Ailleurs dans le monde - Politique et économie

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La une du New York Post :rofl:

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Pendant ce temps le conflit Russie-Ukraine se poursuit avec vigueur, face à l’indifférence de Trump, qui pourtant aurait la possibilité d’intervenir pour sanctionner sérieusement l’économie russe.

Donc au lieu de travailler réellement pour la paix, Trump sanctionne les alliés des USA avec ses droits de douane injustifiables. Aussi par son laisser-faire il encourage Poutine à poursuivre impunément les hostilités vis à vis de l’Ukraine.

Un exemple probant que Trump fait réellement partie du problème et non de la solution. Là encore l’Histoire lui donnera tort sur toute la ligne, et c’est le prestige des États-Unis qui en fera durement les frais à long terme.


Résumé

Analyse, Le Big Beautiful Bill Act : taxer les ressortissants étrangers, jusqu’au dernier dollar

Donald Trump veut ajouter une taxe de 3,5 % sur l’argent versé par des non-citoyens des États-Unis vers leur pays d’origine.

Photo : Getty Images / AFP / BRENDAN SMIALOWSKI

Publié à 4 h 00 HAE

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La version audio de cet article est générée par la synthèse vocale, une technologie basée sur l’intelligence artificielle.

Dans le projet de budget 2025 à Washington – au nom officiel ronflant, One Big Beautiful Bill Act (« le beau et grand projet de loi ») – beaucoup de surprises sont cachées au fil des 1116 pages du document.

Par exemple, à la page 327 d’un budget qui se distingue surtout par ses réductions de taxes, on découvre que l’administration Trump veut imposer une nouvelle taxe sur les versements d’argent aux familles de travailleurs et de migrants vers leurs pays d’origine – source importante de revenus pour certains États parmi les plus pauvres… et leurs habitants.

Un nouveau prélèvement de 3,5 %

On veut imposer aux non-citoyens qui envoient de l’argent à l’étranger à partir des États-Unis un nouveau prélèvement de 3,5 %, venant s’ajouter à ce que paient déjà ces ressortissants lorsqu’ils envoient de l’argent…

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Il s’agit des transferts par les migrants, travailleurs temporaires, détenteurs de cartes vertes, etc., vers leurs proches dans leur pays d’origine. Dans ses rapports en français, la Banque mondiale les appelle remises migratoires (expression dérivée du mot anglais remittance).

Pour ce genre d’opération – sans compter l’impôt sur le revenu déjà payé – les banques et les compagnies d’expédition comme Western Union ou Money Trans prélèvent en moyenne, selon une évaluation du New York Times, quelque 6 % aux États-Unis. Ce qui donnerait, avec la nouvelle taxe, un total de presque 10 % de frais : dix dollars pour envoyer 100 dollars.

Tout ça, enfoui dans l’énorme projet de loi actuellement à l’étude par le Sénat, qui contient aussi des baisses de taxes appréciables pour les particuliers, notamment les plus riches… mais qui va chercher de l’argent chez les résidents étrangers non naturalisés. Ou du moins, chez ceux qui n’auront pas déjà été expulsés.

Une pratique très répandue… et vitale

Les envois d’argent à la famille au pays sont une pratique très répandue, qui représente des sommes importantes, parfois cruciales dans certains pays pauvres…

Ce sont souvent des gagne-petit qui, sur les 2000 ou 3000 dollars net qu’ils vont chercher chaque mois dans une ville américaine – le phénomène est aussi assez répandu chez nous ou en Europe – envoient régulièrement, par exemple, dix ou quinze pour cent de ce revenu pour aider leur famille à vivre… là-bas.

