Actualités et discussions concernant le tourisme dans la Ville de Québec et la grande région de la Capitale-Nationale;
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Actualités et discussions concernant le tourisme dans la Ville de Québec et la grande région de la Capitale-Nationale;
J’ai renommé le fil tourisme Charlevoix, ce qui inclut le train de Charlevoix, mais pas seulement.
23 juin 2025 à 04h00
Depuis un an, les cousins Louis et Émilie Labbé assurent la relève de l’entreprise familiale Le Genévrier. (Frédéric Matte/Le Soleil)
«Ç’a été un choc brutal. Pour mes oncles qui étaient alors les propriétaires, c’était le labeur d’une vie qui partait avec la rivière, souffle-t-il. Mais après le choc, on s’est dit qu’il fallait se retrousser les manches et y voir des opportunités.»
Au volant de sa camionnette, Louis Labbé nous fait faire le tour des lieux. Même pour les habitués, certains secteurs sont méconnaissables. «La rivière n’a jamais passé ici. Elle a dévié de sa trajectoire et s’est fait un nouveau lit», pointe-t-il, montrant l’enrochement qui s’est installé naturellement, par le pouvoir de l’eau, le long des rives. «À certains endroits, elle est cinq fois plus large qu’avant.»
En changeant de trajectoire, la rivière des Mares a modifié le paysage et la configuration du site du Genévrier. (Annie Lafrance/Le Soleil)
Résiliente, la direction du site de camping et de villégiature Le Genévrier dit avoir appris de cette catastrophe. «Des événements climatiques, il va y en avoir d’autres. On doit adapter nos pratiques pour mieux y faire face», met sur la table M. Labbé.
Une firme l’accompagne dans cette réflexion afin de mieux construire près des rives. «On veut bâtir pour l’avenir», répète le jeune copropriétaire.
Ainsi, une digue a été aménagée, pour protéger les emplacements en bordure, et d’autres ont été déplacés. Tandis que le système de traitement des eaux usées a entièrement été refait, afin de répondre aux nouvelles normes.
L’eau a coulé sous les ponts, ou plutôt sous le nouveau pont, qui avait été trouvé presque par miracle pour remplacer celui qui avait été arraché par les inondations.
Acheté à un entrepreneur québécois, le nouveau pont relie les deux secteurs du camping. (Annie Lafrance/Le Soleil)
«Refaire une partie d’un terrain de camping, avec les égouts et l’électricité, ça demande de bons investissements», dit-il. Les dommages ont été évalués à près de 12 millions de dollars.
Malgré les travaux qui avancent rondement, la saison a tout de même débuté avec près d’une centaine d’emplacements et quelques chalets en moins. «Mais on aura bientôt une nouvelle section pour les grands motorisés, qui va ouvrir en juillet», se réjouit-il. Il espère ainsi augmenter la capacité d’accueil à environ 70 % de l’achalandage habituel.
Ce nouveau secteur a été aménagé pour les grands motorisés. Lors de la visite du Soleil, il n’était pas encore prêt. (Annie Lafrance)
L’équipe n’a pas ménagé les efforts pour faire renaître le joyau de Baie-Saint-Paul.
La nouvelle administration, qui a pris la relève en mai 2024, multiplie les activités pour égayer le site. Une nouvelle offre alimentaire (avec le chef David Forbes aux commandes), des événements de vélo de montagne et la réouverture de deux secteurs attirent déjà les visiteurs. Sans oublier la plage et les installations sportives qui font que les gens reviennent, constatent les propriétaires.
«Les inondations sont derrière nous, on regarde en avant.»
— Louis Labbé, copropriétaire du Genévrier
Ouvert quatre saisons, Le Genévrier accueille près de 20 000 visiteurs chaque année.
L’esprit familial se fait sentir sur le site. Partout où ils passent, les vacanciers saluent les cousins Louis et Émilie Labbé, qui assurent depuis un an la relève de l’entreprise.
Après un début de carrière en finances à Québec, Louis a choisi de revenir s’installer dans Charlevoix, avec sa petite famille. Dès 2020, un plan de repreneuriat sur trois ans s’est rapidement mis en marche.
«On a grandi ici, sur le terrain de camping. C’était naturel pour nous de reprendre l’entreprise familiale.»
— Émilie Labbé, copropriétaire du Genévrier
Pour la troisième génération, il n’a jamais été question d’abandonner le projet. «On devait passer chez le notaire en mai 2023. Avec les inondations, le transfert a été reporté d’un an, mais on n’a jamais hésité», explique Émilie Labbé, qui travaille comme conseillère pédagogique pour le Centre de services scolaire en dehors de la période estivale.
