Aéroport Montréal-Trudeau - Discussion générale

AC has loaded 3 weekly additional flights to ATH (Athens) for summer 2024 on top of the already daily flight, for a total of 10 weekly.

Flights operate mid May until the third week of July.

AC882 YUL 1500 - ATH 0700+1 B788
AC883 ATH 0900 - YUL 1155 B788

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AC ATH from YUL was very successful in 2023

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AIR CANADA NS24 MONTREAL – SASKATCHEWAN SERVICE ENHANCEMENT

NS24Star Alliance

Air Canada in Northern summer 2024 season plans to enhance service between Montreal and The Province of Saskatchewan, where the airline once again offers nonstop terminator service for both Regina and Saskatoon, replacing Montreal – Saskatoon – Regina – Montreal triangle routing.

Following service will be operated by CRJ900 aircraft.

Montreal – Regina 01JUN24 – 02SEP24 3 weekly CRJ900 (1 daily from 16JUN24)
AC7733 YUL0900 – 1042YQR CR9 D
AC7732 YQR1125 – 1640YUL CR9 D

Montreal – Saskatoon 02JUN24 – 02SEP24 4 weekly CRJ900 (1 daily from 15JUN24)
AC7731 YUL0810 – 1004YXE CR9 D
AC7730 YXE1150 – 1726YUL CR9 D

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Aéroport Montréal-Trudeau | Des sanctions contre les « taxis illégaux » entrent en vigueur jeudi


PHOTO DENIS GERMAIN, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE
À compter de jeudi, il sera formellement interdit à un chauffeur « d’adopter tout comportement susceptible d’importuner ou d’intimider l’individu sollicité », sous peine de sévères pénalités.

Amendes salées, règles resserrées, surveillance augmentée : les mesures visant à lutter contre le phénomène des « taxis illégaux » entrent en vigueur ce jeudi à l’aéroport Montréal-Trudeau, plus de sept mois après l’adoption d’un règlement à l’Assemblée nationale.

Publié à 10h13
Henri Ouellette-Vézina
LA PRESSE

C’est ce qu’a annoncé la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, sur le réseau social X en début de journée. Elle avait télégraphié ses intentions à ce sujet dès le mois de juin, mais les modifications à la Loi concernant le transport rémunéré de personnes par automobile ont finalement pris plus de temps que prévu.

Entre-temps, le phénomène des « taxis illégaux » ne semble pas s’être essoufflé depuis juin, malgré l’annonce de mesures gouvernementales en vue. De passage à l’aéroport, La Presse a été sollicitée par plusieurs chauffeurs non autorisés au début janvier.

Selon nos informations, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a également dû intervenir à quelques reprises à l’aéroport pour des conflits entre chauffeurs, au cours des derniers mois.

Dès mars 2023, La Presse avait révélé que les infractions répertoriées se multipliaient par centaines à l’aéroport pour déplorer la présence de ces « taxis illégaux ». En cause : des chauffeurs parfois harcelants, qui cherchent à frauder l’usager en augmentant le prix de façon arbitraire. En 2022, 660 évènements du genre avaient été signalés. Et en 2023 seulement, près de 1700 évènements reliés aux « taxis illégaux » ont été répertoriés, en plus de 650 constats d’infractions émis et plus de 150 véhicules non-autorisés identifiés.

« Très grande victoire »

À compter de jeudi, il sera donc formellement interdit à un chauffeur « d’adopter tout comportement susceptible d’importuner ou d’intimider l’individu sollicité », sous peine de sévères pénalités. Il sera dorénavant sanctionnable de « toucher la personne ou ses biens », voire la solliciter « d’une façon persistante malgré son refus », la suivre, la gêner dans ses déplacements, ou encore la menacer et l’injurier. Tout contrevenant à cette règle s’exposera à des amendes salées pouvant aller jusqu’à 50 000 $.

La loi imposera aussi aux responsables – dans ce cas-ci Aéroports de Montréal (ADM) – la tenue d’un « registre des autorisations délivrées » aux différents opérateurs, principalement les taxis et les Uber.

