Ville de Québec - Événements, culture, loisirs et festivals

Résumé

Le Cirque du Soleil s’installe au Centre Vidéotron

Par Valérie Marcoux, Le Soleil

20 décembre 2024 à 10h45|

Mis à jour le20 décembre 2024 à 14h13

En plus des éléments de décor physiques, 28 projecteurs font apparaître l’univers de Crystal. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

Après avoir fait le tour du monde, Crystal revient à Québec du 26 au 29 décembre. L’équipe du Cirque du Soleil est arrivée mercredi au Centre Vidéotron pour commencer le montage de ce qui deviendra le terrain de jeu de leurs acrobates et patineurs.


«Habituellement, ils font ça en 15 heures, mais, comme nous revenons d’une longue pause de tournée, nous devons inspecter tout l’équipement pour s’assurer que tout est sécuritaire», explique Roberto Larroude, originaire du Brésil, qui travaille pour le Cirque du Soleil depuis deux ans et demi.

«Les patineurs artistiques doivent apprendre quelques acrobaties et les acrobates doivent apprendre à patiner pour participer aux transitions», mentionne Roberto Larroude. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

Une centaine de personnes, parmi lesquelles on retrouve plus de 20 nationalités différentes, donnent vie à ce spectacle acrobatique sur glace qui s’est promené aux quatre coins du monde.

Les patineurs québécois Nicolas Nadeau et Emmanuelle Prost ont rejoint la troupe de Crystal en avril dernier. Le duo, qui patine ensemble depuis 2020, a fait du patinage artistique compétitif de haut niveau avant d’entrer dans l’univers des spectacles sur glace.

«C’était tellement un grand rêve, pour nous, de patiner pour le Cirque du Soleil!», affirme la patineuse de 22 ans.
Emmanuelle Prost avait déjà eu le plaisir d’assister à une représentation de Crystal dans la métropole peu de temps après sa création.

Synopsis

La Montréalaise a été charmée par l’histoire qu’on retrouve au cœur de ce spectacle. Celui-ci propose de suivre les aventures de Crystal, une adolescente excentrique qui se sent incomprise et qui cherche à donner un sens à sa vie. Un jour, alors qu’elle se tient sur un étang gelé, la glace cède et elle se retrouve sous la surface dans un monde sorti de son imagination et dont elle devra tenter de s’extirper.

Dans ce scénario, Nicolas Nadeau et Emmanuelle Prost jouent différents personnages, dont un couple.

«C’est une scène où Crystal apprend c’est quoi l’amour. On est trois couples sur la glace et on patine tous sur une valse. Sinon, on joue des businessmans et, parfois, je joue un des rôles de Réflexion», explique la patineuse.

Plusieurs artistes jouent le rôle de Crystal et ses réflexions. (Caroline Grégoire/Le Soleil) «Dans le spectacle, les deux personnages principaux sont Crystal et sa Réflexion. Et il y a un des numéros où il y a Crystal et trois réflexions. Alors, on est trois filles qui jouent le même rôle de Réflexion et on est un peu en train de torturer Crystal», ajoute-t-elle.

Un de ses numéros préférés, comme spectatrice, est celui des joueurs de hockey. Il s’agit d’une performance de patinage extrême où les athlètes utilisent des rampes pour se propulser et faire des vrilles dans les airs.

On verra, entre autres, des numéros de jonglerie, de trapèze et des numéros d’équilibre périlleux. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

«Les acrobates et les artistes dans ce numéro-là sont insane! Incroyables! Ça m’épate à chaque fois», s’enthousiasme cette amatrice de hockey.

Autosuffisance et technologie

En plus du patinage artistique et extrême, Crystal propose plusieurs numéros de cirque aériens, car il est plus facile et sécuritaire pour les acrobates de performer en hauteur que sur la surface gelée.

Tout de même, on verra quelques numéros au sol, dont une performance de breakdance, rendus possible grâce à des gants sur lesquels est attachée une plaque de plastique avec des crampons pour favoriser l’adhérence.

Le costumier de cette production est impressionnant! On y compte plus de 1000 éléments de costumes, dont plusieurs perruques semblables pour Crystal et ses réflexions.

Le costumier de cette production est impressionnant! On y compte plus de 1000 éléments de costumes, dont plusieurs perruques semblables pour Crystal et ses réflexions.

La troupe est autosuffisante. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

La troupe voyage avec ses propres machines à laver et tout le nécessaire pour effectuer des réparations.

Comme pour le reste, elle doit être prête à s’autosuffire, car elle ne sait jamais les conditions et les commodités disponibles aux endroits visités. La troupe voyage même avec son propre gym, sa zamboni et sa patinoire!

En effet, ce ne sont pas toutes les villes où s’arrête le Cirque du Soleil qui possèdent une patinoire de dimension suffisante pour recevoir Crystal. L’équipe fait donc affaire avec la compagnie Ice World pour créer sa propre surface de glisse, peu importe la température environnante.

Tout de même, on verra quelques numéros au sol, dont une performance de breakdance, rendus possible grâce à des gants sur lesquels est attachée une plaque de plastique avec des crampons pour favoriser l’adhérence.

Le costumier de cette production est impressionnant! On y compte plus de 1000 éléments de costumes, dont plusieurs perruques semblables pour Crystal et ses réflexions.

La troupe est autosuffisante. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

La troupe voyage avec ses propres machines à laver et tout le nécessaire pour effectuer des réparations.

Comme pour le reste, elle doit être prête à s’autosuffire, car elle ne sait jamais les conditions et les commodités disponibles aux endroits visités. La troupe voyage même avec son propre gym, sa zamboni et sa patinoire!

En effet, ce ne sont pas toutes les villes où s’arrête le Cirque du Soleil qui possèdent une patinoire de dimension suffisante pour recevoir Crystal. L’équipe fait donc affaire avec la compagnie Ice World pour créer sa propre surface de glisse, peu importe la température environnante.

Avec de la glace concassée, l’équipe fabrique aussi des boules de neige qui seront lancées aux spectateurs par un clown qu’ils pourront s’amuser à viser à leur tour.

En plus des éléments de décor physiques, 28 projecteurs font apparaître l’univers de Crystal.

«Les artistes portent de petits capteurs GPS et ces projections interagissent avec eux», dévoile Robert Larroude.



Les lumières qui suivent les artistes sur la glace sont également guidées par cette technologie.

Créé par Shana Carroll et Sébastien Soldevila en 2017, Crystal est la 42e création du Cirque du Soleil et la première sur glace. (Caroline Grégoire/Le Soleil)


Crystal est présenté au Centre Vidéotron du 26 au 29 décembre 2024.

La signature visuelle de l’avenue Cartier est menacée. L’initiative Lumière sur l’art, qui illumine cette artère commerciale du quartier Montcalm depuis plus de dix ans, fait face à des problèmes de financement.


Depuis 2014, les 34 abat-jours géants trônent le long de l’avenue Cartier. Une identité visuelle unique qui est maintenant à risque, s’inquiète la Société de développement commercial (SDC) Montcalm.

Cette dernière a lancé une pétition, mardi après-midi, afin de préserver cette initiative culturelle.



Depuis 2014, les 34 abat-jours géants trônent le long de l’avenue Cartier. (Yan Doublet/Archives Le Soleil)

Jusqu’en 2023, le projet Lumière sur l’art bénéficiait d’un financement annuel de 80 000 $ du Bureau des grands événements, raconte Jean-Étienne Billette, président du conseil d’administration de la SDC Montcalm, au téléphone avec Le Soleil.

Après une prolongation exceptionnelle de deux ans, l’initiative n’a toujours pas reçu l’aval de son principal bailleur de fonds.

«On a discuté avec le Bureau des grands événements qui nous a annoncé qu’on aurait au maximum 20 % de financement sur ce projet-là. Il faudrait qu’on trouve le reste du financement par nous-mêmes», explique-t-il, tout en soulignant qu’un tel appui demeure insuffisant.

Sans les fonds nécessaires, les abat-jours géants pourraient toutefois disparaître.

«On n’a pas les moyens de le faire seul. C’est hors de notre capacité.»

— Jean-Étienne Billette, président du conseil d’administration de la SDC Montcalm

«Ultimement, ça va être la fin. Les structures ne pourront pas perdurer pendant des années comme cela», met-il de l’avant, tout en indiquant que les 17 structures autoportantes ont besoin d’un entretien régulier.



«Le dossier n’avance pas. On ne sait pas pourquoi», tient à ajouter le porte-parole, qui veut susciter des réactions en lançant la pétition.

Une signature distinctive

En plus de dix ans, le talent de plusieurs artistes a brillé sur ces abat-jours, dont celui d’Alfred Pellan et de Fernand Leduc (2015-2016), de Rita Letendre et de Jacques Hurtubise (2016-2017), de Jocelyn Robert (2019-2020), de Pierre & Marie (2020-2021) ou encore de Diane Obomsawin (2021-2022).

Cette signature distinctive a fait la renommée de l’artère commerciale au-delà des frontières du Québec, est persuadé le porte-parole de la SDC Montcalm.

Depuis 2023, le parcours, Les cueilleurs de lueurs, de Fanny Mesnard et Isabelle Demers illumine l’avenue Cartier. (Yan Doublet/Archives Le Soleil)

«Autant du côté des commerçants que des citoyens, il y a une volonté de les conserver», insiste-t-il.

Résumé

Après la Bordée, Ex Machina contraint de suspendre ses activités de création

Par Valérie Marcoux, Le Soleil

23 janvier 2025 à 17h06|

Mis à jour le23 janvier 2025 à 20h26

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Le Diamant abrite les locaux de répétition d’Ex Machina. (Erick Labbé/Archives Le Soleil)

La Bordée n’est pas seul à devoir prendre des décisions difficiles ces derniers temps. Ex Machina a dû suspendre les contrats d’artistes et d’artisans qui travaillaient sur La trilogie des dragons ainsi que la résidence de la comédienne et dramaturge Marie Gignac.


L’inflation et la stagnation du financement accordé par le gouvernement provincial au Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) ont obligé Ex Machina à mettre en place «certaines initiatives de rationalisation de [leurs] opérations».

«On a dû suspendre l’engagement de certaines personnes qui travaillent de près avec Robert Lepage à la création des projets», confirme Michel Bernatchez, producteur chez Ex Machina.



La comédienne et dramaturge Marie Gignac, qui a été la barre du Carrefour international de théâtre de Québec pendant 25 ans, a rejoint l’équipe d’Ex Machina en 2023 à titre d’artiste en résidence. Le Soleil a récemment appris que son contrat avait été suspendu, tout comme ceux de la trentaine d’artistes et d’artisans qui travaillaient sur La trilogie des dragons.

Marie Gignac est une comédienne et dramaturge bien connue à Québec. (Yan Doublet/Archives Le Soleil)

«On a décidé qu’il fallait que nos initiatives pour générer de nouveaux revenus portent fruit avant qu’on puisse reprendre la création du projet», explique Michel Bernatchez.

Ces contrats sont donc suspendus pour une durée indéterminée.

M. Bernatchez assure qu’Ex Machina fait tout en son possible pour que cette pause ne soit pas trop longue.

En plus de leurs initiatives internes, le producteur espère que les demandes du Front commun pour les arts soient entendues dans le gouvernement.

Historiquement, le financement du CALQ représente entre 10 et 15% de leur budget.



«C’est important quand tu vois stagner 10 à 15% de ton financement, alors que l’inflation opère», fait valoir M. Bernatchez.

«Il faut qu’il y ait une volonté politique, à Québec comme à Ottawa, de protéger la culture», déclare-t-il.

Moins de contrats à Québec

Mercredi, La Bordée a envoyé une lettre à la communauté de théâtre de Québec afin de les informer qu’elle produirait un spectacle de moins à la saison 2025-2026, soit quatre au lieu de cinq.

Implantée dans Saint-Roch depuis près de 50 ans, La Bordée a la double mission de diffuser et de produire des pièces de théâtre.



Le théâtre La Bordée à Québec. (Archives Le Soleil)

«On se doit de couper dans nos activités de production pour atténuer un déficit et espérer pouvoir revenir à cinq productions signées La Bordée en 2026-2027 pour notre 50e anniversaire», explique Rosie Belley, codirectrice générale et directrice administrative de La Bordée.

Une production de moins implique environ une quinzaine de contrats en moins pour les artistes et artisans de Québec.

«C’est peut-être un contrat qui, pour un artiste, aurait fait la différence entre boucler une fin de mois ou pas, entre continuer à faire ce métier et à continuer de choisir Québec pour y vivre, se développer, pour faire grandir sa parole artistique ou pas», fait valoir Rosie Belley.

Rosie Belley, codirectrice générale et directrice administrative de La Bordée. (Atwood)

«À Québec, on est deux théâtres producteurs à saison: le Trident et nous. On a un rôle essentiel dans la création d’emplois pour notre communauté», ajoute-t-elle.

La codirectrice générale et directrice administrative de La Bordée ne veut pas que Québec devienne «une coquille vide». Elle veut que les artistes continuent d’être en mesure de parler au public des réalités et enjeux de leur communauté.

Le budget du CALQ

Si l’inflation des coûts de production et la stagnation du financement offert par le CALQ se poursuivent, Rosie Belley calcule qu’elle aura perdu environ 40 % de son pouvoir d’achat d’ici 2028.

Comme plusieurs autres compagnies et organismes culturels, La Bordée commence à être à court de solutions et doit prendre des décisions crève-cœur.

«Si ça continue, on va se retrouver dans la même situation», prévient le codirecteur général et directeur administratif du Trident Marc-Antoine Malo.



Ce dernier n’a pas encore eu à couper dans le nombre et la qualité des productions de son théâtre, notamment parce qu’il fait partie des rares chanceux qui ont vu leur financement venant du CALQ augmenter légèrement. Ce montant leur permet de reporter les choix difficiles qui se profilent à l’horizon.


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De nouveaux alliés pour le Front commun pour les arts

Une pièce annulée faute de financement

À l’automne, la compagnie de théâtre de Québec Pupulus Mordicus a dû mettre la clé sous la porte après 30 ans d’activités faute de financement adéquat et Premier Acte a dû annuler les représentations de L’histoire d’un soldat.

La situation n’est guère mieux à Montréal où l’Orchestre Métropolitain (OM), dirigé par Yannick Nézet-Séguin, a récemment annoncé devoir réduire sa programmation en annulant deux concerts déjà en vente.

«On a épuisé tous nos outils, toutes nos stratégies, pour se dépatouiller avec ce qu’on avait. Maintenant, ce n’est plus possible. On a atteint les limites de cette capacité d’adaptation», soutient la directrice administrative de La Bordée.

«C’est le budget des programmes de base au CALQ qui doit être consolidé et indexé», tranche-t-elle en venant appuyer les demandes du Front commun pour les arts.

Mme Belley rappelle que le montant alloué au CALQ représente moins de 1 % du budget du gouvernement provincial.

«Si on donne 200 millions $ au CALQ, consolidé et indexé, on éviterait le pire.»

— Rosie Belley, codirectrice générale et directrice administrative de La Bordée.

L’aide du CALQ représente 20 % du budget de La Bordée. Le théâtre situé dans Saint-Roch accueille annuellement 40 000 environ spectateurs.

La foulée des mauvaises nouvelles pour l’industrie culturelle québécoise se poursuit. Le Musée de la civilisation de Québec a confirmé samedi son intention de renoncer aux services de 17 employés, en plus de remanier le poste de 7 autres.

Un dédoublement de musées ?

Par ailleurs, Guillaume Bouvrette ne peut s’empêcher de constater un certain paradoxe dans les intentions du gouvernement.

Il se questionne notamment sur la pertinence de créer le Musée national de l’histoire du Québec (MNHQ), annoncé en grande pompe l’an dernier.

Selon lui, la mission de cette future institution muséale “ressemble étrangement” à celle du Musée de la civilisation et aurait dû être confiée à ce dernier, au lieu de “dédoubler” les structures.

“L’expertise, elle était déjà présente au Musée de la civilisation. On pense qu’on aurait très bien pu éviter le fiasco qu’on est en train de vivre présentement”, déplore-t-il.

Résumé

La foulée des mauvaises nouvelles pour l’industrie culturelle québécoise se poursuit. Le Musée de la civilisation de Québec a confirmé samedi son intention de renoncer aux services de 17 employés, en plus de remanier le poste de 7 autres.

La nouvelle, d’abord rapportée samedi par le journal Le Devoir, a pu être confirmée par Radio-Canada.

Neuf personnes ont déjà été mises à pied cette semaine, tandis que huit autres employés ont appris que leur contrat ne serait pas renouvelé à son échéance à la fin mars.

À ces mesures s’ajoutent quatre réaffectations de postes et trois réductions d’horaires, portant le compte à 24 personnes touchées.

Dans un courriel transmis à Radio-Canada, le Musée explique entre autres ses décisions par le contexte de restrictions budgétaires imposé depuis novembre dernier par le gouvernement Legault.

Il assure qu’elles n’ont pas été prises à la légère et qu’elles s’inscrivent dans la lignée d’autres dispositions prises au cours des 12 derniers mois, comme des changements à la programmation du Musée.

Comme l’ensemble des organismes publics et des sociétés d’État et conformément aux attentes gouvernementales, le Musée de la civilisation doit présenter un budget équilibré pour l’exercice 2025-2026 et respecter ses cibles d’heures rémunérées.

Une citation de Extrait d’un courriel du Musée de la civilisation de Québec

Nous avons voulu rencontrer ces objectifs en tenant compte de deux principes fondamentaux : assurer que le Musée demeure l’institution de référence qu’il est, reconnu pour son excellence, en limitant autant que possible les impacts sur les personnes qui sont au cœur de ses activités, peut-on lire dans le courriel.

La société d’État québécoise pointe également du doigt la révision des enveloppes gouvernementales en vue des exercices financiers de 2024-2025 et 2025-2026, ainsi que le récent retrait d’une subvention annoncée par la Ville de Québec.

À lire aussi :

Le syndicat déçu, mais pas surpris

Des 24 employés du Musée touchés, neuf sont des membres du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).

Le président du regroupement, Guillaume Bouvrette, attribue le blâme principal non pas à la direction du Musée, mais bien au gouvernement provincial qui le finance.

Il avoue ne pas être pris de court par les contrecoups du gel d’embauche.

Guillaume Bouvrette, président du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec.

Photo : Facebook/SPGQ

On savait bien qu’il y aurait des impacts, que c’était une phrase vide de sens de dire qu’il n’y en aurait pas sur les services publics. La culture, de manière générale, est sous-financée au Québec.

Une citation de Guillaume Bouvrette, président du syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)

Le président du syndicat craint que cette annonce soit annonciatrice d’une surcharge de travail pour les employés épargnés et de coupures supplémentaires à venir dans le milieu culturel.

Un dédoublement de musées ?

Par ailleurs, Guillaume Bouvrette ne peut s’empêcher de constater un certain paradoxe dans les intentions du gouvernement.

Il se questionne notamment sur la pertinence de créer le Musée national de l’histoire du Québec (MNHQ), annoncé en grande pompe l’an dernier.

Le premier ministre, François Legault, lors de l’annonce sur la création du Musée national de l’histoire du Québec (MNHQ).

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy-Roussel

Selon lui, la mission de cette future institution muséale ressemble étrangement à celle du Musée de la civilisation et aurait dû être confiée à ce dernier, au lieu de dédoubler les structures.

L’expertise, elle était déjà présente au Musée de la civilisation. On pense qu’on aurait très bien pu éviter le fiasco qu’on est en train de vivre présentement, déplore-t-il.

Avec les informations de Louis-Simon Lapointe

Une visite de chantier datant du mois de juillet-2024.

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Le parc des Plaines d’Abraham est un véritable paradis pour les sports de plein air en toutes saisons. La Ville a notamment aménagé un intéressant circuit de pistes de ski de fond, pas de patin, marche nordique, patin à glace et descentes en traineau. Le tout entretenu et gratuit pour tous.

C’est mon terrain de jeux principal auquel j’accède à pied de la maison, dans un espace magnifique avec vue imprenable sur le fleuve. Idéal quand on n’a pas le goût d’aller à l’extérieur de la ville. À noter qu’il y a plusieurs grands parcs dans la ville qui offrent ce genre d’activités et bien sûr d’autres parcs de plein air à moins d’une heure de la ville tel La Jacques-Cartier, le Camp Mercier, le Mont St-Anne, etc.

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L’intérieur de l’église Saint-Roch bientôt illuminé par le spectacle Aura

Lundi 17 mars 2025

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L'église Saint-Roch.

La façade de l’église Saint-Roch, dans le quartier du même nom. (Photo d’archives)PHOTO : Radio-Canada / Eric Careau

L’entreprise montréalaise Moment Factory se prépare à dévoiler cet automne un nouveau spectacle audiovisuel à l’intérieur de l’église Saint-Roch, à Québec. L’expérience immersive, qui fait partie de la série Aura, a déjà été présentée à la Basilique Notre-Dame, à Montréal, et dans le Dôme des Invalides, à Paris.

Afin de permettre une valorisation personnalisée du patrimoine de l’église Saint-Roch, le produit ne sera pas un copié-collé de ce que l’on peut retrouver à Montréal ou à Paris, affirme Cynthia Hovington, vice-présidente de la Corporation Renaissance urbaine, l’entité qui pilote le projet.

« On parle vraiment de projection, de ’video mapping’, de musique qui est créée exclusivement pour le projet, avec un éclairage qui va servir à sublimer, entre autres, le lieu de l’église. »

— Une citation de Cynthia Hovington, vice-présidente de la Corporation Renaissance urbaine

La Ville de Québec a accordé une subvention de 500 000 $ au projet afin de cadrer dans le plan de relance du quartier Saint-Roch. Un montant essentiel pour permettre le lancement du spectacle, qui pourrait attirer jusqu’à 100 000 visiteurs par année, estime Mme Hovington.

Le prix des billets n’a pas encore été dévoilé.

Écoutez la discussion avec Cynthia Hovington, vice-présidente de la Corporation Renaissance urbaine, l’entité qui pilote le projet.

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Résumé

Québec salue l’œuvre d’André-Philippe Côté

Par Léa Harvey, Le Soleil

25 mars 2025 à 23h59|

Mis à jour le26 mars 2025 à 06h30

André-Philippe Côté a reçu une distinction, mardi soir, pour sa carrière en tant que bédéiste. (Jocelyn Riendeau/Le Soleil)

La Ville de Québec et Québec BD ont célébré, mardi soir, le talent d’André-Philippe Côté et plus précisément «son apport au milieu de la bande dessinée» de la capitale nationale.


Ceux qui admirent son œuvre au quotidien dans Le Soleil l’oublient peut-être parfois, mais André-Philippe Côté a une longue feuille de route du côté du 9e art.

L’artiste, qui a signé sa toute première bande dessinée à l’âge de 16 ans, cumule aujourd’hui plus de 50 ans de métier dans le domaine… Mais ce n’est pas uniquement la longévité de sa carrière qui lui a valu le Prix reconnaissance en bande dessinée, mardi soir, lors d’une cérémonie à la bibliothèque Gabrielle-Roy.



Avec cette récompense, la Ville de Québec et Québec BD ont tenu à souligner «son apport au milieu de la bande dessinée»: grâce à ses «personnages marquants» comme Baptiste le Clochard et ses «albums innovants» comme Castello (1993), mais aussi «sa forte implication» dans le milieu de la BD à Québec.

«Ça me fait prendre conscience que je ne suis pas jeune!» rigole André-Philippe Côté, en entrevue.

«C’est sûr que, faire une carrière en dessin, à Québec, dans les années 70-75, c’était loin d’être évident. Je suis assez fier d’avoir réussi à maintenir ce rêve-là que j’avais de vivre du dessin. Tout enfant, c’est ce que j’avais décidé de faire. Je ne savais pas comment je réussirais, mais j’ai réussi. Ça, ça me rend fier», ajoute-t-il, plus sérieusement.

Avec sa plus récente bande dessinée, Ama, André-Philippe Côté plonge ses lecteurs dans le milieu artistique des années 30. (Frédéric Matte/Frédéric Matte)

Au fil des ans, André-Philippe Côté a vu évoluer le milieu de la bande dessinée à Québec. Le bédéiste évoque d’ailleurs deux mondes «complètement différents» entre l’époque où il a débuté sa carrière et aujourd’hui.

«En 1980-90, il n’y avait rien. Il a fallu que ma femme, Mira Falardeau, fonde une maison d’édition pour que je puisse publier mes albums. Il n’y avait pas de maison d’édition, pas de magazine. C’était éparpillé», raconte l’artiste, qui a d’ailleurs contribué à la vitalité du milieu dans la capitale nationale.

Si la bande dessinée jouit aujourd’hui d’une belle reconnaissance auprès du public, André-Philippe Côté déplore toutefois la disparition des magazines comme Croc et Safarir. Des revues qui permettaient aux artistes d’avoir des contrats et de subsister en attendant la publication de leurs livres.



Dans sa propre carrière, la caricature a d’ailleurs pris une place importante au fil du temps. Au point où il craignait que le milieu de la bande dessinée l’ait oublié quelque temps.

«La caricature occupe beaucoup de place dans ma vie depuis une trentaine d’années. La bande dessinée était un peu en marge. Je l’ai un peu délaissée par moment et j’avais l’impression que le milieu de la BD m’avait un peu oublié. Recevoir le [Prix reconnaissance en bande dessinée] surtout après Ama, ça me fait vraiment super plaisir», partage d’ailleurs l’artiste.

Après Mario Malouin et Djief, André-Philippe Côté est le troisième bédéiste à recevoir cette récompense créée en 2023.

Le bédéiste est également nommé dans la catégorie «Grand prix Québec BD» aux Bédéis Causa du Festival Québec BD pour son plus récent album, Ama.



La littérature sous toutes ses coutures

Quatre autres récompenses ont été remises à des auteurs de Québec, lors de la cérémonie des Prix littéraires de la Ville de Québec.

Le travail d’André-Philippe Côté, Geneviève Boudreau, Catherine Ferland, Stéphane Picher et Virginie DeChamplain a été célébré, mardi soir. (Jocelyn Riendeau/Le Soleil)

Aux Prix de création littéraire du Salon international du livre de Québec et de la Ville de Québec :

  • Avant de brûler, Virginie DeChamplain (littérature adulte)
  • Guillemette, Catherine Ferland (littérature jeunesse)
  • Une abeille suffit, Geneviève Boudreau (essai)

Au Prix de la poésie Jean-Noël-Pontbriand : * Retour sur terre — Autoportraits animaliers, Stéphane Picher


Tous les lauréats remportent une bourse de 5000$ et participeront au Salon du livre de Québec, du 9 au 13 avril.

Résumé

Les amateurs de théâtre sont-ils assez généreux?

Par Valérie Marcoux, Le Soleil

9 avril 2025 à 05h00

Le Périscope et Premier Acte ont décidé de faire confiance à leur public en les laissant choisir le tarif le plus adapté à leur situation. (Atwood)

Depuis septembre dernier, le Périscope et Premier Acte permettent aux spectateurs de choisir le tarif qui leur convient le mieux parmi quatre options. Alors que la saison 2024-2025 touche bientôt à sa fin, Le Soleil a voulu savoir si cette première expérience de billetterie inclusive a été concluante pour ces deux théâtres de Québec.


Le Festival carrefour – anciennement Carrefour international de théâtre de Québec – a lancé le bal en 2023 en offrant aux amateurs de théâtre la possibilité d’acquérir des billets allant de 0 à 47 $ sans fournir de preuve justificative.

L’année suivante, deux théâtres de Québec ont décidé de tenter l’expérience. Une expérience assez différente puisque la gestion financière d’un établissement ouvert pratiquement toute l’année n’est pas identique à celle d’un festival de deux semaines.



Mais, inspirés par les réussites de théâtres comme le Prospero à Montréal, le Périscope et Premier Acte se sont lancés dans cette aventure avec confiance.

«Très grand succès» au Périscope

«De notre côté, c’est vraiment un très grand succès», dévoile la responsable de la billetterie du Périscope, Bärbel Reinke.

La saison n’est pas terminée, mais les chiffres montrent pour l’instant une augmentation de l’achalandage de près de 20 %.

«Je suis vraiment toujours ici et je vois que le public s’est beaucoup rajeuni», ajoute Mme Reinke, fidèle au poste depuis bientôt 10 ans.


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Le Périscope adopte une «tarification ouverte»

Un deuxième théâtre de Québec adopte une tarification «inclusive»

Le renouvellement de leur public est une excellente nouvelle pour ce théâtre qui avait perdu plusieurs habitués plus âgés – et parmi eux bon nombre d’abonnés – depuis la pandémie.

La responsable de la billetterie note aussi une augmentation de près de 13 % du prix moyen par billet. Et ce, malgré le fait que la majorité des spectateurs du Périscope ont opté pour le tarif accueillant (25 $), soit la moins dispendieuse des quatre options.



La seconde option la plus populaire a été celle du tarif réel (40 $), un peu plus cher que le tarif réduit (33 $), mais moins que le tarif engagé (50 $).

L’équipe du Périscope a été prudente en établissant ses nouveaux tarifs. Elle a choisi un tarif minimum qui, même dans l’éventualité où tous les spectateurs opteraient pour cette option, serait viable financièrement, quoique de justesse.

Premier Acte en réflexion

Premier Acte n’a pas pris la même précaution et ne serait pas capable de faire ses frais si tous les spectateurs choisissaient son tarif le plus bas, soit le tarif accessible (15$).

«J’avais la certitude que ça n’arriverait», affirme le directeur du théâtre, Marc Gourdeau.

Et il avait raison.



Pour Marc Gourdeau, la tarification inclusive est avant tout un choix philosophique endossé par la communauté de théâtre. (Yan Doublet/Archives Le Soleil)

La majorité de leurs spectateurs ont opté pour le tarif régulier (32 $), qui vient juste avant le tarif le plus généreux, soit le tarif solidaire (40 $).

La seconde option la plus populaire auprès des visiteurs a été le tarif réduit (25 $).

La saison n’est pas terminée, mais tous les indicateurs sont dans le vert à Premier Acte. Marc Gourdeau parle d’une augmentation du taux de fréquentation payante d’environ 5 % et d’une augmentation du prix moyen du billet d’environ 0,50 cent.

Tout de même, l’équipe de Premier Acte envisage d’établir un nombre maximum de billets disponibles au tarif accessible (15 $) pour la prochaine saison.

«Ce n’est pas sûr qu’on va aller là encore, mais c’est dans la réflexion», mentionne le directeur du théâtre qui fonctionne sur un principe de partage des recettes avec les artistes.

Les deux théâtres ont confirmé qu’ils reconduisaient leur tarification ouverte/inclusive pour la prochaine saison.

Premier Acte dévoilera sa programmation 2025-2026 en mai et le Périscope, qui fête ses 40 ans cette année, en août.

Le festival Juste pour rire de Québec, anciennement connu sous le nom de ComediHa !, a annoncé jeudi sa programmation pour l’été. Six galas, animés entre autres par Claude Legault et Laurent Paquin, y seront présentés. Les nouveaux propriétaires de Juste pour rire n’ont toutefois pas l’intention de ramener la formule des galas télévisés pour l’édition montréalaise.

Publié à 14 h 02


Étienne Paré La Presse

](La Presse | Étienne Paré)

Après deux ans d’absence, il y aura bel et bien un festival Juste pour rire cet été à Montréal dans le Quartier des spectacles. Mais aucun gala rassemblant plusieurs humoristes québécois sur scène ne sera au programme. Le nouveau président-directeur général de l’entreprise, Sylvain Parent-Bédard, n’a pas cru bon de ramener cette formule, qui avait déjà été abandonnée par les anciens propriétaires en 2023 après avoir fait la renommée du festival pendant plus de 40 ans.

Si vous voulez voir des galas, c’est à Québec que ça se passe.

Sylvain Parent-Bédard, président-directeur général de Juste pour rire

Le président poursuit : « On veut que Québec et Montréal soient complémentaires dans leur offre. Un festivalier qui va venir à Montréal à la fin de juillet va pouvoir aller à Québec en août et vivre une expérience complètement différente. »

Il a spécifié mercredi que des galas visant un « public international », avec des humoristes de partout dans le monde, seront présentés dans le cadre de l’édition montréalaise de Juste pour rire, et de son pendant anglophone Just for Laughs. On en saura plus en mai prochain, lorsque la programmation sera dévoilée.

À Québec, Claude Legault animera son premier gala Juste pour rire en solo, le 16 août. Matthieu Pepper (le 8 août), Laurent Paquin (le 9), P-A Methot (le 13), Billy Tellier et Tommy Néron (le 14), ainsi que Véronique Claveau (le 15) auront également leur gala. Radio-Canada en demeure le diffuseur.

Quatre « Grands bien-cuits », qui seront diffusés plus tard dans l’année à TVA, sont également à l’horaire. Marina Orsini, Garou, Gildor Roy et Patrice L’Écuyer sont les personnalités qui ont accepté de se prêter au jeu cette année.

Le pouvoir de la marque

PHOTO NAJIM CHAOUI, FOURNIE PAR L’ORGANISATION

Sylvain Parent-Bédard

Fondé par Sylvain Parent-Bédard, le festival de Québec était jusqu’à l’an dernier connu sous le nom de ComediHa ! Lorsque ComediHa ! a racheté l’an dernier son rival historique, Juste pour rire, il a été décidé de garder une seule image de marque.

« La marque Juste pour rire a encore un impact majeur, surtout à l’international. On vient de faire une étude en France. On a estimé que les autres grands festivals québécois ont une notoriété d’environ 5 à 7 %. Pour Juste pour rire, on parle de 65 %. C’est majeur ! », souligne Sylvain Parent-Bédard, avec dans sa ligne de mire le marché français, qui a été délaissé par Juste pour rire depuis le départ de Gilbert Rozon.

Juste pour rire était la propriété jusqu’à l’an dernier de Bell, evenko et l’agence hollywoodienne Creative Artists Agency. L’entreprise s’était placée à l’abri de ses créanciers, ce qui avait engendré l’annulation du festival à l’été 2024. Le processus de liquidation s’était soldé par l’acquisition du groupe par ComediHa !