Émilie et Louis Labbé sont aujourd’hui les deux seuls actionnaires de l’entreprise. (Annie Lafrance/Le Soleil)
Déjà, les propriétaires pensent à l’an prochain, alors que Le Genévrier célébrera ses 60 ans.
Fondé en 1966 par un groupe d’hommes d’affaires de Baie-Saint-Paul, dont Marcel Labbé, Le Genévrier a rapidement profité de l’engouement des Québécois pour le camping, qui était alors une activité en plein essor.
«On a un site magnifique, on a l’expertise et, surtout, plusieurs projets à venir», promet Louis Labbé.
Ils achètent, investissent ou poursuivent l’entreprise familiale. Qui sont les propriétaires de vos campings préférés? Cet été, Le Soleil vous propose les portraits de ces entrepreneurs. Vous avez une suggestion? Écrivez-vous à alafrance@lesoleil.com
22 juin 2025 à 04h20|
Mis à jour le22 juin 2025 à 10h41
Les gravures de Chagall présentées cet été au Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul portent toutes le #51 d’une série de 200. (Félix Lajoie/Le Soleil)
L’exposition Fables, qui est en place au Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul jusqu’au 9 novembre prochain, met en perspective le travail de deux artistes qui ont évolué à une centaine d’années d’écart, mais qui ont tous deux exploré le monde des fables de Jean de La Fontaine.
L’idée derrière cette présentation est venue avec l’opportunité de mettre en valeur une centaine de gravures du célèbre Marc Chagall, propriétés d’un collectionneur québécois, explique la conservatrice en chef et directrice générale du Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, Gabrielle Bouchard.
«Je ne savais pas que Chagall avait travaillé sur les fables de La Fontaine», avoue-t-elle avec humilité. L’artiste biélorusse, naturalisé Français, a réalisé la centaine de gravures entre 1927 et 1930, à la suite de la commande du marchand et éditeur Ambroise Vollard.
«Les fables de Jean de La Fontaine mettent en évidence des valeurs hyper simples qui sont dans les premières qu’on apprend à l’école. Mais je pense qu’elles ne sont pas seulement destinées aux enfants.»
— Gabrielle Bouchard, directrice générale du Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul
«C’est impressionnant de constater à quel point ces valeurs-là s’appliquent encore à nous aujourd’hui. Au final, c’est faire attention à l’environnement, éviter la vantardise, aider son prochain. Ce sont des valeurs qu’on est tous un peu en train de perdre par bout. On pourrait tous s’asseoir et lire 3 ou 4 fables de temps en temps», souligne-t-elle.
La conservatrice en chef du musée a eu l’idée de «faire dialoguer» les œuvres de Chagall avec celles de Carol Wainio, une peintre ontarienne qui a réalisé beaucoup d’œuvres avec les contes et fables comme inspiration.
Combien de fables de Jean de La Fontaine pouvez-vous réciter par cœur? (Félix Lajoie/Le Soleil)
Les peintures de Wainio, dont la plupart ont été réalisées entre 2019 et 2021, sont d’une grande dimension. Afin de mieux «dialoguer» avec les gravures de Chagall, Wainio a réalisé quelques œuvres verticales de plus petite dimension spécialement pour l’exposition Fables.
Peu de gens peuvent se vanter de connaître les 243 fables des 12 livres des Fables de La Fontaine. Ainsi, le musée mettra à la disposition des livres dans la salle d’exposition pour que les visiteurs puissent bien apprécier les œuvres de Chagall et de Wainio qui font référence à des fables moins connues.
La centaine de gravures de Chagall est en noir et blanc, ce qui s’éloigne de son corpus classique rempli d’œuvres très colorées. Or, on reconnait quand même le style de l’artiste, avec ses personnages et leurs formes atypiques ainsi que beaucoup de mouvement dans les scènes, note Mme Bouchard.
«Dans ses œuvres la question de la perspective, le décor, n’est pas vraiment important. Il vient vraiment chercher les détails importants de la fable et il se concentre là-dessus», ajoute la conservatrice en chef.
De l’autre côté de la salle d’exposition, les 13 œuvres de Wainio sont très colorées, avec un esprit un peu fantaisiste, à l’instar des œuvres plus classiques de Chagall. Au premier coup d’œil rapide, certaines des peintures font même penser à des toiles abstraites.
