Ailleurs dans le monde - Politique et économie

“Mais jusqu’où doit-on aller?” questionne la scientifique, qui conclut sa lettre par cette phrase : “l’État de droit est un peu comme la santé, on réalise sa grande valeur quand on le perd.”

1 « J'aime »

I seriously hope that this is on the radar of our government. This is a huge opportunity to recruit top tier talent.

Poll of scientists shows large majority weighing leaving US

More than three-quarters of scientists in the U.S are weighing leaving the country and are looking at Europe and Canada as their top relocation spots, according to a survey released Thursday.

The scientific journal Nature poll found that 75.3 percent of scientists are considering leaving the U.S. after the administration cut funding for research. Nearly a quarter of respondents, 24.7 percent, disagreed.

The highest contingent of researchers who are looking to move out of the country were those who are early in their careers. Nearly 550, out of 690 who responded to the survey, said they are considering leaving the U.S. Out of the 340 Ph.D. students, 255 shared the same inclination, the poll found.

The administration, along with tech billionaire and close Trump adviser Elon Musk, with the help of the Department of Government Efficiency, has terminated entire agencies and made cuts in the last two months in an effort to shrink the size and scope of the federal government.

Some of those reductions were felt at the National Institutes of Health (NIH), where all grants for equity issues, which encompass studying Black maternal health and HIV, were canceled. The cap on indirect costs of NIH grants was capped at 15 percent.

The NIH was also ordered recently to halt efforts to terminate the funding for grants intended for hospitals, universities and other institutions by a federal judge after numerous lawsuits.

Former Health and Human Services (HHS) Secretary Kathleen Sebelius said she was concerned about the recent cuts to grants flowing through the NIH.

“I’m worried on a lot of fronts,” Sebelius said Wednesday. “The kinds of cuts that were just announced are devastating and will set science back and set research back.”

These cuts have also affected the National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), which has been hit with layoffs.

More than three-quarters of Americans, 76 percent, said they have a great or fair amount of confidence in scientists to do what is best for the public, according to a Pew Research Center survey that was published in mid-November last year. The figure was a minor uptick from October 2023, when 73 percent of respondents said the same.

Around 1,650 people responded to Nature’s survey. The margin of error and the dates the survey was conducted were not available to The Hill.

Source: https://thehill.com/blogs/blog-briefing-room/5218404-scientists-poll-leaving-us-poll/

4 « J'aime »

Le vice-président JD Vance sera ainsi chargé, grâce à son siège au conseil d’administration du Smithsonian, de « chercher à retirer toute idéologie inappropriée » de ces établissements. Il devra aussi travailler avec le Congrès pour empêcher que des fonds publics fédéraux financent des « expositions ou programmes qui déshonorent les valeurs américaines partagées, et divisent les Américains sur la base de la race ».

« Les musées dans la capitale de notre pays devraient être des endroits où les individus viennent pour apprendre, pas pour subir un endoctrinement idéologique », ajoute Donald Trump dans son décret.

2 « J'aime »

L’ONU devrait plutôt exiger une administration transitoire en Russie.


«Je serai connu comme le président de la fécondation»: un commentaire de Donald Trump ne passe pas

https://www.journaldemontreal.com/2025/03/28/je-serai-connu-comme-le-president-de-la-fecondation-un-commentaire-de-donald-trump-ne-passe-pas

1 « J'aime »

Cette propagande omniprésente gruge chaque jour davantage les appuis de Trump, puisqu’il ne s’adresse dorénavant qu’à sa base fanatisée, qui est largement minoritaire aux USA et ne fait plus vraiment de nouveaux adeptes. Ce virage à l’extrême droite le rattrapera durement quand le balancier aura atteint son maximum dans cette direction.

Comme il n’agit principalement que par décrets plutôt que par lois, il sera plus facile de tout défaire quand l’occasion se présentera. En attendant, l’américain(e) moyen n’a qu’à ronger son frein et réfléchir sur l’immense mirage ténébreux qu’est devenu cette lubie Make america great again.

