Cette photo est sur St-Urbain en face des anciens pavillons du CUSM
Ohhhh mb!
Montréal veut durcir le ton envers les proprios négligents
PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE
La Ville exigera notamment que les immeubles vacants soient enregistrés, que l’installation de barricades soit limitée dans le temps et que les immeubles vides soient chauffés à au moins 10 degrés Celsius. Sur la photo, un immeuble de la rue Saint-Timothée.
L’administration Plante veut « durcir les règles du jeu » envers les propriétaires d’immeubles vacants ou mal entretenus en adoptant un nouveau règlement municipal.
Publié à 13h32
PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARDLA PRESSE
La Ville exigera notamment que les immeubles vacants soient enregistrés, que l’installation de barricades soit limitée dans le temps et que les immeubles vides soient chauffés à au moins 10 degrés Celsius.
Le nouveau règlement augmentera aussi de façon importante les amendes qui peuvent être imposées aux propriétaires délinquants.
« C’est un grand pas en avant que l’on fait aujourd’hui pour notre ville et pour notre collectivité », a dit Robert Beaudry, l’élu en charge de l’urbanisme à l’hôtel de ville.
« On évalue qu’environ 800 bâtiments sont laissés vacants, dont environ 150 sont des bâtiments patrimoniaux », a ajouté Ericka Alneus, l’élue en charge de la culture. « On veut s’assurer qu’ils puissent être préservés. »
Le nouveau « Règlement sur l’occupation et l’entretien des bâtiments » doit encore faire l’objet de consultations et de présentations devant différentes instances avant d’entrer en vigueur.
Un peu plus d’infos sur le sujet:
Une consultation avait eu lieu en 2020 sur le sujet des locaux vacants sur les artères commerciales, mais les recommandations n’ont pas été mises en place depuis: Ville de Montréal - Portail officiel - Locaux vacants - Artères commerciales
Il existe présentement un règlement sur l’entretien des bâtiments, mais peut-être manque-t-il de dents: Règlements municipaux
En 2021, on réclamait un règlement plus spécifique pour les bâtiments vacants: https://www.journaldemontreal.com/2021/11/01/un-reglement-pour-lentretien-des-immeubles-vacants-reclame-a-montreal-1
Est-ce qu’il faudrait fusionner avec Verrues?
“Immeubles vacants et verrues urbaines”
Oh, j’avais tenté de trouver si un sujet similaire existait déjà, mais je n’avais pas vu celui-là! Oui, effectivement, c’est essentiellement la même chose.
Que faire avec les immeubles à logements abandonnés?
Le bâtiment au coin des rues Bienville et Saint-André est abandonné depuis une quinzaine d’années. Photo: Zoé Arcand/Journal Métro
Zoé Arcand
19 mai 2023 à 18h54 - Mis à jour 19 mai 2023 à 18h56 5 minutes de lecture
Depuis 15 ans, le bâtiment situé au 4651-4657 rue Saint-André est inhabité. Et il décrépit. Des citoyens se mobilisent, interpellent les élus, qui disent être tenus «en otage». Mais la bâtisse n’appartient pas à la Ville, elle appartient à un particulier. En pleine crise du logement, que peuvent faire citoyens et municipalités pour rendre ces potentiels immeubles à logement exploitables?
C’est «toute la rue» qui aimerait voir l’immeuble rénové, reconstruit ou démoli. Peu importe, dit Sophie, une voisine, «pourvu qu’on en fasse quelque chose d’autre. Ça pourrait être des logements sociaux!». Le propriétaire de l’immeuble désaffecté, lui, ne vient jamais dans le coin, dit Sylvie, une autre voisine.
Stevens Coulombe est propriétaire et gestionnaire d’un portefeuille immobilier de plusieurs centaines d’unités au Québec. En 2017, il s’est vu refusé un permis de démolition pour cet immeuble. Le bâtiment avait des «propriétés architecturales intéressantes», dit l’attaché de presse du Plateau-Mont-Royal, Julien Deschênes.
À part les pierres de la bâtisse, je ne vois pas comment la situation actuelle du bâtiment met en valeur l’architecture. Et ça fait des années que c’est comme ça.
Sylvie, une voisine.
L’état du bâtiment, dont le zonage permettrait 2 à 3 logements, se dégrade. L’administration du Plateau Mont-Royal dit faire ce qu’elle peut. Elle dit y envoyer des inspecteurs pour s’assurer que la bâtisse est sécuritaire et que personne n’y «squat». Elle a remis un montant total de 5421 $ en constat d’infraction au propriétaire alors que son immeuble ne respectait pas les règlements municipaux.