Pour les travailleurs étrangers, les transferts d’argent vers leur pays d’origine sont monnaie courante.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Dans certains pays, ces remises migratoires représentent une fraction appréciable du revenu national total. La Banque mondiale a calculé, début 2025, que dans des pays comme la Gambie ou le Liberia en Afrique de l’Ouest, elles représentent le cinquième, voire le quart du revenu national. Au Nicaragua, c’est 27 % du revenu total. Au Salvador voisin, 23 %. Mais aussi, 27 % au Liban et – chiffre quasi incroyable – 45 % au Tadjikistan, champion du monde à ce chapitre pour le pourcentage du revenu national ainsi importé.

Concrètement, dans ce pays, presque la moitié de l’argent disponible au quotidien a été gagné par le fils, la fille ou le cousin, installé en Amérique, en Europe ou ailleurs et qui envoie régulièrement une fraction de sa paye à la famille!

Dans ces pays peu populeux, à faible revenu – pays pauvres ou récemment appauvris comme le Liban depuis 2017 – une bonne partie de la population, littéralement, survit grâce à la diaspora. L’envoi d’argent par la famille en exil n’est alors rien de moins que vital.

Si l’on considère les chiffres absolus, la liste des pays est différente : le premier pays au monde est l’Inde, avec 129 milliards de dollars américains de remises reçues par année. Suivent le Mexique (68 milliards), la Chine et les Philippines.

Supérieur aux investissements directs et à l’aide publique

Les remises familiales sont pour beaucoup de pays supérieures (dans le revenu national) aux investissements directs étrangers et à l’aide internationale… voire parfois à la somme des deux!

Selon la Banque mondiale, en 2024, les envois de fonds de migrants vers les pays en développement ont atteint 685 milliards de dollars américains et pourraient dépasser le montant cumulé des investissements étrangers directs et de l’aide publique au développement . De cette somme globale, près de 100 milliards seraient envoyés annuellement depuis les États-Unis.

Le siège de la Banque mondiale à Washington, DC.

Photo : Getty Images / DANIEL SLIM

À quel point la nouvelle taxe, imposée par Washington aux travailleurs étrangers, peut-elle réduire les sommes transférées? En devant payer presque dix dollars, au lieu de six, pour chaque envoi de 100 dollars… les ressortissants étrangers (ou d’origine étrangère) présents aux États-Unis, enverront – dans la plupart des cas – moins d’argent à la famille et aux proches. Sauf pour ceux qui ont de meilleurs revenus et pourront payer la nouvelle taxe, tout en maintenant le niveau de leurs transferts nets.

Une taxe qui fera mal

Un texte récent, publié le 28 mai par le Center for Global Development (CGD), groupe de réflexion basé à Washington et à Londres, spécialisé dans le développement international, a tenté de répondre à cette question. Le CGD s’est penché spécifiquement sur l’effet de ce Big Beautiful budget, avec la nouvelle taxe de 3,5 % à l’exportation d’argent par la diaspora.

Cette taxe aura, écrit le CGD, pour effet de réduire de façon appréciable le revenu national – jusqu’à 1 % du PIB – dans un bon nombre de pays. Dans d’autre cas, ce sera un demi d’un pour cent, ou moins… En chiffres absolus, un pays comme le Mexique pourrait perdre jusqu’à trois milliards de dollars. Le CGD mentionne aussi la possibilité que cette nouvelle taxe entraîne un déplacement des transferts d’argent vers des réseaux clandestins.

Tout ça, sans compter les tarifs et autres mesures fiscales plus ou moins hostiles envers les pays étrangers… alors qu’on réduit massivement les impôts des plus fortunés.

Une conception étroite et hostile de l’intérêt national

Sur l’air du America First, les mesures à tonalité xénophobe, anti-États étrangers, ou protectionnistes, se multiplient à Washington depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier 2025. Dans les lois, les documents budgétaires, les pratiques commerciales…

Il y a les tarifs, bien sûr. Mais aussi les renvois de migrants légaux ou illégaux – même si les millions d’expulsions annoncées durant la campagne présidentielle de 2024 ne se sont pas matérialisées en aussi grand nombre que prévu.

