Si vous ne le saviez pas, il y a des granothèques dans les 24 bibliothèques de la Ville de Montréal. On peut y “emprunter” des sachets de semences ![]()
Reportage radio sur un projet d’agriculture urbaine suir le site de l’ancien hippodrome
En 2024, la Ville de Montréal va financer la création et la réfection de plusieurs jardins communautaires et collectifs, incluant des projets dans Le Sud-Ouest, l’Île-des-Sœurs et Lachine, mais aucun à LaSalle.
C’est plus de 1,7 M$ qui sont investis dans 21 projets dans 14 arrondissements.
Le « vrai » melon de Montréal sera-t-il bientôt de retour dans nos assiettes ? Deux découvertes récentes à La Pocatière et à Montréal permettent d’espérer que ce fruit mythique, qui a fait la renommée du Québec d’antan et que l’on exportait à prix d’or vers les plus grandes tables américaines, puisse enfin revivre dans nos jardins.
Résumé
Le mystère du melon de Montréal enfin résolu ?
PHOTOS PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE ET ARCHIVES VILLE DE MONTRÉAL, PHOTOMONTAGE LA PRESSE
Le « vrai » melon de Montréal sera-t-il bientôt de retour dans nos assiettes ? Deux découvertes récentes à La Pocatière et à Montréal permettent d’espérer que ce fruit mythique, qui a fait la renommée du Québec d’antan et que l’on exportait à prix d’or vers les plus grandes tables américaines, puisse enfin revivre dans nos jardins.
Publié à 1h52 Mis à jour à 5h00
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Un cultivar du fameux melon de Montréal a été réintroduit dans nos jardins il y a 30 ans, mais les doutes persistent à propos de son authenticité… doutes qui pourraient bientôt être levés. D’abord, à l’aide d’une douzaine de semences du fruit à la chair tendre et sucrée qui auraient été retrouvées au Musée québécois de l’agriculture et de l’alimentation à La Pocatière. Ensuite, grâce à l’herbier Marie-Victorin, conservé au Jardin botanique de Montréal, où deux spécimens de la plante récoltés en 1891 et en 1894 viennent aussi d’être repérés dans les archives.
Le melon de Montréal a fait la renommée du Québec au tournant du XXe siècle. La légende raconte qu’une seule tranche se vendait 1 $ en 1905 dans les grands hôtels de Boston, New York et Chicago. Il a disparu des champs aux alentours des années 1940-1950. Mais son aura persiste à ce jour.
Sébastien Hudon est né et a grandi à La Pocatière, la porte d’entrée du Bas-Saint-Laurent. Lorsqu’il a été nommé conservateur aux expositions du Musée québécois de l’agriculture et de l’alimentation il y a quelques mois, il a commencé à monter une exposition sur les semences ancestrales qui sera présentée cet été à compter du 20 juin.
Au fil de ses recherches, il a retrouvé un magnifique tableau synoptique réalisé entre 1938 et 1940 par un finissant en agronomie nommé Maurice Couture. On y retrouve 456 capsules de différentes variétés de semences.
« Il a été restauré juste avant mon arrivée au musée », raconte Sébastien Hudon. « Je l’ai trouvé dans le local de conservation en parfait état, il n’avait même pas été déballé […] Mon œil a tout de suite été attiré par la section des courges-melons et c’était écrit : muscat de Montréal. Je me suis retenu pour ne pas danser dans le musée ! »
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Sur les traces du melon de Montréal
Il est difficile de déterminer quand le Montreal muskmelon, aussi connu sous les noms de « melon muscade » et de Montreal nutmeg, a été introduit sur l’île.
Certaines sources l’attribuent aux jésuites, d’autres sources à la famille Décarie, dont les membres l’ont cultivé à la fin du XIXe siècle et jusqu’au début du XXe siècle sur leurs terres agricoles situées là où se trouve aujourd’hui l’autoroute qui porte leur nom.
En 1997, un journaliste de la Gazette, Mark Abley, mène une grande enquête pour retrouver le fruit disparu. Il retrouve 50 graines de melon provenant de Montréal dans une banque de semences de l’Iowa. Il en confie une douzaine à un agriculteur de L’Île-Perrot.
IMAGE ARCHIVES NATIONALES DU QUÉBEC
Page de la Gazette du 14 septembre 1997
Conclusion de l’expérience : « Chaque graine avait produit un fruit d’aspect différent. La plupart d’entre eux étaient assez petits », racontait alors l’article du quotidien anglophone.
Or, les photos d’archives montrent un melon à chair verte de très grande taille.
PHOTO FOURNIE PAR L’INSTITUT FRASER-HICKSON
Sur le cliché, un certain M. Aubin pose au milieu d’un champ de Notre-Dame-de-Grâce. L’action se déroule en 1925. L’homme porte dans ses bras deux gros fruits alors qu’un inspecteur du ministère de l’Agriculture en tient un autre.
L’un des melons avait un goût insipide, un autre avait la forme d’une torpille, un autre encore était long et mince. Mais un fruit a été identifié comme pouvant faire revivre la variété.
PHOTO ARCHIVES DE LA VILLE DE MONTRÉAL
Un champ de melons de Montréal
À partir de là, les semences ont été distribuées à de nombreux jardiniers amateurs soucieux de ressusciter le patrimoine agricole.
Le vrai ?
Rapidement, des doutes ont été émis sur l’authenticité des semences, car les fruits étaient petits et avaient un goût souvent décevant. D’autres restaient convaincus d’avoir la bonne souche et demeuraient persuadés qu’un travail de sélection des meilleurs fruits était nécessaire pour redonner au fruit son goût sucré d’antan. Les techniques agricoles ont aussi beaucoup changé. À l’époque, la culture était fertilisée avec du crottin de cheval. Les champs étaient aussi situés près du Mont-Royal, où le micro-climat était propice à sa croissance.