Les bâtiments vacants sont des créatures fiscales. S’ils sont laissés vacants, c’est parce que c’est payant.
Adam Mongrain, directeur d’habitation de Vivre en ville.
Les voisins jugent la situation dangereuse et mal contrôlée. Malgré les visites d’inspecteurs, des personnes se l’accaparent. «On est surtout inquiet pour les feux», disent les voisines. Sophie raconte que «des briques tombent souvent de la bâtisse». Récemment, sa fille en a presque reçu une sur la tête. Les barrières entourant l’immeuble sont facilement déplaçables et des jeunes s’y faufilent facilement. Elles rendent la ruelle «très active» et impraticable.
Les bâtiments délabrés et abandonnés sont nombreux à Montréal. Selon le directeur habitation de Vivre en ville, Adam Mongrain, les mécanismes que peuvent employer les municipalités ne permettent pas des interventions structurantes permettant de réhabiliter un immeuble vacant ou sous-utilisé.
Les résidents de ce quartier familial envoient régulièrement des courriels à la Ville, et l’interpellent sur les réseaux sociaux. Mais elle a «les mains liées», surtout lorsqu’elle n’est pas propriétaire de l’immeuble laissé vacant en question, dit M. Mongrain.
Quelles options pour le 4651-4657 Saint-André?
Avec les réglementations provinciales actuelles, il est difficile pour Montréal d’intervenir. Un projet de loi – le PL16 – modifiant la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme est étudié en commission parlementaire. Le directeur d’habitation de Vivre en ville souhaite qu’à l’adoption de ce projet de loi, les municipalités aient plus de flexibilité sur ce qu’elles ont le droit d’acheter, de faire, et comment elles peuvent intervenir.
«Une des choses les plus intéressantes que j’ai vue à ce niveau-là est ce qui est fait dans la ville de Joliette», dit M. Mongrain. Cette municipalité a mis sur pied un registre de salubrité. Avec l’aide d’inspecteurs municipaux, l’administration est capable de «suivre la santé des bâtiments» et les contrevenantes aux règlements municipaux par les propriétaires.
Ainsi, un suivi «beaucoup plus serré» et des amendes «beaucoup plus intéressantes» servent davantage qu’un encadrement fiscal. Car quand de tels encadrements sont mis en place en visant des cas spécifiques, «on attrape souvent d’autres choses dans le filet», créant ainsi d’autres règlements imparfaits.
Évidemment, un tel registre nécessiterait beaucoup de ressources, surtout pour une grande ville, dit Adam Mongrain, «mais ça a quand même un bon potentiel pour réhabiliter le stock».
Une avenue intéressante, toujours selon M. Mongrain, serait d’imposer une réglementation différenciée qui permettrait de donner un avantage compétitif aux organismes sans but lucratif. Donner l’avantage du marché à des organismes comme Entremise, qui permettent de faire de l’occupation transitoire d’espaces laissés à l’abandon, permettrait d’exploiter les terrains comme celui au coin de Saint-André et Bienville.
Pour cela, il faudrait de nouvelles réglementations municipales, mais aussi provinciales permettant des «ententes passerelles» entre les propriétaires et d’autres tiers. Car lorsqu’on observe que des immeubles sont laissés vacants, c’est souvent parce que le marché ne punit pas ces comportements.
Du côté de l’Arrondissement du Plateau Mont-Royal, Julien Deschênes dit que des avenues visant à contraindre le propriétaire à agir sont explorées avec les affaires juridiques, mais ne peut en dire plus, puisque ces discussions sont confidentielles. M. Coulombe n’a pas répondu aux demandes d’entrevues envoyées par Métro.
La Ville aurait eu des «discussion» avec ce propriétaire «qui ne coopère pas du tout», dit M. Deschênes. La Ville et M. Coulombe auraient exploré un «possible projet de rénovation» ainsi qu’une possible vente de l’immeuble. «Aucune de ces deux pistes ne fut concluante», dit l’attaché de presse des élus du Plateau. Aucun projet officiel n’aurait été déposé à l’arrondissement.
C’est quoi cette horreur, un bunker allemand de la 2e guerre mondiale?
Who knows, it could be an ancient Hells Angels bunker ?