Le président Donald Trump s’exprime alors qu’il signe des décrets dans le bureau ovale de la Maison-Blanche, le 17 avril 2025, à Washington.

Photo : Associated Press / Alex Brandon

Il y a aussi la dévastatrice abolition – ou quasi abolition – de l’aide publique au développement par les États-Unis, avec la fermeture de l’agence USAID, qui a déjà tué des milliers d’enfants selon de nombreuses ONG. Ou encore ce projet d’imposer des taxes punitives aux particuliers, aux investisseurs et aux entreprises de pays dont la fiscalité est contestée par le Congrès (par exemple les taxes européennes sur les géants numériques). Une sorte de contre-taxe de vengeance à l’américaine.

Et puis, annoncée le 4 juin, l’interdiction totale d’entrée aux États-Unis des ressortissants de douze pays… dont Haïti, l’Iran, l’Afghanistan, la Birmanie et le Tchad.

Un ensemble de mesures, qui, additionnées au fil des quatre premiers mois de l’administration Trump II, forment le portrait de plus en plus confirmé d’une conception étroite de l’intérêt national, qui passe par l’hostilité envers le monde extérieur, vu comme dangereux, exploiteur et malhonnête.

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Dominique Arel, spécialiste de l’Ukraine rattaché à l’Université d’Ottawa, note que des droits de douane aussi élevés « signifieraient la fin de tout échange commercial » américain avec les géants asiatiques et auraient des « conséquences énormes » pour tous les pays concernés.

La Russie en pâtirait certainement puisque les exportations de pétrole demeurent la source de revenus principale du régime, dit-il.

Stephen Sestanovich, spécialiste de la Russie au Council on Foreign Relations, a noté dans une analyse parue en milieu de semaine que l’initiative reviendrait à imposer un « embargo presque total » sur les échanges avec la Chine et l’Inde.

Le scénario est peu crédible puisqu’il ferait « trop mal aux États-Unis eux-mêmes ». « Une menace qui ne peut être réalisée manque de pouvoir coercitif », prévient M. Sestanovich.

Le hic, note Dominique Arel, est que le président des États-Unis ne manifeste aucun empressement à sévir contre Vladimir Poutine.

Après lui avoir parlé mercredi, le chef d’État américain s’est borné, note l’analyste, à relater que son homologue russe allait riposter contre l’attaque ukrainienne « comme s’il n’était rien d’autre qu’un rapporteur » et non un acteur important du conflit.

Il est incapable d’avoir une conversation musclée avec Poutine. Ça ne veut pas dire qu’il ne va pas agir et soudainement annoncer une décision sur son réseau Truth Social. Un doute persiste.

Dominique Arel, spécialiste de l’Ukraine rattaché à l’Université d’Ottawa

Le président des États-Unis s’est gardé jusqu’à maintenant de critiquer ou d’encenser le projet de loi défendu par Lindsey Graham, qui dit avoir l’appui de 80 des 100 sénateurs de la Chambre haute.

Le projet devrait aussi, pour devenir loi, être approuvé par la Chambre des représentants après avoir été introduit par son président, Mike Johnson, qui ne bougera pas avant d’avoir reçu une directive claire de Donald Trump.

« Je ne pense pas que le Congrès va braver le président à ce sujet », note M. Arel.

Rupture Trump-Musk Deux hommes qui pourraient se causer bien du tort

PHOTO CARLOS BARRIA, REUTERS

Le New York Post s’est moqué en une de la rupture entre Donald Trump et Elon Musk.

La rupture spectaculaire survenue jeudi entre le président Donald Trump et Elon Musk marque la fin d’une précaire alliance entre deux des hommes les plus puissants du monde. À la lumière des ressources dont dispose chacun, leur dispute pourrait avoir des conséquences considérables si elle s’éternise ou s’intensifie. En voici huit exemples.