Malgré ce débat, l’affection pour le melon de Montréal perdure.
PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE
Sur les traces du Melion de Montréal. Étienne Léveillé Bourret : Professeur adjoint au département de sciences biologiques de l’Université de Montréal, photographié dans l’herbier du Jardin Botanique. Une tige et une fleur du potentiel Melon de Montréal qui datent de 1894
« Le melon de Montréal, c’est le point de départ d’une réflexion beaucoup plus vaste », pense Sébastien Hudon. « Celle de gens sérieux, curieux, qui veulent mordre dans un fruit comme on le faisait dans les années 1930 avant l’arrivée de l’agriculture industrielle. De gens qui veulent mordre dans un fruit qui a les qualités gustatives, la texture, la flaveur complète et le profil qui nous permet de dire : voici ce qui me relie à mon ancêtre sur le plan des sensations. »
Je mange ce melon-là aujourd’hui et je reproduis le geste de mon ancêtre. Je goûte comme lui goûtait ce melon.
Sébastien Hudon, conservateur du Musée québécois de l’agriculture et de l’alimentation
Des plants retrouvés
Dans sa quête, Sébastien Hudon a aussi pris contact avec Étienne Léveillé-Bourret, conservateur de l’herbier Marie-Victorin. Cette vaste collection abritée dans un bâtiment situé au Jardin botanique de Montréal contient 650 000 plantes séchées.
Dans l’armoire numéro 285, sur l’étagère numéro 7, Étienne Léveillé-Bourret a trouvé deux spécimens de plants cueillis par Joseph-Célestin Carrier, un père de Sainte-Croix établi au collège de Saint-Laurent, devenu aujourd’hui le cégep du même nom.
PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE
Étienne Léveillé-Bourret, conservateur de l’herbier Marie-Victorin
« Il y a tellement d’objets qu’on n’a pas un catalogue complet de ce qui existe dans l’herbier. C’est pour cela que quand on a trouvé le spécimen du potentiel melon de Montréal, on ne savait pas qu’il était ici ! », raconte celui qui est également professeur adjoint au département de sciences biologiques de l’Université de Montréal.
Il explique qu’il serait maintenant possible de séquencer l’ADN de ces plants.
« À voir l’aspect des feuilles, c’est encore un peu vert, il y a de bonnes chances que ça puisse donner du matériel génétique », évalue-t-il en montrant le plant séché.
Avec l’avancée de la science, cette découverte ouvre de nombreuses possibilités. Avec « de nouvelles graines qui sont potentiellement le melon de Montréal, on pourrait séquencer ce qui germe de ces graines-là, le comparer avec des plantes qui datent vraiment de la fin du XIXe siècle et regarder vraiment si c’est similaire génétiquement », explique-t-il.
Faire germer le passé
Sébastien Hudon aimerait faire séquencer l’ADN des semences. Il a déjà contacté quelques chercheurs pour démarrer ce projet. Il aimerait aussi tenter de faire germer des semences du melon de Montréal, mais pas tout de suite.
Le local de conservation du musée – situé sur le campus de la première école d’agriculture permanente au Canada, fondée en 1859 – regorge de pots Mason remplis de semences patrimoniales amassées au fil des ans.
Avec l’aide du centre de recherche Biopterre, son équipe tentera d’abord de raviver des semences d’une poignée d’autres variétés potagères en suivant un protocole très strict.
L’une des variétés est un autre melon : le Champlain doré, un melon brodé à chair orangée cultivé à partir des années 1930.
Une démarche remplie d’espoir, car plus les années passent, moins il y a de chances qu’une semence germe.
« Les semences, jusqu’à preuve du contraire, tant qu’elles existent, elles sont viables. Ce sont des embryons qui attendent le bon moment pour se réveiller et elles peuvent, dans certains cas, demeurer vivantes pendant des centaines, voire des milliers d’années », explique-t-il.
S’il réussit à raviver le Champlain doré, le protocole pourrait ensuite s’appliquer au melon de Montréal.
Alors que les changements climatiques bouleversent l’agriculture, il estime que le Champlain doré est plus intéressant à réintroduire, car il est beaucoup plus hâtif. Il produit des fruits après de 55 à 65 jours contre de 70 à 80 jours pour un melon traditionnel.
Les semences ancestrales ont parfois passé à travers des centaines de milliers d’années. Elles sont déjà adaptées à toutes sortes de possibilités et de conditions climatiques.
Sébastien Hudon
Si l’expérience est un succès, les plants en croissance seront présentés lors de l’exposition cet été. Le public pourra aussi suivre le résultat à distance en direct sur le web à partir des laboratoires de Biopterre.
Patrice Fortier, un artisan semencier du Kamouraska qui travaille comme consultant pour l’exposition, ménage ses attentes, mais trouve l’aventure très excitante.
« C’est un beau rêve, c’est vraiment un bel exercice à faire parce qu’il y a des trésors. Il y a des variétés qui n’existent plus là-dedans, qui ne sont plus vivantes, des variétés avec des traits très désirables selon ce qu’on en lit, mais qui, allez savoir pourquoi, ont disparu », souligne-t-il.
Il qualifie la découverte potentielle des semences du melon de Montréal d’« extraordinaire ».
« Si jamais ces graines-là s’avèrent correspondre à la description, c’est un trésor immesurable », dit-il. « Les semences, je vois ça comme la base d’un pays, la base d’une société. »
On peut aussi acheter un guide de plantation avec des semences sur le site du nutritionist urban
Fun fact: le melon de montreal était pricipalement cultivé par de famille la famille Décarie et la famille Gorman mais leurs melons étaits différent, la famille Décarie avait des melons plus larges et la famille Gorman avait des melons plus longs
Quand il y avait des fermes sur l’île de Montréal
Bientôt, les déménagements et la pénurie de logements à Montréal feront les manchettes. Mais il fut un temps où la situation était bien différente et où la ville était surtout occupée par de vastes champs. Retour dans le temps.
