Trottinettes électriques en libre-service

Le décret ministériel est ici

Projet pilote relatif à l’utilisation des appareils de transport personnel motorisés
Règlements et autres actesGazette No. 27A du 05-07-2023 Page: 3059A


Les trottinettes électriques pourront circuler au Québec jusqu’à 25 km/h


Adil Boukind, Le Devoir
Un stationnement pour les trottinettes électriques à Montréal.

Adrien Banville
18 h 05
Transports / Urbanisme

Les trottinettes électriques pourront circuler légalement, à compter du 20 juillet, dans les rues où la vitesse est limitée à 50 km/h et moins. Le gouvernement Legault donne le feu vert à un projet de trois ans visant à mettre à l’essai ce type de véhicule pour les conducteurs de 14 ans et plus.

Les trottinettes électriques ont beau être « illégales » pour le moment au Québec, on en croise de plus en plus dans les rues de Montréal, notamment. Ce flou légal se dissipera dans deux semaines en raison d’un décret ministériel publié jeudi par la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault.

« Il y a lieu d’expérimenter plus largement leur usage dans le respect de la sécurité routière », fait valoir la ministre dans le document de cinq pages.

Bien qu’un projet de trottinettes électriques en libre-service soit exploité depuis le 1er juillet au parc Jean-Drapeau et qu’un autre sera implanté cet été à Laval, la ministre juge que « ces projets pilotes [de trottinettes en libre-service] ne permettent pas de prendre la pleine mesure de l’utilisation des trottinettes électriques et des appareils de transport personnel ».

Les trottinettes électriques seront autorisées à rouler au Québec à une vitesse maximale de 25 km/h. La puissance du moteur sera limitée à 500 watts. Elles devront être munies de roues d’un diamètre d’au moins 19 centimètres et de réflecteurs. Leur poids maximal sera de 36 kilogrammes.

Une seule personne à la fois pourra embarquer sur les trottinettes. Le port d’écouteurs sera interdit.

« Depuis deux ou trois ans, on a vu une augmentation assez significative de ces véhicules sur le réseau cyclable, et pas que les trottinettes électriques », explique Nicolas Vigneault, porte-parole du ministère des Transports et de la Mobilité durable.

Il explique que la législation actuelle devra aussi anticiper l’arrivée de nouveaux véhicules émergents dans les prochaines années, comme les gyroroues, ces véhicules électriques munis d’une seule roue, sans appui pour les mains. Ces véhicules seront aussi permis à compter du 20 juillet en vertu du décret adopté jeudi.

Un projet à Laval

Pour sa part, la Ville de Laval, qui attendait le feu vert de Québec pour lancer un projet pilote de trottinettes en libre-service, modifiera ses règlements municipaux pour se conformer à ce nouveau cadre législatif. Un premier permis est prêt à entrer en vigueur avec le fournisseur Bird Canada, confirme Philippe Déry, chef des affaires publiques de la municipalité.

« C’est une bonne nouvelle pour les citoyens, car ça ouvre la porte à de nouvelles formes de mobilité durable », fait valoir le porte-parole. Il ne peut toutefois s’avancer sur une date de lancement.

Une centaine de trottinettes seront déployées cet été dans 33 stations réparties dans la zone d’exploitation située entre les boulevards Curé-Labelle et des Laurentides et entre l’A440 et la rivière des Prairies. D’autres fournisseurs pourraient se joindre au projet, selon la Ville.

Le tarif à la minute, qui sera fixé par l’exploitant, n’a pas été précisé pour les trottinettes en libre-service à Laval. Les bolides seront équipés de capteurs GPS qui permettront d’en faire le suivi en direct. S’il advenait qu’un usager sorte de la zone d’exploitation, la trottinette ralentirait doucement avant de s’immobiliser.

Reportage au Téléjournal 18h

Trottinettes électriques : bientôt légales sur les routes et pistes cyclables

Les trottinettes électriques pourront bientôt circuler sur les routes et les pistes cyclables. Québec modifie le Code de la sécurité routière pour les rendre légales, mais avec plusieurs conditions.

Entrevue radio avec le maire de Laval sur le service de trottinettes en libre-service

Les trottinettes électriques en libre-service arrivent à Laval

Projet pilote de trottinettes électriques à Laval : Stéphane Boyer, maire de Laval


Environ 200 trottinettes électriques peuvent maintenant être louées en libre-service par la population de Laval.PHOTO : Radio-Canada / Charles Contant

Le 15-18
Publié le 1 août 2023

Environ 200 trottinettes électriques sont maintenant offertes à la population de Laval pour la location en libre-service. Il s’agit d’un projet pilote de trois ans, limité à un quadrilatère de 20 kilomètres carrés, semblable à celui qui est en cours au parc Jean-Drapeau de Montréal. Le maire de Laval, Stéphane Boyer, explique que la Ville cherche des solutions de déplacements qui ne dépendent pas de la voiture.

Les trottinettes se trouvent dans 33 stations réparties dans la zone du projet pilote, délimitée par le boulevard Curé-Labelle, le boulevard des Laurentides, l’autoroute 440 et la rivière des Prairies.

« C’est une offre supplémentaire de déplacement qui ne prend pas beaucoup de place dans la ville. […] On sait que ce n’est pas pour tout le monde, mais si quelques milliers de personnes l’empruntent, ça sera déjà quelques milliers de voitures de moins sur les routes. »

— Une citation de Stéphane Boyer, maire de Laval


Laval déploie à son tour des trottinettes électriques en libre-service


Marie-France Coallier, Archives Le Devoir
Pour ce projet pilote, les trottinettistes férus ou amateurs ne pourront rouler qu’au sein d’un quadrilatère de 20 km² situé entre les boulevards Curé-Labelle et des Laurentides et entre l’A-440 et la rivière des Prairies. (Photo d’illustration prise à Montréal en 2021)

Adrien Banville
31 juillet 2023
Transports / Urbanisme

Deux cents trottinettes électriques sont déployées depuis vendredi dans les 33 stations aménagées à cet effet par la Ville de Laval. Les bolides, dont l’exploitation est partagée par les entreprises Lime et Bird, rouleront jusqu’au 15 novembre.

« Nous avons appris des essais d’ici et d’ailleurs pour nous assurer d’être prêts à déployer un service intéressant pour tous les Lavallois », a commenté par communiqué le maire de Laval, Stéphane Boyer. « Nous sommes fiers de nous lancer aujourd’hui dans l’aventure ! » s’est-il réjoui.

Emboîtant le pas au parc Jean-Drapeau, qui offre un service de trottinettes libre-service depuis le 1er juillet, Laval est la première ville à mettre en branle son projet pilote depuis la légalisation des trottinettes électriques partout au Québec, le 20 juillet dernier.

Pour ce projet pilote, les trottinettistes férus ou amateurs pourront rouler au sein d’un quadrilatère de 20 km2 situé entre les boulevards Curé-Labelle et des Laurentides, ainsi qu’entre l’autoroute 440 et la rivière des Prairies. Il n’est pas possible, pour l’instant, de rouler en dehors de cette zone.

En effet, les véhicules sont équipés de capteurs GPS permettant d’en assurer le suivi en direct. S’il advenait qu’un usager sorte de la zone d’exploitation, la trottinette ralentirait doucement avant de s’immobiliser. Ce même capteur est aussi équipé d’un gyroscope afin d’éviter que les trottinettes ne soient laissées au sol par négligence.

Le service sera disponible beau temps mauvais temps et à toute heure du jour, pour autant que les usagers ne dépassent pas la zone du projet pilote.

0,40 $

Il s’agit du montant, par minute, que devrai payer un usager des trottinettes électriques Lime à Laval. Pour la compagnie Bird, ce sera plutôt 0,42 $.

La location de trottinettes s’effectue par application mobile au coût de 1,15 $ pour déverrouiller le bolide, puis de 0,40 $ la minute pour les trottinettes de Lime ou 0,42 $ la minute pour celles de la compagnie Bird. Le casque est obligatoire en tout temps et fourni avec la location du véhicule. Les règlements entourant la conduite des trottinettes électriques s’appliquent aussi aux véhicules en location libre-service. Leur location sera toutefois interdite aux jeunes âgés de moins de 14 ans.

Prévenir les mésaventures

En 2019, le projet pilote de trottinettes en libre-service dans la métropole avait laissé un goût amer aux Montréalais en raison du taux élevé de délinquance chez les usagers. Les trottinettes étaient souvent mal stationnées ou abandonnées en dehors des points de service.

Les trottinettes électriques libre-service, contrairement aux Bixi, n’ont pas de stations d’ancrage. La Ville de Laval et les fournisseurs misent donc sur l’équipement GPS et gyroscopique dont sont munis les nouveaux modèles afin de prévenir le vandalisme et l’incivilité.

Selon la Ville de Laval, non seulement le minuteur intégré à la trottinette facturera l’usager tant qu’elle ne sera pas adéquatement rangée aux endroits prévus, mais les délinquants pourraient aussi s’exposer à des amendes entre 100 $ et 300 $ en cas de non-respect des règlements

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Trottinettes au parc Jean-Drapeau | Près de 5000 trajets depuis le début juillet


PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE
En 2019, l’administration Plante avait abandonné l’expérience des trottinettes électriques peu après y avoir ouvert la porte, alors qu’à peine 20 % des trottinettes étaient rangées dans les aires réservées.

Près de 5000 trajets ont été effectués en trottinette électrique depuis le lancement du projet pilote au parc Jean-Drapeau, il y a un peu plus d’un mois, montrent des données publiées jeudi par l’entreprise qui y pilote le système de libre-service, Bird Canada.

Publié à 10h43
Henri Ouellette-Vézina
LA PRESSE

Au total, plus de 4700 déplacements ont officiellement été enregistrés. L’opérateur affirme que l’achalandage est surtout au rendez-vous le week-end. Le samedi et le dimanche, « plus de 200 trajets sont réalisés en moyenne par jour avec les trottinettes », lit-on dans le bilan préliminaire.

Ultimement, environ 500 kilomètres sont parcourus avec les quelque 200 engins disponibles de Bird Canada, sur une base quotidienne.

« Nous sommes ravis de la réponse des Montréalais et des visiteurs du parc Jean-Drapeau envers ce nouveau service. Notre équipe continue de travailler quotidiennement en collaboration avec la Société́ du parc Jean-Drapeau pour s’assurer que le projet pilote soit une réussite et demeure sécuritaire », a indiqué jeudi le PDG de l’entreprise, Stewart Lyons.

Cet été, Bird Canada fournira d’ailleurs 30 trottinettes électriques supplémentaires aux salariés d’evenko durant les festivals Osheaga, ILESONIQ et Lasso, ainsi qu’aux artistes qui se produiront sur place.

Depuis le 1er juillet, les trottinettes de Bird sont de retour dans la métropole, mais seulement au parc Jean-Drapeau, et ce jusqu’au 15 novembre. Il s’agit d’un projet pilote, circonscrit sur les îles Notre-Dame et Sainte-Hélène, ayant notamment pour objectif de tester si un éventuel retour plus large est possible ou envisageable dans un autre circuit « fermé », potentiellement sur l’île.

Au cabinet de la mairesse Valérie Plante, on fait valoir que « ces résultats positifs constatés par Bird […] sont emballants ». « Nous sommes heureux de voir que les visiteurs sont au rendez-vous. Nous continuerons de suivre la progression de ce projet pilote qui doit s’assurer de rencontrer des conditions sécurité strictes. Le respect de ces modalités est crucial », a affirmé l’attachée de presse, Béatrice Saulnier-Yelle.

Pour éviter un nouveau calvaire, l’entreprise avait promis que ses engins seraient tous munis « d’un système de localisation GPS » et circuleraient à l’intérieur des limites du parc Jean-Drapeau. Elle a aussi établi des « zones à vitesse réduite pour s’assurer du respect des règles de stationnement ». Grâce à l’application mobile, les trajets ne peuvent depuis être terminés ailleurs que dans les zones de stationnement prévues.

Le traumatisme entourant ces engins est encore récent pour la Ville de Montréal et ses habitants. En 2019, l’administration Plante avait abandonné l’expérience des trottinettes électriques peu après y avoir ouvert la porte, alors qu’à peine 20 % des trottinettes étaient rangées dans les aires réservées.

Elles se retrouvaient souvent dans des endroits où elles nuisaient à la circulation et leur cohabitation avec les piétons et les cyclistes était difficile. Au total, 324 constats d’infraction avaient été donnés par la police montréalaise pour non-respect du Code de la sécurité routière, principalement pour non-port du casque.