Par courriel, ADM a parlé mercredi d’une « très grande victoire » pour les passagers « qui sont en droit de s’attendre à avoir accès à un transport sécuritaire » et les chauffeurs « qui se faisaient carrément voler des courses et des clients depuis des mois ».

« Le nouveau règlement nous donnera les coudées franches pour intervenir dès qu’un chauffeur non autorisé par ADM s’essaiera à faire du transport rémunéré de personnes. Nos équipes sont prêtes à octroyer des amendes salées », a martelé le porte-parole du groupe aéroportuaire, Eric Forest.

Des contraventions allant jusqu’à environ 10 000 $ sont enfin prévues pour les chauffeurs qui ne détiennent pas d’autorisation de transport rémunéré au moment d’un contrôle. Dans le cas où une chauffeuse ou un chauffeur qui ne serait pas en possession de l’autorisation qui lui a été délivrée, elle ou il s’exposerait à une amende oscillant entre 250 $ et 750 $.

Côté surveillance, on s’est déjà ajusté du côté de l’aéroport. Depuis cet été, ADM a en effet augmenté le nombre d’agents de sécurité dans les secteurs visés par les taxis illégaux, soit principalement au débarcadère des arrivées de Montréal-Trudeau. Ces équipes devraient d’ailleurs être bonifiées en 2024.

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Un message a été fusionné à un sujet existant : Stationnement YUL P4 - 4 étages

Some other increases for summer 2024.
Source AeroRoutes

Austrian Airlines
Vienna – Montreal eff 04JUL24 Increase from 6 to 7 weekly, 767-300ER

TAP Air Portugal
Lisbon – Montreal eff 02JUL24 Increase from 5 to 6 weekly, A321neo LR

Air France
Overall service is now scheduled 28 weekly instead of 24, so 4 daily.

Paris Charles de Gaulle – Montreal
AF344/345 17JUN24 – 01SEP24 A350-900XWB replaces 472-seater 777-300ER
AF346/347 31MAR24 – 25JUN24 777-200ER/-300ER/A350-900XWB operating, instead of A350-900XWB, 26JUN24 – 02SEP24 472-seater 777-300ER replaces A350-900XWB
AF348/349 eff 12JUN24 3rd daily service operates 9 days later than planned, initially 4 weekly, increasing to 7 weekly from 22JUN24. A350-900XWB operating
AF362/361 01JUL24 – 01SEP24 Seasonal service expanded, 1 daily 777-200ER (Previous: 3 weekly 02JUL24 – 31AUG24.

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Coup de feu accidentel

Oh boy, if you have a flight today, I hope you are already here. Several systems are down, causing huge delays at baggage drop and security screaming.

Edit: hah unintentional typo. “Screening” but the first one also works.

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Aéroport Montréal-Trudeau « Un vrai terrain de jeu pour les voleurs » de véhicules

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Les stationnements P10 et P11 sont réservés aux employés de l’aéroport Montréal-Trudeau.

Peu surveillés et faciles d’accès, les stationnements réservés aux employés de l’aéroport Montréal-Trudeau sont devenus un véritable « terrain de jeu » pour les voleurs, dénoncent des travailleurs. Aéroports de Montréal (ADM) dit avoir pris plusieurs mesures pour endiguer le fléau, mais déplore le manque de collaboration de la police.

Publié à 0h47 Mis à jour à 5h00

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Henri Ouellette-Vézina
Henri Ouellette-Vézina La Presse

« Il n’y a pas de caméra et pas vraiment de surveillance. Surtout, les voitures sont là pour plusieurs jours puisqu’on part sur des vols à travers le monde. Donc, ces stationnements-là sont vraiment ciblés. C’est devenu un vrai terrain de jeu pour les voleurs et on ne comprend pas pourquoi c’est toléré », dénonce une agente de bord ayant été victime de vol.