Nous vous laisser pas avoir par son apparence! C’est ça qui se passe quand on laisse un beau bâtiment à l’abandon! Enlèves les graffitis, remplaces les fenêtres et les portes, changes ou restores la corniches, plus un brin de paysagement et t’as un vrai petit bijou devant toi
Contrairement aux verrues urbaines classiques, celle-ci pose un véritable problème de sécurité, en plus de nuire sérieusement à l’image de la rue Ste-Catherine récemment rénovée dans ce secteur.
On sait que la Ville tente de négocier une entente avec l’entreprise propriétaire située à New-York, en vue de sauver au moins la façade du bâtiment. Étant donné l’urgence d’agir, on peut espérer que des compromis se fassent de part et d’autre dans le but de favoriser un projet de redéveloppement de ce site dans les meilleurs délais.
Vieux-Montréal « Ça fait dur »
PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE
Le Palais des congrès de Montréal est propriétaire, rue Saint-Antoine, d’immeubles en ruine.
Des immeubles centenaires délabrés défigurent une entrée du cœur historique de Montréal, déplorent plusieurs observateurs
Publié à 0h00 Mis à jour à 0h00
Philippe Teisceira-Lessard La Presse
L’impatience gronde face à un ensemble de bâtiments en très mauvais état qui enlaidit l’une des principales entrées touristiques du Vieux-Montréal.
Les immeubles centenaires de la rue Saint-Antoine, entre Clark et Saint-Urbain, appartiennent depuis 2020 au Palais des congrès de Montréal, qui prévoit agrandir ses installations à cet endroit.
En attendant la réalisation du projet – qui ne semble pas soulever d’enthousiasme à Québec –, les immeubles actuels prennent la poussière. Leur allure s’est encore dégradée l’an dernier avec l’installation d’une imposante structure métallique pour soutenir l’une des façades. Le tout devant les yeux des milliers de touristes qui sortent du métro Place-d’Armes ou des autocars qui se stationnent juste devant.
« Ça fait dur », a déploré le défenseur du patrimoine Dinu Bumbaru, de Héritage Montréal.
Le temps que le projet du Palais des congrès avance – qui n’est pas à la vitesse grand V –, ce serait peut-être une bonne idée d’avoir une stratégie temporaire d’amélioration […] pour que ça ne soit pas pénible.
Dinu Bumbaru, défenseur du patrimoine chez Héritage Montréal
« Avoir des bâtiments à l’abandon n’est pas digne de Montréal, surtout au centre-ville », a lancé pour sa part Aurélie de Blois, porte-parole de Tourisme Montréal. « Toute amélioration de la trame urbaine est un plus pour notre destination. »
PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE
Le Palais des congrès de Montréal prévoit agrandir ses installations.
En décembre dernier, le ministre des Finances du Québec a publiquement affirmé que la taille actuelle du Palais des congrès était suffisante, avant que son bureau ne précise que le projet d’agrandissement était toujours à l’étude.
Pendant des années, avant leur expropriation pour 22 millions en 2020, les terrains ont été visés par des réserves foncières de Québec qui ont bloqué leur aménagement. Un projet de tour de 20 étages comprenant 142 logements a notamment été torpillé.
« Travaux de consolidation »
Le Palais des congrès de Montréal, pourtant un organisme public, a refusé toutes les demandes d’entrevue de La Presse sur cette situation. Il a aussi refusé de transmettre les expertises effectuées sur ces bâtiments.
Dans un courriel non signé, on nous a indiqué que ces bâtiments « avaient été laissés à l’abandon depuis plus de 10 ans » avant leur achat en 2020. « Immédiatement, le Palais a demandé que des expertises soient réalisées pour faire un état des lieux, continue la missive. Celles-ci ayant démontré la vétusté de ces bâtiments, le Palais des congrès a promptement entamé les travaux de consolidation requis afin de sécuriser les lieux. »
L’organisme a ajouté qu’il avait procédé à l’installation « d’échafaudages de protection sur la façade », à la « réintroduction de l’électricité pour chauffer les bâtiments durant l’hiver » et à la « consolidation générale des bâtiments ». Le Palais des congrès a ajouté qu’il était conscient qu’un énorme ventre-de-bœuf se développait sur un mur de briques de l’un des immeubles.
« Un incontournable »
L’élu responsable de l’urbanisme au sein de l’administration Plante, Robert Beaudry, représente le district où se trouve cet ensemble de bâtiments.
En entrevue téléphonique, il a dit vouloir connaître « très rapidement » les intentions du gouvernement du Québec quant à l’agrandissement du Palais des congrès « pour travailler une démarche sur ces bâtiments-là ».
