage.

« Par un facteur de 2 contre 1, vous voulez un nouveau parti politique, et vous l’aurez ! », s’est exclamé le patron de Tesla, SpaceX et X en après-midi. « Lorsqu’il s’agit de ruiner notre pays par le gaspillage et la corruption, nous vivons dans un système à parti unique, pas dans une démocratie. Aujourd’hui, le parti de l’Amérique est créé pour vous rendre votre liberté. »

L’entrepreneur avait promis la semaine dernière de créer sa propre formation politique advenant l’adoption par le Congrès du One Big Beautiful Bill Act de Donald Trump, qu’il avait qualifié de « totalement insensé et destructeur ».

Il avait également menacé de soutenir financièrement les candidats désireux de se présenter en 2026 contre les élus républicains ayant voté pour le vaste projet de loi budgétaire.

Inspiré par l’Antiquité

Après avoir annoncé la création du parti de l’Amérique, l’ancien allié et « ami » du président républicain a présenté sur X un plan de bataille donnant à croire qu’il se compare à Épaminondas, général et homme d’État thébain mort en 362 av. J.-C.

« La façon dont nous allons briser le système unipartite, c’est en utilisant une variante de la façon dont Épaminondas a brisé le mythe de l’invincibilité des Spartiates à Leuctres : une force extrêmement concentrée à un endroit précis du champ de bataille », a noté Musk sur X.

« La stratégie future devrait certainement évoluer, mais il convient de noter que Thèbes a effectivement dominé la Grèce pendant une décennie après Leuctres », a ajouté l’historien amateur.

Elon Musk avait expliqué sa stratégie de façon moins grandiose dans un message publié sur X vendredi, le jour où Donald Trump a promulgué son projet de loi phare.

« Une façon d’exécuter cela serait de se concentrer au laser sur seulement 2 ou 3 sièges du Sénat et 8 à 10 circonscriptions de la Chambre des représentants », a écrit Musk.

Étant donné les marges législatives très réduites, cela suffirait pour servir de vote décisif sur les lois litigieuses, en veillant à ce qu’elles servent la véritable volonté du peuple.

Extrait d’une publication X d’Elon Musk

Au moment d’écrire ces lignes, la formation politique d’Elon Musk n’était pas encore inscrite auprès de la Commission électorale fédérale. Selon la loi, les nouveaux partis n’ont pas à le faire « jusqu’à ce qu’ils récoltent ou dépensent de l’argent au-delà de certains seuils dans le cadre d’une élection fédérale ».

Elon Musk a déjà démontré qu’il était prêt à délier les cordons de sa bourse pour les causes politiques qui lui tiennent à cœur. Il a dépensé près de 300 millions de dollars pour aider Donald Trump à regagner la présidence. Cet appui lui a valu d’être nommé à la tête du prétendu département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), dont l’une des missions était de réduire les dépenses et les déficits.

L’ex-patron du DOGE a quitté la Maison-Blanche fin mai en revendiquant des économies de 190 milliards de dollars, une somme nettement inférieure aux 2000 milliards de dollars promis.

Et il a compromis sa relation avec Donald Trump quelques jours plus tard en qualifiant son projet de loi budgétaire d’« abomination répugnante », en raison notamment des milliers de milliards de dollars de déficits qu’il promettait d’engendrer.

Des précédents et des défis

Elon Musk ne serait pas le premier milliardaire du Texas à créer son propre parti. Il a été devancé sur ce plan par Ross Perot, fondateur du Reform Party en 1995. Trois ans auparavant, en dénonçant notamment l’incurie des grands partis face aux déficits budgétaires et à la dette nationale, le patron d’Electronic Data Systems et de Perot Systems avait récolté 18,9 % des voix à titre de candidat indépendant lors de l’élection présidentielle remportée par Bill Clinton.

En 1996, il allait se contenter de 8,4 % des voix en qualité de candidat présidentiel du Reform Party, une récolte qu’aucun autre candidat indépendant ou d’un tiers parti briguant la Maison-Blanche n’a atteinte depuis.

PHOTO REED SAXON, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Ross Perot en 1996

La performance de Ross Perot illustre l’ampleur du défi qu’Elon Musk dit vouloir relever. Étant né en Afrique du Sud d’un père sud-africain et d’une mère canadienne, l’entrepreneur n’est pas lui-même éligible à la présidence, qui est réservée aux « citoyens nés américains », comme l’exige la Constitution.

Mais il semble croire que son parti pourrait répéter le rare exploit d’un Jesse Ventura, ex-lutteur professionnel élu gouverneur du Minnesota en 1998 sous la bannière du Reform Party.