Comme une dizaine de ses collègues qui ont parlé à La Presse, elle préfère taire son identité, de crainte de subir des sanctions professionnelles de la part de son employeur. Ils souhaitaient toutefois faire part des problèmes de vol qu’ils connaissent, plusieurs ayant même été pris à partie à la sortie de la navette les amenant vers le stationnement.

Les délits en question ont eu lieu dans les stationnements P10 et P11, réservés au personnel. « Il y en a qui se font voler leur voiture ou qui sont interpellés en descendant du bus, par des agressions physiques. D’autres se sont aussi fait endommager leur voiture. C’est quand même récurrent », relate un chef de cabine.

Un autre employé a même vu son véhicule volé à deux reprises. « La première fois, il a juste disparu et je n’ai pas eu plus d’informations. La deuxième fois, ils ont défoncé la porte, désactivé l’alarme et ont commencé à prendre l’antenne GPS et le faisceau de câblage principal », relate-t-il.

La situation inquiète aussi chez les pilotes. « Juste chez nos pilotes en formation, qui ont souvent une voiture de location, on s’en fait voler environ une par semaine dans le stationnement de l’hôtel juste à côté, à Pointe-Claire. Au P11, on a aussi eu plusieurs problèmes : des vols de voitures, des vols de pièces, des agents de bord qui se font suivre », explique un superviseur au bout du fil.

ADM jure qu’elle agit

Le gestionnaire de l’aéroport, ADM, assure avoir pris plusieurs mesures. « Nos équipes exercent une surveillance accrue des lieux 24/7 et portent évidemment une attention particulière aux véhicules les plus à risque. D’autres mesures ont également été déployées tout au long de l’année », explique le porte-parole, Eric Forest, par courriel.

ADM affirme avoir dénombré six vols dans les stationnements P10 et P11 en 2023, ainsi qu’un autre en 2024, un chiffre qui est toutefois largement sous-estimé, selon les employés, en raison du manque de communication entre les instances. Sur tout le site aéroportuaire, 112 vols de voitures ont été officiellement enregistrés l’an dernier.

Chose certaine, « ADM ne peut agir seule pour mettre fin à ce fléau », estime M. Forest. En octobre dernier, dans une lettre envoyée à la Ville de Montréal que La Presse a obtenue, la direction d’ADM s’inquiétait vivement de « l’augmentation du nombre de vols sur le site aéroportuaire » dans plusieurs stationnements.

La société faisait alors valoir qu’elle avait ajouté à ses frais des patrouilleurs et des caméras de surveillance « pour tenter d’endiguer cette situation ». « Depuis plusieurs mois, nos équipes ont multiplié les efforts pour sensibiliser le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) afin qu’il [se joigne] à nos efforts pour lutter contre ce fléau », y écrivent deux vice-présidents d’ADM, Martin Massé et Stéphane Lapierre.

« Nos équipes ont préparé des dossiers avec des photographies de suspects, des numéros de plaque d’immatriculation de véhicules utilisés pour les méfaits et nous souhaitons [communiquer] ce matériel au SPVM pour contribuer à l’enquête qui, jusqu’à présent, ne semble pas déployer les ressources et l’attention que cet enjeu requiert », concluent les deux hommes, en appelant à plus de collaboration des autorités.

Au SPVM, on assure aussi prendre la question du vol de véhicules au sérieux. « Nous intervenons lorsqu’il s’en produit, tant à l’aéroport que partout ailleurs sur notre territoire de juridiction. […] Les équipes de toutes les relèves du poste de quartier 5 portent une attention particulière » à l’aéroport, affirme la porte-parole Anik de Repentigny à ce sujet.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Les stationnements P10 et P11 sont réservés aux employés de l’aéroport Montréal-Trudeau

Le cabinet de la mairesse de Montréal se dit « fermement engagé à lutter contre le fléau des vols de voitures, qui est complexe et qui nécessite un travail de collaboration continue avec nos partenaires, le port, ADM et les deux [ordres] de gouvernement ».

