Donc, un règlement pour encadrer le développement va passer en consultation publique à l’OCPM avant son adoption par le conseil d’arrondissement
Dans l’ordre du jour du comité exécutif du 13 août, le dépot du projet en vertu de l’article 89, paragraphe 3 de la Charte de la Ville de Montréal
Ce sera adopté à la prochaine séance du conseil municipal
40.007 Règlement - Urbanisme
CM Le Plateau-Mont-Royal , Direction du développement du territoire et des études techniques - 1258398007
Adopter, en vertu du paragraphe 3 de l’alinéa 1 de l’article 89 de la Charte de la Ville de Montréal, métropole du Québec (RLRQ, chapitre C-11.4), le Règlement autorisant la transformation et l’occupation d’un bâtiment situé sur le lot 1 867 998 du cadastre du Québec à des fins principalement commerciales, la démolition du bâtiment situé sur le lot 2 135 975 du cadastre du Québec afin d’y construire un bâtiment commercial de quatre étages ainsi que l’aménagement des espaces extérieurs
Mandater l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) afin qu’il tienne les assemblées publiques de consultation requises
Modélisation 3D du projet. L’impact dans le paysage est quand même limité, pour la nouvelle construction!
Consultation publique pour le projet (OCPM)
Il propose la transformation du bâtiment existant au 1 Van Horne, ainsi que la construction d’un nouveau bâtiment qui y sera jumelé, sur le terrain voisin à l’ouest, au 55 Van Horne. Les deux bâtiments formeront un complexe multiusage.
L’immeuble existant accueillera des espaces créatifs et des ateliers d’artiste abordables, un lieu de diffusion artistique, un hôtel d’environ 120 chambres, des commerces, des restaurants, un café. Une serre productive, gérée par les Ateliers Belleville en partenariat avec le Laboratoire sur l’agriculture urbaine (AU/LAB), viendra compléter l’intervention sur le toit du bâtiment.
À terme, la terrasse sur le toit ainsi que la verrière associée à l’hôtel seront accessibles à la population.
La nouvelle construction abritera des espaces de service au rez-de-chaussée avec des espaces locatifs aux étages et un stationnement de 50 places au sous-sol.
Entrepôt Van Horne: l’abordabilité et la viabilité au cœur des préoccupations
La période d’audition menée par l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) sur l’avenir de l’entrepôt Van Horne s’est terminée mardi. Des questions entourant l’abordabilité des ateliers d’artistes et la viabilité financière du projet d’hôtel y ont été soulevées.
Prenant la parole mardi devant la commission de l’OCPM, le codirecteur de l’OBNL Ateliers Belleville, Alexis Bellavance, a précisé que son organisme ne planifiait pas offrir de petits ateliers individuels, mais plutôt de grands espaces collectifs.
Il a expliqué que le modèle proposé par les Ateliers Belleville est celui-ci d’un membrariat qui donne accès aux différents espaces et à plusieurs services.
Assurer l’abordabilité des espaces créatifs
Les Ateliers Belleville rappellent que l’abordabilité fait partie de leur mission de base et que le prix qu’ils demandent dans d’autres espaces est de 12 $/pied carré. L’OBNL envisage un maintien de ce taux pour le 1 Van Horne.
« On n’a absolument aucun intérêt à augmenter les loyers pour augmenter nos bénéfices. Ça ne serait pas une offre qui siérait aux artistes et c’est eux qu’on dessert, » a expliqué M. Bellavance.
Il a souligné cependant qu’une mesure essentielle pour garantir la pérennité de l’abordabilité est l’exemption de taxes municipales. Cette mesure est déjà en place pour le bâtiment des Ateliers Belleville situé dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville.
Selon les estimations de M. Bellavance, les taxes à payer pour l’espace dédié aux artistes dans l’entrepôt Van Horne pourraient facilement s’élever à 300 000$ par année.