1 « J'aime »

Le problème, c’est qu’en deux ans, il peut faire beaucoup de dommages. Même avec toutes les poursuites contre son administration, ça va être difficile de l’arrêter. Il est occupé depuis le début à systématiquement éliminer tout les obstacles. Il en est même rendu à menacer les cours de justices en leur disant qu’il va éliminer le circuit si elles ne rendent pas des jugements en faveur de son administration. Il se comporte comme un véritable bulldozer et en a absolument rien à faire de ce qu’il brise, pour autant qu’il obtient ce qu’il veut.

3 « J'aime »

C’est vrai mais l’opposition se réveille et s’organise. Le scandale de la Defense en a stupéfait plusieurs et les alarmes rouges clignotent maintenant partout. Même la Cour Suprême résiste et réalise qu’elle joue dorénavant sa propre crédibilité. Pas seulement pour protéger les institutions contre les attaques de Trump, mais aussi pour son avenir en tant que contre-pouvoir indépendant et apolitique. Ce qui n’empêche pas le président de tirer sur tout ce qui bouge, mais avec moins d’efficacité qu’espéré.

En fait l’hyperactivité de Trump noie littéralement son cabinet, ce dernier déjà très incompétent, inexpérimenté et incapable de le suivre dans ce chaos, n’a aucune cohésion et chacun tire de son côté. Aussi parce que les décrets vont dans toutes les directions et sans aucune préparation ni analyse. C’est à ce niveau que les erreurs deviennent imprévisibles et potentiellement ultra dommageables.

Or aucun gouvernement ne peut tenir longtemps dans ce genre de confusion au quotidien, car plus personne n’est capable d’absorber l’ensemble des décisions qui correspondent à un fouillis indescriptible.

En attendant voici un autre exemple:

2 « J'aime »
Résumé

Le règne de la stupidité

Par Marie-Claude Lortie, Le Droit

29 mars 2025 à 04h00

Malheureusement, il devient de plus en plus clair que l’incompétence fait partie du quotidien à Washington. (Mandel Ngan/Archives Agence France-Presse)

PERSPECTIVE / L’ancienne secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a publié une lettre d’opinion vendredi dans le New York Times, qui commençait ainsi : «Ce n’est pas l’hypocrisie qui me dérange. C’est la stupidité.»


La commentatrice new-yorkaise d’origine canadienne Liz Plank avait écrit un commentaire général semblable dans sa chronique Substack, publiée la veille, qui se résumait à peu près comme ceci : avant la méchanceté, c’est l’incompétence qui caractérise les hommes de l’administration de Donald Trump.

Ce que les médias américains appellent maintenant le «Signalgate» met effectivement en évidence un immense problème d’inaptitude au sein des équipes mises en place par le président depuis son arrivée au pouvoir en janvier.



Le Signalgate, pour ceux qui auraient passé la dernière semaine sur une autre planète, c’est le scandale autour d’une conversation par textos, qui a eu lieu sur la plateforme de communication commerciale Signal, qui réunissait plusieurs membres de la haute direction des affaires militaires américaines et un journaliste américain qui s’est retrouvé là malgré lui.

La conversation concernait une attaque imminente de l’armée américaine contre des cibles houthis, un groupe terroriste islamiste basé au Yemen.

La conversation contenait de nombreuses informations détaillées au sujet de l’attaque.

Le journaliste a raconté le tout dans un article publié dans le magazine The Atlantic lundi.

Lorsque le gouvernement américain a tenté de le discréditer et de nier le caractère stratégique des informations dévoilées dans la conversation par textos, le journaliste a répliqué en publiant encore plus de détails émanant des échanges, informations qu’il avait d’abord préféré garder confidentielles vu leur nature militaire.

Rendu à vendredi, il devenait de plus en plus clair que non seulement l’inclusion du journaliste, mais surtout l’utilisation d’une plateforme commerciale pour parler d’un sujet aussi sensible, ne pouvait être classées ailleurs que dans la catégorie «erreur extrêmement grave», bien au-delà de la simple gaffe.



///

Malheureusement, il devient de plus en plus clair que l’incompétence fait partie du quotidien à Washington. Et que la stupidité dont parle Mme Clinton domine souvent la prise de décisions qu’on essaie de vendre comme courageuses ou audacieuses, voire rusées.