« Nous participerons au Sommet sur les vols de véhicules, qui sera une occasion de renforcer notre force de frappe collective et de présenter les fruits du travail du SPVM et des partenaires impliqués dans cette lutte. La main tendue et la collaboration d’ADM sont essentielles pour planifier, coordonner et développer des solutions », affirme l’attaché de presse Simon Charron.

Manque de solutions ?

N’empêche, sur les réseaux sociaux, l’enjeu est sur toutes les lèvres dans des groupes privés d’employés de l’aéroport ou de transporteurs. Même sous une publication Facebook récente d’ADM qui annonçait l’ouverture prochaine du stationnement public P4, plusieurs n’ont d’ailleurs pas manqué de soulever la question.

« C’est vraiment décevant que nous, le personnel de cabine, on va devoir attendre des lustres pour avoir un stationnement plus sécuritaire ! Personne ne veut prendre ce dossier en charge. Qu’attendez-vous pour faire quelque chose ? Il n’y a pas eu assez de vols de voitures pour enfin remédier à cette situation ? On mérite mieux », s’est par exemple plaint un internaute.

Selon une préposée au service client, le principal problème est que le stationnement « est accessible à tout le monde par l’autoroute ».

« La nuit, il fait sombre et il n’y a pas assez de lumière. Je me gare toujours au dernier arrêt, car je ne me sens pas en sécurité de marcher seule en tant que femme. Disons simplement que si jamais quelque chose m’arrivait, je serais toute seule. Pas de caméra et pas de sécurité », glisse l’employée, dont la voiture a déjà été vandalisée à deux reprises au cours des derniers mois.

Selon un autre salarié de l’aéroport, ADM et le SPVM ne font en fait pas grand-chose pour endiguer le phénomène. « Il y a eu un comité qui s’est penché sur la sécurité à ces stationnements-là, mais on ne sait pas ce que ça a donné. Sinon, on nous parle d’évènements isolés, mais ce n’est pas le cas. »

Vols de véhicules à l’aéroport

Payer 300 $… pour se faire voler

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Mayssa Ferah
Mayssa Ferah La Presse

Une femme qui s’est fait voler son VUS neuf laissé dans le stationnement de l’aéroport international Montréal-Trudeau au début du mois s’interroge sur les mesures de prévention prises à cet endroit, alors que les vols de voitures dans le secteur sont de plus en plus nombreux.

« La journée où ça nous est arrivé, il y avait une autre famille qui cherchait aussi sa voiture ! », se remémore Miranda O’Reilly. Elle rentrait d’un voyage dans le Sud en famille le 8 janvier dernier vers l’heure du souper. Une mauvaise surprise l’attendait : aucune trace de son Ford Expedition 2022.

Son conjoint et elle ont scruté le stationnement en quête du VUS neuf. Rien à faire. « On a appelé la sécurité. Le gars nous a confié qu’il était pas mal habitué », explique Mme O’Reilly en entrevue.

Elle a d’ailleurs remarqué que le stationnement en question est sombre : peu de lampadaires semblent fonctionner.

Impossible de voir clairement ce qui s’est passé.

Bonne nouvelle

Mme O’Reilly en est certaine : son véhicule a été volé le 5 janvier dernier, puisque c’est la dernière date enregistrée sur son application de géolocalisation. Son système indiquait alors que la voiture se trouvait dans un parc industriel de la 46e Avenue, non loin de l’aéroport.

Elle s’est rendue sur les lieux, où se trouvaient des conteneurs empilés les uns sur les autres à perte de vue.

Elle a prévenu la police, qui devait s’y rendre pour enquêter. « J’étais furieuse quand j’ai réalisé le lendemain que les policiers n’y étaient pas allés. J’y suis allée moi-même ! » Elle a tenté plusieurs suivis auprès de la police, sans succès.

La police n’a envoyé personne. On est allés nous-mêmes vérifier. On nous a juste conseillé de parler aux assurances.

Miranda O’Reilly, victime d’un vol de voiture à l’aéroport

Un agent l’a appelée au milieu de la nuit dans les jours suivants : bonne nouvelle, son Ford Expedition avait été retrouvé !

