Ce projet de belle densité du Vieux-Québec est de loin mon préféré, parce qu’il s’inspire de l’architecture ancienne pour en exprimer une version contemporaine, que je trouve particulièrement très réussie.
Proposition gagnante pour le nouveau pavillon du MNBAQ dédié à Jean-Paul Riopelle.
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That museum belongs in Montreal . It should be here
Nouveau projet dans le quartier St-Sauveur situé sur le terrain du restaurant Kalimera. Le projet se nomme originalement le Kali. Belle intégration à la trame urbaine. Le projet comprend 45 unités locatives, une garderie ainsi qu’un local commercial (en espérant que ledit local soit encore un restaurant!).
Première fois que je vais en banlieu de Québec et les projets immobiliers se ressemblent pas mal tous (large tour à condo devant une stroad) ça ressemblait beaucoup à Laval.
Vers un premier bâtiment carboneutre d’envergure ?
ILLUSTRATION FOURNIE PAR SALEM ARCHITECTURE | Le complexe La Forest-Québec engloberait entre autres 317 logements locatifs, une pharmacie, une épicerie, des restaurants, un hôtel et une place publique.
Une équipe veut construire le premier édifice carboneutre de grande envergure à Québec. Le complexe La Forest-Québec engloberait entre autres 317 logements locatifs, une pharmacie, une épicerie, des restaurants, un hôtel et une place publique. Une portion atteindrait jusqu’à 15 étages.
10 janvier 2023 | Publié à 12h00 | DANIELLE BONNEAU | LA PRESSE
Le projet, qui pourrait voir le jour dans le secteur du chemin Saint-Louis, à la tête des ponts de Québec et Pierre-Laporte, est toujours à une étape préliminaire. La Ville de Québec a d’ailleurs organisé une première séance de participation citoyenne à ce sujet, fin novembre. Afin de comprendre ce qui est proposé, La Presse s’est entretenue par vidéoconférence avec les six artisans du projet.
« Être carboneutre, c’est la seule façon d’atteindre les objectifs de carboneutralité du Canada pour 2050 », indique Nicolas Constantin, président du groupe Statera, qui désire construire le complexe en consortium avec l’entreprise Alaroy. Le bâtiment, qui s’implanterait à l’emplacement du centre de l’auto Sillery et du centre La Forest, constitue un point de départ pour changer les façons de faire.
« Beaucoup de choses existent pour minimiser notre impact carbone, explique l’ingénieur. Maintenant, il faut trouver la formule spécifique pour concevoir et construire notre bâtiment pour qu’il soit carboneutre tout en étant financièrement viable. On veut améliorer le processus et l’amener, grâce à la synergie entre différentes technologies, à se déployer dans l’industrie, pour que les bâtiments carboneutres soient la norme dans 15-20 ans. Il y a 15 ans, construire un bâtiment LEED coûtait beaucoup plus cher qu’un bâtiment non LEED, alors que maintenant, la différence de prix est négligeable. On est rendu là. »
PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE | Alain Roy, président d’Alaroy, et Nicolas Constantin, président du groupe Statera
PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE | Josée Lupien, présidente de Vertima, experte en bâtiment durable, et Stéphanie Allard, urbaniste et biologiste
PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE | Caroline Guérard, architecte associée chez Régis Côté et associés, et Jad Salem, architecte fondateur chez Salem Architecture
Deux pionniers de la certification LEED font d’ailleurs partie de son équipe : Alain Roy, président d’Alaroy, qu’il a connu lorsqu’ils travaillaient tous deux chez Pomerleau, et Josée Lupien, présidente de Vertima, experte en bâtiment durable, qui accompagne le consortium dans l’analyse du processus de certification, selon les normes du bâtiment à carbone zéro (BCZ) du Conseil du bâtiment durable du Canada. Caroline Guérard, architecte associée à l’agence Régis Côté et associés, ainsi que Jad Salem, architecte fondateur de l’agence Salem Architecture, font aussi partie de l’aventure.
« C’est un projet innovateur très ambitieux, souligne Alain Roy. Les projets LEED ont d’abord été faits par des organismes publics, puis le privé a suivi. Là, on est en avant. J’accompagne Nicolas en ce qui concerne l’aspect financier et la constructibilité, pour voir si tout se tient. Parce que cela coûte de l’argent, être en amont. Des matériaux coûtent plus cher. Il faudra faire attention. »
On ne veut pas faire semblant de faire des choses. On ne peut pas faire un bâtiment sans carbone. Il faut l’opérer, il faut le bâtir.
