Transformation de la bibliothèque Saint-Sulpice en Maison de la chanson

Réfection de l’ancienne bibliothèque Saint-Sulpice en Maison de la chancon et de la musique du Québec (MCMQ)

Information

Nom : Maison de la chanson
Autre nom : Bibliothèque Saint-Sulpice
Emplacement : 1700, rue Saint-Denis
Hauteur :
Architectes : Consortium formé d’Affleck de la Riva et Lemay
Promoteurs : Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ)
Début et fin de la construction : DÉBUT / 2027
Dates importantes :

Autres renseignements :

  • Année de construction : 1912-1914
  • Architecte : Eugène Payette
  • 48,5 M$ en financement du Gouvernement du Québec, de la Ville de Montréal et de BAnQ pour la réhabilitation du bâtiment
  • 2,6 M$ en financement du Gouvernement du Québec pour les activités menées par Écho Sonore
  • BAnQ, propriétaire de la bibliothèque Saint-Sulpice, occupera aussi un espace afin de mettre en valeur ses collections et ses fonds d’archives liés à la chanson et à la musique québécoises et d’offrir de la médiation en lien avec ces derniers.

Sources de l’information :

Autres images
Anciennes photos

Dessin de l’architecte Eugène Payette

1936

Dans les médias

Ancien projet

BAnQ Saint-Sulpice (2020)

le projet est abandonné par Québec

Québec abandonne le projet BAnQ Saint-Sulpice

Photo: Marie-France Coallier Le Devoir Construit en 1914 par l’architecte Eugène Payette, l’édifice de l’ancienne bibliothèque Saint-Sulpice, rue Saint-Denis, à Montréal, a été classé bien patrimonial en 1988.

Catherine Lalonde

2 décembre 2020

Le projet de bibliothèque laboratoire technologique pour ados de BAnQ Saint-Sulpice, à Montréal, ne verra pas le jour.

Commandé par le ministère de la Culture et des Communications (MCC) en 2016 sous les auspices d’Hélène David, et avec la Ville de Montréal, BAnQ Saint-Sulpice devait réhabiliter l’édifice patrimonial qu’est l’ancienne bibliothèque Saint-Sulpice. L’idée était de transformer l’édifice de la rue Saint-Denis à Montréal, par un médialab et un fab lab, en biblio d’aujourd’hui, axée sur l’avenir. Public cible : les ados. Le projet, après quatre ans de travail, vient d’être arrêté il y a quelques semaines par la ministre Nathalie Roy. Les dépenses à ce jour pour cette bibliothèque qui ne sera pas s’élèvent à 6,04 M$, y compris une démarche citoyenne participative de 91 600 $.

C’est en lisant Le Devoir du 26 octobre, où la ministre de la Culture Nathalie Roy annonçait que la Loi sur le patrimoine serait revue, que l’équipe de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) et son président-directeur général, Jean-Louis Roy, ont appris que le projet de la bibliothèque Saint-Sulpice n’était pas retenu. La ministre, de cette bibliothèque, disait en nos pages : « Quand elle va être construite, déjà, la technologie sera dépassée. […] On a tout arrêté ça, en demandant de refaire le travail quant aux sommes qui pourraient être investies. » Le budget prévu de BAnQ Saint-Sulpice était de 21 M$ — 5,5 M$ venant de la Ville de Montréal, le reste du MCC. « Je me demande si c’est le meilleur projet pour cet endroit, qui pourrait retrouver son lustre », poursuivait Mme Roy.

Quelques jours plus tard, lors d’un appel téléphonique auquel participait la directrice générale de la Fondation BAnQ, « la ministre a évoqué la COVID, qui changeait beaucoup de choses au sein du gouvernement et entraînait beaucoup de réaménagements de budgets », s’est rappelée Anne-Catherine Rioux. « À la lumière des budgets redéposés par BAnQ et des alignements que le MCC souhaite donner au patrimoine bâti, il ne considérait plus ce projet-là comme prioritaire. » La Fondation avait lancé en novembre 2019 une campagne de financement visant 4,5 M$ sur trois ans. « On a amassé pour 1,7 M$ d’engagement », souligne Mme Rioux, « on était très confiants. On va retourner vers nos donateurs en janvier pour voir comment on leur propose de rediriger leurs dons. »

BAnQ Saint-Sulpice « était vraiment un projet tripartite entre le ministère de la Culture et des Communications, la Ville de Montréal et BAnQ », précise M. Roy. « Tous les éléments étaient soumis à l’approbation du comité directeur Saint-Sulpice » où siégeaient les trois têtes. « Au mois de juillet, le MCC était avec nous, et encore un peu plus tard. On n’avait pas de signaux indiquant qu’il fallait arrêter le projet. On était au travail avec les partenaires jusqu’au moment où on a appris par la bouche de la ministre que ça ne répondait pas à ses souhaits. » Des informations obtenues sous le couvert de l’anonymat par Le Devoir soulignent toutefois que le chantier n’avançait pas si bien, les tiraillements et les incertitudes décisionnels se transformant avant l’automne en un ralentissement notable.