Mais les candidats du parti de l’Amérique n’auraient pas nécessairement besoin de remporter un seul siège pour avoir un impact à l’occasion des élections de mi-mandat.

Il leur suffirait de prendre des voix à un parti plutôt qu’à l’autre pour infléchir les résultats.

Or, Collin Anderson ne voit pas de grand mouvement en faveur du parti de l’Amérique poindre à l’horizon.

« Il pourrait éloigner du Parti républicain certains des types les plus technophiles et libertariens, mais je ne vois pas d’exode de l’un ou l’autre des principaux partis », a estimé ce politologue de l’Université de l’État de New York à Buffalo lors d’une entrevue réalisée avant l’annonce d’Elon Musk. « [M. Musk] devrait subir une sérieuse réhabilitation de son image auprès des démocrates, en particulier les jeunes démocrates. »

L’histoire n’est pas sans ironie. Il n’y a pas longtemps, Elon Musk annonçait qu’il mettrait fin, au moins pour un temps, à ses contributions politiques. Le voilà qui dit vouloir s’embarquer dans un processus coûteux, obstacles épineux, lois complexes et contestations juridiques à la clé.

Il dit avoir un plan. Il ne manque pas d’argent. Mais est-il vraiment sérieux ?

Musk, l’allié objectif des démocrates

6 juillet 2025 à 04h08

Si le milliardaire Elon Musk souhaitait fonder son parti politique, il priverait le Parti républicain de voix cruciales dans certains États. (Allison Robbert/Archives Agence France-Presse)

POINT DE VUE / En guerre ouverte avec Donald Trump sur le budget, l’homme d’affaires Elon Musk parle encore de créer un nouveau parti politique pour faire entendre sa voix.


Si cela advient, avec sa fortune colossale, il attirerait de nombreux complotistes, extrémistes de droite et autres citoyens qui s’opposent simplement à un gouvernement par trop interventionniste à leurs yeux.

Cela priverait le Parti républicain de voix cruciales dans certains États, ce qui pourrait entraver l’élection ou la réélection de plusieurs de ses candidats aux élections de mi-mandat et, pis encore, entraîner la défaite du parti de l’éléphant en 2028, le charismatique 47e président ne pouvant se représenter.



Une belle vengeance en perspective pour Musk.

Rappelons que le candidat indépendant de droite Ross Perot avait recueilli près de 20 millions de voix lors de la présidentielle de 1992 (soit 19 % des voix), provoquant la défaite du candidat républicain, George H. W. Bush.

Musk doit aussi trouver un candidat à la présidentielle de 2028, car lui-même ne pourra pas se présenter, n’étant pas né aux États-Unis.

Un candidat docile qui lui obéira au doigt et à l’œil, car le multimilliardaire n’aime pas jouer les seconds rôles.

Sylvio Le Blanc, Montréal

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Ouf, disons que Elon Musk est loin d’être une alternative. Tout comme Trump, il y a republié de nombreuses théories de la conspiration sur X. Ça promet d’être une campagne très hostile.

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Musk sera une épine dans le pied des républicains et n’offrira pas vraiment un choix distinctif pour l’américain moyen. Cependant si son plan se concrétise, il aura une capacité de nuisance suffisante pour favoriser indirectement les Démocrates à court et peut-être à long terme(?).

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S’il se rend jusqu’à la prochaine élection présidentielle… Il y a encore quelques années et en politique, ça peut tout chambouler. J’ai juste à penser à l’élection de Mark Carney comme exemple. Personne ne le mettait en avance. En seulement quelques semaines tout a chamboulé

Mais Musk ne peut pas se présenter à la présidentielle lui-même, il est né en Afrique du Sud, seuls les citoyens nés aux États-Unis peuvent devenir présidents.

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C’est clair que les Républicains craignent de perdre des plumes avec un troisième parti sur les rangs pour le mi-mandat. Qui sèmerait effectivement de la confusion, mais surtout éroderait encore davantage la marge de manoeuvre de Trump. Quant à Musk il pourrait changer la donne et affaiblir éventuellement la belle et grande loi du président.

Décidément même si c’est dramatique pour une majorité d’américains, ce gouvernement offre un spectacle inouïe avec des rebondissements stupéfiants, rarement vus au sud de la frontière.


(Morristown) Le président américain Donald Trump a qualifié dimanche de « ridicule » la décision de créer un parti politique annoncée la veille par le milliardaire Elon Musk, son ancien allié.

Publié à 17 h 53

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Agence France-Presse

« Je pense que c’est ridicule de lancer un troisième parti. Nous connaissons un formidable succès avec le parti républicain », a déclaré M. Trump à des journalistes avant d’embarquer dans son avion pour rentrer à Washington. « Je pense que lancer un troisième parti ajoute simplement de la confusion ».

