Transformation de l'ancien Institut des Sourdes et Muettes

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Discussion sur la transformation de l’ancien Institut des Sourdes et Muettes,

Informations

Nom: Ancien Institut des Sourdes & Muettes
Emplacement: 3700 Berri
Hauteur: Bâtiment existant à transformer
Architecte: À confirmer
Promoteur: À confirmer
Début et fin de la construction: À confirmer, mais probablement début construction 2025

Autres informations:
300M $ en travaux à effectuer (rénovations, mise aux normes, construction de nouveau bâtiment, aménagement paysager)

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I was hoping this could become a hotel, with a potential Hotel Dieux and Royal Vic being transformed into green spaces, it would make a beautiful stretch from the Plateau to M’ont Royal along des Pins.

I vote for option A

Great proposal! Kill two birds with one stone so to say. I do not recall how challenging the addition of elevators at Sherbrooke would be, but if it proves challenging, this option could prove fairly reasonable. The fact they have not announced Sherbrooke as a soon to be accessible station also seems to indicate that it is not one of those simple ones.

The large gap you mention between Sherbrooke and Mont-Royal is one of my personal pet-peeves! I always wondered why they did not plan a station at Duluth, it would have made a lot of sense it seems. Since creating a new station there is out of consideration (and would not be priority by any mean), I agree that adding a new access on the North side would already be a big improvement. After the complete revamp of Mont-Royal station, I highly doubt adding a new access there will ever be considered, but it’s not too late for Sherbrooke!

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Institut des Sourdes-Muettes « Je ne peux pas croire qu’à Montréal, on laisse ça dépérir »

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

L’Institut des Sourdes-Muettes, sur la rue Saint-Denis à Montréal

Liza Frulla en a assez. La grande patronne de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) ne peut plus contenir sa déception face à la paralysie qui afflige le redéveloppement de son magnifique voisin de la rue Saint-Denis, l’Institut des Sourdes-Muettes.

Publié à 7h00

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Philippe Teisceira-Lessard
Philippe Teisceira-Lessard La Presse

Alors que l’avenue des Pins se refait une beauté et que le Quartier latin peine à se remettre de la pandémie, le projet est plus urgent que jamais, assure-t-elle. Montréal et Québec doivent peser sur l’accélérateur, quitte à mettre de l’eau dans leur vin, plaide l’ex-ministre.

« Ça vient me chercher, a-t-elle laissé tomber en entrevue avec La Presse. Avec tout ce potentiel-là, je ne peux pas croire qu’à Montréal, on laisse ça dépérir. Je ne peux pas croire ça. Et je ne l’accepte pas non plus. »

« Je ne peux pas comprendre comment cette bâtisse-là – avec tous ses pieds carrés – n’est pas le premier projet de la SQI [Société québécoise des infrastructures] et aussi de la Ville de Montréal », a-t-elle poursuivi, sans se soucier de ménager ses interlocuteurs. Leurs exigences et procédures respectives sont interminables : « avec toutes ces objections-là, ça ne bouge pas. Et on le voit se détériorer de mois en mois, d’année en année ».

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

La directrice générale de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec et ancienne ministre, Liza Frulla

L’Institut des Sourdes-Muettes, dont le bâtiment principal date du début du XXe siècle, est vacant depuis 2015. Il appartient au gouvernement provincial par l’entremise de sa Société immobilière du Québec.

Comme d’autres grands ensembles institutionnels, l’Institut des Sourdes-Muettes promet un écrin splendide au promoteur qui voudra lui trouver une nouvelle vocation, mais aussi un puits sans fond de dépenses. Ajoutez au mélange les visées sociales de la Ville de Montréal et la volonté de profit des promoteurs privés. Résultat : un nœud gordien immobilier.

Des hésitations à la Ville de Montréal

La SQI attribue une partie des délais du redéveloppement de l’Institut des Sourdes-Muettes aux hésitations de la Ville de Montréal.

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Devanture de l’Institut des Sourdes-Muettes, dont le bâtiment principal date du début du XXe siècle. L’immeuble est vacant depuis 2015.