Nous connaissons maintenant mieux ce qu’il faut pour la rénovation de Saint-Sulpice: des architectes y ont travaillé, des ingénieurs aussi. Tout ce volet-là n’est pas perdu.

— Jean-Louis Roy

Comment réagir ? « BAnQ n’a pas les moyens budgétaires pour un projet de cette envergure », constate M. Roy. « On ne peut pas rebondir seuls, non, c’est sûr. Nous connaissons maintenant mieux ce qu’il faut pour la rénovation de Saint-Sulpice : des architectes y ont travaillé, des ingénieurs aussi. Tout ce volet-là n’est pas perdu. Moi, je suis intéressé à voir comment on peut récupérer des éléments du travail important fait en bibliothéconomie dans l’esprit des fab labs et des médialabs pour la Grande Bibliothèque, éventuellement. Mais écoutez, il y a dix jours qu’on sait que le projet tel qu’il était ne marchera pas, on va prendre un peu de temps. »

Un édifice vide depuis 15 ans

BAnQ attend donc le MCC ? « BAnQ n’a pas mandat de gérer des bâtiments patrimoniaux. Le bâtiment appartient à BAnQ, acquis en vue d’un projet très spécifique. Maintenant que le projet n’existe plus… Je ne ferme pas la porte. Mais le MCC peut demander à d’autres opérateurs aussi. Le bâtiment est vide et libre depuis 15 ans. » Sous la tutelle du gouvernement d’une manière ou d’une autre depuis 2007, la bâtisse est restée, pendant ce temps, vide. « Il y a un vrai problème là. Comment on sauve ce bâtiment qui vieillit ? Nous, on l’entretient. On cherche des formules avec le ministère actuellement pour maintenir cet entretien, aussi pour réparer ce qui doit être réparé. » Construit en 1914 par l’architecte Eugène Payette, l’édifice de style beaux-arts a été classé bien patrimonial en 1988. Il a toujours eu une vocation culturelle et publique.

Du côté des deux autres partenaires, « la Ville de Montréal œuvre en vue de [la requalification de la bibliothèque Saint-Sulpice] en soutenant un projet culturel pour que cet immeuble patrimonial prestigieux redevienne le cœur d’un quartier culturel en pleine effervescence », a indiqué la chargée de communications Nafissa Fellah. « Nous sommes préoccupés par le retard que prend la requalification de ce bâtiment du côté du ministère de la Culture et des Communications, vu l’état précaire dans lequel se trouvent des éléments structurels de cet immeuble selon les derniers rapports qui nous ont été faits. Il faut que les travaux débutent rapidement, et la Ville de Montréal [y] travaille et réitère son intérêt en ce sens. » Au cabinet de la ministre, on a indiqué en fin de soirée hier que « la requalification de la Bibliothèque Saint-Sulpice est une priorité de la ministre Roy », qui souhaite régler le dossier rapidement. « Le gouvernement précédent s’est traîné les pieds dans ce dossier, alors qu’il l’a acquis en 2008, a expliqué Louis-Julien Dufresne, attaché de presse du cabinet. Il s’est écoulé 10 ans avant qu’une réelle volonté de requalifier la bibliothèque se précise. Le projet, tel que proposé actuellement, ne redonnerait pas à l’immeuble son lustre d’antan. » De plus, il « demeure un important décalage entre les coûts présentés par la BAnQ en juillet dernier et l’évaluation demandée à la Société québécoise des infrastructures. Pour la réalisation du projet sous son actuelle mouture, le manque à gagner totalise plus de 12 M$. » Le cabinet a tenu à assurer que les multiples études réalisées pour BAnQ Saint-Sulpice permettront d’accélérer la mise en œuvre du prochain projet qui sera choisi par le gouvernement.

LES LABOS DES BIBLIOS

Un médialab est un espace où les pratiques émergentes du domaine des médias, des technologies ainsi que de la culture du numérique peuvent être explorées de façon collaborative et expérimentale. Le médialab de BAnQ Saint-Sulpice voulait mettre à disposition de ses utilisateurs un studio d’enregistrement vidéo, un studio d’enregistrement sonore et musical et deux salles de postproduction.

Un f ab lab, tel que pensé par le Massachusetts Institute of Technology (MIT) autour de 2001, est un atelier de fabrication collaboratif. On y trouve des machines-outils pilotées et des outils plus traditionnels, de même que l’accompagnement nécessaire à leur utilisation. BAnQ avait pensé pour Saint-Sulpice des ateliers avec, disponibles, des découpes laser, fraiseuses numériques, défonceuses numériques, découpes vinyle, imprimantes 3D, du matériel de robotique et électronique, des équipements liés aux métiers d’art, par exemple. Les fab labs commencent à se multiplier au Québec. Leur mise en place de fab labs en biblio était une des priorités de développement de la Ville de Montréal, dans l’entente sur le développement culturel conclue avec le MCC.