Quand on roule sur l’autoroute Métropolitaine, difficile de s’imaginer que là où l’on voit aujourd’hui des immeubles, des magasins à grande surface et des stationnements se trouvait une vaste campagne agricole. Et ce, il y a à peine plus de 70 ans.
Avoir un gazon vert uniforme n’est plus l’idéal, surtout dans cette ère de changements climatiques. On se tourne vers des options de couvre-sols plus écologiques et demandant moins d’entretien. Du côté des plates-bandes, on cherche des plantes qui seront résilientes face aux chaleurs et aux pluies diluviennes qui ponctuent nos étés. Voici les suggestions des experts.
Résumé
Les solutions écolos pour remplacer le gazon et garnir les plates-bandes
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE
Une pelouse diversifiée
Avoir un gazon vert uniforme n’est plus l’idéal, surtout dans cette ère de changements climatiques. On se tourne vers des options de couvre-sols plus écologiques et demandant moins d’entretien. Du côté des plates-bandes, on cherche des plantes qui seront résilientes face aux chaleurs et aux pluies diluviennes qui ponctuent nos étés. Voici les suggestions des experts.
Mis à jour à 12h00
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Pelouse diversifiée
PHOTO DENIS GERMAIN, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE
Joshua Jarry, préposé aux renseignements horticoles au Jardin botanique
Exit le gazon Kentucky Bluegrass, vert foncé et dense. On privilégie une pelouse diversifiée. On peut retrouver des paquets prémélangés de semences variées. « Dans notre contexte québécois, on peut prendre tous les mélanges qui vont avoir de la fétuque, d’autres espèces de graminées et du trèfle », suggère Emile Forest, cofondateur de Nouveaux Voisins, un organisme qui offre des services d’aménagement paysager pro-diversité. Le trèfle, par exemple, va nourrir le sol et y ajouter de l’azote.
« La pelouse diversifiée est le meilleur des mondes, affirme Joshua Jarry, préposé aux renseignements horticoles du Jardin botanique. On vient ajouter à la biodiversité, on aide les pollinisateurs, on aide la résilience de l’écosystème de sa pelouse, et on vient garder tout l’espace habitable de sa pelouse. »
Thym serpolet
PHOTO DENIS GERMAIN, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE
Du thym serpolet
« Le thym est une plante très souvent conseillée, parce qu’elle peut être exposée au soleil et elle fait de belles fleurs flagrantes, plus ou moins mellifères », explique Joshua Jarry. De plus, le thym serpolet est une plante qui pousse au ras du sol et qui crée un tapis végétal assez dense.
Le thym sera néanmoins moins résistant au piétinement que la pelouse – tout comme les autres types de couvre-sols, explique-t-il. Dans cette optique, il est important de se questionner sur l’utilisation de notre cour. Le thym peut aussi attirer des bourdons, des guêpes et des abeilles, donc on s’abstient d’en tapisser le terrain de jeux des enfants. Le thym requiert également d’être planté dans des endroits secs, fait savoir Emile Forest.
Petite pervenche
PHOTO DENIS GERMAIN, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE
La petite pervenche
Notre pelouse ne pousse pas, car il y a trop d’ombre ? On peut essayer de la remplacer par de la petite pervenche, qui est idéale pour les espaces à couvrir sous les arbres ou les jardins de sous-bois. Ce couvre-sol au feuillage persistant, vert et luisant, ne dépasse pas le gazon et « fait de jolies fleurs », indique Joshua Jarry.
La plante peut être envahissante, met en garde le préposé aux renseignements horticoles du Jardin botanique. On évite donc de planter la petite pervenche près d’un milieu naturel ou trop près de voisins.
Asclépiade
PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE
Un plant d’asclépiade
Envie d’une plante robuste dans vos plates-bandes ? On fait une place pour l’asclépiade, fait valoir Joshua Jarry. Emile Forest abonde dans le même sens : la plante indigène « tolère des stress intéressants en milieu urbain », explique-t-il. L’asclépiade peut pousser dans un sol pauvre et elle aime le soleil. « Elle est bonne pour les pollinisateurs et est essentielle pour les monarques », renchérit Joshua Jarry.
On évite cependant d’en planter si on a un petit jardin ; l’asclépiade a tendance à coloniser un espace. On lui réserve donc un endroit où elle ne pourra pas nuire aux autres plants.
Hosta
PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE
Plusieurs hostas s’épanouissent dans ce jardin ombragé.
On aime beaucoup le grand feuillage dans nos jardins ? On vise l’hosta, une plante « incroyablement résiliente », indique Josha Jarry. « Il y a beaucoup de variétés, dit-il. On peut en avoir avec un feuillage aux couleurs qui vont du vert pâle, au vert foncé, au jaune. » Certains hostas produisent des fleurs, qui peuvent être mellifères. Celui-ci conseille d’en planter dans un endroit ombragé.
Monarde
PHOTO THINKSTOCK
La monarde fistuleuse
La monarde est intéressante à ajouter à notre jardin, selon Emile Forest. La plante est « une championne de la biodiversité » et est particulièrement « vigoureuse », s’exclame-t-il. Avec ses fleurs, rouges, violettes, roses ou blanches, elle attire les abeilles et les colibris.
La monarde peut, par contre, être envahissante. « Ça prend un jardin assez grand » pour l’accueillir, précise le cofondateur de Nouveaux Voisins.