L’immeuble a été placé partiellement « en réserve » pour la municipalité en 2018, normalement pour un an. « Fin 2020, la Ville confirmait finalement à la SQI qu’elle n’avait pas l’intention d’acquérir l’immeuble », a rapporté Francis Martel, porte-parole de l’organisation, par courriel. La SQI a refusé la demande d’entrevue de La Presse.

En 2022, la SQI a confirmé à la Ville qu’elle analysait le potentiel de mise en valeur de l’immeuble. Par la suite, la SQI a accordé un contrat à une firme d’architecture pour analyser la remise en valeur du site. Les résultats de cette étude qui est en cours permettront de nous guider dans les prochaines étapes de remise en valeur du site.

Francis Martel, porte-parole de la Société québécoise des infrastructures

Du côté de Montréal, le cabinet de Valérie Plante dit suivre « avec intérêt les travaux de la SQI pour le redéveloppement du site ». « Son redéveloppement est une priorité de notre administration, a indiqué l’attachée de presse de la mairesse. Nous sommes engagés à poursuivre notre étroite collaboration avec l’ensemble des partenaires pour que ce site serve les intérêts des familles, des travailleurs, des personnes dans le besoin ainsi que les étudiants. »

Parce que si elle ne souhaite pas le redévelopper elle-même, l’administration Plante a élaboré et publié en 2021 des concepts d’aménagement pour le site, incluant une grande place laissée aux logements sociaux.

Depuis trois ans maintenant, Mme Frulla et son ITHQ défendent l’inclusion de logements étudiants dans le projet qui sera choisi.

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

L’Institut des Sourdes-Muettes appartient au gouvernement provincial par l’entremise de la Société immobilière du Québec.

« Si on veut attirer des étudiants de l’extérieur – qui constituent la plus belle immigration – à venir s’installer à Montréal, il faut les loger. Parce que les logements sont rendus inabordables », a-t-elle fait valoir. Chaque fois que Liza Frulla entend parler de crise du logement dans la sphère publique, elle pense « à ce bel espace-là qu’on laisse dépérir ».

« Un promoteur privé ne ferait pas ça »

Peu importe le concept choisi, il devra respecter le caractère patrimonial de ce magnifique ensemble institutionnel de pierres grises, a souligné Dinu Bumbaru, d’Héritage Montréal.

C’est un immeuble remarquable. Ça a été fait pour s’insérer dans le tissu urbain de manière à créer un repère pour tout le monde, avec la coupole et la façade très soignée sur Saint-Denis.

Dinu Bumbaru, architecte et directeur des politiques d’Héritage Montréal

L’établissement a accueilli des enfants sourds-muets jusqu’en 1975. En 1979, il a été racheté par le bras immobilier du ministère de la Santé. Jusqu’en 2015, l’Agence de la santé de Montréal y occupait des locaux. Un parc situé sur le terrain a été transformé en stationnement. Ce dernier est toujours en exploitation, créant une illusion d’activité sur le terrain.

Héritage Montréal craint davantage l’abandon que la requalification. « Il faut trouver une façon de mettre ça aux normes. […] Il y a certainement des avenues », a dit M. Bumbaru. « Un bâtiment abandonné – surtout dans notre climat et avec le vandalisme –, c’est une vraie menace. On a souvent cru que la menace, c’était la démolition. C’était vrai dans les années 1970, 1980, 1990 un peu. Mais maintenant, de plus en plus, c’est la désaffectation. »

« Il faut du travail pour faire débloquer ce dossier-là, parce que c’est invraisemblable qu’un bâtiment comme ça […] soit négligé comme ça. Un promoteur privé ne ferait pas ça », a-t-il ajouté.

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Je suis content de la sortie de Madame Frulla, enfin quelqu’un qui parle et qui peste conte l’inaction des autorités en place. Je ne suis plus seul à être frustrer de cette situation. En fait, la frustration a fait place à de la tristesse depuis quelques années face à la négligence.