Quelle tristesse cette saga… J’espère vraiment qu’une solution sera trouvée bientôt. Le fameux musée Riopelle peut-être?

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La Fondation Riopelle est ouverte à cette idée, comme on peut l’entendre dans la 2e chronique à l’émission Le 15-18 sur le projet de la biblio Saint-Sulpice

Culture avec Catherine Richer : Vocation de la bibliothèque Saint-Sulpice Rattrapage du 2 déc. 2020 : Vols de VUS et organismes épuisés

Culture avec Catherine Richer : Célébration du centenaire de Riopelle Rattrapage du 2 déc. 2020 : Vols de VUS et organismes épuisés

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Et si l’ancienne bibliothèque Saint-Sulpice accueillait l’espace Riopelle?

L’abandon des projets de BAnQ et du MBAM pourrait finalement déboucher sur un résultat opportun.


L’ancienne bibliothèque Saint-Sulpice est vacante depuis 2005.
PHOTO : RADIO-CANADA / RENÉ SAINT-LOUIS

Radio-Canada
Publié hier à 22 h 13

Le 1700 rue Saint-Denis servira peut-être à présenter les œuvres d’un des artistes visuels les plus importants de l’histoire du Québec plutôt que d’accueillir un laboratoire technologique destiné aux adolescents.

La directrice de la Fondation Riopelle, Manon Gauthier, a confirmé à Radio-Canada mercredi que l’exposition permanente à laquelle le Musée des Beaux-Arts de Montréal (MBAM) a récemment renoncé pourrait s’installer dans l’ancienne bibliothèque Saint-Sulpice, vacant depuis 15 ans.

Ce scénario est une des avenues envisagées, a-t-elle confié en entrevue à Catherine Richer, chroniqueuse culturelle au 15-18, sur ICI Première. Mais la construction d’un nouveau bâtiment et l’intégration d’une exposition permanente dans un musée déjà existant sont des options qui sont elles aussi à l’étude.

En ce moment, je vous répondrais que rien n’est exclu, a indiqué Mme Gauthier. Évidemment, il y a d’une part la perspective d’une nouvelle construction, a-t-elle évoqué, mais il est évident que la réhabilitation d’un haut lieu patrimonial est tout aussi noble et d’un grand intérêt pour nous.

Il serait prématuré pour la Fondation de s’avancer sur le sujet, prévient Manon Gauthier. Mais il est vrai que le site de la bibliothèque Saint-Sulpice a été porté à notre attention à répétition au cours des derniers mois, plus particulièrement depuis l’été, reconnaît-elle.

Objectif 2023

Jusqu’à tout récemment, c’est au MBAMMusée des beaux-arts de Montréal que la Fondation espérait installer un espace dédié au peintre, sculpteur et signataire du Refus global Jean-Paul Riopelle, décédé en 2002. L’abandon du projet par la nouvelle direction, il y a 10 jours, a toutefois changé la donne.

La Fondation retourne donc à la case départ dans l’espoir de créer à Montréal une exposition permanente dédiée à Jean-Paul Riopelle pour le centenaire de l’artiste, en 2023.

Et c’est vers l’ancienne bibliothèque Saint-Sulpice, en plein cœur du Quartier latin, que se tourne maintenant son regard, Le Devoir ayant révélé mercredi matin que le projet de Bibliothèques et Archives nationales du Québec (BAnQ) ne profiterait plus du soutien financier du gouvernement Legault.

Ce qui est certain, aujourd’hui, c’est qu’on accueille cette possibilité avec grand intérêt, tout comme la perspective d’œuvrer en collaboration avec le gouvernement du Québec et ses institutions pour la réalisation d’un grand legs pour Jean-Paul Riopelle en 2023.

Manon Gauthier, directrice générale de la Fondation Riopelle

Interrogée sur le sujet, la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, a estimé mercredi qu’il serait très pertinent que le bâtiment serve plutôt à accueillir l’espace Riopelle. Mais il y a plusieurs possibilités pour cet édifice, et elles sont toutes à l’étude, a-t-elle nuancé.


BAnQ souhaitait aménager un laboratoire technologique dans l’ancienne bibliothèque Saint-Sulpice.
PHOTO : GRACIEUSETÉ - BANQ

Sa prédécesseure Hélène David, qui siège toujours à l’Assemblée nationale comme députée libérale de Marguerite-Bourgeoys, s’est dite mercredi personnellement touchée par l’abandon du projet de BAnQBibliothèques et Archives nationales du Québec au 1700 rue Saint-Denis – d’autant plus que c’est sous sa gouverne, en 2016, qu’il avait été lancé.

