Unité d'ozonation de l'usine Jean R. -Marcotte

Usine d’ozonation pour l’usine de traitement des eaux usées Jean R. - Marcotte, dans l’Est de l’Ile, près de la rivière des Prairies afin d’éliminer les contaminants rejetés dans le fleuve. Ce sera la plus grande usine d’ozonation au monde, prévue pour 2025 au coût de 717 millions $.

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Coût maintenant estimé à 717M $ (contre 500M) et mise en service pour 2025 (contre 2023).

Très impressionnant ! :grinning:
Reportage présenté ce soir, au TJ 18h:

#TJ18h

Usine d’ozonation : le plus grand complexe du genre au monde

15 mars 2022

- Radio-Canada Info

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Présentation au comité exécutif ce matin

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Réseaux des intercepteurs

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C’est tellement impressionnant toutes ces infrastructures qu’on entend jamais parler mais qui ont des impacts énormes sur notre vie quotidienne!

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Un contrat de 93,2 M$ octroyé pour la réfection de la station d’épuration des eaux usées J.-R.-Marcotte

17 mars 2022

La Ville de Montréal a autorisé l’octroi d’un contrat de 93,2 M$ à l’entreprise Pomerleau, marquant ainsi le début des travaux visant à implanter un procédé de désinfection des eaux usées à l’ozone à la station d’épuration des eaux usées J.-R.-Marcotte.

Pendant la durée des travaux, qui se termineront en 2025, la station de traitement des eaux usées demeurera fonctionnelle en tout temps, mais sa capacité de traitement devra être réduite pendant deux périodes spécifiques de six mois.

Un système de contrôle en temps réel de la station permettra de prioriser les lieux de débordements aux endroits où les impacts seront moins importants pour la faune aquatique et les zones d’intérêt pour les usagers afin de guider les opérations.

À terme, la désinfection à l’ozone des eaux sortant de la station d’épuration de Montréal permettra la réduction de près de 100 % des virus et des bactéries et de 75 % à 85 % des résidus pharmaceutiques qui se trouvent dans l’eau traitée rejetée au fleuve. La station deviendra ainsi la plus grande usine de ce type au monde.

Source : Ville de Montréal - Cabinet de la mairesse et du comité exécutif

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Enregistrement de la séance d’information

Présentation projet de construction de l’unité d’ozonation, échéancier et impacts pendant les travaux.

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Explosion de la facture de gaz naturel à l’usine d’épuration


PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE | La station d’épuration des eaux Jean-R. Marcotte à Pointe-aux-Trembles.

La hausse du prix du gaz naturel coûte cher à la Ville de Montréal, qui doit renflouer de 3,5 millions le budget d’exploitation de son usine d’épuration des eaux usées.

19 octobre 2022 | Publié à 0h15 | ISABELLE DUCAS | LA PRESSE

La station d’épuration Jean-R.-Marcotte, située dans le quartier Rivière-des-Prairies, dans l’est de l’île, traite toutes les eaux usées de Montréal, ce qui représente en moyenne 2,3 millions de mètres cubes par jour. C’est la troisième usine de ce type pour la taille dans le monde.

La station brûle en continu les boues d’épuration produites par ses 21 décanteurs. « Les quatre incinérateurs nécessitent un apport gigantesque de combustible puisque les températures normales d’opération se situent aux alentours de 860 degrés Celsius. Le combustible utilisé est le gaz naturel fourni par Énergir. Annuellement, la station consomme près de 12 millions de mètres cubes de gaz naturel, » indiquent les documents municipaux présentés la semaine dernière au comité exécutif de la Ville de Montréal.

Or, le prix du gaz naturel a plus que triplé entre janvier 2021 et août 2022, ce qui a fait exploser la facture d’énergie de la station. Le budget prévu pour la fourniture du gaz naturel en 2022 était de 3,1 millions, mais on estime maintenant qu’il faudra payer 5 millions.

Une somme supplémentaire de 1,9 million est donc requise pour boucler le budget.