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Kellen Browning The New York Times

Ce qu’Elon Musk pourrait faire

— Utiliser ses milliards contre Trump, ses alliés et son programme. Après avoir dépensé plus de 250 millions US dans la campagne électorale du président, M. Musk pourrait tout aussi bien financer des campagnes anti-républicains. Selon lui, le projet de loi sur la politique intérieure de Trump est une « abomination dégoûtante » et il a attaqué jeudi les républicains du Congrès sur sa plateforme X. (M. Musk pourrait aussi conserver 100 millions qui n’ont pas encore été versés à M. Trump.)

— Utiliser les réseaux sociaux comme une source d’irritation. Jeudi après-midi, M. Musk a publié un sondage sur X demandant s’il était temps de créer un nouveau parti politique « représentant vraiment les 80 % du centre ». Vendredi midi, plus de 80 % des 2 millions de répondants avaient coché oui. Et en réponse à un message suggérant que « Trump devrait être destitué », Elon Musk a répondu oui. (Il n’était pas tout à fait clair s’il était d’accord avec la destitution ou une autre partie du message.)

— Entraîner M. Trump dans des controverses. Après avoir été proche du président pendant des mois, M. Musk pourrait lui causer des ennuis en affirmant avoir des informations privilégiées. Jeudi, sans offrir de preuves, il a affirmé que l’administration Trump se traînait les pieds pour publier le dossier d’enquête sur Jeffrey Epstein parce que le nom de Donald Trump y apparaît. « Retenez cette publication pour la postérité », a-t-il écrit. « La vérité éclatera. » Les démocrates ont sauté sur cet enjeu.

— Utiliser ses entreprises pour gêner l’administration. M. Musk a écrit qu’il mettrait « immédiatement » hors service le vaisseau spatial Dragon de SpaceX, qui fait les allers-retours vers la Station spatiale internationale, transportant astronautes et fournitures pour la NASA. Cette menace a incité Steve Bannon, allié de M. Trump et ennemi de M. Musk, à suggérer que le président « saisisse SpaceX [jeudi] soir avant minuit » par un décret. Tard jeudi, en réponse à un utilisateur de X qui appelait au calme, M. Musk a écrit : « Bon conseil. OK, nous ne mettrons pas Dragon hors service. »

PHOTO HAIYUN JIANG, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Elon Musk et Donald Trump lors d’un rassemblement à Washington, le 19 janvier dernier, à la veille de la cérémonie d’investiture du président

Ce que Donald Trump pourrait faire

— Annuler les contrats avec les entreprises de M. Musk. Sur sa plateforme Truth Social, M. Trump a écrit que mettre fin aux contrats gouvernementaux avec SpaceX et Tesla et les autres firmes de M. Musk serait « le moyen le plus facile d’économiser de l’argent dans notre budget ». En 2024, les entreprises de Musk se sont vu promettre 3 milliards US dans le cadre d’une centaine de contrats avec 17 agences gouvernementales.

— Enquêter sur le statut d’immigrant de M. Musk et sur sa consommation de drogues. Steve Bannon a appelé jeudi à une « enquête officielle sur son statut d’immigrant, car [il est] intimement convaincu qu’il est un étranger en situation irrégulière, et qu’il devrait être expulsé du pays immédiatement ». M. Musk est un citoyen américain naturalisé qui est né en Afrique du Sud. M. Bannon demande aussi une enquête sur l’usage de drogues par Elon Musk et sur ses efforts pour obtenir des breffages sur des informations classées secrètes sur la planification militaire envers la Chine.

PHOTO DEMETRIUS FREEMAN, ARCHIVES THE WASHINGTON POST

Donald Trump discutant avec Elon Musk dans le bureau Ovale de la Maison-Blanche, en mars dernier

— Révoquer la cote de sécurité de M. Musk. M. Bannon propose de retirer à M. Musk sa cote de confidentialité durant les enquêtes qu’il réclame à son sujet. Mais Donald Trump pourrait aussi révoquer toutes les autorisations sécuritaires dont jouit M. Musk dans le cadre des contrats gouvernementaux de SpaceX avec la NASA. L’homme le plus riche au monde pourrait difficilement continuer à travailler avec le gouvernement.