Je tenais énormément à ce projet-là, a-t-elle laissé tomber, en entrevue à l’émission Tout un matin.

Aux yeux de l’ex-ministre, cette décision envoie un signal inquiétant en ce qui concerne la protection et l’adaptation des édifices patrimoniaux délaissés – un avis que partage la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

L’abandon du projet de transformation de la bibliothèque Saint-Sulpice par le gouvernement est une grande déception, étant donné l’importance de protéger et de mettre en valeur ce bâtiment phare du Quartier latin, a-t-elle commenté sur Twitter.

Avec la collaboration de Nabi-Alexandre Chartier et Catherine Richer

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Merci de publier cet article que je viens de découvrir à l’instant même, moi aussi, sur le site de Radio-Canada. Une nouvelle encourageante qui pourrait compenser la récente perte du projet du MBAM.

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J’aime l’idée: trouver une occupation à un édifice patrimonial, une solution pour l’exposition permanente de Riopelle, et dynamiser le Quartier et la rue Saint-Denis.

En plus cet édifice est une beauté autant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Nous devons donc en exploiter le potentiel au maximum. Bien qu’il aura besoin d’une mise aux normes, la nature même d’un musée n’exigera pas trop de transformations intérieures, ce qui permettra de préserver une partie des volumes intérieurs et leur superbes revêtements décoratifs.

Donc on visiterait avec plaisir ce nouveau musée, autant pour son contenant que pour son contenu. En plus ce genre d’institution aurait un effet structurant supplémentaire pour le quartier et amènerait de précieux visiteurs. Ces derniers feraient tourner l’économie locale, en insufflant une plus grande vitalité à la rue St-Denis.

C’est ce que j’appellerais un projet gagnant-gagnant.

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C’est clair que la Fondation Riopelle serait probablement l’occupant idéal pour la bibliothèque, mais je doute que ce soit le bâtiment idéal pour la Fondation.

D’une part, il y a peu ou pas de possibilité d’agrandissement car le terrain est presque entièrement occupé par le bâtiment et je doute qu’on accepte des altérations majeures à ce dernier (ça irait un peu à l’encontre du but premier de la réhabilitation). D’autre part, le bâtiment imposerait sa propre signature visuelle au musée, contrairement à une nouvelle construction.

D’ailleurs je me demande si le bar Saint-Sulpice et le Frites Alors sont le genre de voisins immédiats recherchés par la Fondation. J’aime beaucoup ce coin et il est super vivant, mais disons qu’il tranche pas mal avec celui anticipé à l’origine (Golden Square Mile).

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Tu apportes des objections intéressantes qui méritent qu’on y réponde. J’aimerais bien qu’un journaliste les pose à la direction de la Fondation, même si pour le moment tout projet à la bibliothèque St-Sulpice demeure hypothétique.

Je reviens un peu sur mon commentaire précédent, car il y a deux points importants que je n’avais pas considérés:

  1. L’ambiance du quartier latin a beau trancher avec celle du Golden Square Mile, c’est quand même dans ce quartier que Riopelle a étudié avec Borduas, à l’École du meuble. Ce n’est pas anodin.

  2. Le centenaire de la naissance de Riopelle arrive à grands pas (2023). Si la fondation souhaite toujours respecter cette échéance pour établir son musée, ça devient assez serré. Je me demande si rénover un bâtiment existant ne serait pas plus facile à ce stade-ci, surtout s’il y a une volonté de la part du gouvernement.

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Pour avoir une idée du potentiel d’aménagement, voici la proposition d’Affleck de la Riva pour le concours d’architecture de la BAnQ:

(http://www.affleckdelariva.com/fr/projects/bibliotheque-st-sulpice/)

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Je ne sais pas quelle est la surface totale de la Bibliothèque Saint-Sulpice, mais je serais porté à croire qu’un futur musée Riopelle n’aurait pas besoin d’un espace gigantesque comme un Musée des Beaux-Arts ou un MAC. Surtout qu’un musée consacré à l’oeuvre de Riopelle ne présenterait pas l’ensemble de son travail en un coup, donc une ou deux salles d’exposition sont probablement assez.

Je crois aussi que ça serait génial d’avoir un musée dans ce coin-là - le quartier latin regorge déjà d’installations culturelles de toute sorte (bibliothèques, salles de spectacles, cinémas) mais n’a aucun musée (à moins qu’on compte l’Éco-Musée du Fier Monde) - ceux-ci sont surtout concentrés dans l’Ouest et dans le Vieux-Montréal. Un musée viendrait vraiment compléter l’offre culturelle du coin.

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Que faire avec la bibliothèque Saint-Sulpice ?

Ça y était presque. Un projet original et porteur allait enfin faire renaître la magnifique bibliothèque Saint-Sulpice. Je parle du concept de médialab et fablab lancé en 2016 par les libéraux.