Pourtant, dans le projet actuel, «il n’y a pas de mention du coût des loyers ni de son contrôle. Il n’y a pas de mention de ce qui est abordable ni des dispositions qui permettraient à l’arrondissement de contrôler l’application», a souligné Joshua Wolfe de Mémoire du Mile End.
Héritage Montréal et Mémoire du Mile End estiment donc que des mécanismes doivent être ajoutés pour garantir l’abordabilité à long terme de ces espaces pour les artistes.
Un espace communautaire à définir
Pour Mémoire du Mile End, il existe également trop de flous quant à la forme et la vocation du futur espace communautaire proposé dans le projet. L’organisme demande que cet élément soit précisé et surtout que la communauté soit consultée pour savoir quels sont ses besoins.
Les Ateliers Belleville ont ajouté par la suite qu’ils ont l’intention d’impliquer la communauté dans leurs prises de décisions.
Ils ont souligné vouloir offrir « un contexte dans lequel les citoyens peuvent participer aux orientations de l’organisme, que ce soit au niveau de la programmation ou des engagements co-responsables ou de toutes les notions qui ont rapport à l’intégration et à l’accessibilité. »
Ils ont cependant expliqué que seuls les membres de l’organisme pourront participer à ces discussions, tout en ajoutant que le grand public pourrait se joindre aux Ateliers Belleville.
« C’est sûr qu’on ne peut pas ouvrir la discussion sans qu’il y ait une adhésion », a précisé M. Bellavance.
Agir avant qu’il ne soit trop tard, mais avec des garanties
Nathalie Tremblay de Mémoire du Mile End, qui a qualifié l’entrepôt Van Horne de « dernier des Mohicans » devant s’adapter pour survivre, a salué la qualité architecturale du projet tout en exprimant des inquiétudes quant à sa réalisation.
« Nous savons tous qu’un bâtiment inoccupé va se dégrader beaucoup plus rapidement que s’il est utilisé », explique-t-elle. « Mais nous savons aussi trop bien qu’un abandon du bâtiment en cours de chantier pourrait lui être fatal. »
L’organisme demande que les capacités financières du promoteur et de ses partenaires soient validées.
De plus, Mémoire du Mile End souhaite la mise sur pied d’une table de concertation pour s’assurer que la transformation du site se fasse de concert avec les prochains grands projets qui seront réalisés dans le secteur, comme la démolition et potentielle reconstruction du viaduc Rosemont-Van Horne, ainsi que le développement du secteur Bellechasse (du côté nord de la voie ferrée).
Dans les prochaines années, le viaduc Rosemont-Van Horne sera soit reconstruit, modifié ou carrément retiré du paysage. Photo: Gaëlle Engelberts (avril 2025).
Des dépenses publiques importantes
Pour que le projet d’hôtel voie le jour, Mémoire du Mile End a souligné qu’il faudra développer le réseau d’égouts et d’aqueduc. Les coûts des travaux seraient alors assumés par la Ville.
Pour Louis-Maxime Joly, un résident du Mile End qui a pris la parole lors de la période d’audition, il s’agit d’une dépense inacceptable pour un projet qui n’a pas l’aval de la communauté et dont les retombées économiques sont inconnues.
Il trouve également que le cœur du projet reste problématique, c’est-à-dire la construction d’un hôtel et d’espaces de bureaux, et que l’ajout de quelques avantages pour la communauté n’est que « de la poudre aux yeux ».
« On nous dit: il va y avoir quelques lofts d’artistes, peut-être que vous allez pouvoir aller de temps en temps sur le toit prendre une photo et voir une expo, mais ça va être ça, parce que le projet, c’est l’hôtel du propriétaire. »
Prochaines étapes pour le projet
La phase d’audition des opinions étant maintenant terminée, la commission de l’OCPM rentre en période de rédaction pour les prochaines semaines. Par après, un rapport de consultation, où des recommandations seront formulées, sera formellement déposé à la Ville.
Il appartiendra alors aux élus municipaux d’y donner suite et de prendre une décision définitive sur l’avenir de l’entrepôt Van Horne.