— Utiliser les pouvoirs présidentiels contre M. Musk. Le président dispose d’un énorme éventail de pouvoirs. Il pourrait signer des décrets pour punir ce nouvel adversaire politique et ordonner au département de la Justice d’ouvrir des enquêtes. Il pourrait mettre fin à certains projets auxquels M. Musk tient, comme le département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) ou l’accueil comme réfugiés de Sud-Africains blancs, une de ses priorités.

Cet article a été publié dans le New York Times.

Tout ce que touche Trump tourne au désastre, avec des conséquences politiques et financières potentiellement dangereuses pour l’avenir de la démocratie américaine, la Justice, les finances publiques et les droits de la personne.

Interrogé sur la possibilité que le richissime entrepreneur finance des candidats démocrates en campagne contre des élus républicains soutenant ce texte, Donald Trump a répondu à la chaîne NBC : « s’il le fait, il devra en payer les conséquences ».


Sur quelle base légale Trump peut-il empêcher un citoyen lambda de changer d’allégeance? Pourquoi peut-il, lui, avoir profité de l’appui financier de Musk (en achetant l’élection par personne interposée) et tenter ensuite de l’empêcher de tourner sa veste, en appuyant un autre parti? J’y verrais le potentiel d’une poursuite en justice très agressive et ruineuse contre le président, car Musk avec ses 380 milliards a les moyens d’acheter n’importe qui des dizaines de milliers de fois et encore…

Or je n’ai aucune sympathie pour aucun des deux hommes qui sont sans contredit ennemis du peuple et de la démocratie. Cependant les voir se déchirer publiquement me donne espoir de les voir chacun chuter brutalement de leur piédestal et les Républicains à leur suite.

Le pire dans tout ça c’est que la grandeur des USA prend plutôt des allures de déchéance et de déclin de l’empire américain à la face du monde.

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Trump n’en a rien à faire de la légalité de ses actions ! Ça fait combien de ses décisions qui sont renversées par les juges ? Il se croit investi par Dieu et au-dessus de toutes les lois humaines. Il peut tout aussi bien faire arrêter Musk et le déporter, peu importe tout l’argent que ce dernier a.

Ce n’est pas si simple que ça. Les USA demeurent, malgré les attaques de Trump, un pays de droit où la justice tient encore une énorme place dans la vie publique. Quant à Musk il n’est pas démuni de moyens, même les plus sournois pour affaiblir le président et nuire indirectement aux républicains.

D’ailleurs Musk n’a pas besoin du soutien des politiciens, ni de la population pour poursuivre ses entreprises. Tandis que Trump demeure plus vulnérable qu’on le pense et sa popularité déjà entamée pourrait continuer à s’éroder à mesure qu’il sème le chaos dans le pays.

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Attention, Musk a grandement besoin de l’appui des politiciens. La majeure partie de sa fortune vient de l’argent public. Il est dans une mauvaise position en ce moment. Il a de riches amis, mais il a contribué à monter le montre qu’est Trump et je ne suis pas certain qu’il peut se sortir totalement de son joug.

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Encore l’égo totalement stupide du président qui vient foutre le bordel pour affirmer son pouvoir en bon dictateur. Un coup de force pour plaire à sa base. Derrière tout ça aucune de ces actions ne visent les intérêts supérieurs de la nation, mais seulement ses partisans fanatisés.

Une fois de plus Trump en président inapte démontre qu’il fait partie du problème et non de la solution. Quelqu’un pour l’arrêter?