Publié le 14 décembre 2020 à 7h00

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Mario Girard Mario Girard
La Presse

Mais cette idée a été tuée dans l’œuf par le présent gouvernement.

La ministre de la Culture et des Communications (MCC), Nathalie Roy, l’a confirmé. Elle n’y croyait pas. J’ajouterais même qu’elle n’y a jamais cru.

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE

Facade de la bibliothèque Saint Sulpice, dans le Quartier latin, à Montréal

« Quand elle va être construite, déjà, la technologie sera dépassée. […] On a tout arrêté ça », a-t-elle déclaré à Jean-François Nadeau lors d’un entretien publié le 26 octobre dernier dans Le Devoir.

Qu’est-ce qui a bien pu se passer au cours des derniers mois pour qu’un tel revirement de situation ait lieu ? En février dernier, au bureau de la ministre Roy, on me disait que ce projet était pourtant une « priorité ».

Neuf mois plus tard, la ministre a changé son fusil d’épaule. Les dépenses liées au développement de ce projet, ainsi que les frais d’entretien du bâtiment (chauffage, sécurité, etc.), s’élèvent maintenant à 6 millions de dollars.

Désolant… C’est le moins que l’on puisse dire.

Interpellée sur cette décision à l’Assemblée nationale par ses collègues de l’opposition, Isabelle Melançon et Hélène David, la ministre Nathalie Roy a été piquée au vif.

Elle s’est défendue en rappelant avec fougue que le Parti libéral est celui qui avait tenté de vendre la bibliothèque Saint-Sulpice par l’entremise des « petites annonces ».

Une chronique de mon collègue François Cardinal avait, en 2015, sonné l’alarme.

Pour mémoire, rappelons que l’édifice a été acheté par l’Université du Québec à Montréal (UQAM) en 2005. Deux ans plus tard, l’établissement a voulu le vendre à une société à numéro. Le gouvernement s’est alors porté acquéreur du bâtiment historique. Après avoir tenté de le vendre à son tour, il a confié la responsabilité du lieu à Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).

Voilà où nous en sommes.

Devant cette (autre) impasse, les points de vue et les idées affluent depuis quelques jours sur ce que devrait être la vocation de cet édifice d’une beauté remarquable et d’une grande valeur patrimoniale.

La mort d’un projet de fablab et de médialab dans la bibliothèque Saint-Sulpice (après celui du Vivier qui aurait rassemblé une vingtaine d’organismes culturels) coïncide avec l’annonce du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) d’abandonner la création d’un lieu permanent pour accueillir la Fondation Jean Paul Riopelle.

Plusieurs indices nous amènent à croire que faire de la bibliothèque Saint-Sulpice un écrin pour la Fondation Jean Paul Riopelle est une réelle volonté de la ministre Roy.

Le 2 décembre dernier, lors d’une entrevue avec la chroniqueuse Catherine Richer, de l’émission 15-18, Manon Gauthier, directrice générale de la Fondation Jean Paul Riopelle, a déclaré que des discussions à ce sujet avaient lieu avec le MCC depuis « l’été dernier ».

Or, ce n’est que le 21 novembre dernier que le nouveau directeur du MBAM, Stéphane Aquin, a annoncé que son musée n’irait pas de l’avant avec ce projet de nouvelle aile.

L’idée d’offrir à la Fondation Jean Paul Riopelle la bibliothèque Saint-Sulpice a toutes les raisons du monde de séduire le gouvernement Legault : ce projet bénéficie de l’engagement des mécènes Michael Audain, Pierre Lassonde et André Desmarais, qui acceptent de prêter une partie de leur précieuse collection et d’offrir une participation financière de 10 millions de dollars.

Dans un échange que j’ai eu avec Manon Gauthier jeudi dernier, celle-ci ne cache pas que « la réhabilitation d’un haut lieu patrimonial est tout à fait noble ». La Fondation Jean Paul Riopelle est présentement en discussion avec Québec et attend de connaître « l’état réel des lieux », m’a-t-elle dit.

Manon Gauthier ne souhaite pas s’embarquer dans un projet dans lequel des dizaines de millions de dollars seraient consacrés uniquement à la remise à niveau d’un bâtiment existant.

Elle m’a aussi confié que la Fondation a reçu plusieurs propositions ces dernières semaines. Le choix de ces avenues a largement occupé la réunion du conseil d’administration qui a eu lieu vendredi.

Créé par les Sulpiciens pour y entreposer des livres et des documents rédigés chez nous et en Europe, l’édifice est-il contraint à servir de bibliothèque ? Certains défenseurs du patrimoine le pensent. Ils sont de plus en plus nombreux à défendre ce point de vue dans les journaux depuis quelques jours.

De son côté, le Parti québécois n’a pas perdu de temps pour exprimer son opinion sur le rôle qui devrait être confié à cet édifice de style Beaux-Arts inauguré en 1915. Pour le chef du parti, Paul St-Pierre Plamondon, la bibliothèque Saint-Sulpice devrait être convertie en musée national d’histoire.

