Inflation et guerre commerciale Le moral des Américains en chute libre
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE
Le moral des consommateurs américains a chuté de manière inattendue à son deuxième niveau le plus bas jamais enregistré.
Le moral des consommateurs américains a chuté de manière inattendue à son deuxième niveau le plus bas jamais enregistré et les attentes en matière d’inflation ont atteint un niveau record depuis plusieurs décennies, sur fond d’inquiétudes croissantes concernant les droits de douane.
Publié à 9 h 00
D’après le Washington Post
Selon l’Université du Michigan, l’indice préliminaire de confiance en mai est tombé à 50,8, contre 52,2 le mois précédent. Ce chiffre est inférieur à toutes les estimations des économistes interrogés par l’agence Bloomberg, à l’exception d’une seule.
Près des trois quarts des personnes interrogées ont spontanément mentionné les droits de douane, ce qui indique que la politique commerciale continue de dominer l’opinion des consommateurs sur l’économie. Le sujet dépasse les clivages partisans, avec notamment une proportion notable de républicains qui l’évoquent.
L’enquête a été réalisée du 22 avril au 13 mai, juste après que les États-
Unis et la Chine se sont mis d’accord pour réduire temporairement leurs droits de douane respectifs pendant qu’ils négocient un accord commercial.
Le maire pro-européen de Bucarest Nicusor Dan a remporté le second tour de l’élection présidentielle dimanche en Roumanie, selon des résultats quasi définitifs, dans un retournement de situation spectaculaire, comparé au premier tour.
Après dépouillement de plus de 90 % des bulletins, le candidat centriste a recueilli près de 54 % des suffrages, contre 46 % pour le chef du parti nationaliste AUR George Simion qui a cependant revendiqué la victoire, invoquant des « fraudes ».
M. Simion, un souverainiste fervent admirateur de Donald Trump, avait largement dominé le premier tour le 4 mai avec près de 41 % des voix, le double de son adversaire.
« Peu importe leur ton optimiste, absolument rien n’a été accompli lors de cet appel », tranche la professeure de science politique à l’Université McGill Maria Popova. « Si on lit entre les lignes, il est clair que M. Poutine a encore une fois rejeté un cessez-le-feu inconditionnel. »
« Vladimir Poutine a obtenu ce qu’il voulait : faire perdurer éternellement les négociations », estime Dominique Arel, spécialiste de l’Ukraine rattaché à l’Université d’Ottawa. « Il y a une telle distance, entre ce qui est réalisable et ce que la Russie demande, qu’une chose est certaine : ces négociations mèneront directement à une impasse », ajoute-t-il.
Position « extrême et inflexible »
Les demandes de la Russie demeurent inchangées depuis le début du conflit, en février 2022 : que l’Ukraine cède les territoires conquis par l’armée russe depuis le début de la guerre et qu’elle renonce à une éventuelle adhésion à l’OTAN.
Lundi, Vladimir Poutine a affirmé qu’il serait nécessaire de « trouver des compromis » avec l’Ukraine. Or, il refuse un arrêt des combats sans condition, comme réclamé par Washington et Kyiv. Une pause permettrait à l’Ukraine de se réarmer, grâce à l’aide militaire occidentale, dit-il.
Une autre résistance s’ajoute à celle de la Chine. Le mur douanier trumpiste se lézarde et pourrait conduire à des résistances généralisées.
Un président menteur compulsif dans un gouvernement improvisé qui mine lui-même sa propre crédibilité à la face du monde. Vraiment la grandeur des USA est rendu bien basse… et la diplomatie américaine un ultra mauvais show de téléréalité. La stupidité à son meilleur… ça craint pour les prochains 4 ans.
Les images de « fermiers blancs » de Trump proviennent du Congo, pas d’Afrique du Sud
Des États font valoir un dépassement de l’autorité
Douze États ont fait valoir mercredi, devant le Tribunal du commerce international de New York, que les droits de douane rendaient la politique commerciale des États-Unis tributaire des caprices de M. Trump.
Les avocats de l’Arizona, du Colorado, du Connecticut, du Delaware, de l’Illinois, du Maine, du Minnesota, du Nevada, du Nouveau-Mexique, de New York, de l’Oregon et du Vermont ont fait valoir que le président avait outrepassé son autorité avec les droits de douane, notamment en frappant le Canada.
Les avocats de l’administration Trump ont rétorqué que c’est le Congrès, et non les tribunaux, qui détermine si les motifs invoqués par le président pour déclarer une situation d’urgence sont conformes à la loi.
L’affaire de M. Somin est distincte et ne concerne que les droits de douane « réciproques » de M. Trump, mais de nombreux arguments sont similaires. La loi stipule que l’urgence doit être « extraordinaire et inhabituelle » et le professeur a ajouté que cela ne s’appliquait pas à la justification des droits de douane du président.