Avant de planter
Avant de choisir une plante pour le couvre-sol ou pour les plates-bandes, on doit réfléchir aux spécificités de son espace extérieur. « On peut réfléchir à son ensoleillement et à la quantité d’eau qu’on reçoit, illustre Joshua Jarry. Ça va nous permettre de faire un choix qui est beaucoup plus personnalisé et qui va augmenter les chances de succès du jardin. »
Il faut aussi changer nos attentes face à notre espace vert, croit Emile Forest. Le cofondateur de Nouveaux Voisins nous invite à voir notre terrain comme un petit coin de nature. Notre cour est ombragée et humide ? On peut l’imaginer comme une petite forêt et y planter des plantes qui y pousseraient. Notre cour est plutôt dégagée et ensoleillée, ce sera plus une prairie, fait valoir Emile Forest. « Elle n’est pas juste une pièce de la maison, c’est le morceau d’un écosystème, insiste-t-il. L’idée est d’augmenter la richesse de la diversité et la complexité végétale de notre cour pour la rendre plus résiliente. »
Au sujet du potager sur le toit du IGA à Saint-Laurent
From the parking lot, you might not know that atop of the IGA Extra Famille Duchemin, in Ville-Saint-Laurent, sits a 29,000-square-foot garden.
The green rooftop has been in operation for eight seasons now, and this year the store has partnered with Montreal non-profit La Ferme de Rue.
“We are producing, conditioning, putting produce in packages and bringing it down,” said Réal Migneault, founder La Ferme de Rue Montreal.
À CityNews
Canada’s only supermarket rooftop garden grows in Montreal
“It’s hyper local,” said Richard Duchemin, co-owner of IGA extra famille Duchemin in Montreal’s Saint-Laurent on the freshness of the vegetables growing in the only vegetable garden on a supermarket rooftop in Canada. Emma Megelas reports.
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Place aux lecteurs Vos idées ingénieuses pour profiter de votre cour
Vous avez été nombreux à nous transmettre vos projets astucieux pour profiter au maximum de vos espaces extérieurs à la suite de notre appel à tous, que ce soit en ville, en banlieue ou en campagne. Prêt à être inspiré ?
Résumé
Toit-potager dans une RPA « Un espace de verdure dans une aire de béton »
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
Lorraine St-Marseille (à gauche) et Viviane Bouchard (à droite)
Les deux terrasses sur le toit de la résidence privée pour personnes âgées (RPA) Rosemont Les Quartiers étaient désertes. C’était avant que Viviane Bouchard et Lorraine St-Marseille, deux résidantes, installent un potager sur l’une d’entre elles, créant du même coup un espace vert rassembleur et reposant.
Publié hier à 19h00
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Sur ce toit-potager, 18 résidants autonomes ou à mobilité réduite possèdent leur propre bac de jardinage, adapté à leurs conditions, et peuvent faire pousser des légumes, des fines herbes et des fleurs avec une vue imprenable sur le centre-ville de Montréal. Abeilles, oiseaux et papillons viennent également embellir l’espace dans lequel aucun engrais chimique ni pesticide n’est utilisé.
Viviane Bouchard, l’une des instigatrices du projet, est arrivée à la résidence de Rosemont il y a trois ans. À ce moment, les deux terrasses de la RPA étaient peu fréquentées par les résidants, notamment en raison de la chaleur. Après avoir délaissé son espace dans un jardin communautaire du quartier Ahuntsic l’automne dernier, Mme Bouchard s’est mise à penser qu’elle pourrait utiliser l’une des terrasses pour en faire un jardin. « Mais pas juste un jardin pour moi ! Un jardin pour servir tout le monde et qui va faire en sorte qu’il y ait de la vie ici », précise-t-elle.
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
Abeilles, oiseaux et papillons viennent embellir l’espace dans lequel aucun engrais chimique ni pesticide n’est utilisé.
Elle s’est alors alliée avec Lorraine St-Marseille, rencontrée par hasard lors d’une activité, pour concrétiser son idée. Mme St-Marseille est une autre amoureuse du jardinage, ayant notamment fait partie de Bouffe Action, un organisme en sécurité alimentaire.
Les deux femmes ont mis leur expérience en commun pour réaliser leur projet, qui a finalement été approuvé par la direction de la résidence l’hiver dernier.
Aujourd’hui, quelques bénévoles aident Mme Bouchard et Mme St-Marseille à s’occuper du toit-potager quotidiennement. Les deux femmes affirment d’ailleurs avoir accumulé 400 heures de travail à elles deux pour ce projet de janvier à mai. « C’est mon jardin extérieur que je partage avec tout le monde ici », affirme Mme Bouchard avec fierté. « C’est un espace de verdure dans une aire de béton. »
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Un système ingénieux
Puisque le potager se situe sur le toit, le soleil omniprésent et le vent, qui peut causer de l’assèchement et de l’érosion, étaient inévitablement un enjeu lors de l’élaboration du projet. Les instigatrices et les bénévoles ont donc installé un système d’irrigation goutte à goutte pour y remédier. « On a résolu le problème du soleil intense et du vent en irriguant les bacs », résume Mme Bouchard.
Ce système d’irrigation, mis en marche tous les matins par un bénévole, est constitué de petits tuyaux perforés dans lesquels l’eau passe pour humidifier les bacs. Ces derniers ont été percés pour qu’ils puissent s’égoutter et abaissés afin de les adapter aux conditions physiques des résidants. Cela permet aussi de protéger les plants, qui doivent être nains, du vent. Les plants en hauteur ont quant à eux été installés près des rambardes du toit.
La résidence a contribué financièrement au projet et il n’a « rien coûté aux résidants », d’après Mme St-Marseille. Pour ce qui est des plants, les utilisateurs des bacs se donnent ou s’échangent des semences.
Un projet rassembleur
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
L’endroit favorise les rencontres entre les résidants.