Situation désolante s’il en est, à savoir qu’un si bel édifice aussi bien situé sur une artère emblématique de la ville mais qui est complètement à l’abandon avec aucun projet concret. On parle ici de beauté, qui manque cruellement à Montréal, mais aussi de patrimoine, que l’on ne reconnait plus ni même ne semble vouloir préserver. Mais on parle aussi de la rue Saint-Denis qui devrait être une fierté pour la ville et au delà. Et encore, on parle de manque de logements de toutes sortes, abordable, social, appartement pour étudiants etc.

Donc vivement d’autres personnes qui pestent et qui brassent la cage afin non seulement de préserver ce bâtiment mais de lui donner un usage digne de sa beauté et des besoins de la ville. Un si bel espace, un si grand potentiel. Faites nous rêver quelqu’un !!!

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Institut des sourdes-muettes « Nous aussi, on est pressés », dit Montréal

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

L’ancien Institut des sourdes-muettes, rue Saint-Denis

La Ville de Montréal a assuré être elle aussi pressée de redévelopper l’ancien Institut des sourdes-muettes, cette semaine, dans la foulée d’une sortie de Liza Frulla sur la question.

Publié à 5h00

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Philippe Teisceira-Lessard
Philippe Teisceira-Lessard La Presse

Le complexe – vacant depuis 2015 et clôturé pour éviter les accès illégaux – devrait bientôt trouver une nouvelle vocation, a prédit l’élu responsable de l’habitation au comité exécutif de la Ville.

« Tout le monde est animé par un sentiment d’urgence », a affirmé Benoit Dorais, en entrevue avec La Presse. « Je suis vraiment confiant. »

Mme Frulla, ex-ministre fédérale devenue patronne de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ), lançait un cri du cœur dans les pages de La Presse 1*,* mardi, pour accélérer la réhabilitation de l’édifice historique à l’angle de la rue Saint-Denis et de l’avenue des Pins.

« Je ne peux pas croire qu’à Montréal, on laisse ça dépérir », avait déploré Mme Frulla. « Ça vient me chercher. » L’ITHQ est la voisine de l’Institut et espère y installer des résidences étudiantes, ainsi que certaines activités d’enseignement.

« Nous aussi, on est pressés », lui a répondu M. Dorais.

« Quand ça va débloquer, ça va aller vite »

L’Institut des sourdes-muettes, dont le splendide bâtiment principal date du tournant du XXe siècle, appartient au gouvernement provincial par l’entremise de la Société immobilière du Québec (SIQ).

L’organisation a offert gratuitement le bâtiment à la Ville de Montréal en 2018. En 2020, Montréal a refusé de prendre la réhabilitation – assurément onéreuse – à sa charge.

Mais ces mois de délai n’ont pas été inutiles, a assuré M. Dorais. La Ville de Montréal a travaillé à développer une vision du complexe qui pourra être utilisée par ses éventuels promoteurs. La construction d’un nouveau grand bâtiment de logements sociaux sur la partie nord du terrain était notamment envisagée.

« Oui, c’est vrai que ça peut être un peu plus long, le travail de concertation en amont. Mais quand on va avoir un vrai projet à déposer, ça va aller beaucoup mieux », a-t-il dit. « Quand ça va débloquer, ça va aller vite. »

M. Dorais espère voir des travaux débuter « dans un avenir extrêmement rapproché ». L’élu espère voir les arrondissements étudier des projets de développement dès cette année.

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C’est tout ce que je souhaite, et ce depuis longtemps, afin de compléter la rue Saint-Denis vers le sud. Il ne restera alors que le bâtiment d’en face appartenant à la CSDM.

Mais que veux dire « dans un avenir extrêmement rapproché » ? 1 an ? 2 ans ? 5 ans ?

Il faut aimer nos vieux… immeubles

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

L’ancien Institut des Sourdes-Muettes de Montréal, vacant depuis 2015


Nathalie Collard
Nathalie Collard La Presse

L’ancienne ministre de la Culture Liza Frulla a raison de s’impatienter quand elle passe devant l’ancien Institut des Sourdes-Muettes de Montréal. C’est frustrant de constater que l’ensemble de huit bâtiments est vacant depuis 2015. Aujourd’hui, ce qu’on voit surtout, c’est un stationnement sans âme qui relie les rues Roy et Cherrier. Ça fait dur !