Josée Lupien, experte en bâtiment durable
« Les divers matériaux utilisés pour construire un bâtiment ont une empreinte carbone, intrinsèque. Ils seront analysés pour faire des comparatifs et voir jusqu’où cette empreinte peut être réduite, dans le mélange de béton, par exemple. »
« Lors de la conception, le carbone opérationnel sera aussi examiné, par rapport à la performance énergétique du bâtiment, explique Josée Lupien. La performance de l’enveloppe, les gains solaires, la ventilation naturelle seront par exemple évalués, tout en considérant la viabilité du projet, afin d’établir une stratégie. »
« Le but n’est pas juste d’acheter des crédits carbone pour compenser, poursuit-elle. Le but, c’est de minimiser à la source, de réduire la quantité de matériaux utilisés, ne serait-ce qu’en ajoutant un étage au lieu d’opter pour l’étalement. »
Deux des principaux enjeux s’avèrent la densification et la hauteur des différentes portions du bâtiment, nécessaires lorsque la carboneutralité est analysée d’un point de vue très large. « Quand on implante des bâtiments plus denses à travers les infrastructures existantes, notre empreinte est beaucoup moins grande que s’il faut construire un bout de route, explique Nicolas Constantin. On essaie de toucher à tous les angles, comme l’accès aux transports en commun et le transport actif. On fait en sorte de diminuer l’empreinte carbone des occupants de notre bâtiment et des voisins parce qu’on aura des services de proximité. Ils n’auront pas besoin de prendre leur voiture pour faire l’épicerie. »
L’architecte Jad Salem salue ce désir de ne pas faire un projet banal, générique. « La carboneutralité devrait faire partie de tous les projets, dit-il. L’essentiel à nos yeux, c’est aussi quand le bâtiment est plus qu’un objet d’architecture et devient un vecteur de l’esprit de la communauté, que tout le monde s’approprie. L’idée de la place publique, c’est qu’elle devienne un lieu de rassemblement pour les gens du secteur. »
ILLUSTRATION FOURNIE PAR SALEM ARCHITECTURE | Le complexe La Forest-Québec s’implanterait à l’emplacement du centre de l’auto Sillery et du centre La Forest, dans le secteur du chemin Saint-Louis, à la tête des ponts de Québec et Pierre-Laporte.
ILLUSTRATION FOURNIE PAR SALEM ARCHITECTURE | La présence de commerces de proximité permettrait aux résidants du quartier de faire leurs courses à pied, plutôt que de prendre leur voiture.
Stéphanie Allard, urbaniste et biologiste, s’est jointe à l’équipe en prévision de la rencontre avec les citoyens. « Il y avait déjà beaucoup de valeur ajoutée au projet pour la communauté, constate-t-elle. L’étude d’ensoleillement avait déjà été pensée pour adapter les hauteurs de façon à ne pas faire d’ombrage. Les gens se sont sentis respectés parce qu’on les a consultés à un moment où il y a encore une certaine flexibilité pour adapter des choses. Tout le monde ne sera pas d’accord avec le projet, mais on aura répondu à la majorité des préoccupations des gens du secteur. En connaissant les sensibilités de chacun, on peut aller plus vite plus loin ensemble. »
Les artisans du projet croient au développement durable, mais ils demeurent lucides. « Le projet qu’on présente en ce moment a une certaine densification et une certaine hauteur, car il y a un coût à tout ce qu’on veut offrir aux futurs résidants et à la communauté environnante, indique Nicolas Constantin. Notre plus gros défi sera de convaincre tout le monde que ce projet est bon pour l’environnement et bon pour la société, dans une vision de densification urbaine. »
Note de la rédaction : Par souci de clarté, l’année visée par le Canada pour atteindre la carboneutralité (2050) a été précisée dans une citation attribuée à Nicolas Constantin.
Un mégaprojet de 750 M$ dans le quartier Fleur de Lys
Portail Constructo | 1 mars 2023 | Par Mathieu Ste-Marie
La construction de l’ambitieux complexe multifonctionnel dans le quartier Fleur de Lys à Québec s’est amorcée en janvier dernier avec l’excavation d’un immeuble résidentiel et d’une résidence pour personnes âgées.
Ce mégaprojet de 750 M$, qui compte pas moins de 12 phases échelonnées sur une période de cinq à sept ans, accueillera 2 500 logements, des bureaux, des commerces, un campus universitaire et peut-être même un hôtel tout près du centre commercial Fleur de Lys dans l’arrondissement de Vanier.
Les terrains où seront érigés des immeubles variant entre 4 et 16 étages ont été acquis en 2018 par l’entreprise Trudel Alliance, un fonds immobilier commercial d’acquisition.
Les deux premiers bâtiments présentement en construction, d’une hauteur de 16 étages et d’une superficie de 3000 mètres carrés chacun, compteront 400 unités et seront rattachés au centre commercial. La construction de ces tours devrait être terminée à l’été ou à l’automne prochain.
La construction d’un troisième bâtiment résidentiel de 20 étages « avec usages commerciaux et publics au niveau inférieur » et d’une superficie de 1000 mètres carrés est prévue dans les prochains mois. Ce bâtiment pourra accueillir 230 logements de plus petites superficies et des résidences étudiantes. La tour devrait être livrée au printemps 2024.
Ces trois édifices comprendront des toits verts, des espaces communs et des stationnements intérieurs.
Notons que la Ville a décidé de limiter les ajustements réglementaires à ces trois premières constructions. « Des précisions et des données supplémentaires restent à obtenir avant de revoir la règlementation d’urbanisme pour le reste de la propriété », indique la Ville de Québec dans un sommaire décisionnel publié en 2021.
Un hôtel et des logements abordables?
Peu de détails ont filtré concernant les autres phases du projet. « Mis à part le fait de mentionner que les travaux d’excavation sont commencés, il n’y a pas plus d’informations à donner pour l’instant. Dès que nous en saurons plus, nous allons vous donner des nouvelles », a indiqué le porte-parole de Trudel Alliance, Mario Daigle.
Celui-ci a néanmoins affirmé que le projet de complexe hôtelier de 250 chambres qui était, au départ, prévu dans les plans n’a pas été abandonné. « Le secteur de l’hôtellerie a souffert ces dernières années avec la pandémie, ce qui fait que le projet va peut-être être retardé. Toutefois, nous avons toujours l’intention d’avoir un hôtel sur le site », souligne-t-il.