L’idée n’est pas bête. Ce musée serait situé non loin du Centre d’histoire de Montréal. Ainsi, les visiteurs étrangers pourraient découvrir notre parcours et notre culture en s’offrant une visite des deux lieux.

Mais bon, le Musée de l’Amérique francophone, à Québec, a déjà un mandat similaire.

Il est à souhaiter qu’une annonce claire et solide vienne bientôt du gouvernement Legault quant à l’avenir de ce bâtiment. En effet, des sources me disent que l’intérieur se dégrade à la vitesse de l’éclair.

Vous me direz qu’en pleine pandémie, il y a mieux à faire que de se soucier du sort d’une ancienne bibliothèque. Je répondrais à cela que des idées et des projets qui font en ce moment rêver sont un remède à la morosité ambiante.

P. -S. En toute transparence, je dois préciser que je possède des liens familiaux avec Sylvie et Yseult Riopelle, les filles du peintre. Elles ont préféré que Manon Gauthier réponde à mes questions.https://www.lapresse.ca/actualites/2020-12-14/que-faire-avec-la-bibliotheque-saint-sulpice.php

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Pour info, j’ai créé un fil pour l’ancien projet de la BAnQ Saint-Sulpice.

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Une piste pour un usage futur: une maison de la chanson québécoise. L’idée semble quand même bien définie et progresser tranquillement:

https://plus.lapresse.ca/screens/396643c9-ca98-45cc-9bd7-d5aa417477a4__7C___0.html

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Sur le site de Radio-Canada

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Dans Le Devoir

La bibliothèque Saint-Sulpice dans un triste état


*Jacques Nadeau Le Devoir *
Classée monument historique en 1988, la bibliothèque Saint-Sulpice archive maintenant les problèmes et souffre d’avoir été inoccupée pendant plus de 15 ans.

Catherine Lalonde et Boris Proulx
11 mars 2021
Culture

Au cœur de Montréal, rue Saint-Denis, la bibliothèque Saint-Sulpice est en bien triste état. Ouverte en 1915, ce qui était alors la plus importante bibliothèque francophone de Montréal, avec ses rayonnages majestueux intégrés à la structure et sa lumineuse salle de lecture, souffre d’avoir été inoccupée pendant plus de 15 ans.

Classée monument historique en 1988, la bibliothèque archive maintenant des infiltrations d’eau, des vitraux patrimoniaux cassés ou aux cadres pourris, de l’amiante, de possibles moisissures, tant les sièges de l’amphithéâtre et les revêtements en tissu ont pris de l’humidité, comme l’a appris Le Devoir.

Des documents obtenus à la suite d’une demande d’accès à l’information illustrent bien l’état de dégradation du bâtiment et l’imposant chantier que représente sa mise à niveau. Cadres de fenêtres très rouillés ou pourris qui laissent entrer l’air et l’eau par des trous béants. Portes cassées par des actes de vandalisme. Murs qui nécessitent un désamiantage, chaudières à remplacer, gicleurs à installer…

Selon une analyse effectuée en 2015 par la Société québécoise des infrastructures (SQI), rouvrir l’immeuble au public aurait à l’époque coûté au minimum 6,4 millions de dollars.

Cette somme comprenait la mise à niveau de l’édifice — ajouts d’accès extérieurs, d’une rampe pour fauteuils roulants et d’un élévateur pour personnes à mobilité réduite, par exemple, autant que la modification des toilettes publiques pour les rendre conformes ou le ravalement des façades souillées par les infiltrations d’eau.

1700 pieds carrés de fenêtres

Ce montant n’inclut toutefois pas certaines dépenses majeures, comme le remplacement des nombreux vitraux et fenêtres, dont le coût a été estimé en 2019 à 2 millions de dollars, d’après un rapport produit pour Bibliothèque et archives nationales du Québec (BAnQ) par le Centre de conservation du Québec et le Centre du vitrail de Montréal. 27 fenêtres doivent être refaites, soit 1700 pieds carrés de fenêtres et vitraux. 17 des vitraux en couleur à réhabiliter ont été identifiés comme appartenant au patrimoine. Par ailleurs, les bassins du toit ont aussi besoin de réparations urgentes, la majorité se trouvant en mauvais ou en très mauvais état. L’estimation des réparations à faire sur le toit était de 309 000 $ l’an dernier. Pour simplement éviter des dégradations supplémentaires et assurer la sécurité du bâtiment, les travaux minimaux de maintien étaient chiffrés, en 2015, à 734 984 $. Différentes sources proches du dossier ont indiqué au Devoir que la mise à niveau complète du bâtiment coûterait dans les faits beaucoup plus cher en 2021.