Congédier des spécialistes de la grippe aviaire en pleine crise de la grippe aviaire? Prendre des vacances de ski au Vermont un état hyper progressiste, comme a essayé de le faire J.D. Vance avant de devoir partir ailleurs? Croire que les pétrolières embarqueraient dans une stratégie visant à faire… baisser (!) le prix du pétrole?

L’épisode du Signalgate doit nous faire réaliser qu’il est extrêmement probable que les stratégies complexes qu’on essaie de deviner pour s’expliquer les gestes de Trump, notamment en matière de commerce international, ce qui nous concerne directement, n’existent pas. Le Signalgate nous dit que ces gens-là ne savent pas vraiment ce qu’ils font.



On pourrait appeler le Signalgate le Stupidgate.

Selon Plank, tout le mouvement MAGA est une rébellion contre l’intelligence, le savoir, pour faire triompher plutôt les privilèges. Rebaptiser le golfe du Mexique le golfe d’Amérique, utiliser la présidence pour réhabiliter l’acceptabilité des pailles en plastique, interdire l’architecture contemporaine, paver le jardin de rosiers de Jackie Kennedy à la Maison Blanche, lancer une guerre commerciale contre le Canada, pour ne nommer que ces gestes… Qui peut croire qu’il y a là de la finesse, de l’intelligence?

Le Wall Street Journal l’a vu tout de suite en qualifiant de «dumb», donc bête, stupide, les premières salves tarifaires lancées par Trump contre le Mexique, la Chine et le Canada et qui maintenant visent aussi l’Europe.

Pendant que des analystes cherchaient un sens à tout cela avec des modèles de prévisions économiques complexes, la vérité était déjà criante : imposer une taxe sur les produits importés et s’exposer à des contre-tarifs va faire mal aux Américains et c’est une idée bête.

S’ils achètent des produits chinois ou canadiens ce n’est pas par manque de patriotisme ou d’intelligence, mais c’est pour payer le moins cher possible. C’est la loi du marché, une loi que les entreprises américaines ont toujours su appliquer comme des génies.

Pas étonnant qu’une des multi-milliardaires de la famille derrière Walmart ait fait une entrée sur la scène politique cette semaine en plaçant une publicité dans le New York Times faisant un clin d’œil au discours canadien. «Notre honneur, notre dignité, notre intégrité, ne sont pas à vendre», disait la pleine page. Et plaidant pour la santé économique internationale.

Walmart a fait sa fortune en vendant des tonnes de biens fabriqués à très bas prix, bien ailleurs qu’aux États-Unis. Il est sûr qu’une chaîne de détaillants comme celle-là ne peut pas trouver intelligent de semer le chaos dans les relations commerciales entre les États-Unis et le reste du monde.

En 1992, un des principaux conseillers de Bill Clinton, James Carville, a lancé cette phrase-clé de la campagne électorale : «It’s the economy, stupid», qu’on pourrait traduire par «Eille le cave, c’est l’économie qui compte».



C’est d’ailleurs ce qui a été dit au sujet de la stratégie de Donald Trump : s’il a réussi à séduire tant d’électeurs des classes moyennes, voire ouvrières, c’est en les convainquant qu’il s’occuperait justement de leur bonheur économique.

Pour le moment, Trump n’a rien apporté qui améliore la situation économique de ces électeurs.

Mais la stupidité, elle, on la voit partout.

1 « J'aime »
1 « J'aime »

Furieux » contre Poutine Trump menace d’imposer de nouvelles taxes contre la Russie

LPHOTO SERGEI ILYIN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Le président de la Russie, Vladimir Poutine

(Washington) Le président américain Donald Trump s’est dit « très énervé » et « furieux » contre son homologue russe Vladimir Poutine sur le dossier ukrainien et a menacé d’imposer de nouvelles taxes sur le pétrole russe, selon une entrevue accordée dimanche à la chaîne NBC.

