Il semble qu’un CPE va y être relocalisé
Est-ce que la première photo, c’est l’endroit où il y a eu un incendie à deux pas du métro Saint-Laurent?
Un message a été fusionné à un sujet existant : Parcs de Montréal - Discussion générale
En octobre 2023, de nouvelles dispositions réglementaires sur l’entretien et le maintien des bâtiments entraient en vigueur à Montréal. Quelques mois plus tôt, Robert Beaudry, responsable de l’urbanisme au comité exécutif, assurait en conférence de presse que ces mesures allaient avoir « des dents » et que la Ville allait « les appliquer ». En vertu de ces nouvelles règles, les propriétaires de bâtiments vacants devaient, en 2024, « obligatoirement enregistrer leur bâtiment auprès de la Ville ».
Un formulaire d’enregistrement devait à cette fin être disponible en ligne : il demeure introuvable. Par courriel, la Ville précise que « la date d’entrée en vigueur de cette disposition est prévue d’ici la fin de l’année ». Dès lors, « les propriétaires de bâtiments vacants devront obligatoirement enregistrer leur bâtiment auprès de la Ville via un formulaire d’enregistrement qui sera publié par la Ville de Montréal », ajoute-t-elle.
La Ville indique par ailleurs avoir remis 24 constats d’infraction totalisant 32 101 $ depuis l’adoption de ce règlement il y a 10 mois.
Dans les données ouvertes de la Ville liés à ce sujet :
- Inventaire des bâtiments vacants de Ville-Marie - Site web des données ouvertes de la Ville de Montréal
- Avis de détérioration - Site web des données ouvertes de la Ville de Montréal
- Contrevenants condamnés - salubrité, entretien et sécurité des logements - Site web des données ouvertes de la Ville de Montréal
Deuxième des deux articles du Devoir
Des propriétaires montréalais accumulent des amendes impayées pour des bâtiments délabrés sans pour autant corriger le tir. La manoeuvre leur permet de revendre à profit leur propriété sans même devoir investir pour l’entretenir. Entre-temps**,** des locataires font les frais d’un parc immobilier qui se dégrade, parfois au point de menacer leur sécurité et leur santé.
La Ville de Montréal affirme que les inspecteurs du Service de l’habitation ont visité l’an dernier près de 2500 logements dans le cadre d’interventions « en salubrité ». Quelque 70 amendes auraient été données dans le cadre de ces visites, contre 35 en 2022. Mais sont-elles efficaces ?
Ils avaient pourtant dit que la nouvelle réglementation aurait “des dents”. Ça semble difficilement le cas actuellement avec seulement 24 amendes sur 800 bâtiments.
Malheureusement la hausse rapide du prix de l’immobilier encourage indirectement certains propriétaires à négliger leur bâtiment, puisqu’ils s’enrichissent déjà avec la plus value de leurs terrains qui ne cesse d’augmenter, qu’ils aient un immeuble dessus ou non.
Éditorial de Marie-Andrée Chouinard dans le Devoir sur ce qu’elle appelle des furoncles
Au détour d’une rue, à Montréal, voici une de ces ruines. Elle trône là depuis des années, ses ouvertures barricadées, sa maçonnerie grignotée par les intempéries, ses entrées forcées par des occupants de fortune. L’immeuble n’est plus chauffé depuis belle lurette — en contravention totale avec les règlements en vigueur — et n’est pas alimenté en eau. Mais malgré les apparences tristounettes, ce bâtiment trône sur un terrain dont la valeur est enviable. Son propriétaire n’a que faire du bâti, car il attend peut-être l’affaire alléchante qui lui permettra de vendre la terre. En attendant cette occasion, l’immeuble périclite.
Je sais, je suis passé par là, coin De Maisonneuve/St-Laurent et je me disais la même chose! À quand un nouveau projet pour que ce vieux garage soit enfin démoli!
La pression immobilière finira pas avoir raison de ce site comme de celui en face au métro St-Laurent. Une question de temps comme pour d’autres nombreux terrains stratégiques qui ont été développés dans les dernières années.
La problématique est existante depuis beaucoup trop longtemps, faudrait que la ville commence réellement à être plus sévère… faut en faire plus que juste faire des règlements et les utilisés avec parcimonie
C’est certain que ça parait mal quand le parc immobilier de la Ville elle-même ne fait pas figure de modèle.
Pour les premiers mois du règlement, c’est normal d’y aller avec la gradation. C’est de loin préférable qu’un propriétaire décide d’entretenir son édifice par sa propre volonté.
Une fois qu’il a eu sa chance et qu’il ne coopère pas, c’est là qu’on s’attend aux mesures musclés. Et idéalement dans un délai qui donne des résultats mesurables.
Pour n’importe quel autre type de règlement oui, mais ce règlement a justement été fait pour contrer les propriétaires récalcitrants, donc je crois que leur période de grâce est déjà expirée depuis longtemps
Je n’aurais pas une grande patience non plus personnellement. Mais c’est pas moi non plus qui doit gérer un règlement coercitif et son impact. Je suis certain que plusieurs propriétaires monteraient au front (médias, légal?) pour se faire imposer des amendes sans avoir eu un délai raisonnable dans l’application du règlement. Et la ville espère probablement que la menace instaure une nouvelle coopération qui manquait sans contrainte.
Mais bon, je crois que les gens n’ont pas de patience contre ces édifices en ruine non plus, espérons juste que le bazooka ne se fasse pas discret pour la suite des choses. La jeunesse passe, même pour un règlement.
Le temps de préparation des propriétaires n’était-il pas justement en amont de ladite application? La ville a-t-elle les ressources nécessaires pour appliquer son règlement? Cette question est probablement au coeur du contexte.