Carol Wainio a été professeure à l’Université d’Ottawa et à l’Université Concordia. (Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul/Caroll Wainio)
«Il y a vraiment plusieurs éléments, plusieurs registres qui sont juxtaposés. Il y a plusieurs codes, qui, lorsqu’on prend le temps de les analyser, nous permettent de réfléchir de manière plus large aux fables», explique Mme Bouchard.
Elle croit que l’exposition Fables fera des heureux chez les jeunes comme les plus vieux, et intéressera les néophytes comme les connaisseurs, puisque les peintures et gravures présentées - tout comme les fables de La Fontaine - peuvent être appréciées pour leur esthétique ou encore être analysées en profondeur dans un contexte beaucoup plus large.
Du côté de La Malbaie, Sylvain Gendreau, directeur général du Musée de Charlevoix, explique que son organisation avait été approchée il y a quelque temps par le Port de Trois-Rivières pour présenter l’exposition Hommage au Saint-Laurent, qui rassemble les tableaux de cinq peintres québécois.
Le Musée de Charlevoix désirait également présenter dans les prochains mois le travail de l’artiste verrier Jean-Pierre Léger, installé aux Éboulements, avec l’exposition Ô Fleuve.
Récemment, l’organisation a également reçu une donation non attendue d’œuvres de Jack Jequel, un peintre d’origine belge ayant produit de nombreuses toiles des goélettes de la région et qui sont affichées dans le hall du musée sous l’exposition Les Goélettes de Charlevoix.
Cette cession a donné l’idée «spontané» au directeur général de présenter en même temps ces trois expositions qui «s’imbriquent ensemble par un beau hasard» pour la période estivale, sous la thématique Notre Saint-Laurent.
Ainsi, le fleuve qui borde et enveloppe littéralement le musée situé à Pointe-au-Pic prend maintenant ses aises à l’intérieur de l’institution, en se présentant sous de multiples facettes.
«On vit tellement à côté du fleuve qu’on ne le voit plus. On le prend pour acquis. Quand tu visites des expositions comme celles-ci, ça te permet de l’apprécier et de voir des perspectives du fleuve qui sont différentes», illustre le directeur général.
Les cinq peintres d’Hommage au Saint-Laurent mettent en valeur le fleuve avec des couleurs et un style qui leurs sont propres. (Félix Lajoie/Le Soleil)
La centaine de tableaux rassemblés dans Hommage au Saint-Laurent s’impose comme un véritable road trip qui fait voir notre fleuve de Montréal jusqu’à la Côte-Nord, en passant par la Gaspésie, sous la lunette de cinq peintres au style distinctif.
Les toiles d’Yvon Saint-Aubin, très colorées avec des teintes et des couleurs automnales, côtoient celles de Gérard Boulanger, qui affichent des couleurs plus sobres et sombres mettant souvent en valeur la période hivernale.
Les œuvres de Raymond Quenneville, quant à elles, sont dominées par des ambiances de coucher de soleil ou de brumes matinales.
Finalement, les toiles de Robert Roy, qui représentent souvent des scènes de la vie en bordure du fleuve avec un petit côté expressionniste, sont accompagnées de celles d’Yvon Lemieux, plus épurées et au nombre de coups de pinceau limité.
Le tout baigne dans une trame sonore de bruits fluviaux et de poèmes de Pierre Perrault. Dans la salle multimédia, les visiteurs peuvent en apprendre plus en visionnant un petit documentaire sur le projet Hommage au Saint-Laurent, sur lequel un livre a aussi été publié.
À la mezzanine du musée, les vitraux de l’exposition Ô Fleuve sont mis en valeur par la lumière naturelle et le décor dominé par le Saint-Laurent. Les longues heures de travail du verrier Léger se ressentent dans les couches de verres superposées qui forment ses œuvres. (C’est le conjoint de ma cousine, pour ceux et celles qui veulent en savoir plus sur son travail, me contacter en privé)
Les vitraux de Léger ont été créés spécifiquement pour être exposés à la mezzanine du Musée de Charlevoix. (Félix Lajoie/Le Soleil)
Ô Fleuve est en place à la mezzanine jusqu’au 15 septembre tandis que les amoureux du fleuve ont jusqu’au 12 janvier 2026 pour visiter Hommage au Saint-Laurent.
J’ai une proposition; un fil Tourisme - Capitale-Nationale dans discussions générales, et Train de Charlevoix dans transports.