Publié à 12 h 00

Partager

Agence France-Presse

« Si la Russie et moi ne sommes pas capables de parvenir à un accord pour mettre un terme au bain de sang en Ukraine, et je pense que c’était la faute de la Russie […], je vais imposer des droits de douane secondaires sur tout le pétrole qui sort de Russie », a averti Donald Trump, dans un changement de registre majeur vis-à-vis de Moscou alors qu’il veut mettre un terme à trois ans de conflit en Ukraine.

Ces droits de douane supplémentaires de 25 % pourraient intervenir à « n’importe quel moment », selon le président américain qui prévoit de parler dans les prochains jours à Vladimir Poutine.

Selon la journaliste de NBC, Kristen Welker, le président américain l’a appelée pour lui faire part de sa colère concernant les commentaires de Vladimir Poutine sur le futur de Volodymyr Zelensky à la tête de l’Ukraine.

« J’étais très énervé, furieux » contre Poutine, lui a dit Donald Trump, selon elle.

Le président russe a en effet évoqué l’idée d’une « administration transitoire » pour l’Ukraine, sous l’égide de l’ONU, afin d’organiser une élection présidentielle « démocratique » dans ce pays, puis négocier un accord de paix avec les nouvelles autorités.

Washington, qui veut obtenir à tout prix un cessez-le-feu en Ukraine, a effectué un rapprochement spectaculaire avec Moscou ces dernières semaines, faisant craindre aux Ukrainiens et aux Européens un accord sur leur dos.

PHOTO EVELYN HOCKSTEIN, ARCHIVES REUTERS

Le président américain Donald Trump

Sous pression américaine, Kyiv avait accepté une cessation sans conditions des combats, pour 30 jours, rejetée depuis par Moscou.

La Russie a accepté uniquement un moratoire sur les sites énergétiques, bien plus limité mais Moscou et Kyiv s’accusent mutuellement de le violer.

Trump menace l’Iran de « bombardements »

Durant cette entrevue, le président américain a averti qu’« il y aura des bombardements » en Iran si les négociations en vue d’un accord sur le nucléaire iranien échouaient.

« S’ils ne signent pas d’accord, il y aura des bombardements », a assuré Donald Trump à la chaîne NBC dans une déclaration succincte sur l’Iran, avec lequel les États-Unis n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980. Les deux pays n’ont que des échanges indirects par le biais de l’ambassade de Suisse à Téhéran, qui représente les intérêts américains en Iran.

Des responsables américains et iraniens se « parlent », a également affirmé Donald Trump, sans préciser la nature des discussions.

Il a évoqué dans la même entrevue la possibilité d’imposer de nouveaux droits de douane à l’Iran.

Le président américain, qui assume d’exercer depuis son retour à la Maison-Blanche une pression maximale sur Téhéran, avait déjà prévenu vendredi que « les choses vont mal tourner » pour l’Iran en l’absence d’accord.

Le milliardaire républicain avait retiré avec fracas les États-Unis d’un accord international avec l’Iran lors de son premier mandat, en 2018, mais se dit désormais ouvert au dialogue pour encadrer les activités nucléaires iraniennes.

En parallèle, Donald Trump a renforcé sa politique dite de « pression maximale » à l’encontre de l’Iran, avec des sanctions supplémentaires et la menace d’une action militaire en cas de refus de pourparlers.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a souligné cette semaine que la position de son pays restait « de ne pas négocier directement (avec les États-Unis) sous la “pression maximale” et les menaces d’action militaire ». « Mais les négociations indirectes, telles qu’elles ont existé dans le passé, peuvent se poursuivre », a-t-il ajouté.

1 « J'aime »
Résumé

Décryptage Où sont les Bush, Clinton et Obama ?

PHOTO CHIP SOMODEVILLA, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Bill Clinton, Hillary Clinton, George W. Bush, Laura Bush et Barack Obama, le 20 janvier dernier, lors de la cérémonie d’investiture de Donald Trump

(New York) La question surgit à la suite de chaque article traitant de la dérive autoritaire observée à Washington, ou considérée comme telle. « Où sont les Bush, Clinton et Obama ? », demandent les lecteurs dans des courriels où l’incompréhension le dispute à l’appréhension.