Le toit-potager est accessible à tous les résidants des quatre édifices de la RPA, ce qui inclut environ 800 personnes. Selon les instigatrices, cet espace vert favorise les rencontres entre les résidants de tous les édifices et brise leur isolement. « C’était un projet merveilleux [à réaliser] », se remémore Mme Bouchard.
« Ce projet m’a permis de connaître plein de monde, d’échanger avec eux, raconte Mme St-Marseille. C’est plus que des légumes. »
Résumé
Place aux lecteurs Six projets inspirants
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Voici six autres témoignages pour vous inspirer dans le réaménagement de votre cour extérieure d’ici la fin de l’été… ou pour l’an prochain !
Publié hier à 19h00
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Un jeu de pétanque près du fleuve
André Hébert et Danielle Tessier, qui habitent à Varennes, sur le bord du fleuve Saint-Laurent, ont aménagé un jeu de pétanque sur leur terrain de 60 pieds de largeur, où se trouvait auparavant une pente abrupte qui leur faisait perdre quelques pieds. Pour remédier à ce problème, ils ont installé trois murailles et des paliers gazonnés. C’est alors que l’idée de la pétanque leur est venue. En discutant avec un employé du paysagiste, ils ont constaté que l’entretien d’un terrain de pétanque serait plus facile que celui d’une pelouse sur le troisième palier. « Nous avons gagné du terrain et, en plus, on a découvert ce jeu absolument agréable qui se joue très bien en prenant l’apéro avec nos invités », résume-t-il.
D’un spa de nage à un espace foyer
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Marie-Josée Simard et Marie-France Audet, de Saint-Charles-Borromée, près de Joliette, étaient tannées d’entretenir leur spa de nage, inclus à l’achat de leur maison, d’autant plus qu’elles avaient déjà une rivière près de leur cour. Elles ont donc décidé de vendre leur spa et de plutôt aménager un espace foyer. « Il a fallu une grue parce que [le spa de nage] était immense. Ensuite, on s’est informées pour remplir le trou laissé vacant », explique Mme Simard. Grâce à un service d’épandage, le trou a été rempli de pierre et de sable, permettant ainsi l’installation de leur espace foyer. « Les gens qui viennent chez nous […] capotent tous ! »
Un abri d’auto transformé en patio
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En voyant une autre maison qui avait transformé son abri d’auto en patio, Edith Lemery Frenette, qui habite à Saint-Placide, près d’Oka, a décidé de faire de même. « Nous nous sommes acheté deux panneaux de clôture que mon conjoint installe de façon temporaire une fois le printemps venu et nous avons aménagé une table, un sofa et une chaise suspendue », explique Mme Lemery Frenette. Une fois l’hiver revenu, ils rangent les meubles afin de pouvoir de nouveau y garer leur voiture. « Tout le monde est fasciné quand ils arrivent, surtout quand il pleut parce qu’on est à l’abri. C’est bien pratique et il y a assez d’espace pour faire des soirées ! »
Pour protéger son potager des animaux
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Jocelyn Lauzon, qui habite à Beaconsfield avec sa conjointe, Natalie Clairoux, a jugé nécessaire d’installer une triple protection autour de son potager pour éloigner les animaux, tels que les lapins, les oiseaux et les écureuils. « Une première barrière de grillage métallique d’un mètre de hauteur fait le périmètre du potager et tient à distance [les animaux]. Ensuite, une structure de bois munie d’un grillage décourage les oiseaux d’approcher les fraisiers. Enfin, un filet amovible recouvre les plants de tomates, trésor désormais hors de portée des écureuils », explique Mme Clairoux. Même si la triple protection est à enlever et à remettre chaque année, elle a tout changé : « C’est le jour et la nuit », affirme M. Lauzon.
Une pergola avec un toit végétal
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Après des vents forts qui ont causé la perte d’un bel arbre dans leur cour, Denis Verrette et sa conjointe, de Sorel-Tracy, ont voulu retrouver leur coin d’ombre, sans que celui-ci n’obstrue leur vue sur le fleuve. M. Verrette a donc construit une pergola dont le toit est recouvert de vivaces qui ne nécessitent pas beaucoup d’entretien. Pour l’amour des fleurs et pour apporter de la fraîcheur. Certaines règles sont toutefois à respecter pour installer ce jardin en hauteur : « toiles résistantes, terreau sans compost, tôle galvanisée, drainage en sous-couche et une structure sécuritaire évidemment, avec tout ce poids », énumère-t-il. Après deux années de culture, M. Verrette est « heureux de constater que les vivaces poussent rapidement et qu’elles couvrent le toit pratiquement à 100 % ! »
Une rivière sèche pour faciliter l’écoulement de l’eau
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Avant de réaménager son terrain en pente, dans le Canton de Hatley, en Estrie, Sophie Gingras avait « toujours les pieds dans l’eau » lors des grosses pluies ou au printemps étant donné que l’eau accumulée prenait du temps à sécher. Pour améliorer le drainage, une rivière sèche qui permet l’écoulement de l’eau provenant de la pente a été aménagée. Un bassin pour récolter l’eau lorsqu’il pleut a aussi été installé pour l’esthétisme. « Cela a complètement réglé notre problème de terrain mouillé autour de la maison », affirme-t-elle.
Faire pousser des fruits et des légumes durant l’hiver québécois, pratiquement sans chauffage ? Grâce à une serre bioclimatique, il est possible de manger de manière écoresponsable toute l’année. Et ce, avec des aliments cultivés à la maison.
Résumé
Planète bleue, idées vertes Une serre écoénergétique à la maison
PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE
La serre annexe bioclimatique à Saint-Jérôme
Faire pousser des fruits et des légumes durant l’hiver québécois, pratiquement sans chauffage ? Grâce à une serre bioclimatique, il est possible de manger de manière écoresponsable toute l’année. Et ce, avec des aliments cultivés à la maison.