Donald Trump le sais très bien parce que sa première expérience avec les élections était avec un troisième parti qui était plus à gauche…

Ils sont dus pour des changements drastiques depuis longtemps, encore plus que nous. En ce moment, si leurs lois ne changent pas, ils n’ont aucune porte de sortie. J’écoutais des profs de science politique plus à gauche parler du système politique de ce pays et ils étaient très pessimistes pour les prochaines années.

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« C’est le projet de loi le plus populaire jamais signé », a déclaré le président américain, vendredi dernier, avant de promulguer son One Big Beautiful Bill Act (OBBBA), dont les réductions d’impôt massives profiteront surtout aux Américains les plus riches et les coupes majeures dans les programmes sociaux frapperont les Américains les plus pauvres.

En fait, les sondages indiquent qu’il s’agit vraisemblablement du projet de loi budgétaire le moins populaire de l’histoire américaine. À la mi-juin, 59 % des répondants d’une enquête menée pour le compte de Fox News y étaient opposés, contre 38 % qui y étaient favorables.

Or, parmi 10 sondages menés de mai à juillet, cet appui de 38 % représentait un sommet1. « On ne voit jamais de chiffres aussi mauvais », a commenté lundi dernier Harry Enten, spécialiste des données de CNN.

> J’ai essayé de consulter les livres d’histoire pour savoir s’il existait un autre texte législatif sur le point d’être adopté qui était aussi impopulaire que celui-ci, mais je n’en ai trouvé aucun.
*> *
> Harry Enten, spécialiste des données de CNN

Certains de ses critiques ont décrit la loi budgétaire voulue par Donald Trump comme une bombe à retardement qui menace les finances des États-Unis. Selon les estimations, elle ajoutera entre 3300 milliards et 5400 milliards à une dette nationale déjà pharaonique.

Mais, compte tenu de son impopularité actuelle, cette loi pourrait-elle être aussi une bombe à retardement électorale pour 2026 ou 2028 ?

La réponse tiendra en partie à la résolution d’un paradoxe. Car, tout aussi impopulaire soit-elle, la loi budgétaire de Donald Trump est encore méconnue par une bonne partie des Américains.

[Ce projet de loi] peut en fait tuer la majorité républicaine au Sénat. Je le vois pour la première fois », a fait valoir sur X Neera Tanden, ex-collaboratrice de Joe Biden, après l’adoption de l’OBBBA par la Chambre haute du Congrès.
Autrement dit, Neera Tanden rêve en couleurs. Mais l’arrivée du parti d’Elon Musk sur l’échiquier électoral, si elle se concrétise, pourrait avantager les démocrates dans certains États.

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À «Alligator Alcatraz», des immigrants en situation irrégulière seront logés dans des cages sous des tentes érigées en huit jours — qui ne résisteraient pas aux ouragans — installées au cœur de marécages infestés d’alligators et de pythons.

Résumé

«Alligator Alcatraz»: où s’arrêtera la cruauté de l’administration Trump?

Par Lise Ravary, Les Coops de l’information

7 juillet 2025 à 04h10

Des défenseurs de l’environnement et des manifestants réunis à l’aéroport de formation et de transition Dade-Collier, sur Tamiami Trail E, à Ochopee, en Floride, le samedi 28 juin 2025, s’opposent à la construction de l’«Alligator Alcatraz» sur ce site. (Mike Stocker/The Associated Press)

CHRONIQUE / En Floride, des alligators et des serpents «surveillent» des sans-papiers gardés en cages.


Ce qui se passe aux États-Unis dépasse l’entendement. La cruauté (et la vulgarité) de Donald Trump s’affirme de plus en plus sans que la majorité des Américains s’insurgent contre les décisions les plus extrêmes d’un président autoritaire. On le laisse faire, comme si tout était normal.

«Biden me voulait ici. Ça n’a pas fonctionné, mais il me voulait ici, cet enfant de chienne.» Trump a prononcé ces paroles stupéfiantes devant les médias qui assistaient le 1er juillet à l’inauguration d’un centre de détention pour immigrants en situation irrégulière au cœur des Everglades, dans le sud de la Floride. Une initiative du procureur général de l’État, un certain James Uthmeier.



Ce camp de concentration, car c’en est un, surnommé «Alligator Alcatraz», pourra à terme accueillir 5000 personnes en attente de déportation si et seulement si leur pays d’origine veut bien les rapatrier. Ce qui n’est pas toujours le cas.

L’administration, qui ne rate pas une occasion d’afficher sa cruauté, va, avec l’accord de la Cour suprême, expédier certains des éléments criminels vers la Libye ou le Soudan du Sud, des pays instables où la violence règne au quotidien.