Publié à 19 h 23

Partager

[


Richard Hétu Collaboration spéciale

](La Presse | Richard Hétu)

De fait, pourquoi les anciens présidents encore en vie n’élèvent-ils pas la voix au moment où Donald Trump et son administration semblent mettre en danger la démocratie qu’ils ont défendue, tant bien que mal, lors de leur passage à la Maison-Blanche ?

Les spécialistes de la présidence américaine répondent à cette question en évoquant une tradition qui remonte à George Washington, premier à assumer cette fonction après avoir mené l’armée continentale à la victoire lors de la guerre d’indépendance des États-Unis.

Mais cette tradition a-t-elle encore sa raison d’être en 2025 ? Avant de répondre à cette autre question, quelques considérations s’imposent sur l’attitude actuelle des anciens présidents, y compris Joe Biden.

« La raison de [leur] silence est la règle non écrite qui veut que les anciens présidents ne parlent pas en mal de leurs successeurs », explique Ross Baker, professeur émérite à l’Université Rutgers, au New Jersey, et spécialiste de la politique américaine.

« C’est une coutume qui a généralement été respectée par nos anciens présidents. Le président Trump, pour des raisons évidentes liées à sa fausse conviction d’avoir gagné l’élection de 2020, s’est senti libre d’attaquer le président Biden. »

Le mythe de Cincinnatus

Selon Thomas Whalen, politologue et professeur à l’Université de Boston, cette coutume est liée au mythe de Cincinnatus auquel George Washington a été associé avant et après sa présidence. D’après la légende, Cincinnatus fut ce noble fermier auquel le Sénat fit appel pour défendre Rome, en 458 av. J.-C., alors que les Sabins et les Èques étaient sur le point d’envahir la cité.

PHOTO JEENAH MOON, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Statue en bronze de George Washington à New York

N’écoutant que son sens du devoir, Cincinnatus laissa tomber sa charrue, embrassa sa femme et quitta sa ferme pour aller à la rescousse de Rome. Quinze jours après avoir assumé le rôle de « dictateur » et battu les envahisseurs, il renonça à tout pouvoir et retourna à sa ferme.

Aux États-Unis, c’est le modèle dont George Washington s’est inspiré quand il est rentré à Mount Vernon, sa plantation en Virginie, après deux mandats à la présidence, alors qu’il aurait pu facilement être réélu.

Il croyait au mythe de Cincinnatus. Tu sers ton pays, et quand ton service est fini, tu retournes à la ferme. C’est la norme que ses successeurs ont tenté d’émuler.

Thomas Whalen, de l’Université de Boston, à propos de George Washington

Ce qui ne signifie pas qu’ils se sont tous désintéressés de la politique après leur service. Dwight Eisenhower, par exemple, était furieux envers John Kennedy et son équipe après le fiasco de la baie des Cochons, l’invasion ratée de Cuba orchestrée par des exilés cubains avec l’aide de la CIA. L’ancien président républicain n’en revenait pas de l’incompétence de tous ceux qui avaient été mêlés à cette opération, rappelle Thomas Whalen.

« En public, il les a soutenus jusqu’au bout, mais en privé, il leur a passé un savon. C’est généralement ainsi que les choses se passaient », dit le politologue.

Carter, l’exception à la règle

Jimmy Carter a été la première exception à la règle. Après sa présidence, il a continué à se mêler de politique étrangère et à critiquer publiquement certains des occupants de la Maison-Blanche et leurs politiques. Il a notamment qualifié la guerre de George W. Bush en Irak de « terrible erreur » et de « désastre total ».

PHOTO MICHAEL S. WILLIAMSON, ARCHIVES THE WASHINGTON POST

Après son passage à la Maison-Blanche, Jimmy Carter a dérogé à la réserve qui caractérise d’ordinaire les anciens présidents américains.

Ross Baker, de l’Université Rutgers, ne doute pas que les ex-présidents encore en vie « considèrent Trump comme une personne dangereuse et malveillante ». Mais « leur respect pour la fonction [présidentielle] les a retenus [de parler] », estime-t-il.