« De plus, afin d’assurer le bon déroulement des opérations et avoir les pièces et accessoires requis pour la Division de l’entretien, une somme additionnelle de 1,2 million est nécessaire, » indiquent les documents décisionnels.

Une autre somme de 400 000 $ doit servir à payer une compensation financière à Lafarge Canada pour le déversement des eaux pluviales de la Ville de Montréal dans la carrière de Montréal-Est appartenant à l’entreprise.

« Au début de l’année, la Ville de Montréal a conclu une entente avec Lafarge pour déverser ses eaux pluviales dans [sa] carrière de Montréal-Est […]. Un évènement récent de fortes pluies a causé une inondation majeure à la carrière, rendant ainsi impossibles les opérations de Lafarge pendant plusieurs heures. Dans ces circonstances, Lafarge exige à la Ville une compensation [financière] importante », expliquent les documents municipaux.

Des travaux de plus de 700 millions sont en cours à la station d’épuration Jean-R.-Marcotte pour mettre en place un processus de désinfection à l’ozone, pour améliorer la qualité de l’eau rejetée dans le fleuve. Cette technologie permettra, en 2025, d’éliminer presque tous les virus, les bactéries et les produits pharmaceutiques de l’eau qui y sera traitée.

Une fortune aux égouts


PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE | L’usine d’épuration Jean-R. Marcotte, à Rivière-des-Prairies

Oubliez les espaces verts, la collecte du recyclage ou les bornes électriques. Le plus gros projet d’infrastructure verte de Montréal consiste à mieux traiter et brûler le contenu de vos toilettes (et le reste des eaux usées de la métropole). Au programme : une usine d’ozonation et le remplacement des quatre gigantesques incinérateurs du site, pour une facture prévue de 1,4 milliard. Et si le passé est garant de l’avenir, la facture n’a pas fini de gonfler.

4 mars 2023 | Publié à 5h00 | PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD & ALAIN ROBERGE | LA PRESSE

Dans le bâtiment de combustion de l’usine d’épuration Jean-R.-Marcotte, à Rivière-des-Prairies, mi-février, une odeur de caoutchouc brûlé attaque soudainement les narines. L’air se voile d’une subtile fumée blanche.

Comme si les vieux incinérateurs avaient voulu convaincre que l’heure de leur retraite avait sonné, l’un d’eux surchauffe et tombe en panne en plein pendant la visite organisée pour La Presse. Évènement « rarissime », tempère la Ville.

C’est pour s’attaquer à ces avaries – et réduire son empreinte écologique – que la Ville a planifié le changement complet des quatre immenses incinérateurs de son usine d’épuration dans les prochaines années. Ce sont eux qui brûlent en continu toute la matière solide récupérée dans les eaux usées de la métropole. Ils ont dépassé depuis plusieurs années leur espérance de vie.

Le système de combustion actuel, « c’est le plus grand producteur de gaz à effet de serre à Montréal », explique Maja Vodanovic, responsable du dossier de l’eau au comité exécutif de Valérie Plante.

La Ville espère trouver un système beaucoup moins polluant. Première estimation : 682 millions.

Et ce mégaprojet débute sans que le précédent soit terminé : la plus grosse usine de désinfection à l’ozone sur la planète est en construction sur le site, afin de réduire la contamination de l’eau rejetée. Facture estimée : 717 millions, en hausse constante depuis 15 ans.


PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE | Vue aérienne de la construction de l’usine d’ozonation jouxtant la station d’épuration Jean-R.-Marcotte, à Rivière-des-Prairies

Au total, 1,4 milliard d’investissement prévu d’ici 2032.

« On n’a pas le choix de s’occuper de ces sources de pollution que nous, comme êtres humains, on produit. On n’a pas le choix », a justifié Mme Vodanovic. « Le choix de ne rien faire est beaucoup plus coûteux que de faire quelque chose. »

« On a des obligations à rencontrer »

La pharaonique station d’épuration des eaux usées de Montréal a été inaugurée par phases, à partir de 1984. Quarante ans plus tard, elle demeure l’une des trois plus grandes sur la planète. « On traite l’équivalent de la rivière L’Assomption en termes de débit, a rappelé Mme Vodanovic. Avant, dans les années 1980, les égouts de la Ville de Montréal allaient directement dans le fleuve. »

Sur place, les lieux ressemblent à un grand campus, avec des bâtiments industriels à la place des pavillons d’une université.

En souterrain, d’immenses conduites permettent à l’eau de progresser, d’étape en étape. Des grues surplombent l’immense chantier de l’unité d’ozonation, mené par l’entreprise Pomerleau.

Car même si l’usine est loin d’être centenaire, sa performance ne répond plus aux normes. « On a des obligations à rencontrer », a expliqué Mme Vodanovic. D’où le projet de l’ozonation, qui consiste à injecter une grande quantité de ce gaz dans l’eau qu’on s’apprête à rejeter dans le fleuve. L’ozone détruit « 99,9 % des bactéries, 99 % des virus et environ 80 % des particules émergentes », assure l’élue.


PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE | Même si l’usine est loin d’être centenaire, sa performance ne répond plus aux normes.

Dans un bâtiment de l’usine d’épuration, on se préparait au cours des dernières semaines à inaugurer une unité d’ozonation… en modèle réduit. Des tests pourront être effectués sur ce système, plusieurs dizaines de fois plus petit que le système à construire.

Ce dernier se fait attendre et la date d’inauguration est constamment repoussée : 2013, 2016, 2023 et maintenant 2025. La facture, estimée à moins de 200 millions au lancement du projet, augmente au même rythme, pour maintenant dépasser les 700 millions.

« Je suis sûr et certain que ça va continuer à augmenter », a affirmé le chef de l’opposition à l’hôtel de ville, Aref Salem. « La capacité de payer des Montréalais a une limite. Si tu as une maison à rénover et que tu as un budget, à un moment donné, tu ne peux pas dépasser ce budget, personne ne va te donner de l’argent. »

Faire de ce projet le symbole des dépassements de coûts à la Ville, « je ne trouve pas que c’est une analyse honnête », a répliqué Mme Vodanovic. L’estimation de 200 millions était extrêmement préliminaire et ne prenait pas en compte la réalité du marché, assure-t-elle.

Les incinérateurs, « ça va coûter cher »

Alors que l’usine d’ozonation défraie la chronique depuis des années, le remplacement des incinérateurs est arrivé à l’ordre du jour plus récemment. Mais quiconque jette un coup d’œil à ces immenses fournaises de métal recouvertes par endroits de petites et grandes plaques d’acier pour boucher les fuites réalise qu’elles ont fait leur temps.

Ça va coûter cher, mais ce qu’on va faire avec, ça va être différent des incinérateurs [actuels]. Les projets qui sont en cours, [selon] les études qu’on a faites, ça pourrait complètement réduire, je pense à zéro, la production des GES.

Maja Vodanovic, responsable du dossier de l’eau au comité exécutif de Valérie Plante

« C’est sûr que les citoyens sont toujours plus heureux d’avoir un centre sportif, d’avoir de beaux bancs dans leur parc ou d’avoir un jeu d’eau, a-t-elle continué. Mettre des millions pour brûler ce qu’on ne veut pas voir, ce n’est pas chic. Mais il faut le faire. »

Là encore, l’opposition officielle à l’hôtel de ville ne doute pas de la nécessité de changer ces incinérateurs, mais se questionne sur la capacité de l’administration municipale à le faire au meilleur prix.

« C’est un projet d’envergure qui est là, mais on dirait que les morceaux ne sont pas attachés. Ça reflète la façon de faire de Projet Montréal », a affirmé Aref Salem, en déplorant que ce projet n’ait pas fait l’objet d’une demande de subvention à l’actuel programme fédéral d’infrastructure. « Ce projet, je le sens mal ficelé. Je n’ai aucune idée comment ils vont faire pour aller chercher le financement. »

Le chemin des eaux usées


PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE | Toutes les eaux usées de l’île de Montréal arrivent à l’usine d’épuration Jean-R.-Marcotte grâce à la gravité. D’immenses tuyaux – les collecteurs –suivent les deux rives de l’île et aboutissent au fond de ces quatre gigantesques citernes de béton, où le niveau d’eau est relativement constant. Les détritus qui flottent à la surface de l’eau sont retirés à l’aide de grands filets.


PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE | Un premier filtrage – le dégrillage – est effectué afin de retirer les débris de plus de deux centimètres de diamètre. Cônes orange, pare-chocs, roues de vélo : les ouvriers en voient de toutes sortes. À bonne fréquence, un mécanisme racle les détritus de la grille afin de permettre à l’eau de continuer à circuler sans problème. L’usine d’épuration est dotée de huit dégrilleurs.


PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE | Les eaux usées sont ensuite dirigées vers une quinzaine de bassins de « désablage », où les produits coagulants qu’on y introduit favorisent l’agglomération des contaminants et des matières solides. Ceux-ci coulent au fond des bassins, où ils sont récupérés. L’eau ainsi traitée peut ensuite être rejetée vers le fleuve.


PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE | Les « boues » récupérées au fond des bassins de désablage sont pompées jusqu’à d’immenses presses qui en extraient le plus gros de l’eau entre les plis d’un textile spécialisé. Les galettes assez sèches qui en ressortent sont surnommées les « gâteaux » par le personnel de la station.


PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE | Ces « gâteaux » sont brûlés dans quatre énormes incinérateurs au rythme d’environ 13 tonnes à l’heure au total. Le système fonctionne au gaz naturel. Les cendres qui en sortent sont actuellement acheminées vers un site d’enfouissement.

EN SAVOIR PLUS

  • 79 000 tonnes
    Quantité de gaz à effet de serre rejetés par l’usine d’épuration des eaux en 2021. Soit l’équivalent des rejets annuels d’environ 24 000 voitures.
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Traitement des eaux usées à Montréal | L’échéancier de l’usine d’ozonation de nouveau repoussé


PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE
L’usine d’ozonation de Montréal doit, à terme, pomper une quantité importante d’ozone dans les eaux usées de Montréal, juste avant leur rejet dans le fleuve, afin de les désinfecter.

Pour la deuxième fois cet automne, la Ville de Montréal a annoncé un report de la mise en service de son usine d’ozonation des eaux usées, un projet qui frôle maintenant le milliard de dollars.

Publié à 12h55
PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD
LA PRESSE

Le service de l’eau de la Ville a indiqué cette semaine qu’il espérait inaugurer ces installations « autour de 2028 », avec plus d’une décennie de retard sur l’échéancier initial. À la fin du mois d’octobre, l’élue responsable du dossier évoquait plutôt « 2026, peut-être même 2027 ».

« L’échéancier a été révisé juste avant le budget », a indiqué Béatrice Saulnier, du cabinet de la mairesse Valérie Plante. « On parle maintenant effectivement de 2028. Plusieurs lots de travaux sont encore à octroyer, alors cette échéance de 2028 est plus juste. ` »

Le service de l’eau a ajouté qu’il évaluait dorénavant le projet à 942 millions, en hausse de 250 millions par rapport aux derniers estimés.

Le projet a rencontré de nouveaux problèmes dans les derniers mois : trois importants contrats techniques n’ont pas trouvé preneur, forçant la Ville à revoir sa stratégie.

L’usine d’ozonation de Montréal doit, à terme, pomper une quantité importante d’ozone dans les eaux usées de Montréal, juste avant leur rejet dans le fleuve, afin de les désinfecter. Une fois terminée, il s’agira de la plus importante installation du genre sur la planète. Elle sera située sur le terrain de l’usine de traitement des eaux Jean-R.-Marcotte, près de la pointe nord-est de l’île de Montréal.

La Ville de Montréal a décidé en 2008 de se doter d’une usine d’ozonation, qui devait à l’époque coûter 200 millions et être construite en cinq ans. Quinze ans plus tard, la facture a plus que triplé et l’installation n’est toujours pas ouverte. Outre l’usine d’ozonation elle-même, le projet inclut une usine de production d’oxygène et un nouveau poste électrique.