Publié à 1h30 Mis à jour à 7h00
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« Les concombres du Mexique qu’on achète l’hiver, je les ai dans ma cour avec zéro empreinte écologique », dit la passionnée d’agriculture Maud Lambert.
Elle a fait construire une serre écoénergétique annexée à sa résidence de Saint-Jérôme en septembre 2023. Par la porte de sa cuisine, Maud Lambert accède aux fruits et aux légumes de sa serre, sans avoir besoin de sortir dehors.
PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE
Vue aérienne de la serre
Dans un petit solarium lumineux, le sol est recouvert de terre. Laitue, fines herbes et échalotes y sont plantées, des aliments qui ne font plus partie de son panier d’épicerie depuis longtemps.
Son but ? Devenir autosuffisante. « Ça fait partie d’une idéologie de vie », dit l’enseignante au secondaire. Avec sa serre et ses potagers extérieurs, 60 % de l’alimentation de Maud Lambert provient de chez elle.
PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE
Maud Lambert pratique l’agriculture depuis plus de 15 ans.
Efficacité énergétique
Tous les éléments de la serre sont réfléchis selon les principes bioclimatiques : s’adapter aux contraintes de l’environnement pour favoriser une régulation climatique naturelle. La serre se distingue par son architecture écologique et ses matériaux naturels.
« Ce qu’on veut éviter, c’est deux choses : la surchauffe en été et le gel en hiver », explique l’ingénieur et éco-entrepreneur Samuel Leclerc, qui a conçu et construit la serre. Il est fondateur de la société X-Éco, spécialisée en construction bioclimatique.
L’angle de la toiture est calculé pour augmenter la captation solaire en hiver et la réduire en été. Le rayonnement solaire se veut optimal en tout temps, peu importe la hauteur du soleil.
Le fait d’accoler la serre à la maison a aussi plusieurs avantages pour la régulation de la température. Dans une serre détachée, le mur nord est sujet à de grandes pertes énergétiques, explique Samuel Leclerc. Une serre annexée permet de protéger la façade nord et de récupérer les pertes en chaleur de la résidence.
PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE
Le béton de chanvre est un matériau biosourcé utilisé comme isolant dans les murs de la serre. Il joue un rôle important dans la régulation de la température et de l’humidité, en plus de capter du CO2.
Des concepts bioclimatiques sont intégrés dans chaque coin de la serre : des ventilateurs qui recyclent l’air chaud pour réchauffer les racines, des pierres au sol qui conservent la chaleur et du bois carbonisé qui résiste à l’humidité.
Tous ces éléments permettent de faibles dépenses énergétiques pour Maud Lambert. Les ressources principales : ventilation et eau. L’hiver dernier, elle a dû chauffer la serre lors de nuits très froides.
« C’est minime quand on compare aux grandes serres commerciales qui demandent énormément d’énergie [par rapport au pied carré] », dit Samuel Leclerc.
Une alimentation plus verte
La serre permet à Maud Lambert « d’étirer la saison » pour ses 50 sortes de cultures. « Je peux commencer plus tôt et finir plus tard. »
Sa grande variété de fruits et de légumes, de la rhubarbe au quinoa, lui permet de cuisiner des assiettes colorées et de prévoir des réserves à long terme. « L’idée, c’est de cultiver assez de légumes racines et de pommes de terre pour en mettre dans la chambre froide l’hiver », explique-t-elle.
Elle limite alors beaucoup l’impact environnemental de ses épiceries, comme le suremballage et les déplacements. Ses cultures exotiques, comme les bananes, les ananas et les mandarines, permettent d’éviter les émissions de gaz à effet de serre que générerait leur importation.
PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE
Le plant d’ananas dans la serre de Maud Lambert
En plus de la fraîcheur des aliments, c’est l’élément pratique qui plaît à Maud Lambert. La serre devient un garde-manger additionnel dans sa maison. « C’est direct dans ma cuisine. […] Je viens me chercher des fines herbes. Je sors et elles sont juste là, à l’année. »
Un ajout à la maison
Maud Lambert a dû reconstruire sa maison à la suite d’un incendie en 2021. Son amour de l’agriculture et de l’environnement l’a amenée à entreprendre ce projet comme un agrandissement de sa résidence.
PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE
La serre est construite sur les mêmes fondations que le reste de la maison.
Cette idée a germé lors d’un cours d’agriculture urbaine qu’elle enseignait à l’école secondaire. Elle avait installé une petite serre dans sa classe. « C’est ça qui m’a permis de voir que c’est possible de faire des cultures intérieures. Je le faisais déjà dans mes semis ici, mais je voulais pousser ça à l’année. »
Malgré un premier hiver qui a été plus difficile en matière d’adaptation, Maud Lambert continue d’expérimenter avec ses différentes cultures pour atteindre son but d’autosuffisance alimentaire. Cette serre est l’une de ses plus grandes fiertés.
« C’est le bonbon de ma maison. »
Espace pour la vie a enfin mis sa série de vidéos « Potagers du monde » sur YouTube
L’épisode 5 présente une initiative d’agriculture urbaine sur la terrasse du 22e étage de la phase 4 du Lowney sur Ville dans Griffintown
Dans le but de tisser des liens plus étroits avec les communautés culturelles, le Jardin botanique d’Espace pour la vie a produit une première web série intitulée Potagers du monde, où les téléspectateurs et téléspectatrices assistent à la rencontre de 6 passionné.e.s de culture maraîchère.
Comme les potagers et les jardins ont des particularités esthétiques intéressantes, des moments contemplatifs nous permettront de découvrir ces lieux et de nous laisser happer par leur unicité.