Cette retenue pourrait être mise à l’épreuve dans les mois à venir, au fur et à mesure que Trump échappera à tout contrôle.

Ross Baker, de l’Université Rutgers

Cependant, Thomas Whalen ne croit pas que les Américains puissent attendre des mois avant que leurs anciens présidents ne sonnent l’alarme sur la menace que fait peser selon lui Donald Trump sur leur démocratie.

« Nous ne vivons pas une époque normale, dit-il. On pourrait dire qu’un véritable mouvement autoritaire est en train de s’emparer du gouvernement fédéral. Il est très déconcertant et décevant que d’anciens présidents comme Bush ou Obama ne disent rien. De mon point de vue, il s’agit d’une abdication morale. »

Sur un ton empreint de pessimisme, l’auteur de plusieurs livres sur la politique et le sport ajoute : « Nous vivons une période précaire. Notre démocratie pourrait ne pas survivre. Je ne le dis pas à la légère. Notre démocratie est en danger et où sont les dirigeants ? La même chose s’est produite en Allemagne au début des années 1930 durant la république de Weimar. Les anciens dirigeants démocrates allemands n’ont pas pris la parole à temps. Et cela a été désastreux. »

Le mot d’Obama

Barack Obama, faut-il le dire, s’est exprimé la semaine dernière sur l’important scrutin qui aura lieu mardi au Wisconsin et dont l’enjeu est un siège crucial à la Cour suprême de cet État.

« Si vous vivez au Wisconsin – ou si vous avez des amis ou de la famille qui y vivent –, une importante course à la Cour suprême se déroule en ce moment même. Et il n’y a qu’un seul candidat prêt à protéger les droits et libertés fondamentaux des habitants du Wisconsin : la juge Susan Crawford », a écrit l’ancien président démocrate sur X.

Pendant ce temps, Elon Musk, patron de X, et des groupes dont il est le principal bailleur de fonds dépensaient plus de 20 millions de dollars pour faire élire l’adversaire conservateur (et trumpiste) de la juge Crawford.

Les électeurs américains auront aussi leur mot à dire dans cette grande bataille – de son issue pourrait dépendre la survie de leur démocratie.

2 « J'aime »

Selon le Centre Brennan de l’Université de New York, c’est « le scrutin judiciaire le plus coûteux de l’histoire américaine », avec plus de 98 millions de dollars déversés dans la campagne, dont 53 millions en faveur du candidat conservateur.

Elon Musk n’est pas étranger à cela.

« Il a dépensé plus de 25 millions de dollars pour essayer de m’empêcher de siéger à la Cour suprême du Wisconsin », a lancé dimanche Susan Crawford lors d’un rassemblement à Elkhorn, dans le sud de l’État.

L’équipe de campagne de Susan Crawford avait déjà accusé récemment Elon Musk de vouloir « acheter un siège à la Cour suprême du Wisconsin afin d’obtenir une décision favorable » dans des poursuites engagées par Tesla, son entreprise de véhicules électriques, contre les autorités du Wisconsin.

« Mais je ne vous entends pas écarter l’idée », a insisté l’animatrice, avant de proposer elle-même un scénario par lequel J.D. Vance briguerait la présidence en 2028 à la tête d’un ticket républicain dont Donald Trump serait le colistier.

« S’il gagnait, il vous passerait alors le témoin », a-t-elle suggéré.

Après avoir entendu le président dire qu’il y avait d’autres scénarios possibles, l’animatrice est revenue à la charge : « Vous n’avez pas l’air de blaguer. »

« Non, je ne blague pas », a répliqué Donald Trump.

L’animatrice de Meet the Press s’attendait-elle à ce que le provocateur en chef lui dise qu’il blaguait ? Quelle blague, en effet.

L’autre façon d’aborder la question d’un troisième mandat pour Donald Trump est évidemment de la prendre au sérieux. C’est ce que Laurence Tribe, professeur renommé de droit constitutionnel à l’Université Harvard, a fait de façon alarmante lundi.