Ilya Somin a décrit qu’au cours des deux audiences, le panel de trois juges s’est montré « très sceptique » à l’égard de l’affirmation selon laquelle M. Trump dispose d’un pouvoir tarifaire pratiquement illimité.
Il a dit s’attendre à ce que les juges accélèrent leur décision, mais que la partie qui perdrait ferait certainement appel auprès du circuit fédéral. Selon lui, l’affaire pourrait finir devant la Cour suprême.
En attendant, le pr> ofesseur de droit estime que les droits de douane engendrent de l’incertitude pour les entreprises et un préjudice économique.
« Cette administration se caractérise également par un grave analphabétisme économique », a-t-il conclu.
The news came out less than an hour ago. The US Court of International Trade has just declared the Trump Retaliatory Tariffs illegal. The court has ordered an immediate stop to the tariffs and has also permanently enjoined him from imposing such tariffs. The court has ruled that Trump exceeded the narrow authority granted to him by congress. In practice, that means that as of now, all tariffs imposed by Trump are to be lifted.
« Alors que ma période prévue en tant qu’employé spécial du gouvernement touche à sa fin, je voudrais remercier le président Donald Trump de m’avoir donné l’occasion de réduire les dépenses inutiles », a écrit mercredi l’homme d’affaires sur son réseau social X.
« La mission “DOGE” (NDLR : le nom de sa commission à l’efficacité gouvernementale) va se renforcer encore à l’avenir pour devenir un mode de vie dans le gouvernement », a affirmé le patron de Tesla, SpaceX et X.
C’est un tout autre ton, beaucoup plus amer, qu’il a adopté dans un entretien à la chaîne CBS.
« J’ai été déçu de voir ce projet de loi de dépenses massives – franchement – qui augmente le déficit budgétaire », a déclaré Elon Musk dans une entrevue dont un extrait a été diffusé mardi soir, en référence à une grande loi économique du président républicain.
Le patron de Tesla et SpaceX a aussi déploré auprès du Washington Post que DOGE soit « en passe de devenir le bouc émissaire pour tout ».
La « grande et belle loi », telle que l’a baptisée Donald Trump, est en cours d’examen au Congrès et a pour objectif de mettre en application certaines promesses de campagne emblématiques, comme la prolongation de gigantesques crédits d’impôt.
Selon une analyse d’une agence parlementaire sans affiliation politique, le texte en l’état entraînerait une hausse du déficit fédéral de 3800 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie.
« Grande » ou « belle »
« Je pense qu’une loi peut être grande ou qu’elle peut être belle. Mais je ne sais pas si elle peut être les deux », a déclaré Elon Musk, dont la mission doit officiellement bientôt s’achever, dans son interview à CBS News, laquelle sera diffusée en intégralité dimanche.
Ce commentaire marque la première fissure publique dans une alliance politique proprement extraordinaire, née pendant la campagne de Donald Trump, qu’Elon Musk a généreusement financée, et renforcée pendant les débuts fracassants du second mandat du républicain.
Donald Trump ne comprend pas. Son vieux copain Vladimir Poutine est devenu « absolument FOU ». Il tue plein de gens sans que ça soit nécessaire. Non, vraiment, ça ne lui ressemble pas…
Publié à 5 h 00
« Je ne sais pas diable ce qui lui est arrivé, s’est étonné Donald Trump, dimanche, à propos du maître du Kremlin. Je le connais depuis longtemps. Je me suis toujours bien entendu avec lui, mais il lance des roquettes et tue des gens et ça ne me plaît pas du tout. »
La stupéfaction de Donald Trump est tout simplement… stupéfiante.
Après tout, Vladimir Poutine n’a pas changé. Voilà plus de trois ans qu’il « lance des roquettes et tue des gens » en Ukraine. En février 2022, le dictateur russe a déclenché un conflit armé d’une ampleur jamais vue en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Depuis, quoi qu’ait pu s’imaginer Donald Trump, Vladimir Poutine n’a rien cédé – ni à lui ni à personne. Et il n’a pas l’intention de le faire.
Le Kremlin a attribué les remarques du président Trump à une « surcharge émotive ». Comme si Donald, l’enfant gâté, se rendait compte tout d’un coup qu’il n’aurait pas ce qu’il veut : le fameux « deal » qui devait mettre fin à la guerre en 24 heures – et qui lui aurait valu, pourquoi pas, le prix Nobel de la paix.
Frustré, Donald s’impatiente, tape du pied sur Truth Social, menace de retirer ses billes du continent européen pour aller bouder tout seul chez lui.
Vladimir Poutine n’aurait pu rêver meilleur scénario.