Le promoteur devrait reprendre les négociations cette année avec les dirigeants d’une chaine hôtelière d’envergure internationale.
Par ailleurs, Trudel Alliance n’a pas fermé la porte à la construction de logements abordables dans les prochaines phases. « On travaille déjà en collaboration avec des organismes pour que, dans les phases subséquentes, il y ait la possibilité d’avoir des logements abordables adaptés », confiait le promoteur lors d’une consultation publique en 2021.
Un arbre pour chaque unité
Si le promoteur s’est peu fait entendre sur les prochaines phases du projet, il a toutefois rappelé à quelques reprises son intention de planter un arbre pour chaque unité construite. Ces quelques milliers d’arbres permettront de redynamiser le site, croit-il.
De plus, Trudel Alliance veut laisser une grande place aux pistes cyclables et aux espaces verts afin de contrer l’effet d’ilot de chaleur dans ce secteur.
Les enjeux d’espace demeurent toutefois un enjeu important sur le site d’environ 80 000 mètres carrés. « Il faut trouver le bon point d’équilibre entre ce dont nous avons besoin, avec l’espace nécessaire pour le réaliser, et la volonté de ne pas trop empiéter sur l’environnement et de ne pas créer de problèmes chez nos voisins immédiats », a indiqué le promoteur.
Chantiers de quelques projets en construction ou récemment terminés au/à proximité du centre-ville:
Cartier Rive Gauche
La klé phase 3
Solstice sur les Plaines
Quartier Cartier : 69 logements locatifs
85, rue St-Vallier Est. Ce projet de 45 logements locatifs a été mis sur pause pendant la dernière année mais est de nouveau actif.
Le Zénith Pas le plus … chic des projets mais un cruellement nécessaire : 108 logements à prix modiques dont 39 réservés à de jeunes adultes sortant du réseau de la Direction de la protection de la jeunesse.
Ilot Prince-Édouard. Aucun rendu, 125 appartements locatifs sur 7 étages.
Première phase du redéveloppement Place Fleur-de-Lys (3500 unités d’habitation au total):
Projet écoénergétique et abordable à Québec « Il faut être fou pour faire ce qu’on fait »
PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE
L’Albédo, qui a mis 14 ans à se matérialiser, relève de l’organisme communautaire La Bouée. Le complexe comprendra 128 logements sociaux pour personnes âgées (RPA) et accueillera le CPE Mistigri, d’environ 150 places.
À Québec, du logement social d’une qualité inouïe, ayant un impact minimal sur l’environnement, est réalisé par une équipe passionnée. L’Albédo, en construction à Sainte-Foy, illustre ses efforts pour concevoir des milieux de vie confortables tout en intégrant de nombreuses innovations, afin de servir de modèle dans la lutte contre les changements climatiques.
Mis à jour à 12h00
« Il faut être fou pour faire ce qu’on fait, avoue Rejean Boilard, coordonnateur général de l’organisme Action-Habitation. On est une petite gang inconnue qui travaille pratiquement en sous-marin à Québec, qui fait du logement social et qui réussit à faire quelque chose d’exceptionnel. À chaque projet, on se demande jusqu’où on va pour lutter contre les changements climatiques et quels sont les équipements qu’on peut intégrer. Ce n’est jamais facile, parce qu’il faut aller chercher du financement à quatre, cinq, six endroits différents. C’est compliqué, mais on se donne l’obligation de le faire. »
PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE
Rejean Boilard, coordonnateur général de l’organisme Action-Habitation, se démène afin de trouver le financement nécessaire pour faire du logement social innovant.
On pense que les investissements de l’État en logement social devraient soutenir des technologies pour lutter contre les changements climatiques, au bénéfice de clientèles fragilisées.
Rejean Boilard, coordonnateur général de l’organisme Action-Habitation
L’Albédo, qui a mis 14 ans à se matérialiser, relève de l’organisme communautaire La Bouée. Action-Habitation l’accompagne dans la réalisation de son projet et pilotera la gestion du complexe, qui exigera peu d’entretien grâce au choix de matériaux durables.
Dès le départ, l’équipe a cherché à réduire de façon marquée la consommation d’énergie du bâtiment de 12 étages, qui comprendra 128 logements pour aînés et une garderie de 150 places. L’édifice a l’immense avantage d’être situé à côté du Centre de glaces Intact Assurance, doté d’un système évolué de réfrigération centralisé qui refroidit les cinq patinoires.
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« Le système du Centre de glaces récupère une partie de la chaleur émise, mais en rejette aussi à l’extérieur, explique Claude Routhier, conseiller aux projets spéciaux chez Poly-Énergie/Génécor experts-conseils. On va donc récupérer cette énergie thermique, grâce à une belle entente entre la Ville de Québec et Action-Habitation. »
Un système de géothermie assurera le chauffage et le refroidissement de l’immeuble. Une pompe à chaleur assurant la production d’eau chaude entrera en fonction lorsqu’il y aura récupération de chaleur au complexe sportif ou lorsque l’Albédo sera en mode climatisation.
« Grâce au système géothermique, la chaleur n’ira pas dans l’environnement ambiant autour du bâtiment quand on va climatiser, renchérit l’ingénieur Denis Boyer, d’Écohabitation. La chaleur retournera dans le sol. »
PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE
L’ingénieur Denis Boyer, d’Écohabitation, à Montréal, est le seul membre de l’équipe qui n’habite pas dans la région de Québec.