Ça va être important pour nous comme administration de nous asseoir avec eux [le Palais des congrès] pour savoir ce qu’est le plan de match.
Robert Beaudry, responsable de l’urbanisme à la Ville de Montréal
Pour Tourisme Montréal, la solution au problème ne fait pas de doute : « Ces bâtiments cesseront de gêner la vue lorsqu’ils seront transformés vers la vocation souhaitée : l’agrandissement du Palais des congrès, a écrit Aurélie de Blois. Pour Tourisme Montréal, c’est un incontournable. Chaque année, la capacité insuffisante du Palais est un obstacle à quelques dizaines d’organisations potentiellement intéressées par Montréal pour y tenir leurs évènements d’affaires. »
« Des éléments très rares »
Robert Beaudry et Dinu Bumbaru ont signalé que malgré leur piètre état, les bâtiments en cause ont tout de même une valeur patrimoniale certaine.
« Il y a des bâtiments, pour certains, qui sont très intéressants. On a eu la chance de visiter celui qui est du côté de la rue Saint-Urbain. L’extérieur a pour l’instant besoin d’un peu d’amour, mais l’intérieur a des éléments très rares des intérieurs du XIXe siècle, a dit M. Bumbaru. Ce ne sont pas juste des façades. »
Il serait franchement déplorable que la solution du Palais des congrès consiste à détruire ces bâtiments, a-t-il ajouté, surtout qu’ils sont situés aux abords de la zone patrimoniale du Vieux-Montréal, qui commence juste de l’autre côté de la rue Saint-Antoine.
Les détruire, « ce n’est pas ça qu’on veut », a-t-il dit. « On ne peut pas jeter des morceaux de ville à terre et mettre du gazon à la place. »
Des chantiers, encore des chantiers
1/5
Les bâtiments délabrés ne sont pas les seuls à miner le coup d’œil à l’entrée du Vieux-Montréal. Plusieurs travaux majeurs ceinturent le quartier, dont la réfection du pont d’étagement Saint-Laurent et les chantiers de deux legs retardataires du 375e anniversaire de Montréal célébré en 2017, soit la place des Montréalaises et le square Viger.
Je n’ai pas vu de post sur ce projet mais le bâtiment qui fait l’angle Viger - St Hubert a été complètement rasé. Cela faisait plusieurs années qu’il était entouré d’échafaudages / à l’abandon. Si quelqu’un trouve de l’info sur le projet :
Il ne croit pas qu’il y avait pas de projet en particulier
Il aurait été bien d’exiger la reconstruction des façades extérieures a l’identique. C’était tout de même des bâtiments patrimoniaux.
On mentionne souvent notre désarroi face aux nombreux bâtiments patrimoniaux tel les Sourdes-muettes, l’Hôtel-Dieu, le Royal-Vic et l’ancien hôpital de la Miséricorde. Mais il y a aussi des dizaines d’autres bâtiments et/ou terrains vacants qui sont dans cet état depuis très longtemps, qui ont pourtant de la gueule et qui pourraient servir à quelque chose de plus intéressant.
En voici un exemple frappant avec un immeuble très élégant en pleine intersection Berri/René-Lévesque. De plus, si on s’approche un peu, on s’aperçoit que le bâtiment de 4 étages (à droite) est aussi vacant et celui en briques plus à droite est aussi vacant. Imaginez l’amélioration du quartier si on réhabilitait ces 3 immeubles en créant des logements pour subvenir à la demande et en ajoutant un commercial au rez-de-chaussée.
Le Journal des Voisins (journal local d’Ahuntsic) lance sa propre enquête sur le sujet.
Ils demandent à leurs lecteurs de fournir des exemples de bâtiments sous-utilisés dans Ahuntsic:
Aidez-nous à enquêter sur la crise du logement - Journaldesvoisins.com
Au Téléjournal 18h
Immeubles vacants : 800 bâtiments inoccupés à Montréal
La Ville de Montréal estime que 800 bâtiments publics et privés sont inoccupés depuis plus d’un an. Cet automne, un nouveau règlement est entré en vigueur pour obliger les propriétaires d’édifices vacants à assurer un minimum de maintenance.
Ça représente beaucoup d’argent pour les propriétaires, mais les récalcitrants s’exposent à des amendes pouvant aller de 20 000 à 250 000 $.
Le reportage de Marie-Isabelle Rochon