Publié à 5h00

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On comprend que le cri du cœur de l’actuelle directrice de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) la semaine dernière n’était pas complètement désintéressé : l’institution qu’elle dirige à deux coins de rue est en mode expansion et convoite des espaces dans le grand immeuble de la rue Saint-Denis. C’est de bonne guerre.

La sortie de Mme Frulla a eu le mérite de braquer les projecteurs sur ce projet à définir en plein cœur du Plateau. Mais il est faux de dire que rien ne bouge dans ce dossier. Il n’avance peut-être pas aussi rapidement qu’on le souhaite, mais il avance.

La Société québécoise des infrastructures (SQI) a finalement confié à une firme d’architectes le soin de développer une vision. Cette dernière ne part pas de zéro puisque la Ville de Montréal avait mené une série de consultations dans le quartier afin de sonder les besoins. Elle a accouché de deux scénarios qui ne devraient pas être ignorés.

La réalité, toutefois, c’est que le plus vieil immeuble de cet ensemble date de 1864, et que certains édifices sont en piteux état, nécessitant des travaux de fond en comble. Traduisez : facture de plusieurs centaines de millions de dollars. On voit mal comment ce projet pourrait être développé sans la participation du privé.

La bonne nouvelle, c’est que la SQI et la Ville – qui collaborent aussi dans la rénovation de l’ancien hôpital de la Miséricorde – ont l’air de bien s’entendre. C’est de bon augure.

Le cri du cœur de Liza Frulla a eu un autre effet, celui de relancer le débat sur la façon dont on traite notre patrimoine bâti.

Pas de doute, il y a encore des efforts à faire.

Le fiasco de l’ancienne bibliothèque Saint-Sulpice est frais à la mémoire. Le gouvernement Couillard avait tenté de vendre l’édifice patrimonial au privé en 2015. Huit ans plus tard, ce magnifique immeuble en plein cœur du Quartier latin est toujours vide, même si on projette d’y installer une Maison de la chanson et de la musique.

Comme le dit si bien Dinu Bumbaru d’Héritage Montréal, en matière de patrimoine, « on est à l’aise avec le fait que rien ne se passe… »

La bonne nouvelle, c’est qu’on a, à Québec, un premier ministre qui se dit fou de patrimoine (religieux, entre autres…). Il faut espérer qu’il transmette sa passion aux membres de son gouvernement, en particulier aux ministres de la Culture (responsable du patrimoine) et de l’Habitation (responsable de l’architecture), afin qu’on améliore notre bilan en matière de préservation, de restauration et de requalification.

La Ville de Montréal doit aussi améliorer son approche. Il serait pertinent de réfléchir à la création d’une structure consacrée exclusivement au patrimoine, comme la SIMPA (créée en 1981 puis engloutie dans la Société de développement de Montréal en 1996), mais à l’échelle métropolitaine cette fois. Le nombre d’immeubles patrimoniaux qui auront besoin d’amour et d’attention au cours des prochaines années le justifie.

Il y a aussi beaucoup de sensibilisation à faire auprès des promoteurs immobiliers. On ne développe pas un projet dans un immeuble patrimonial comme on construit une tour de condos. C’est complexe, ça demande du doigté et un certain sens du devoir à l’endroit de la communauté. Oui, on le fait pour l’argent, mais pas que.

Il faut accepter qu’on ne travaille pas au même tempo et qu’on n’aura pas les mêmes rendements. Le retour sur l’investissement est ailleurs : dans la fierté, par exemple. Pourquoi pas des mesures fiscales pour stimuler l’intérêt pour ces projets plus casse-gueule ?

Il faut également former davantage d’experts en patrimoine, des architectes entre autres, capables de travailler à partir de l’« existant » plutôt que devant une page blanche. Enfin, il faut absolument revaloriser les métiers.

Justement, la semaine dernière avait lieu l’évènement annuel du Conseil des métiers d’art du Québec consacré à l’architecture et au patrimoine. On a entre autres discuté de la mise en valeur des artisanes et artisans qui travaillent en restauration patrimoniale. Cette expertise est essentielle si on veut être en mesure de relever les défis qui nous attendent.

Au Québec, l’âgisme ne vise pas seulement les individus, il se manifeste aussi dans le domaine immobilier. On aime le neuf. Mais il faudrait aussi apprendre à mieux aimer et valoriser le vieux. Nos immeubles âgés sont comme nos aînés, ils ont beaucoup à nous apprendre. Liza Frulla a bien fait de nous brasser la cage.

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La fondation Luc Maurice, une fondation qui supporte des causes liées au bien-être des aînées, commence un mandat de lobbyisme pour un développement mixte pour ce projet:

Développement immobilier à usages mixtes du site de l’ancien Institut des Sourdes-Muettes situé rue St-Denis à Montréal. Présentation des démarches de recherche de partenaires et valider le potentiel de développement.

Lien vers le mandat de lobbyisme

C’est un mandat récent: su 2023-09-15 au 2024-09-15

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Malheureusement, il n’y a pas grand chose de nouveau à dire sur ce dossier mais je tiens quand même à partager les réponses que j’ai reçu cette semaine en rapport à ma demande d’information.

Premièrement, le bureau de Benoit Dorais me dit tout simplement que c’est la SQI qui est propriétaire du site.

Et la réponse de la SQI:

Ici on nous rappelle ce que Nathalie Collard de La Presse écrivait déjà au mois d’avril dernier à savoir que le dossier à été confié à une firme d’architectes. Mais cela fait au moins 7 mois !!!

Donc, deux possibilités.

1- Soit le projet est toujours en stagnation et pas grand chose se passe outre les sempiternelles consultations. Ce qui serait désolant, non seulement parce que ca fait des années qu’on attend mais aussi parce qu’on ne sent pas le désir ni le leadership de grand monde dans ce dossier.

2- On est relativement près d’un déblocage quelconque avec un projet intéressant et novateur mais dont les responsables sont discrets car il reste certaines choses à régler (comme le financement par exemple).

Je me rattache l’espoir qu’il y a quelque chose qui se trame car si Madame Liza Frulla est discrète en ce moment c’est peut-être parce qu’il y a du mouvement, autrement j’ose croire, et j’espère, qu’elle sortirait encore dans les médias pour faire du bruit, c’est sont style.

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Un bédéreportage sur l’Institut des Sourdes et Muettes

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Chronique de Nathalie Collard dans La Presse

Texte complet : Après les manchettes |Quoi de neuf avec l’ancien Institut des Sourdes-Muettes ? Pas grand-chose…

Après les manchettes | Quoi de neuf avec l’ancien Institut des Sourdes-Muettes ? Pas grand-chose…


PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE
L’ancien Institut des Sourdes-Muettes, rue Saint-Denis, à Montréal

Nathalie Collard, La Presse

Il y a un an presque jour pour jour, la directrice de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ), Liza Frulla, poussait un cri du cœur.

Publié à 0h48 Mis à jour à 6h00

Elle se désolait que l’ancien Institut des Sourdes-Muettes, un ensemble de bâtiments de pierres grises délimité par les rues Saint-Denis, Berri, Roy et Cherrier, soit à l’abandon depuis plusieurs années.

Mme Frulla voyait dans ce site, entre autres, une occasion de loger ses étudiants.

Nous lui avons donné un coup de fil pour prendre le pouls de la situation, un an plus tard. Ce qu’elle nous a raconté est décourageant. « Rien ne bouge ! », lance-t-elle. L’ancien Institut, qui appartient à la Société des infrastructures du Québec (SQI), le bras immobilier du gouvernement du Québec, est toujours à l’abandon.

« J’ai eu deux rencontres avec eux et puis plus rien, ajoute Mme Frulla. Je ne peux pas recruter de nouveaux étudiants, je n’ai toujours pas de place pour les loger ! »

Un projet compliqué

Mme Frulla est réaliste : requalifier ces édifices abandonnés – « dont une partie des murs doit être remplie d’amiante », selon elle – ne sera pas une mince tâche. « Il y en a sûrement pour 500 ou 600 millions de dollars », estime la directrice de l’ITHQ.

Pour cette raison, l’ancienne ministre de la Culture estime que la transformation du site doit passer par un partenariat public-privé. « Il y a des bâtiments qui ont été construits plus tard et qui n’ont pas de valeur patrimoniale, lance-t-elle. C’est plate à dire, mais construisons des condos. Et restaurons tout ce qui est patrimonial. »

Cet immobilisme est d’autant plus décourageant qu’un peu plus à l’ouest, sur le site de l’ancien hôpital Royal Victoria, lui aussi propriété de la SQI, les choses progressent plus vite. Et ce, même s’il s’agit d’un site plus imposant et plus complexe, car adossé au parc du Mont-Royal. La différence, c’est que l’Université McGill a une vision pour le transformer. L’établissement d’enseignement agit donc en véritable catalyseur. Résultat : en 2021, soit six ans seulement après la fermeture de l’hôpital, le plan de McGill était déjà soumis à l’Office de consultation publique de Montréal.

Pendant ce temps, rue St-Denis, tout semble paralysé. L’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, locataire de l’Institut des Sourdes-Muettes, a pourtant fermé ses portes la même année que le Royal Vic, en 2015. Qu’est-ce qu’on attend ?

« On est dans un quartier central de Montréal, en pleine crise du logement, et on a un beau grand stationnement sur la rue Saint-Denis. Ça n’a pas de bon sens ! », renchérit Liza Frulla qui rêve d’une cité étudiante à l’est de Saint-Laurent, qui serait développée en collaboration avec l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

La même réponse

J’ai bien sûr donné un coup de fil à la SQI. Selon ses porte-parole, les choses bougent bel et bien. « Une analyse du potentiel de revalorisation du site, qui inclut l’évaluation de la valeur patrimoniale des diverses composantes, est en cours », m’ont-ils répondu par courriel.

On assure aussi que « des travaux sont menés pour recenser les défis techniques liés à la requalification du site (enjeux structuraux, conformité aux codes, protection sismique, vétusté des divers systèmes, gestion des eaux, etc.). »

Quand je demande à la SQI s’il existe un échéancier, une date à laquelle on pourrait présenter un début de vision, on me répond que « les différents travaux énumérés, débutés depuis quelques mois, viendront préciser les prochaines étapes dans l’objectif d’identifier et définir le meilleur projet pour ce site ».

Voyez-vous un soupçon d’urgence ou d’empressement dans cette réponse ? Pas moi.

La SQI me répond sensiblement la même chose qu’elle avait répondu à mon collègue Philippe Teisceira-Lessard il y a un an.

Du côté de la Ville de Montréal, qui a tergiversé pendant quelques années avant de renoncer à développer elle-même le site, je n’observe aucun sentiment d’urgence non plus.

L’administration Plante avait élaboré une vision qui prévoyait une résidence pour les étudiants de l’ITHQ, du logement social, un CPE et des bureaux pour l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal. Mais jusqu’ici, personne n’a levé la main pour concrétiser cette vision.

De plus, on ne sent pas que l’administration Plante exerce beaucoup de pression sur la SQI pour qu’elle aboutisse à quelque chose. Le responsable de l’habitation, Benoit Dorais, a refusé de m’accorder une entrevue à ce sujet. Par l’entremise de son attaché de presse, il m’a fait savoir que la Ville était en mode attente. « La SQI sait qu’on attend avec impatience qu’un projet nous soit déposé sur ce lieu », a-t-on répondu par message texte.

J’aurais cru qu’en pleine crise du logement, nos élus municipaux seraient en mode « urgence ». Ça ne semble pas être le cas.

En attendant, plus l’ancien Institut des Sourdes-Muettes se détériore, plus il en coûtera cher pour lui donner une nouvelle vie. Un exemple supplémentaire, s’il en fallait un, de l’inertie des pouvoirs publics face à la crise du logement.

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N’existe-t-il pas un programme pour désamianter ? Si oui, pourquoi ne pas commencer de suite en attendant le rapport final de la SQI ?

Et s’il n’existe pas de programme de désamiantage, pourquoi ne pas piger dans les sommes pour la décontamination ? Car d’après moi, l’un vaut l’autre et l’important dans ce cas-ci est de mettre à niveau un immeuble patrimonial et ensuite le rendre disponible pour du logement.

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