« On comprend qu’à Saint-Sulpice, un suivi sérieux a été fait, mais que la réalité n’a pas été traitée. On sait depuis au moins quatre ans que le toit ne va pas bien et ça n’a pas été réglé », déplore Taika Baillargeon, directrice adjointe aux politiques à Héritage Montréal. Au cabinet de la ministre de la Culture, on a seulement répondu aux questions du Devoir qu’une « somme de 21 M$ est déjà dédiée à la bibliothèque Saint-Sulpice, dans le cadre de l’entente de développement culturel entre le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal, et contribuera à redonner son lustre d’antan à ce bâtiment, dont nous sommes tous fiers ».

Ce montant servira-t-il seulement à la réfection du bâtiment ? Devra-t-il aussi financer le prochain projet qui nichera à Saint-Sulpice ? « C’est exactement ce qu’il faudrait connaître, poursuit Mme Baillargeon. Il faudrait, en patrimoine, savoir publiquement tout ce qui se passe. Le patrimoine, ça tient de l’attachement et de la fierté identitaire. Et du bien commun. Surtout pour les propriétés de l’État comme celle-ci. Comment ça se fait que ces données-là ne soient pas entièrement publiques ? Il faut que le ministère fasse acte de plus de transparence en patrimoine. » Surtout au moment où la Loi sur le patrimoine est en pleine rénovation.

BAnQ est encore aujourd’hui propriétaire de Saint-Sulpice. « On nous a donné Saint-Sulpice en janvier 2016 pour y créer des espaces technologiques pour les jeunes », rappelle le président-directeur général Jean-Louis Roy. Ce projet a été stoppé brutalement en décembre 2020. « Si on ne crée plus ces espaces-là, notre intérêt pour ce qui arrive à Saint-Sulpice est simplement le même que celui qu’aurait tout citoyen. »

BAnQ n’a pas mandat de gérer des bâtiments patrimoniaux. Et « on n’a pas de mandat pour dire si on préfère ou non un projet » qui doit y prendre place, précise M. Roy.

On nous a donné Saint-Sulpice en janvier 2016 pour y créer des espaces technologiques pour les jeunes. Ce projet a été stoppé brutalement en décembre 2020. Si on ne crée plus ces espaces-là, notre intérêt pour ce qui arrive à Saint-Sulpice est simplement le même que celui qu’aurait tout citoyen.

— Jean-Louis Roy

​Malgré cet état des lieux, rarement a-t-on vu autant de projets entrer en concurrence pour un même décor. Vrai que la localisation est idéale. L’immeuble est prestigieux, plein de potentiel. La charpente est en bon état, la structure solide. Mais les possibilités de conversion sont très limitées par tous les aspects patrimoniaux intérieurs à sauvegarder — moulures, poignées de porte, ferronneries, casiers d’archivage et consorts.

Qui, entre les Musée Riopelle, Maison de la chanson, Maison de la littérature et des lettres, Musée de l’histoire québécoise, entre ces idées parfois embryonnaires et parfois bien avancées, saura se soumettre à autant de contraintes ?

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Tous ces projets sont excellents - il est tant que ça déniaise du côté des décideurs pour sauver ce bijou!

Les projets affluent pour la bibliothèque Saint-Sulpice

Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) est encore propriétaire de l’édifice de style Beaux-Arts, dessiné par l’architecte Eugène Payette (1874-1959).

Catherine Lalonde

17 mars 2021

La bibliothèque Saint-Sulpice, rue Saint-Denis à Montréal, suscite une grande convoitise. Rarement a-t-on vu autant d’agitation pour penser une nouvelle mission à un bâtiment patrimonial, surtout pour un édifice qui réclame des rénovations compliquées et urgentes, comme le révélait Le Devoir il y a quelques jours. Le café de la Louve du Festival du nouveau cinéma (FNC), la Maison de la chanson de Monique Giroux et le musée de la Fondation Riopelle envisagent de s’y installer. Un musée de l’histoire québécoise et une Maison de la littérature et des lettres ont été réclamés. Tour de piste des nombreuses idées en jeu.

Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) est encore propriétaire de l’édifice de style Beaux-Arts, dessiné par l’architecte Eugène Payette (1874-1959). Depuis que son projet de bibliothèque technologique pour adolescents a été stoppé net en décembre dernier, d’autres idées, plus ou moins abouties, fusent pour trouver la prochaine vocation du lieu. Et c’est le ministère de la Culture qui a la responsabilité de choisir.

Le Festival du nouveau cinéma (FNC) propose d’y installer son café de la Louve. Ce projet, bichonné depuis 2014 et dont Le Devoir a obtenu copie, veut faire de Saint-Sulpice un lieu de rencontre, de diffusion et de création autour du cinéma et des nouveaux médias. Le directeur général, Nicolas Girard-Deltruc, rappelle que le FNC célébrera son 50e anniversaire en 2021 ; à l’étroit dans ses actuels locaux, le festival aimerait s’étendre artistiquement en une programmation annuelle continue.