Le Ford Expedition était en parfait état, mis à part la plaque d’immatriculation manquante. « Ils avaient aussi coupé le fil de connexion du GPS. »

Fléau

Le couple est soulagé : certes, les assurances auraient remboursé l’achat d’un nouveau véhicule.

« Mais la valeur de remplacement n’aurait pas suffi à ravoir exactement le même modèle. C’est un problème qui m’aurait coûté peut-être 20 000 $. J’ai été très chanceuse », se réjouit Mme O’Reilly.

Les assurances exigeaient certaines mises à niveau et réparations plutôt coûteuses. Ce n’est que lundi dernier que la Montréalaise a récupéré sa voiture.

À présent, elle s’interroge : que fait-on à l’aéroport pour prévenir ce fléau ? Le coût d’un stationnement pour la semaine était tout de même de 300 $.

« Pourquoi n’y a-t-il pas de la surveillance en tout temps dans ce stationnement ? On s’attend quand même à ce que ce soit sécuritaire. Mais le gars de la sécurité nous a dit que c’était quasiment tous les jours que ça se passait. »

En savoir plus

  • 2,7 millions
    Nombre de véhicules qui se sont garés dans le parc de l’aéroport de Montréal en 2023, l’un des plus grands stationnements de la métropole

source : AÉROPORTS DE MONTRÉAL

Un beau 21.1 million de passagers en 2023!!!

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:smile::smile::smile:

En espérant que ça accélère, ou du moins concrétise, les projets d’agrandissement à YUL

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Wow! On a dépassé les chiffres pré-pandémiques! :exploding_head: Par contre, ça ça veut dire que le problème de manque de portes est revenu.

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Yup

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Donc un incitatif de plus pour éventuellement relancer l’expansion de YUL, surtout qu’avec le REM on pourra s’attendre à encore plus d’achalandage.

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Ce qui aide un peu c’est que les mouvements sont en baisse de 15% par rapport à 2019. On transporte plus de passagers avec moins d’avions (en d’autres termes, les avions sont plus pleins et probablement plus gros).

La baisse du traffic régional explique en partie cela. Le REM devrait aussi aider du côté ville.

Par contre… Tout ce que je viens de nommer n’est qu’un mini baume sur le problème. Un agrandissement sera absolument nécessaire dans vraiment pas longtemps.

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Financement des aéroports Une nouvelle structure pour aider Montréal-Trudeau, demande la CCMM

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, ARCHIVES LA PRESSE

Le bail de l’aéroport Montréal-Trudeau prend fin en 2072.

Un « mur financier » se dresse devant Montréal-Trudeau, et Ottawa doit aider l’aéroport à le surmonter en lui permettant de se financer auprès de « partenaires privés », affirme la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM). Il y a « urgence de décider », plaide son président et chef de la direction, Michel Leblanc.

Publié à 1h57 Mis à jour à 6h00

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Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse

Ce qu’il faut savoir

Les aéroports canadiens ne peuvent lever de capital-actions.

Cela met une pression sur Montréal-Trudeau, qui doit réaliser d’importants investissements.

La Chambre de commerce du Montréal métropolitain exhorte Ottawa à revoir le mode de financement des aéroports.

L’organisation a décidé de plaider pour une nouvelle structure de financement dans son mémoire envoyé au gouvernement Trudeau en vue de la présentation de son budget printanier. Le document de neuf pages ne comporte qu’une seule autre recommandation : la mise en place d’un programme spécial pour bonifier l’offre de logements dans trois secteurs à « fort potentiel » : Bridge-Bonaventure, Namur-Hippodrome et l’est de Montréal.

« On parle d’années de décisions pour l’aéroport, résume M. Leblanc. Il y aura des travaux complexes à réaliser. Il faut pouvoir les séquencer. C’est pour cela qu’il faut régler, dans la prochaine année, l’enjeu de la structure de financement. »

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc

Dans les années 1980, le gouvernement fédéral a décidé de transformer les aéroports en organismes à but non lucratif qui doivent payer l’occupation et l’utilisation des terrains fédéraux. Dans la grande majorité des cas, les baux sont échelonnés sur des décennies – jusqu’en 2072 pour Montréal. La loi leur interdit de lever du capital-actions.