C’est une espèce de cercle vertueux quand tu utilises la géothermie. Le chauffage en hiver refroidit le sol pour l’été à venir et la climatisation réchauffe le sol pour l’hiver, rendant le système encore plus performant.
Denis Boyer, ingénieur chez Écohabitation
« Une entrée électrique intelligente sera en mesure de gérer plusieurs sources d’électricité, précise M. Routhier. Tous les jours, une batterie électrique permettra d’éviter d’atteindre une pointe de consommation dans l’immeuble. »
L’avenir est dans les détails
La volonté de s’adapter aux changements climatiques se trouve au cœur de la réflexion. « Le but n’est pas seulement de réduire l’impact du bâtiment sur l’environnement, indique M. Boyer. Il faut aussi s’assurer que les occupants ne souffriront pas. Dans un RPA, les gens sont un peu plus fragiles. Il faut être capable de garder un climat intérieur qui permet de survivre à des pannes et des vagues de chaleur, comme on va en connaître de plus en plus. »
Comme tous les bâtiments portés par Action-Habitation, l’Albédo cherchera à obtenir la reconnaissance ISP (Indice Solaire Passif), délivrée par Écohabitation. « Ce n’est pas beaucoup plus cher et on obtient des gains d’efficacité énergétique énormes, indique Rejean Boilard. On se dirige aussi vers la certification carbone zéro pour à peu près tous nos projets. »
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Pour y parvenir, l’architecture a aussi été soignée. « Une enveloppe du bâtiment qui ne serait pas très bonne ferait perdre de l’énergie, souligne Élodie Simard, de l’agence Lafond Côté Architectes. On a par exemple une isolation par l’extérieur pour couper les ponts thermiques. L’isolant, de la laine de roche, a sept pouces d’épaisseur, ce qui est énorme. »
Des simulations d’ensoleillement ont guidé la longueur des balcons pour qu’ils fassent office de pare-soleil. « On a maximisé l’ombrage créé sur les fenêtres en dessous, dans les moments critiques de l’année, pour éviter de la surchauffe, précise-t-elle. Des panneaux perforés en aluminium, installés verticalement, vont aussi créer un ombrage dans les espaces de vie tout en amenant du dynamisme à la façade. Cela crée un design intéressant, en plus d’ajouter au confort. »
PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE
Les architectes Élodie Simard et Francis Fortin travaillent tous deux à l’agence Lafond Côté Architectes.
L’aluminium a été choisi comme revêtement parce qu’il s’agit d’un produit local, durable, n’exigeant pas d’entretien et rapide à installer. Grâce au soutien financier de la Société d’habitation du Québec, Francis Fortin, également de l’agence Lafond Côté Architectes, a travaillé pendant trois ans pour mettre au point le type de panneau d’aluminium qui recouvrira les 12 étages. Très mince (0,8 mm d’épaisseur), celui-ci a passé tous les tests auxquels il a été soumis. Il sera bombé lors de l’installation, à la plupart des endroits, afin d’avoir une résistance optimale contre le vent. « On a choisi l’anodisation, un procédé plus écologique, de couleur champagne, explique l’architecte. Il y a de fortes chances qu’il y ait de légères variations de teintes un peu partout et on est à l’aise avec cela. »
Comme le résume Rejean Boilard, « l’équipe carbure aux vraies valeurs environnementales. Et cela, cela ne pollue pas ».
L’Albédo en bref
- 128 logements sociaux pour personnes âgées (RPA)
- CPE Mistigri (environ 150 enfants)
- Coût de construction : 46 millions
- Contribution financière (en ordre d’importance) : Société d’habitation du Québec, Ville de Québec, Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), Hydro-Québec, Financement hypothécaire, La Bouée
Dans une première version de cet article, nous présentions Claude Routhier comme ingénieur. Il est plutôt conseiller aux projets spéciaux chez Poly-Énergie/Génécor experts-conseils. Nos excuses.
Lauberivière
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En savoir plus
- Albédo
L’albédo est la fraction de lumière solaire réfléchie dans l’espace par les surfaces. « L’albédo assure une fonction significative sur le climat et l’équilibre thermique de la planète. Il a un effet bénéfique contre le réchauffement climatique par son facteur de réflexion, comme notre projet, qui aura un effet bénéfique sur le réchauffement climatique. »
SOURCE : Rejean Boilard, coordonnateur général de l’organisme Action-Habitation
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Québec cherche que faire de son Colisée
PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE
L’administration Marchand veut consulter des experts et des citoyens pour savoir que faire du site de l’ancien Colisée.
(Québec) Le 14 septembre 2015 avait lieu l’enterrement symbolique du vieux Colisée de Québec. Qui de mieux pour officier cette cérémonie que le groupe Metallica ? Quand les dernières notes d’Enter Sandman ont fini de résonner, les spectateurs sont sortis en faisant leurs adieux à la vénérable bâtisse.
Publié hier à 19h30
Mais contre toute attente, huit ans plus tard, le Colisée est toujours debout. Il souffre de la comparaison avec le Centre Vidéotron, plus jeune, plus grand, situé à un jet de pierre. Il apparaît vieilli, défraîchi, comme un paquebot abandonné par son équipage. Mais il est toujours là.