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Les médicaments dans le fleuve Saint-Laurent sont un problème chronique

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Le fleuve Saint-Laurent

Les concentrations de produits pharmaceutiques dans le fleuve Saint-Laurent dépassent parfois des seuils où des effets toxiques sur la faune et la flore sont observables, selon une nouvelle étude montréalaise. Les rivières qui se jettent dans le fleuve ont le même problème.

Publié à 0h00

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Mathieu Perreault
Mathieu Perreault La Presse

« D’autres études ont montré qu’il y a des produits pharmaceutiques dans les cours d’eau, y compris au Québec, mais nous avons des données sur cinq ans qui prouvent que c’est une situation chronique, pas un problème ponctuel », explique Sébastien Sauvé, chimiste à l’Université de Montréal, qui est l’auteur principal de l’étude publiée dans la revue Science of the Total Environment.

La seule norme canadienne visant un produit pharmaceutique est cependant respectée. Il s’agit de la carbamazépine, un anticonvulsivant. « Mais pour beaucoup d’autres produits pharmaceutiques, il y a des études de toxicité dans la littérature scientifique, dit M. Sauvé. Nous avons calculé un quotient de risque à partir de ces études. » Des concentrations élevées de caféine ont aussi été enregistrées.

Une proportion importante des échantillons des cours d’eau dépasse ce quotient de risque pour l’ibuprofène (28 % des échantillons) et l’anti-inflammatoire diclofénac (59 % des échantillons).

PHOTO FOURNIE PAR MARC-ANTOINE VAUDREUIL

Le navire utilisé lors de la campagne d’échantillonnage

L’unité d’ozonation prévue pour l’usine de traitement des eaux usées de Montréal en 2028 devrait éliminer les molécules pharmaceutiques. Mais dans certaines conditions, une unité d’ozonation peut créer des sous-produits de ces molécules pharmaceutiques, qui sont encore plus toxiques, selon M. Sauvé. « S’il y a beaucoup de débit, par exemple lors de fortes pluies, il se peut que le traitement dans l’unité d’ozonation ne dure pas assez longtemps pour éliminer ces sous-produits. » Il faudrait alors interrompre l’ozonation un certain temps, ou alors créer des bassins de rétention en amont de l’usine.

Organismes en contact

Des échantillonnages ont été faits en aval et en amont de l’endroit où se déversent les effluents de l’usine de traitement des eaux usées de Montréal. En amont, les concentrations de produits pharmaceutiques augmentent lentement à cause des effluents des usines de traitement des eaux des villes de banlieue. Puis, elles ont un pic face à l’endroit où l’effluent montréalais est relâché, vers l’est de l’île.

« On voit l’endroit où l’effluent de l’usine de traitement remonte à la surface », explique Marc-Antoine Vaudreuil, étudiant au doctorat et coauteur de l’étude. « C’est visible et ça sent. » Les effluents sont visibles à la surface sur plusieurs kilomètres et les produits pharmaceutiques sont mesurables sur 70 km, jusqu’au lac Saint-Pierre.

Un pic plus loin est perceptible à Québec et des concentrations de molécules pharmaceutiques sont mesurables jusqu’à l’endroit où l’influence de l’eau salée se fait sentir. « Avec le sel, la matière organique précipite très rapidement », dit M. Sauvé.

La prochaine étape est de mesurer les effets de ces produits pharmaceutiques sur les organismes du fleuve. Il n’y a pas beaucoup d’accumulation de ces molécules dans les sédiments, à cause du débit important du fleuve. Mais les organismes sont quand même en contact avec ces produits pharmaceutiques dans l’eau, fait valoir M. Sauvé.

En savoir plus

  • 7200 nanogrammes par litre
    Concentration maximale de caféine observée dans le fleuve Saint-Laurent près de Montréal

SOURCE : SCIENCE OF THE TOTAL ENVIRONMENT

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