« Quand on veut emprunter et amortir l’investissement sur 30 ou 40 ans, on va se rapprocher des échéances qui vont limiter la capacité à emprunter à long terme », observe M. Leblanc, en rappelant que l’actif doit être remis libre de dettes au gouvernement fédéral au terme du bail.

Dans la même veine

La CCMM reprend un plaidoyer ayant émané d’Aéroports de Montréal (ADM), le responsable des aéroports Montréal-Trudeau et Mirabel, soit la capacité à accueillir des investisseurs privés, comme des gestionnaires de régimes de retraite, prêts à être patients.

Cet objectif serait de se financer auprès d’investisseurs qui n’ont pas pour objectif de revendre leurs parts dans trois ou quatre ans ou dans une logique d’imposer des niveaux de rendement très élevés. C’est du long terme.

Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain

La Presse avait souligné, en juillet dernier, qu’ADM avait retenu les services de lobbyistes pour accentuer la pression sur le gouvernement Trudeau sur la question du financement des aéroports.

Par courriel, ADM a précisé ne pas avoir envoyé de mémoire au gouvernement Trudeau dans le cadre des consultations prébudgétaires, mais que son président-directeur général, Yves Beauchamp, a pu faire valoir la position de l’organisme à plusieurs reprises auprès des instances fédérales.

Les voyageurs ont expérimenté les problèmes de congestion pour se rendre à Montréal-Trudeau. Cela témoigne de l’ampleur des investissements à réaliser du côté « ville » avec le débarcadère. ADM doit également achever la station qui accueillera le Réseau express métropolitain (REM).

Selon le plus récent rapport annuel de l’OBNL, après 2028, on prévoit une « série de projets » du « côté piste » pour accroître la capacité des barrières et du traitement de bagages.

À court terme, Ottawa pourrait rapidement donner un peu de répit à ADM en révisant ses charges de loyer pour lui permettre d’investir davantage dans ses infrastructures.

« En 2022, les frais locatifs absorbaient environ 11 % des revenus d’ADM, souligne la Chambre, dans son mémoire. C’est donc une somme annuelle de 68,3 millions qui n’a pas été disponible pour soutenir les travaux de maintien et d’agrandissement. »

D’autres solutions

Dans son ouvrage La saga des aéroports de Mirabel et Dorval : des leçons à tirer maintenant et pour l’avenir, le professeur de gestion des opérations et de la logistique à HEC Montréal Jacques Roy abordait également les défis financiers d’ADM.

L’expert estimait que la planche de salut de Montréal-Trudeau ne passait pas par sa privatisation ou l’arrivée d’investisseurs privés. Il proposait une renégociation des modalités du bail entre ADM et Ottawa. Par exemple, le bail pourrait être prolongé. De son côté, le loyer serait plafonné au niveau actuel et indexé à l’inflation plutôt que sur la base des revenus bruts.

Après les neuf premiers mois de 2023, le trafic de passager était légèrement supérieur à ce qu’il était avant l’arrivée de la COVID-19. Cela a permis à ADM de générer un excédent de 157 millions en date du 30 septembre dernier. Sa dette nette s’élevait à 2,2 milliards, en recul de 100 millions par rapport à son niveau de la fin de 2022.

En savoir plus

  • 3,3 milliards
    Investissements prévus pour le volet « ville », comme la station du REM et le débarcadère à Montréal-Trudeau

source : aéroports de Montréal

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The data in the epilogue is a bit out of date; full year passenger results have been available for weeks.

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Crazy to think that only 2 decades ago we wasted a monumental amount of money on a new airport only to demolish it, and now have to spend a monumental amount of money to expand the existing one.

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More like 50 years ago, and it was a terrible idea from the start.

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