Régis Labeaume avait pourtant annoncé son intention de le démolir. L’ancien maire s’était ravisé notamment devant l’explosion des coûts.
Lors de la dernière campagne électorale municipale, Bruno Marchand proposait quant à lui de ne conserver que les arches de l’aréna, comme un clin d’œil au passé, et d’ériger un nouveau quartier aux alentours.
IMAGE FOURNIE PAR QUÉBEC FORTE ET FIÈRE
Une esquisse présentée par Bruno Marchand lors de la dernière campagne électorale, avec les arches conservées de l’ancien Colisée. Tout est désormais sur la table pour l’avenir de l’amphithéâtre, confirme son administration.
Mais voilà que tout semble aujourd’hui sur la table dans ce dossier qui défraie la chronique depuis près de dix ans. L’administration Marchand lance cette semaine des consultations d’experts pour déterminer ce qu’il faut faire du vieux Colisée et des stationnements qui l’entourent. Les citoyens seront ensuite consultés dans le premier trimestre de 2024.
« On veut aller voir des experts et les citoyens, pour comprendre ce que les gens veulent et ce qu’il est possible de faire », explique Mélissa Coulombe-Leduc, élue responsable du dossier dans l’administration Marchand. « Tout est sur la table dans la mesure où c’est possible et réaliste. »
PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE
Mélissa Coulombe-Leduc est responsable du dossier de l’avenir du site du Colisée au comité exécutif de la Ville de Québec.
L’administration Marchand est toujours favorable à la construction de logements dans les stationnements au nord-est de la bâtisse. Le maire a récemment annoncé que face à la crise du logement et à des prévisions démographiques favorables, la Ville de Québec doit doubler les mises en chantier.
Cette idée suscite l’adhésion du chef de l’opposition officielle. « Dans la mesure où la Ville a un objectif de 80 000 nouveaux logements d’ici 2040, des surfaces bétonnées comme ça représentent une occasion en or », note Claude Villeneuve.
L’éléphant blanc dans la pièce
Mais si les élus semblent avoir une idée de ce qu’il faut faire des stationnements en bordure du Colisée, l’avenir du vieil amphithéâtre lui-même est aujourd’hui plus nébuleux que jamais.
L’administration Labeaume avait commandé des études qui évaluaient à 17 millions de dollars la démolition de l’ancienne maison des Nordiques et des Remparts. La présence de plomb et d’amiante faisait bondir la facture. Et c’était avant la pandémie et la hausse galopante des coûts dans l’industrie de la construction.
L’ancienne formation de M. Labeaume proposait lors de la dernière campagne de transformer le Colisée en centre multisports. Mais la proposition avait indisposé un propriétaire de gym d’escalade situé tout près des lieux puisque Régis Labeaume avait justement proposé d’y ériger… des murs d’escalade.
L’idée a depuis été abandonnée par l’ancienne formation de M. Labeaume.
On ne pense pas qu’actuellement, l’idée d’en faire un centre pour les sports émergents est la meilleure idée. On ne sent pas d’adhésion de la population pour cette idée.
Claude Villeneuve, chef de Québec d’abord
À un moment en 2022, l’idée a flotté de raser le Colisée pour y construire un nouveau stade de baseball. Puis selon nos informations, des promoteurs souhaitant créer une équipe de la Première ligue de soccer à Québec ont aussi tâté le terrain pour utiliser le site. Mais leurs échéances étaient trop serrées.
En attendant, la Ville loue l’ancien amphithéâtre au Festival d’été de Québec, qui y entrepose ses équipements. Le loyer permet d’éponger les frais d’entretien, a récemment assuré la Ville au journal Le Soleil.
Détruire ou conserver le bâtiment ? La question ne semble pas vouloir mourir. Pour nourrir ses réflexions, la Ville de Québec a commandé une étude de caractérisation des sols pour détecter toute contamination et une étude sur les coûts environnementaux de la démolition du Colisée.
« De mémoire, la Ville avait déjà évalué à peu près à 20 millions pour mettre à niveau le Colisée, sans vocation particulière. Si on pense que la démolition coûtera environ ça, on est à peu près kif-kif en ce moment », note Mme Coulombe-Leduc.
Un immeuble patrimonial ?
Dans tous ces débats, la question du caractère patrimonial est rarement soulevée. Il faut dire que la beauté du vieux Colisée de 1949 a été passablement cachée lors de l’agrandissement de 1980 à l’occasion de l’entrée des Nordiques dans la Ligue nationale. Plusieurs raffinements conçus par l’architecte moderniste Robert Blatter, bien connu à Québec, ont été perdus à jamais.
PHOTO TIRÉE DES ARCHIVES DE LA VILLE DE QUÉBEC
Le Colisée en 1979, avant son agrandissement et son recouvrement
L’architecture d’origine de ce « jalon important de la modernité » a été « complètement bousillée » lors de l’agrandissement, note Martin Dubois, président de la firme Patri-Arch et consultant en architecture et patrimoine.
Déshabiller le vieux Colisée pour revenir à la version de Blatter s’avérerait une entreprise difficile, selon lui. « Ce n’est pas un simple désemballage, mais une opération plus complexe et très coûteuse pour un bâtiment dont on ne sait plus quoi faire. Techniquement, ce ne serait pas impossible, mais je doute que ce soit envisageable. »
« Pour ma part, le Colisée de Blatter a été irrémédiablement perdu lors des travaux de la fin des années 1970 », dit-il.
La porteuse du dossier du Colisée, qui est aussi responsable du patrimoine au comité exécutif, est du même avis.
Les principales caractéristiques architecturales du bâtiment, au niveau du patrimoine, ont été recouvertes en 1980. Est-ce que c’est réversible ? On m’a dit que ce serait très compliqué de revenir en arrière.
Mélissa Coulombe-Leduc, élue responsable du dossier dans l’administration Marchand
À Québec, l’idée de détruire le bâtiment semble avoir cheminé depuis des années, même chez plusieurs de ceux qui ont connu les plus belles années du Colisée.
PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE
Le Colisée de Québec
« Ç’a été une bâtisse riche en beaux moments de hockey. C’est sûr qu’une démolition, ça va faire quelque chose, mais avec le Centre Vidéotron, on est passés à autre chose », croit Maurice Dumas, ancien journaliste au Soleil qui a couvert les Nordiques pendant 15 ans.
Claude Lavoie, qui a eu « l’honneur » d’être l’annonceur maison lors du dernier match des Nordiques dans le Colisée, est du même avis. « Ce qui faisait le charme, c’étaient les équipes qui y jouaient et les souvenirs qui ont été créés au Colisée, dit-il. J’ai cette impression-là que les gens sont passés à autre chose. Le hockey maintenant, c’est au Centre Vidéotron. »
Un Dollarama dans le Forum
Le destin d’un ancien temple du hockey n’occupe pas que les élus de Québec, il suscite aussi les passions sur les réseaux sociaux. Un utilisateur de X a récemment partagé une photo de l’ancien Forum de Montréal, transformé en cinéma et en centre commercial. Un magasin Dollarama s’est installé dans les lieux et le logo de l’enseigne au rabais apparaît désormais sur l’ancienne maison des Glorieux, ce qui a suscité plusieurs commentaires.
La Ville veut créer plus de 200 logements dans le Vieux-Québec
Le Vieux-Québec perd des résidents permanents d’année en année (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / ANDRÉ-PIER BÉRUBÉ
Érik Chouinard
Publié à 10 h 34 HNEMis à jour à 10 h 39 HNE
Pour s’attaquer à l’exode de résidents dans le Vieux-Québec, la Ville de Québec mettra en place un plan d’action qui prévoit, entre autres mesures, la création de près de 200 logements supplémentaires dans ce secteur.
Le logement c’est vraiment l’enjeu de base si on veut ramener des résidents dans le Vieux-Québec. A plaidé le maire de Québec, Bruno Marchand, lors du dévoilement du plan, vendredi.
Ça fait plusieurs années que la ville essaie d’attirer de nouveaux résidents dans le secteur, mais sans succès, ça fait plus de 20 ans qu’on voit le nombre de résidents diminuer.
En premier lieu, il a annoncé que la Ville avait signé une offre d’achat de 8 275 000 $ avec le Centre hospitalier universitaire de Québec pour acquérir l’ancienne école Saint-Louis-de-Gonzague et le Foyer Nazareth. Les deux édifices sont inoccupés depuis environ dix ans.
Installé à l’angle de la rue des Glacis et de la côte de la Potasse dans le Vieux-Québec, le foyer Nazareth est inutilisé depuis plusieurs années. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / RAPHAËL BEAUMONT-DROUIN
En restaurant les deux bâtiments existants qui sont évidemment d’une valeur patrimoniale, plus de 150 logements pourraient être créés, ce qui correspond à environ 225-250 résidents, souligne la maire.
Innoccupés
L’administration souhaite aussi s’en prendre aux multiples locaux laissés vacants dans le quartier.
Au cours des derniers mois, la Ville a également fait un inventaire complet des immeubles de la rue Saint-Jean et de la côte de la Fabrique pour voir quelle utilisation en était faite et identifier les locaux vacants, précise Bruno Marchand.
L’évaluation a permis de révéler qu’environ 22% des locaux sont vacants, vétustes ou inhabitables. Le maire a donc aussi annoncé une bonification de l’aide financière offerte pour inciter les propriétaires d’immeubles à transformer les locaux vacants en logements.
Cette aide peut maintenant atteindre de 70 000 à 85 000 $ par logement. C’est un financement qui provient de l’entente sur le développement culturel de la Ville et du ministère de la Culture et des Communications, souligne Bruno Marchand.
Cette mesure pourrait permettre de créer une trentaine de nouveaux logements à court et moyen terme, estime la Ville.
Plus de détails à venir
Québec double la mise pour l’Espace Riopelle au MNBAQ
Modélisation du futur Espace Riopelle tel qu’imaginé par Les architectes fabg.
Photo : MNBAQ/Les architectes FABG
Publié à 13 h 43 HNE
Le gouvernement québécois doublera sa participation financière au projet de construction de l’Espace Riopelle au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ).
Dans un décret daté du 29 novembre 2023, Québec annonce l’octroi d’une aide financière additionnelle de 24 millions de dollars sous forme de remboursement d’emprunt au MNBAQ pour la mise sur pied de l’Espace Riopelle.
En 2022, le gouvernement provincial avait déjà annoncé un appui de 20 millions de dollars au projet, dont le coût total était alors évalué à 42,5 millions, portant ainsi la contribution totale de Québec à 44 millions de dollars.
Le musée confirme que la Ville de Québec doublera également sa participation, qui passera de 2,5 millions de dollars, annoncée en 2022, à 5 millions.
Meilleure évaluation des coûts
Par courriel, la responsable des relations de presse du musée, Linda Tremblay, rappelle qu’en septembre 2022, au moment de l’annonce de la firme lauréate du concours d’architecture du futur Espace Riopelle, l’état d’avancement des plans préliminaires n’était que de l’ordre de 40 %.
Futur Espace Riopelle : les architectes fabg remportent le concours d’architecture
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Elle explique que depuis, la dernière étape du concours d’architecture, le processus de design intégré, a été complétée, ce qui permet une meilleure évaluation des coûts du projet.
Le 7 décembre dernier, le MNBAQ a publié un appel d’offres pour la construction du nouveau pavillon. Celui-ci prend fin le 4 mars.
Linda Tremblay précise que l’équipe du MNBAQ va tout mettre en œuvre afin de respecter l’échéancier prévu pour une ouverture de l’Espace Riopelle en 2026.
Lors du dévoilement du projet en 2021, on anticipait sa livraison pour 2025.
Jean Paul Riopelle est décédé en 2002. On le voit ici en entrevue, en 1968.
Photo : Radio-Canada
Une aide supplémentaire de mécènes
Des mécènes doivent aussi appuyer financièrement la construction de l’Espace Riopelle. Afin de ne pas influencer les montants des soumissions attendues, le montant de leur contribution ne sera dévoilé qu’à la fin du processus d’appel d’offres.
Nous voulions éviter que les soumissionnaires soient influencés dans la préparation de leur soumission par des chiffres ayant circulé publiquement, plutôt que d’établir leurs prix en tenant compte essentiellement des paramètres contenus dans l’appel d’offres, explique Linda Tremblay.
Une salle permettra de mettre en valeur l’œuvre L’Hommage à Rosa Luxembourg.
Photo : Gracieuseté : Ville de Québec
La Fondation du MNBAQ apportera aussi sa contribution. En 2022, celle-ci était évaluée à 2,5 millions de dollars, montant qui sera réajusté et révélé lors du lancement de la campagne de financement 2024 de la Fondation.
L’Espace Riopelle sera situé entre les pavillons Gérard-Morisset et Pierre-Lassonde. Il abritera la plus grande collection publique d’œuvres de Jean Paul Riopelle au monde. Il comprendra notamment une salle dédiée à L’Hommage à Rosa Luxemburg, que le peintre a réalisé après avoir appris la mort de son ex-compagne Joan Mitchell.
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Un projet d’habitation « sérieux » pour clore la saga de l’îlot Saint-Vincent-de-Paul
Le projet de logement social et communautaire prévoit la construction d’environ 125 unités d’habitation.
Photo : Lafond Côté architectes
Publié à 16 h 31 HNE
Voir l'article de la SRC
Après des décennies de tergiversations, de controverses et autres rebondissements, le dossier de l’îlot Saint-Vincent-de-Paul, au centre-ville de Québec, pourrait enfin connaître son dénouement. L’administration Marchand étudie un projet de logement social et communautaire « sérieux » qui, s’il va de l’avant, permettrait d’enlever ce qu’elle qualifie de « verrue » à l’entrée du Vieux-Québec.
125 logements pourraient voir le jour dans la Côte d’Abraham
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Le projet prévoit la construction d’environ 125 unités d’habitation, l’implantation d’un CPE et l’aménagement d’espaces verts.
Le complexe résidentiel doit voir le jour sur les îlots Lépine et Saint-Vincent-de-Paul, que la Ville de Québec a acquis à la fin de 2022 pour la somme de 12 millions de dollars.
L’îlot Saint-Vincent-de-Paul est inhabité depuis près de 40 ans. (Photo d’archives)
Photo : Radio-Canada
L’endroit pourrait accueillir une clientèle variée (des familles, des personnes seules et des aînés).
Le projet est piloté par un regroupement formé d’Action-Habitation, de la Fédération des coopératives d’habitation de Québec Chaudière-Appalaches, de La Bouée, du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste et de la firme d’architecture Lafond Côté.
Conforme au PPU
La Ville de Québec affirme qu’en plus d’être conforme aux orientations du Plan particulier d’urbanisme (PPU) pour la colline Parlementaire, le projet répond en tout point à ses objectifs en matière d’habitation, de développement durable et de mobilité active.
Le projet d’habitation serait réservé au logement social et communautaire.
Photo : Gracieuseté - Lafond Côté Architectes
La conseillère responsable de l’urbanisme et de l’amélioration de la qualité de vie dans le Vieux-Québec, Mélissa Coulombe-Leduc, souligne notamment la volonté des promoteurs d’inclure des espaces verts, dont une cour aménagée, un jardin communautaire et des toitures végétalisées.
Je vous rappelle qu’on est géographiquement dans Saint-Jean-Baptiste, le quartier avec la plus faible canopée dans toute la Ville de Québec, soit 10 %, a mentionné la membre du comité exécutif, lundi, à l’occasion d’une conférence de presse où elle a présenté le projet.
Revitaliser
Mme Coulombe-Leduc estime que la Ville est en voie de réaliser son engagement de revitaliser le site, à peine un an après s’en être porté acquéreur.
La Ville de Québec affirme que le projet, avec ses espaces verts, contribuerait à augmenter l’indice de canopée du quartier Saint-Jean-Baptiste.
Photo : Gracieuseté - Lafond Côté Architectes
Il reste encore du travail à faire, c’est certain, mais en une année, avec la précieuse collaboration d’organismes du milieu, on est en mesure aujourd’hui de vous présenter un projet conforme aux grandes orientations et aux objectifs de la Ville, et en phase avec les besoins et préoccupations de nos concitoyens, a-t-elle déclaré.
Je pense qu’on peut dire aujourd’hui que c’est la fin d’une saga. Je pense qu’on peut dire sans gêne que c’est une victoire pour les citoyens.
Une citation de Mélissa Coulombe-Leduc, conseillère responsable de l’urbanisme et de l’amélioration de la qualité de vie dans le Vieux-Québec
Le coordonnateur au développement des affaires et aux partenariats chez Action-Habitation, Bruno Dion, a indiqué que le complexe résidentiel pourrait accueillir jusqu’à 350 personnes.
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Priorité aux gens du quartier
Il s’agit selon lui du premier projet de logement social et communautaire à voir le jour dans le quartier Saint-Jean-Baptiste depuis 2006. C’est la raison pour laquelle les gens qui l’habitent seront priorisés quand viendra le temps d’octroyer les unités.
La façade de l’église Saint-Vincent-de-Paul, qui devait être intégrée à un projet immobilier de l’ancien propriétaire du site, a finalement été démolie en février 2010. (Photo d’archives)
Photo : Radio-Canada / Martin Labbé
Il y a beaucoup de gens dans le quartier qui attendent de pouvoir accéder à du logement social. Ça ne veut pas dire qu’ils seront les seuls, mais souvent, les organismes donnent une priorité aux requérants du territoire sur lequel le projet se construit, a précisé M. Dion.
L’îlot Saint-Vincent-de-Paul est inhabité depuis 37 ans, soit depuis que l’église du même nom, aujourd’hui démolie, a cessé ses activités.
Bras de fer
Au fil des ans, le dossier a connu de nombreux revirements marqués, entre autres, par le bras de fer entre la Ville de Québec et l’ancien propriétaire des lieux, l’homme d’affaires Jacques Robitaille.
En 2017, sous l’administration du maire Régis Labeaume, la Municipalité avait lancé une démarche d’expropriation pour récupérer le terrain en vertu du programme particulier d’urbanisme de la colline Parlementaire.
Le complexe d’habitation serait érigé à l’ouest de l’entrée de l’autoroute Dufferin-Montmorency, au centre-ville de Québec.
Photo : Gracieuseté - Lafond Côté Architectes
Le litige a connu son dénouement à l’automne 2022, quand la Ville a accepté de débourser 12 448 875 $ pour récupérer le terrain qui inclut l’îlot Saint-Vincent-de-Paul et l’îlot Lépine, situé juste un peu plus bas de la côte d’Abraham.
Terrain en friche
Visiblement emballé par le projet, Bruno Marchand y voit une occasion rêvée de clore une saga qui dure, selon lui, depuis trop longtemps.
Ça fait 37 ans que ce dossier-là est plus ou moins dans les cartons […] qu’il y a des tergiversations, des réflexions, des controverses [et] des conflits, avec comme conséquence cette idée que dans un secteur important de la ville, l’entrée de la ville, on se retrouve avec un îlot, un espace, qui est inhabité, inutilisé, qui est un terrain en friche, en jachère, pour lequel il n’y a ni parc, ni habitation, ni visuel. Pour lequel il n’y a rien, a décrit le maire.
Ça dégarnit notre ville. Dans le contexte actuel, avec l’ensemble des besoins […] en matière de logement et de canopée, c’est un problème important.
Une citation de Bruno Marchand, maire de Québec
Même si les promoteurs peuvent compter sur l’appui de la Ville de Québec, leur projet n’est pas encore prêt à aller de l’avant. Il leur reste encore à finaliser le montage financier, une étape au cours de laquelle la participation des niveaux de gouvernement supérieurs (fédéral et provincial) sera une condition sine qua non à la réalisation.
Une partie du projet serait construite sur l’îlot Lépine, site de l’ancien garage Jojo, dont le bâtiment sera démoli au printemps. (Photo d’archives)
Photo : Radio-Canada / Amelie Auger
Les membres du regroupement devront également élaborer les esquisses finales, dessiner les plans et devis et obtenir les permis auprès des autorités concernées. Puisque l’emplacement est situé à l’intérieur du périmètre du site patrimonial du Vieux-Québec.
Échéancier et coûts à déterminer
Dans le meilleur des mondes, Bruno Marchand évalue que la construction du complexe résidentiel pourrait commencer dès l’an prochain.
Si on réussit ça pour qu’en 2025, la construction commence, ça va avoir été extraordinaire. C’est à ça qu’on travaille, a assuré le maire.
Ni les promoteurs ni la Ville de Québec n’étaient en mesure lundi de dire combien d’argent sera nécessaire pour réaliser le projet. Bruno Marchand a mentionné aux journalistes que son administration allait leur revenir avec un chiffre d’ici quelques semaines.
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La Ville de Québec étudie un projet de logement communautaire et social dans la côte d’Abraham
Le projet, visant à requalifier les îlots Lépine et Saint-Vincent-de-Paul, est porté par différents groupes communautaires. Il prévoit la construction d’environ 125 unités d’habitation, l’implantation d’un CPE ainsi que l’aménagement d’espaces verts et d’un jardin communautaire. Louise Boisvert explique.