Ville de Québec et région, dossiers environnementaux

Une stagnation à briser

Depuis 2017, les émissions de gaz à effet de serre (GES) de la ville de Québec n’ont pas connu de baisse significative, loin de l’objectif de réduction de 45% d’ici 2030.

Toutefois, malgré une hausse de la population de 4,1%, la Ville a réussi à diminuer ses émissions de 3,8%.

« Un signe encourageant », selon le maire Bruno Marchand.

« On ne peut pas faire l’économie de l’environnement. Tout ce qu’on fait sans l’environnement, on va le payer économiquement », a-t-il affirmé en conférence de presse.

Cette volonté politique se traduit aussi dans des mesures concrètes, comme la voie de la biométhanisation et l’encouragement de la collecte des résidus alimentaires. Alors qu’il y a deux ans, cette pratique était quasiment inexistante dans la région, aujourd’hui, six citoyens sur dix la réalisent quotidiennement et huit sur dix le font fréquemment. Cette évolution témoigne d’un changement dans les habitudes et d’une prise de conscience collective.

Transport et transition énergétique au cœur des discussions

Le secteur du transport, responsable de 62,8% des émissions de GES, est identifié comme un levier majeur. Lors de son discours, la vice-première ministre du Québec, Geneviève Guilbault, a insisté sur l’importance des infrastructures.

« Les transports sont une opportunité de croissance, non pas une contrainte, mais un catalyseur de développement économique. »

Elle a également mis en avant les investissements massifs réalisés ces dernières années pour moderniser les réseaux de transport et soutenir l’électrification.

Ces efforts se conjuguent avec ceux de la Ville, qui prévoit une réserve climatique de 1,17 milliard de dollars pour 2034. Le maire Bruno Marchand insiste d’ailleurs sur son importance.

« Ce n’est pas payant politiquement de mettre de l’argent en réserve pour plus tard, mais avec ce fonds, nous pourrons financer le tramway cash. »

Engagements concrets et nouvelles initiatives

Plusieurs annonces ont marqué cette première édition du Sommet Québec Capitale Climat :

Pour sa part, le président de Beneva, Jean-François Chalifoux, a mis en lumière les conséquences déjà visibles du réchauffement climatique.

« La planète souffre et les assureurs de dommages en sont témoins. En 2024, les pertes liées aux catastrophes climatiques ont atteint 320 milliards de dollars, dont 8,5 milliards étaient assurés. »

Beneva s’engage ainsi à poursuivre ses recherches sur l’écoanxiété, afin de mieux comprendre son effet sur la population et sur l’économie.

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