On présente, d’une part, les différentes pratiques utilisées par les protagonistes, mais on met aussi en lumière l’humain derrière chacun des lieux. Au fil des épisodes, ces protagonistes nous livrent leur savoir-faire, ouvrent une fenêtre sur leur culture, leurs souvenirs et les histoires qui se cachent derrière leurs récoltes.
Animée par l’étoile montante du pop-up gastronomique Camilo Lapointe-Nascimento, qui est passé dans les cuisines du Pastaga, du Cul Sec et du restaurant Le Mousso, en plus d’être l’une des têtes derrière la populaire entreprise Menu Extra. Connu du public en tant que gagnant de la dixième édition de la populaire émission québécoise les chefs!, il a aussi participé à l’émission Top Chef Canada en 2022.
Un autre reportage sur le potager du IGA
Cette année, la Ferme de rue cultive des légumes et des fruits bio sur le toit d’une épicerie. Une expérience nouvelle pour cette initiative née en 2019 dans un simple jardin.
«On a une certaine stabilité d’approvisionnement parce que le plan de production est fait pour la maintenir pour les légumes qui sont ici», indique Réal Migneault en face des produits cultivés sur le toit du supermarché.
Une remarque importante parce que quotidiennement les clients de l’IGA Extra Famille Duchemin à Saint-Laurent trouvent ses produits. Des haricots de diverses variétés, des mélanges printaniers pour la salade, des concombres, des tomates, des piments, tous biologiques, cultivés deux étages au-dessus.
Reportage du Téléjournal sur les jardins communautaires de Montréal
Des jardins communautaires pour la sécurité alimentaire
L’engouement pour les jardins communautaires ne se dément pas à Montréal. Dans certains arrondissements, il faut attendre des années, parfois jusqu’à 10 ans, pour obtenir un petit lopin de terre!
Les premiers jardins ont été créés en 1974 avec l’aide d’un certain Pierre Bourque. Aujourd’hui, on en compte une centaine et avec leur popularité, la Ville continue d’en aménager de nouveaux.
Le reportage d’Olivier Bachand.
Pour plus de détails, consultez notre article web : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1990019/jardin-communautaire-histoire-archives
Reportage de Global sur le melon de Montréal
Montreal melon, once thought to be extinct, makes a comeback
A melon species once thought to be extinct is having a resurgence in its namesake city. The Montreal melon is a sought-after delicacy popular among society’s elite in the late 19th century.
But as Montreal’s farmland gave way to roads and buildings, the fruit disappeared.
Now, as Dan Spector reports, the Montreal melon is having a moment thanks to some local initiatives.
For more info, please go to Montreal melon, once thought to be extinct, makes a comeback | Watch News Videos Online
À CBC aussi, avec un commentaire d’un des descendants de la famille Décarie!
What the once-forgotten Montreal melon tastes like
The Montreal melon was a wildly popular fruit in the late 19th and early 20th centuries, but it disappeared by the 1950s. Now, some seed keepers are reviving the historic fruit — and some Montrealers got to taste it.
De son côté, M. Brossoit fait part de son incompréhension face à ces inspections, alors que de l’herbe à poux foisonne jusque sur la bordure du trottoir sur le terrain d’une résidence voisine.
« Je ne suis pas là pour faire la guerre. J’adore ma ville, je veux juste collaborer. Mais j’aimerais que la société évolue un peu plus vers ça », souligne-t-il, en désignant son jardin d’un geste de la main.
Résumé
Beauharnois Un jardin trop « désordonné » au goût de la Ville
PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
Frédérick Brossoit, dans son jardin que la Ville de Beauharnois juge trop « désordonné »
(Beauharnois) Un citoyen pourrait devoir payer une amende de 200 $ à 2000 $ parce que les arbustes fruitiers de son jardin « poussent de manière désordonnée ». La Ville de Beauharnois lui a envoyé deux avis de « nuisances » à ce sujet.
Publié à 1h01 Mis à jour à 5h00
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Une abeille se pose sur une grosse fleur rose et commence à la butiner. Au-dessus d’elle, la branche d’un arbre ploie sous le poids des dizaines de poires qu’elle porte. À quelques pas, un oiseau s’envole d’un petit arbuste.
« Voilà mon terrain, avec tous les ‟nuisibles” que j’ai ! », lance Frédérick Brossoit en riant.
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Frédérick Brossoit
Des rangées d’arbres chargés de fruits prêts à être cueillis, entre lesquels serpentent des allées bordées de fleurs de toutes les couleurs : son jardin est pour le moins atypique. Situé dans une zone résidentielle de Beauharnois, il détonne à côté de ceux de ses voisins.
Circulant parmi ses arbres et ses arbustes, Frédérick Brossoit énumère les nombreuses variétés de fruits qu’il cultive — et ce, pour le plaisir, en plus de son travail en traitement des eaux. Ici, un cassissier. Là, un prunus pumila, qui produit de petites cerises noires. Là encore, un poirier asiatique.
PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
Dans son jardin, Frédérick Brossoit cultive de nombreuses variétés de fruits.
Il soulève une branche d’un pommier pour nous permettre de passer.
C’est quasiment 100 livres de fruits qu’il y a là-dedans !
Frédérick Brossoit
Plusieurs avis de nuisances
Mais cela ne semble pas être au goût de tout le monde. La Ville de Beauharnois lui a envoyé deux avis de nuisances en juillet. Elle y indique avoir constaté lors d’inspections que « différents arbustes ne sont pas entretenus et poussent de manière désordonnée » sur son terrain.
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Frédérick Brossoit a reçu deux avis de nuisances en juillet.
Jointe par La Presse à ce sujet, la Ville a expliqué par courriel avoir agi à la suite d’une plainte qu’elle a reçue.