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Revenons à l’envoi de 2000 soldats de la Garde nationale par Donald Trump. La Garde nationale est formée de soldats à temps partiel, qui répondent généralement à des catastrophes naturelles. Ils sont sous le contrôle de chaque État, mais peuvent être « fédéralisés ». Ils peuvent par exemple être envoyés au combat à l’étranger en cas de guerre. Ou déployés sur le territoire national en cas de rébellion ou d’insurrection. Cela n’arrive pour ainsi dire jamais.

Enfin, presque jamais…

La Garde nationale du district de Columbia a été envoyée en réponse à l’attaque du Capitole, le 6 janvier 2021, pendant que le Sénat certifiait le résultat de l’élection fédérale. L’évènement est sans doute ce qui a le plus ressemblé à une rébellion ou une insurrection dans le dernier siècle aux États-Unis. Ironie suprême, Donald Trump a gracié tous les insurgés, ou commué les plus lourdes peines, parlant d’eux comme des « patriotes », et du 6-Janvier comme d’un « jour d’amour ».

PHOTO ALEX WELSH, THE NEW YORK TIMES

Membres de la Garde nationale californienne au Paramount Business Center à Paramount, au sud de Los Angeles

Normalement, l’envoi de la Garde nationale se fait en coordination avec l’État concerné, qui appelle des renforts. Il faut évidemment coordonner ces déploiements avec les polices locales.

« Normalement », je veux dire, sauf quand c’est Donald Trump. Samedi, contre l’avis de la Californie, il a donc signé un décret envoyant ces 2000 soldats autour des édifices fédéraux à Los Angeles.

Jamais la Garde nationale n’est déployée dans un État sans la demande ou l’accord du gouverneur. La dernière fois qu’un président a agi de la sorte, c’était en 1965, sous Lyndon B. Johnson. Mais ce n’était pas pour mater des manifestants ; c’était pour les protéger de la police du gouverneur raciste de l’Alabama.

Trump justifie l’envoi de militaires sur le sol américain pour rétablir l’ordre. Mais la situation ne justifie nullement le déploiement de soldats. Déjà, la police de la ville est très « militarisée », et aux dernières nouvelles pouvait faire face aux manifestants, même violents.

Je ne suis pas en train de dire qu’il faut laisser faire ; je dis que la police de L.A., qui en a vu d’autres, n’avait pas perdu le contrôle de la situation. Des banlieues ont fait face à plus de difficultés, mais personne n’a réclamé de troupes pour le moment.

Le plan de match du président n’est pas très mystérieux. Toute résistance aux opérations d’expulsion sera traitée comme un acte de rébellion. Décréter une forme d’état d’urgence, envoyer des militaires permet d’aggraver la situation et de mettre en scène une grave rébellion.

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Pendant que le président suggère ouvertement d’arrêter le gouverneur californien… on se croirait à Hong Kong ou en Russie…

The Guardian a fait une analyse des pays européens qui pourraient basculer vers la droite populiste à la Trump avec les prochaines élections de chaque pays d’ici 2027

Actuellement : Italie et la Hongrie
En 2027 : S’ajoutent : Espagne, France, Pays-Bas, République Tchèque, Pologne et la Suède

With Donald Trump determined to ‘Make Europe Great Again’, the radical Right has the momentum as crucial elections loom

Poland’s new president is a Trump-inspired nationalist.

The government in the Netherlands has just been felled by an anti-migrant firebrand.

Right-wing parties are already in government in Hungary and Italy, and in Berlin, the far-Right Alternative for Germany (AfD) is the main opposition after it was endorsed by JD Vance and Elon Musk in the February elections.

As Europe begins a cycle of crucial elections over the next two and a half years, the radical insurgent Right has the momentum.

By 2027, there could be eight nationalist prime ministers in the 27-member-strong European Union, which has already swung to the Right.

http://telegraph.co.uk/world-news/2025/06/07/make-europe-great-again-by-2027-donald-trump-maga-mega/

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Pas de bonnes nouvelles pour les démocraties. :grimacing: