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Québec vibrera aussi au rythme de son Rendez-vous naval

Par Paul-Robert Raymond, Le Soleil

3 juillet 2024 à 04h44

En 2012, le navire américain <em>USS Whidbey Island</em> était amarré au Port de Québec lors du troisième Rendez-vous naval.|800x0

En 2012, le navire américain USS Whidbey Island était amarré au Port de Québec lors du troisième Rendez-vous naval. (Sgt Norm McLean/Forces armées canadiennes)

Avant que les premières notes du Festival d’été de Québec se fassent entendre jeudi, des sirènes de bateaux retentiront aux abords du fleuve. Comme c’est le cas avec les spectacles aériens, le sixième Rendez-vous naval de Québec (RVNQ) attirera son lot d’adeptes de navires militaires au Port de Québec, du 4 au 7 juillet.


Par ailleurs, on doit s’attendre à ce que ce soit un peu plus bruyant mercredi. Des échanges de coups de canon se feront alors entendre à deux moments de la journée. Ils souligneront l’arrivée de deux navires de la Marine royale canadienne au Port de Québec pour le RVNQ.

La dernière présentation du RVNQ a eu lieu en 2017. Les quatre premières éditions se sont tenues en 2008, en 2010, en 2012 et en 2014.



Durant cette sixième édition du RVNQ, des navires provenant des marines du Royaume-Uni (HMS Protector), de la France (FS Rhône) et des États-Unis (USS Carney) sont attendus. Ceux-ci, ainsi que deux autres navires canadiens pourront être visités.

Durant ces quatre jours, une foule d’activités sont prévues dont des expositions, des visites de navires, un défilé et des soirées festives. Toutes ces activités sont gratuites, sauf la Grande tablée et le cocktail-bénéfice Opération Neptune.

La musique fait également partie de la programmation, alors que l’Agora du Port de Québec présentera un hommage à Tom Petty et le spectacle Guitar Legends, jeudi après la cérémonie officielle d’ouverture. Également, le Terminal des croisières mettra à l’honneur le jazz, le chant des marins et le swing, jeudi, vendredi et samedi respectivement.

D’ailleurs, le RVNQ compte rappeler l’apport de la Marine royale canadienne lors du débarquement de Normandie, auquel on commémore le 80e anniversaire. Le Canada avait alors envoyé 109 navires et 10 000 marins qui se sont joints aux 7000 navires de l’armada des pays alliés.



Des défilés sont prévus au programme du sixième Rendez-vous naval de Québec. Sur la photo, la musique nationale de la Réserve navale en 2010. (David Lewis/Forces armées canadiennes)

Échanges de coups de canon

Plus en détail, des échanges de coups de canon entre navires et la Citadelle de Québec auront lieu à 13h30 et à 19h mercredi. Ceux-ci salueront respectivement l’arrivée du NCSM Fredericton et du NCSM William Hall de la Marine canadienne.

Ces salves d’honneur sont issues d’une vieille tradition navale. Elle servait autrefois aux navires de guerre afin qu’ils déchargent préventivement leurs canons avant l’amarrage dans un port. La pratique avait pour but de signaler l’intention pacifique des navires.

Sans danger pour la population, l’échange de tirs de salut sera initié par les navires de guerre à leur arrivée. Une réponse proviendra d’un obusier situé dans l’enceinte de la Citadelle. Ensuite, les navires et la Citadelle s’échangeront une salve alternée de cinq coups chacun. Au total, 10 coups avec un intervalle de 30 secondes entre chaque tir seront effectués.

Il sera possible pour la population d’observer les tirs de salut à partir des endroits qui ont une vue sur le fleuve Saint-Laurent. Que ce soit près de la Place royale, près des quais 21 et 22 ou à partir de Lévis.

L’exactitude des heures annoncées n’est pas garantie et est fonction des aléas des opérations maritimes. Enfin, le bruit des tirs en soirée (à 19h) pourrait voyager davantage et se faire entendre plus loin.

Pour plus d’informations sont disponibles sur le site Web du RVNQ.

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Au yeux de nombreux observateurs, il s’agissait du spectacle à ne pas manquer du 56e Festival d’été. Artiste de l’heure sur la planète, Post Malone a fait accourir les festivaliers vendredi et offert une prestation à la hauteur de cette réputation, sur les plaines d’Abraham, qui affichaient complet pour la première fois cette année.

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Post Malone, le coup du circuit du FEQ

Post Malone chante dans un nuage de fumée orangée.

Post Malone en spectacle au Festival d’été de Québec

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Publié à 1 h 50 HAE

Au yeux de nombreux observateurs, il s’agissait du spectacle à ne pas manquer du 56e Festival d’été. Artiste de l’heure sur la planète, Post Malone a fait accourir les festivaliers vendredi et offert une prestation à la hauteur de cette réputation, sur les plaines d’Abraham, qui affichaient complet pour la première fois cette année.

Ils étaient nombreux à attendre à l’entrée des Plaines dès 5 h vendredi matin, dans l’espoir d’assister de près à la performance de l’artiste américain de 29 ans, qui se produisait en exclusivité canadienne, à Québec.

Le petit groupe d’inconditionnels s’est rapidement agrandi au point de forcer les autorités du festival à devancer l’ouverture de l’entrée de la Croix du sacrifice et de la traditionnelle chicken run de 15 minutes, en début de soirée.

Au même moment, l’avion de l’artiste se posait à l’aéroport Jean-Lesage, où il a été aperçu dans son uniforme habituel : casquette et pyjama à carreaux. Et dans le temps de le dire, le Festival d’été annonçait que le site était bondé et qu’il devait le fermer pour assurer la sécurité des spectateurs.

Sur le coup de 21 h 30, on retrouvait finalement Post Malone sur scène, vêtu cette fois d’une chemise – qu’il ne garderait pas longtemps – et d’un jeans, verre de bière à la main et large sourire au visage, à la vue de la gigantesque foule qui l’attendait.

Deux violonistes et un violoncelliste.

Post Malone était accompagné d’un trio de cordes.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Précédé d’une intro instrumentale offerte par une section de cordes féminine, Austin Richard Post, comme il s’est lui-même présenté, est apparu sur scène au milieu d’une effusion pyrotechnique digne des Grands Feux Loto-Québec. Ce ne serait pas la dernière de la soirée.

D’abord, merci de me recevoir à nouveau dans cette belle ville! Merci d’être venu ce soir pour faire le party avec moi! Santé, ma bande d’enfoirés (motherfuckers)! a-t-il lancé, en levant son verre.

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Post Malone s’est dit prêt à faire la fête avec les gens de Québec.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Pour cette première visite au Québec en quatre ans, le natif de New York – qui a grandi au Texas – avait mitonné tout un programme aux sonorités rock, R&B, hip-hop et pop.

Puisant abondamment dans ses albums Stoney (2016), Beerbongs & Bentleys (2018) et Hollywood’s Bleeding (2019), il a proposé tous ses essentiels avec les Better Now, Psycho, Rockstar, Wow, Circles, I Like You, White Iverson, Sunflower et Had Some Help, sa récente collaboration avec Morgan Wallen.

Post Malone chante avec le sourire.

Des éclairages sophistiqués ont magnifié la performance de Post Malone.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

À son habitude, le charismatique musicien a également invité un spectateur, un certain Félix Bergeron, à prendre la guitare acoustique et à l’accompagner dans l’interprétation de la ballade Stay. Le jeune homme s’est bien acquitté de sa tâche et flottait sur un nuage après avoir partagé la scène avec son idole, à qui il a par ailleurs volé un égoportrait.

Spectaculaire scénographie

Appuyé par un imposant dispositif scénique alliant pyrotechnie, colonnes de feu, éclairages de pointe, projections vidéo, Post Malone ne s’est pas moqué du Festival d’été. Visuellement, ce spectacle sentait l’argent à plein nez. Mais c’est ce à quoi on s’attend d’un artiste de cette envergure, non?

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Post Malone a complètement pris le contrôle de l’immense scène des Plaines.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Tout n’était cependant pas parfait. Malone a lui-même admis avoir chanté quelques fausses notes, qu’il a attribuées à de nouveaux moniteurs intra-auriculaires (in-ear). Imperfection avouée, à demi pardonnée.

Post Malone, c’est un peu tout ça. Un artiste à la fois humble, unique et fédérateur, qui suscite une ferveur quasi religieuse chez ceux qui vibrent à sa musique. Un artiste qui amalgame un large spectre d’influences pour en faire quelque chose de mélancolique et lancinant qui, au final, porte sa signature musicale.

Post Malone fait un cœur avec ses mains au-dessus de sa tête.

Post Malone a remercier le public à de nombreuse reprise.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Mais aussi une sorte de bête de scène attachante qui, dans la même phrase, s’adresse aux spectateurs en les appelant mesdames et messieurs et mes enfoirés (motherfuckers). Qui se vautre dans la politesse et la gratitude, tout en abusant du mot en F. Qui fait preuve d’une grande sensibilité et parle ouvertement de son anxiété, de ses difficultés à socialiser.

Et ce faisant, Post Malone trouve écho chez monsieur et madame Tout-le-monde. Et au final, c’est peut-être ce qui explique le mieux son succès. Un gros coup du Festival d’été!

Post Malone regarde vers la caméra.

Post Malone trouve écho chez monsieur et madame Tout-le-monde.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Jessie Murph, l’écorchée

Après la prestation léchée de Valley, la pop rebelle de Jessie Murph faisait l’effet d’une claque, en milieu de programme. La jeune Américaine de 19 ans, à l’allure à mi-chemin entre Avril Lavigne et Billie Eilish, tape dans une tout autre palette d’émotions.

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Jessie Murph est entrée sur scène avec un large sourire devant l’imposante foule des Plaines.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Moins lisse que la formation qui l’a précédée, l’autrice-compositrice-interprète puise à plusieurs sources d’inspiration musicales – le R&B, le hip hop, le country et la pop – pour concocter une proposition éclectique lui permettant de s’exprimer toute la gamme de ses émotions.

Avec sa voix un brin nasale et immature, dont elle joue habilement (trop?) des inflexions, la jeune écorchée chante le rejet des conventions dans le sud des États-Unis où elle a grandi.

Jessie Murph regarde par dessus ses lunettes de soleil.

Jessie Murph était visiblement étonnée par l’importance du public sur les Plaines.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Visiblement intimidée par le gigantisme des plaines d’Abraham, le regard inquiet, elle a admis d’entrée de jeu : C’est la plus grande foule devant laquelle elle ait jamais chanté!

Il a fallu encore quelques titres avant que les nerfs cèdent la place au confort, et par le fait même à l’émotion. Une reprise réussie de S&M de Rihanna a également réveillé une foule qui n’en avait visiblement que pour la tête d’affiche de la soirée.

Jessie Murph et ses musiciens

Jessie Murph était accompagnée trois musiciens et deux choristes.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

La jeune artiste a néanmoins continué à livrer la marchandise, notamment avec la mémorable Pray, terminant sa prestation avec l’interprétation coup de poing de Son of a Bitch, qu’elle a chantée un bâton de baseball – personnalisé avec des cristaux, svp – à la main.

Avec un plus d’assurance et d’expérience, Jessie Murph pourrait facilement exploser sur la scène musicale, comme elle l’a d’abord fait sur TikTok et YouTube. Seul le temps le dira!

Jessie Murph chante

La chanteuse a montré à plusieurs occasions le potentiel de sa voix.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Valley à explorer!

En nomination pour le Juno du groupe de l’année en 2022, la formation torontoise Valley demeure plutôt confidentielle de ce côté-ci du ROC. La proposition du trio formé du chanteur et guitariste Rob Laska, du bassiste et claviériste Alex Dimauro et de la batteuse et chanteuse Karah James a pourtant de quoi séduire!

Le groupe Valley se donne en spectacle.

Le trio torontois Valley était accompagné d’un guitariste supplémentaire sur scène.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Avec sa pop-rock ensoleillée, la formation augmentée d’un guitariste sur scène a rapidement convaincu les adeptes de Post Malone de lui prêter l’oreille, ces derniers répondant même spontanément à ses hymnes fédérateurs en battant la mesure des bras.

Que ce soit dans Lost In Translation, pièce-titre du troisième album du groupe, ou encore dans Break For You, le chanteur Rob Laska se promène habilement entre la voix de tête et le falsetto, ce qui explique sûrement la comparaison avec Coldplay, qui s’arrête toutefois là.

Rob Laska lève le bras en chantant.

Le chanteur de Valley, Rob Laska

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Plus générique que celle de la formation britannique, la musique du trio, qui met la mélodie à l’avant, possède néanmoins tout ce qu’il faut pour se frayer un chemin sur les ondes radiophoniques, avec des titres comme Have A Good Summer (without me) et Bass Players’ Brother notamment.

Alex Dimauro joue de la basse en chantant.

Le bassiste et claviériste de Valley, Alex Dimauro

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Sur scène, les Torontois ont rapidement établi une bonne connexion avec le public, sortant tous les trucs du métier. En français et en anglais, Laska a qualifié Québec de l’une des plus belles places au monde et s’est dit Québécois par procuration parce que la famille de sa petite amie provient de la Belle Province. Quant au bassiste Alex Dimauro, il n’a pas hésité à enfiler un chandail des Nordiques pour gagner la faveur des festivaliers. Des astuces vieilles comme le monde, mais qui ont quand même eu le mérite de les avoir rendus sympathiques!

Karah James joue de la batterie en chantant.

La batteuse de Valley, Karah James

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

On venait ici quand on était jeunes. C’était un rêve de jouer à Québec. Merci d’être arrivés tôt! On se revoit le 12 novembre! a conclu le chanteur, dont le groupe sera alors à l’affiche du Grizzly Fuzz.

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Terrasses pleines à craquer, fort achalandage dans les hôtels, commerces bondés : cette année, le Festival d’été de Québec (FEQ) a généré des retombées économiques « majeures » qui pourraient même battre des records.

L’événement a attiré 1,5 million de visiteurs à Québec cette année, dont 35 % de l’extérieur de la région. L’afflux de touristes a généré près de 200 000 nuitées à l’hôtel alors que les dépenses touristiques pourraient dépasser les 107 millions de dollars.

Résumé

FEQ : des retombées économiques majeures… qui se font surtout sentir en Haute-Ville

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Le Téléjournal Québec

FEQ : des retombées économiques majeures … qui se ressentent surtout en Haute-Ville

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Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Publié hier à 16 h 32 HAEMis à jour hier à 16 h 55 HAE

Terrasses pleines à craquer, fort achalandage dans les hôtels, commerces bondés : cette année, le Festival d’été de Québec (FEQ) a généré des retombées économiques « majeures » qui pourraient même battre des records.

L’événement a attiré 1,5 million de visiteurs à Québec cette année, dont 35 % de l’extérieur de la région. L’afflux de touristes a généré près de 200 000 nuitées à l’hôtel alors que les dépenses touristiques pourraient dépasser les 107 millions de dollars.

C’est en croissance et on est très confiants que les dépenses touristiques vont battre des records, souligne le directeur général de Destination Québec Cité, Robert Mercure, qui s’attend à de belles surprises lorsque viendra le temps de compiler toutes les retombées économiques du Festival.

Robert Mercure devant la place Royale à Québec.

Le directeur général de Destination Québec Cité, Robert Mercure, note que le Festival d’été de Québec permet à cette ville de rayonner à l’étranger.

Photo : Radio-Canada

Des commerçants de la Haute-Ville rencontrés par Radio-Canada confirment qu’ils font de bonnes affaires durant les festivités.

Le restaurant Le Cochon dingue de la rue Saint-Jean est passé bien près d’enregistrer la meilleure soirée de son histoire samedi lorsque 480 clients ont été servis en marge du spectacle de J Balvin sur les plaines d’Abraham.

Une femme dans les airs au-dessus d'une foule.

La soirée de samedi a été lucrative, selon les commerçants.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Ce sont de très grosses semaines pour nous. C’est vraiment le fun, il y a beaucoup de clients, beaucoup de touristes. Ça roule, on est vraiment contents, a témoigné Nathan Charles, serveur à ce restaurant.

Coline Humbert, maître d’hôtel au Bistro Hortus, assure que ce restaurant a connu de très belles soirées, bien qu’il ne s’agisse pas d’un achalandage record.

J’entends juste des éloges des hôteliers, des restaurateurs, des commerçants. Tout le monde est super content. Il y a vraiment une belle énergie en ville.

Une citation de Robert Mercure, directeur général de Destination Québec Cité

Bilan moins rose dans la Basse-Ville

Du côté de la Basse-Ville, plusieurs commerçants peinent toutefois à faire de bonnes affaires malgré l’afflux de touristes à Québec. Bien qu’ils notent une hausse de l’achalandage durant la journée, le secteur se vide le soir, font-ils observer. Ils déplorent le fait que le FEQ n’offre plus de spectacles ni d’animation dans la Basse-Ville.

Au restaurant Le 101, situé dans le quartier Saint-Roch, la direction a même pris la décision de fermer ses portes en soirée durant le FEQ. Les pertes financières ont été trop élevées les années précédentes pour que cet établissement reste ouvert, explique le chef et propriétaire Charles Gignac.

Fermer un restaurant, c’est très compliqué, mais on pense que c’était la bonne décision, parce que le quartier manque de vivacité pendant cette période-là, évoque-t-il.

Charles Gignac dans la salle de son restaurant.

Le chef du 101, Charles Gignac, a pris la décision de fermer les portes de son restaurant durant le Festival d’été de Québec.

Photo : Radio-Canada / Alexandre Painchaud

Pour illustrer l’ampleur de la baisse d’achalandage, Charles Gignac indique que son restaurant, qui peut offrir une trentaine de couverts un vendredi soir, se retrouvait à ne servir qu’une poignée de clients lors d’une soirée du Festival d’été de Québec.

Le quartier manque vraiment de vie et il n’y a aucun consommateur. La rue est complètement déserte. À partir de 17 h, le quartier se vide et il n’y a aucune animation, se désole le chef.

Même son de cloche de la part de la copropriétaire du Tequila Lounge, installé depuis neuf ans sur la rue Saint-Joseph. Malgré des promotions, ce restaurant-bar note une forte chute de l’affluence de la clientèle.

Les ventes baissent. L’achalandage est beaucoup moindre, donc on le ressent. […] J’ai des ventes actuellement qui ressemblent à celles du mois d’octobre, relate Ariane Robitaille.

Ariane Robitaille devant le Tequila Lounge.

La copropriétaire du Tequila Lounge, Ariane Robitaille, note chaque année une baisse substantielle de l’achalandage à son restaurant-bar durant le Festival d’été de Québec.

Photo : Radio-Canada / Alexandre Painchaud

Le Tequila Lounge avait fermé ses portes par le passé durant le FEQ, mais il a pris le pari de rester ouvert cette année. Ariane Robitaille est déjà en mesure de le confirmer : comme les résultats ne sont pas au rendez-vous, les employés seront en vacances l’an prochain durant les festivités.

Bien qu’il remarque une augmentation de la fréquentation le jour, Mickaël Gauvin-Latulippe, copropriétaire de Ma Station Café, dans le quartier Saint-Sauveur, note également une baisse de l’achalandage en soirée.

On essaie de se serrer les coudes, de trouver une formule pour amener le monde en Basse-Ville après le FEQ, expose-t-il.

De son côté, la directrice générale de la Société de développement commercial (SDC) Saint-Sauveur, Nadia Reghai Gagnon, estime que le problème est moins visible que l’an dernier, surtout durant la journée.

Je pense que les gens viennent prendre un petit café, se détendre, se balader dans le quartier, et après, ils vont au Festival d’été, mentionne-t-elle.

Le FEQ ne prévoit pas à court terme de ramener des spectacles dans le quartier Saint-Roch, préférant concentrer toutes ses activités dans un même secteur. Le directeur général de BleuFeu, Nicolas Racine, rappelle toutefois que le festival St-Roch XP attirera de nombreux amateurs de musique dans la Basse-Ville au mois de septembre.

C’est une bonne manière pour nous de participer au développement du quartier. C’est plus qu’une fête de quartier : c’est en train de devenir un festival important, a commenté Nicolas Racine.

Avec la collaboration d’Alexandre Painchaud, de Louis-Simon Lapointe, de Philippe L’Heureux et de Gabrielle Morissette

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