« Quiconque exclut un troisième mandat de Trump en vertu du 22e amendement et du 12e amendement cède à la pensée magique », a averti le juriste progressiste sur X. « Le 22e n’interdit pas d’“exercer” un troisième mandat, mais seulement d’être “élu” trois fois. Le 12e n’interdit pas de se présenter comme vice-président à moins d’être “inéligible” à la présidence, mais Trump n’est pas inéligible. »

On imagine déjà le slogan électoral : « Votez Vance pour que Trump redevienne président ».

Sérieusement, bon nombre de constitutionnalistes ne s’accordent pas avec M. Tribe sur la question de savoir si Donald Trump peut briguer la vice-présidence. Le dernier mot pourrait revenir à la majorité conservatrice de la Cour suprême.

Donald Trump pourrait aussi choisir d’ignorer le 22e amendement et solliciter un troisième mandat à la présidence en mettant au défi cette même Cour suprême de s’opposer à la volonté du mouvement MAGA. Oserait-elle le déclarer inéligible dans ces circonstances ?

L’ami de Vladimir Poutine et de Xi Jinping pourrait enfin tout simplement refuser de quitter la Maison-Blanche, comme il a tenté de le faire après sa défaite électorale de 2020.

Heureusement, un scénario moins sombre existe. Donald Trump entretient l’idée d’un troisième mandat pour échapper au syndrome du « canard boiteux » qui guette tout président lors de son deuxième et dernier mandat. Il ne veut pas devenir ce locataire de la Maison-Blanche qui assiste de façon impuissante à la diminution graduelle de son influence politique.

Un tel scénario n’exclut évidemment pas la possibilité d’un ticket Vance-Trump en 2028 ou de toute autre « méthode » qui permettrait au 47e président de rester au pouvoir après la fin de son deuxième mandat.

Il semble que Trump en a eu assez de Musk après la défaite au Wisconsin

Dernière heure de Politico

President Donald Trump has told his inner circle, including members of his Cabinet, that Elon Musk will be stepping back in the coming weeks from his current role as governing partner, ubiquitous cheerleader and Washington hatchet man.

The president remains pleased with Musk and his Department of Government Efficiency initiative but both men have decided in recent days that it will soon be time for Musk to return to his businesses and take on a supporting role, according to three Trump insiders who were granted anonymity to describe the evolving relationship.

https://www.politico.com/news/magazine/2025/04/02/trump-musk-leaving-political-liability-00265784

4 « J'aime »

Si jamais les manchots de l’Antarctique décident d’exporter des produits aux ÉUA, leurs produits seront taxés de 10 % :rofl:

:penguin:

One of the sheets claims that the Heard and McDonald Islands currently charge a “Tariff to the U.S.A.” of 10 percent, clarifying in tiny letters that this includes “currency manipulation and trade barriers.” In return, the sheet says that the US will charge “discounted reciprocal tariffs” on the islands at a rate of 10 percent.

The islands are small. Their reported 37,000 hectares of land makes them a little larger than Philadelphia. According to UNESCO, which designated the islands as a World Heritage Site in 1997, they are covered in rocks and glaciers. Heard Island is the site of an active volcano, and McDonald Island is surrounded by several smaller rocky islands. The islands are home to large populations of penguins and elephant seals.

5 « J'aime »

Apparemment les méchants tarifs des pays ont étés calculés sur la simple division de la balance commerciale sur l’import américaine…

Je sens que cette annonce ne va pas survivre jusqu’à la semaine prochaine, mais on ne sait jamais…

1 « J'aime »

Ce scrutin au Wisconsin a démontré qu’en dépit des sommes importantes investies par Musk, qu’il est très difficile d’acheter une élection quand le peuple décide de se braquer contre le parti au pouvoir.

Il y a un réel mouvement d’opposition qui se manifeste aux USA et cela ne fait que commencer. Les américains si fiers de leur réputation comprennent de plus en plus que leur pays n’a plus d’amis et qu’ils devront vivre avec une image très négative qui leur est renvoyée, bien loin de l’affirmation MAGA de leur président.

La honte est un puissant sentiment démobilisateur qui pourrait refroidir une bonne majorité de la population et créer un ressac déstabilisateur non négligeable vis à vis de Trump et sa garde rapprochée.