Dans le premier avis, un délai d’une dizaine de jours a été accordé à M. Brossoit pour remédier à la situation. Dans le second, la Ville a signifié avoir constaté que le terrain « n’était toujours pas convenablement entretenu », lui accordant sept jours supplémentaires et ajoutant qu’une amende pourrait être donnée « à défaut de [se] conformer à cet avis ».
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Le jardin de Frédérick Brossoit
La Ville a indiqué à La Presse que le montant de cette amende pourrait être compris entre 200 $ et 2000 $. Mais « il n’est pas question d’amende pour l’instant, car nous privilégions le dialogue et la collaboration avec le citoyen », a précisé Chloé Daoust, conseillère aux communications de la Ville de Beauharnois.
« La Rébellion fruitière »
Cela fait près de 30 ans que Frédérick Brossoit s’est lancé dans des projets de vergers urbains — et 13 ans qu’il le fait là, à Beauharnois.
« Ici, c’est mon laboratoire », explique-t-il.
Il estime que son jardin produit tellement qu’il pourrait permettre de nourrir de quatre à six personnes à l’année. Vivant seul, il distribue ses fruits autour de lui, mais aussi ses semences et ses connaissances pour multiplier les végétaux à travers un groupe appelé « La Rébellion fruitière ».
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Frédérick Brossoit s’est lancé dans des projets de vergers urbains il y a près de 30 ans.
L’objectif ? Permettre à n’importe qui possédant un terrain de démarrer un verger, pour devenir autosuffisant en l’espace de trois à six ans. « Et ce, gratuitement », souligne-t-il.
Des recommandations « farfelues » ?
Lors de ses différentes visites, un inspecteur de la Ville lui aurait donné des recommandations pour se conformer aux exigences en matière d’entretien de son jardin.
Les buissons devraient notamment être taillés en boule, les herbacés ne devraient pas dépasser 30 centimètres et les plantes ligneuses (soit les arbustes, entre autres), ne pas dépasser 60 pouces. Des recommandations que M. Brossoit qualifie de « farfelues ».
« Ma réalité est tellement différente de celle d’autres gens », dit-il en soupirant.
Il voulait que je taille les ‟bébés” de mes arbres. Mais si je fais ça, ils vont mourir. Il vaut mieux attendre l’automne, pour qu’ils entrent en dormance et que je puisse les déplacer.
Frédérick Brossoit
« Nous ne demandons pas au citoyen de couper les plantes à une certaine hauteur, mais uniquement d’entretenir celles qui croissent en désordre », a indiqué Chloé Daoust.
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Vue aérienne du jardin de Frédérick Brossoit
La Ville a noté une « nette amélioration » dans l’entretien du terrain depuis sa dernière visite, à la mi-juillet. « Une responsable de l’urbanisme ira valider sur les lieux la semaine prochaine pour déterminer si les travaux effectués répondent aux ajustements demandés », a ajouté Chloé Daoust.
De son côté, M. Brossoit fait part de son incompréhension face à ces inspections, alors que de l’herbe à poux foisonne jusque sur la bordure du trottoir sur le terrain d’une résidence voisine.
« Je ne suis pas là pour faire la guerre. J’adore ma ville, je veux juste collaborer. Mais j’aimerais que la société évolue un peu plus vers ça », souligne-t-il, en désignant son jardin d’un geste de la main.
Ce genre d’histoire revient régulièrement en banlieue, des personnes qui utilisent leur terrain pour faire de la culture et qui se font achaler pour. On ne parle même pas encore de laisser pousser les plantes pour la biodiversité.
C’est quand même très ironique que des territoires historiquement très agricoles empêchent aujourd’hui les citoyens d’utiliser ce riche territoire pour se nourrir, surtout que ce genre de potager ou de verger était hyper commun jusque dans les années 50 ou 60 dans la région.
On arrête pas de parler d’autosuffisance alimentaire et des enjeux agricoles, on a pourtant une grande quantité de territoire gâchée pour de laides devantures d’unifamilliales. La culture en avant me semble une parfaite solution durable.
Un beau projet d’agriculture urbaine, de sécurité alimentaire, de réinsertion sociale et d’occupation de terrains vacants à Vancouver
À Sole Food Street Farms, on cultive des légumes et de l’espoir
La ferme urbaine Sole Food Street Farms a été créée il y a 15 ans. Cette entreprise sociale à pour but de faciliter l’accès à l’emploi à des résidents du Downtown Eastside.
Un reportage de Monia Blanchet.
Tout près du pont Cambie, à Vancouver, se trouve une ferme pas comme les autres, Sole Food Street Farms. On y cultive des légumes, mais aussi de l’espoir et du bonheur pour les employés qui peinent à s’intégrer dans le marché du travail conventionnel.
Créée il y a 15 ans par Michael Ableman et Seann Dory, la ferme urbaine Sole Food Street Farms est une entreprise sociale dont le but est de faciliter l’accès à l’emploi à des personnes du Downtown Eastside.
à Laval
Près de la station de métro de la Concorde, à Laval, des tomates, des haricots, des citrouilles et plus poussent depuis ce printemps. Avec les trois tonnes de légumes récoltées, l’organisme le Centre d’entraide du Marigot veut nourrir des personnes âgées et des enfants. L’autre objectif est d’enseigner l’agriculture urbaine. Le journaliste Philippe-Antoine Saulnier explique pourquoi des légumes ont poussé dans une terre en friche qui appartient à la ville.
Il a rencontré le directeur de l’organisme, André Gariépy, qui a convaincu la municipalité qu’on pouvait cultiver des légumes sur ce terrain. Douze organismes sont impliqués dans ce projet. Des équipes font la première récolte du Marigot Agricole, qui servira aux cuisines collectives, à la popote roulante, aux banques alimentaires et aux repas des écoles du quartier.
Leur objectif est aussi d’avoir une certification biologique.

