Pas de problème.
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28 juillet 2025 à 04h06
La baie de Saint-Irénée, avec les terrains du Domaine Forget au bas de la photo (Cratère et Marées)
La mairesse de la localité de 678 âmes située sur la route 362 entre Les Éboulements et La Malbaie, Odile Comeau, est très fière que sa municipalité ait été officiellement confirmée comme 43e membre du Club des plus belles baies du monde, le 7 juillet dernier.
«Ça fait longtemps que la municipalité est consciente de la richesse de son patrimoine naturel et maritime et qu’on fait des efforts pour le protéger. Je crois que c’est une belle reconnaissance pour nos efforts», mentionne Mme Comeau.
La baie de Saint-Irénée, dans Charlevoix, fait maintenant partie des 43 membres du Club des plus belles baies du monde. (Tourisme Charlevoix)
Le directeur général de Tourisme Charlevoix, Mitchell Dion, ajoute que cette entrée dans l’association vient solidifier la réputation de Saint-Irénée comme une «destination d’exception», qui est maintenant de classe touristique mondiale.
«C’est une grande fierté de se retrouver aux côtés de baies de renommées mondiales comme ça. Je pense que cela peut amener un bel impact sur la notoriété de Saint-Irénée, mais aussi de tout Charlevoix», se réjouit M. Dion.
Les démarches afin d’intégrer l’association sont menées depuis décembre 2024 par l’organisme Cratère et Marées, qui est dédié à la représentation et la concertation des acteurs du tourisme des municipalités des Éboulements et de Saint-Irénée.
«C’est une démarche qui émane des jeunes de la municipalité, donc c’est d’autant plus intéressant que ce soit eux qui ont porté le projet, je suis très fière ils ont travaillé très fort», souligne Mme Comeau.
L’association a été fondée en France en 1997. Elle rassemble aujourd’hui 43 membres répartis à travers 25 pays. Au Canada, la baie de Tadoussac fait partie de l’association depuis 1998, tandis que la baie des Chaleurs y figure depuis 2014.
Certes, l’adhésion est une reconnaissance claire d’un paysage d’exception. Mais c’est surtout l’attestation d’un effort afin de conserver «l’équilibre» entre tourisme de masse et conservation des écosystèmes, signale Guy Rousset, trésorier international de l’association.
«On n’est pas des altermondialistes […] c’est tout l’inverse, c’est découvrons ce qu’on a comme trésors tout en réfléchissant à des moyens de les protéger», explique M. Rousset.
Afin d’entrer dans le prestigieux club, la baie doit remplir au moins trois des dix critères de sélection de la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, ainsi que 6 des 17 objectifs de développement durable de l’ONU.
«Par exemple, le cas de Tadoussac est un exemple à copier pour la protection des baleines et des mammifères marins. Des représentants brésiliens de la baie de Praia do Rosa sont venus rencontrer les gens du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM) afin de s’en inspirer», indique M. Rousset.
Pour sa part, la baie de Saint-Irénée rayonne pour sa conservation de la technique ancestrale de la pêche à la fascine, note-t-il. Le Domaine Forget participe également à la mise en valeur du patrimoine naturel et culturel, ajoute M. Rousset.
La municipalité a aménagé une promenade de bois, à gauche sur la photo, pour sécuriser la circulation et protéger le littoral. (Félix Lajoie/Le Soleil)
La plage de Saint-Irénée est sans contredit la plus connue et la plus fréquentée de Charlevoix. Afin de limiter les impacts de cette popularité, la municipalité a aménagé l’année dernière une promenade de bois qui protège le littoral et sécurise la circulation piétonne entre le passage des automobiles et de la voie ferrée.
«On a un plan d’action pour améliorer notre système de traitement des eaux usées. Ça fait plusieurs années qu’on est là-dessus et c’est un très gros dossier», énumère la mairesse parmi d’autres efforts de protection de l’environnement.
Le trésorier ajoute que l’adhésion à l’association permettra à Saint-Irénée de poursuivre ses efforts pour limiter le rejet d’eaux usées dans le fleuve puisqu’elle agit comme un réseau de contacts et de ressources.
«Un de nos membres, soit la baie des Sables-d’Olonne, est en train de développer un système de retraitement total des eaux usées […] donc les gens de Saint-Irénée et de la MRC vont pouvoir entrer en contact avec les gens de la baie des Sables-d’Olonne et créer des rencontres entre les techniciens pour mieux faire les choses», conclut-il.