Le café de la Louve proposerait, en plus de la diffusion de films, des conférences et des classes de maître. Le cœur du projet est un café-restaurant. Sis dans la grande salle de lecture du premier étage, il l’exploiterait intégralement (tables incluses) la transformant en lieu de rencontre et en bibliothèque numérique du cinéma et des médias. Ce café, avec l’actuel auditorium du rez-de-chaussée qui deviendrait cinéma, permet au FNC de viser l’autonomie financière en cinq ans.

« L’intégrité du bâtiment sera respectée et servira d’identité au projet », peut-on lire dans la présentation. Seuls les deux derniers étages seraient rénovés profondément : le magasin de livres serait démonté pour pouvoir accueillir les bureaux. Le projet est pensé en fonction des espaces actuels du bâtiment. Il prévoit en deuxième phase de faire de la maison du gardien des résidences d’artistes, et en troisième phase d’ouvrir une terrasse extérieure à l’arrière.

Monique Giroux, de son côté, aspire à installer à Saint-Sulpice sa Maison de la chanson et de la musique. On y trouverait, lit-on dans la description du projet, des « présentations multimédias et interactives, découvertes musicales, exposition et conservation de trésors d’archives de nos artistes ». Là aussi, l’auditorium garderait sa fonction pour accueillir notes et mots. Mme Giroux souhaite « avoir un endroit — on aimerait que ce soit Saint-Sulpice — avec des portes qui s’ouvrent sur tout ce que peut être la chanson : une expo lumineuse et flyée électro d’Alys Roby et de sa vie, par exemple. Pendant qu’en bas trois artistes de rap répètent en résidence un show concept. Et le soir, t’as une master class avec Pierre Lapointe », illustre la femme de radio en entrevue.

Ce projet s’articulerait autour d’un partenariat avec BAnQ. « Nous, on ne va pas prendre possession au nom de notre organisme sans but lucratif, vous imaginez bien, d’un bâtiment comme ça. On souhaite arriver à rassembler leur collection nationale et leurs archives sur la musique en un lieu qu’on animerait, avec toutes les possibilités créatrices qui sont les nôtres, et tous les contacts qu’on a. » Des investisseurs privés ? « Pas encore, on est à la recherche de ça. » Le projet ne bénéficie pas de subventions à ce jour. D’autres partenaires hors BAnQ ? « Non. C’est le seul. »

Or, il est hors de question pour BAnQ de reprendre les rênes d’une nouvelle restauration de la bibliothèque Saint-Sulpice. « On nous a donné Saint-Sulpice pour y créer des espaces technologiques pour les jeunes, répète le président-directeur général, Jean-Louis Roy. Si on ne crée plus ces espaces, notre intérêt pour ce qui arrive à Saint-Sulpice est simplement le même que celui qu’aurait tout citoyen. J’imagine que quand il y aura un projet retenu par le gouvernement, il y aura passation de propriété. On n’a pas de mandat pour dire si on préfère ou non un projet. Si le projet retenu rejoint directement ou indirectement les missions et mandats de BAnQ, il est vraisemblable qu’il y aura des coopérations, comme on en a avec la Société historique de Montréal ou l’UQAM, par exemple. On n’a aucun pouvoir, et aucune envie non plus d’être partie prenante de la décision concernant la bibliothèque Saint-Sulpice. »

Le futur musée Riopelle ?

Québec solidaire en appelait récemment à faire de Saint-Sulpice une Maison des lettres et de la littérature québécoise. Une inspiration appuyée par l’Association des libraires du Québec, l’Association nationale des éditeurs de livres, l’Union des écrivaines et des écrivains québécois, le Festival international de la littérature. L’idée a été lancée dans les médias seulement, sans documents à l’appui ni étude de faisabilité. Une idée semblable de Maison de la littérature propulsée par lettre ouverte dans les médias circule depuis mardi, portée par des représentants de la Fondation Nelligan, de l’Académie des lettres du Québec et du Centre d’archives Gaston-Miron, entre autres, le but des signataires étant de conserver la vocation de bibliothèque inscrite dans l’architecture même de Saint-Sulpice. Le Musée de l’histoire québécoise proposé par le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, est de la même eau : « Juste une idée pour l’instant », a-t-on confirmé au Devoir.

La Fondation Riopelle a effectué récemment une visite des lieux et termine actuellement son analyse. « Outre la noblesse de redonner son lustre à ce haut lieu du patrimoine québécois, il importe a priori de déterminer le potentiel de conversion muséal », explique la directrice générale, Manon Gauthier, surtout « en lien avec les normes liées aux arts visuels. Considérant les impératifs relatifs à la préservation du mobilier et des éléments patrimoniaux du lieu, la question demeure quant à sa capacité à permettre l’accueil d’un tel projet ».

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