(La question se pose: peut-on se fier à la définition que donne l’administration Trump au mot «criminel?»)

Dans des cages

À «Alligator Alcatraz», des immigrants en situation irrégulière seront logés dans des cages sous des tentes érigées en huit jours — qui ne résisteraient pas aux ouragans — installées au cœur de marécages infestés d’alligators et de pythons.

Trump a prononcé ces paroles stupéfiantes devant les médias qui assistaient le 1er juillet à l’inauguration d’un centre de détention pour immigrants en situation irrégulière au cœur des Everglades, dans le sud de la Floride. (Archives Agence France-Presse)

Trump félicite ses acolytes du choix de cet endroit caniculaire où les moustiques font la loi, car les prisonniers seront surveillés par la nature. Quiconque voudrait s’échapper, a-t-il dit, sera rencontré par des policiers sous forme d’alligators.

Ce sera aussi bon qu’Alcatraz, répétant son intention de remettre en service la vieille prison construite en 1859 et fermée en 1963.



Lors de son point de presse, Trump a déclaré qu’il aimerait ouvrir des centres de détention de ce genre dans plusieurs endroits aux États-Unis. Il avait sûrement en tête la Louisiane, un état qui ne manque pas d’alligators, un million selon les autorités, et le Texas, réputé pour ses scorpions et ses serpents venimeux.

Lors de son premier mandat, Trump avait suggéré d’importer des crocodiles africains, «les plus féroces», pour surveiller le Rio Grande à la frontière entre le Mexique et les États-Unis.

Heureusement, l’idée est tombée à l’eau. Pour l’instant.

La chasse aux sans-papiers

Où s’arrêtera la cruauté de l’administration Trump? Son assaut contre la dignité humaine? Son obsession avec les immigrants, légaux ou non, surtout ceux qui ont la peau brune et qui parlent avec un accent hispanique?



L’immigration illégale est un problème réel aux États-Unis. L’existence de gangs ultra-violents venus d’Amérique centrale qui font la loi dans certains quartiers des grandes villes américaines est avérée.

Personne ne pleurera leur déportation, ni même un séjour à «Alligator Alcatraz», mais les agents chargés d’arrêter les immigrants en situation irrégulière — des illégaux comme les appellent les Américains — ne font pas la différence entre criminels et gens ordinaires qui travaillent, paient des impôts, élèvent leurs enfants, sans rien demander d’autre que la tranquillité et la sécurité et dont le seul crime est de ne pas avoir régularisé leur situation.

L’adoption récente du Big, Beautiful Bill de Donald Trump, un mégaprojet de loi qui passe à la tronçonneuse des programmes sociaux visant les plus pauvres pour enrichir les plus riches, accroît à 170 milliards de dollars le budget alloué à la chasse aux sans-papiers et au contrôle des frontières. Cet argent servira à embaucher des milliers de nouveaux agents du tristement célèbre ICE ou Immigration and Customs Enforcement, à créer des milliers de nouveaux lits de détention et à terminer la construction du mur à la frontière sud.

Ce budget historique est plus important que celui du FBI.

Trump veut déporter plus de 10 millions de personnes pendant son mandat. Imaginons un instant la taille de l’appareil répressif requis pour remplir cette impossible commande.

Mais, me direz-vous, les Américains ont voté pour cela. Trump n’a jamais caché sa volonté d’expulser des millions «d’illégaux.»

Mais de là à les incarcérer dans des cages au milieu d’une nature brutale, il y a une ligne rouge que bien des Américains ne croyaient pas devoir franchir.

On se faisait plutôt l’image de gens tristes qui attendent en ligne de monter dans un avion qui les ramènerait dans leur pays d’origine. Ou qui seraient tranquillement reconduits au Mexique. L’Américain moyen a-t-il voté pour la création de camps de concentration au milieu de l’enfer?

J’en doute.



Marchandise promotionnelle

Comme si tout cela ne suffisait pas, les républicains de la Floride voient dans cette entreprise une occasion de gagner de l’argent.

Le parti républicain de l’état vend via son site Web (florida.gop) de la marchandise promotionnelle, tasses, T-shirts, casquettes, aux couleurs d’«Alligator Alcatraz». «Cela se vend comme des petits pains chauds, a dit le président du parti. Notre but est de faire connaître le programme, mais aussi de faire de l’argent.»

Peut-on descendre plus bas?

Je crois que les pays doivent sécuriser leurs frontières et réglementer l’immigration, mais tomber dans l’horreur de camps de concentration et de policiers déguisés en alligators.

Donald Trump mène son pays à la dérive morale.