Théâtre Colas (ancien théâtre Cartier) - X étages

Projet de transformation de de l’ancien cinémé-théatre Cartier du quartier Saint-Henri en nouveau pôle culturel avec 3 salles pour des événements culturels, dont 2 salles de spectables totalisant 650 places.

Information

Nom : Théâtre Colas
Anciens noms : Théâtre Cartier, Théâtre Dôme, Dôme Cartier, Casino Cartier, Cinéma Cartier
Emplacement : 3990, rue Notre-Dame Ouest
Hauteur :
Architecte : NEUF Architect(e)s
Promoteur : Fondation Fabienne Colas
Site Web : https://theatrecolas.com
Début et fin de la construction : DÉBUT / 2027
Dates importantes :

Autres renseignements :

  • 500 places dans l’espace principal
  • 2 autres salles à l’étage dont une salle de spectacles de 150 places
  • 1 galerie d’exposition
  • 1 café-bar
  • Année de construction : 1929
  • Architecte original : Joseph Raoul Gariépy

Sources de l’information :

Autres images
Photos avant travaux






Anciennes photos


Vers 1945
Source: http://www.cinemaparlantquebec.ca/


En 1964


En 1964

Dans les médias
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Dommage pour le projet de Cinéma public qui a d’ailleurs la salle de cinéma de la Casa d’Italia près du métro Jean-Talon

Inoccupé depuis plus de 10 ans, le cinéma-théâtre Cartier, à Saint-Henri, dans l’arrondissement du Sud-Ouest, pourrait accueillir à nouveau du public. Deux organismes ont récemment manifesté leur intérêt pour le bâtiment, mais la surenchère et la difficulté pour les organismes à but non lucratif (OBNL) d’obtenir du financement ralentissent les projets. Lumière sur un bâtiment riche en histoire.

Au 3990, rue Notre-Dame Ouest se trouve un vestige de l’ère des palaces montréalais. À l’ouverture de l’établissement, en 1929, c’est Rose Ouellette, alias La Poune, qui le dirigeait. Les 1051 sièges se remplissaient soir après soir de fanatiques du théâtre populaire, du vaudeville et du burlesque. Pendant huit ans, La Poune a fait du théâtre Cartier le berceau de son succès. Presque 100 ans après sa construction, l’édifice est aujourd’hui vacant. Au cours de la dernière décennie, l’immeuble a changé à deux reprises de propriétaire sans que des projets de revitalisation du bâtiment, autre que quelques rénovations en 2019, soient entamés.

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Le cinéma-théâtre Cartier, dans Saint-Henri, l’antre dans lequel se produisirent durant des années la célèbre Poune et ses amis, a trouvé un nouveau propriétaire. C’est la Fondation Fabienne Colas qui s’est portée acquéreur du bâtiment bientôt centenaire.

En entrevue, Fabienne Colas explique que le Cartier « sera renommé théâtre Colas, en hommage au travail que fait la fondation depuis 20 ans ». La femme d’affaires et réalisatrice se dit heureuse que le conseil d’administration de l’organisation qu’elle préside et qu’elle a fondée trouve justifié de donner son nom au projet. « Je suis très humblement touchée par cette marque de confiance de mon CA. »

L’ancienne salle de spectacle est laissée à l’abandon depuis des années. Elle promet de devenir une vitrine pour les « artistes racisés et émergents » en quête d’un lieu de diffusion, de même qu’un endroit où il sera possible de présenter des « films d’auteur », en dehors du circuit commercial habituel.

Ce nouveau pôle culturel, patronné par Fabienne Colas, entend offrir 500 places dans l’espace principal, ainsi que deux autres salles à l’étage, dont l’une comptant 150 sièges et pouvant recevoir des spectacles et des projections. L’étage promet aussi de comporter un café-bar capable d’accueillir aussi bien des lancements et des conférences que des expositions et des cocktails. Une petite galerie d’exposition sera attenante à l’ensemble, selon les projections formulées par les nouveaux occupants.


à l’émission radio Tout un matin

:radio: :headphones: Culture avec Claudia Hébert : Le cinéma Cartier sur Notre-Dame revivra

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Reportage de CBC News

New owner of nearly century-old Montreal theatre plans to bring vacant building back to life

The theatre, formerly called the Cartier, was just bought and renamed by the Fabienne Colas Foundation, which is known for the Montreal International Black Film Festival. The plan is to adapt the Colas theatre to the needs of Montreal’s artistic community.

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Résumé

La vie, la ville L’ancien Théâtre Cartier va renaître

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

L’ancien Théâtre Cartier occupe le 3990, rue Notre-Dame Ouest.

Notre journaliste se balade dans le Grand Montréal pour parler de gens, d’évènements ou de lieux qui font battre le cœur de leur quartier

Publié à 1h17 Mis à jour à 6h00

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Émilie Côté
Émilie Côté La Presse

C’est un ancien cinéma et un théâtre d’une grande valeur historique dont parle Gabrielle Roy dans son roman Bonheur d’occasion. À son ouverture en 1929, sa directrice artistique était nulle autre que Rose Ouellette, la célèbre Poune.

Vacant depuis une dizaine d’années, le Théâtre Cartier aura un nouveau propriétaire, la Fondation Fabienne Colas, et il pourra accueillir à nouveau le public rue Notre-Dame Ouest, dans le quartier Saint-Henri.

Quand Fabienne Colas a fait une première visite de l’endroit avec son courtier immobilier au début de l’année, elle a été agréablement surprise. Avant de franchir la porte, elle craignait pour l’état des lieux, car elle avait le souvenir plutôt triste d’une visite dans un autre cinéma à l’abandon, L’Empress, rue Sherbrooke dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce. « C’était décourageant et même dangereux. L’Empress était en ruine », se remémore la productrice, actrice et entrepreneure.

Le Théâtre Cartier et l’Empress sont deux anciens cinémas de type palace décorés par Emmanuel Briffa⁠. Ce dernier a enjolivé plus de 150 cinémas en Amérique du Nord, dont de multiples à Montréal : le Rialto, le Théâtre Outremont, le Cinéma Château, le Théâtre Granada (devenu le Théâtre Denise-Pelletier), le Corona, etc ⁠1.

PHOTO FOURNIE PAR LA FONDATION FABIENNE COLAS

Le Théâtre Cartier en 1964

Sur le site d’Héritage Montréal, on apprend que le Théâtre Cartier a servi d’entrepôt avant de devenir une salle de danse pour adolescents et une boîte de nuit.

Pendant une trentaine d’années, il a été loué par le Collège Dawson pour son programme des arts de la scène, mais depuis 2010, il est inoccupé.

En 2023, le Cinéma Public – qui occupe temporairement la Casa Italia – avait déposé une promesse d’offre d’achat qui avait été acceptée par l’ancien propriétaire, mais l’inspection a relevé des coûts de rénovation trop élevés pour l’organisme à but non lucratif.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Fabienne Colas à l’intérieur de l’ancien Théâtre Cartier

Le futur Théâtre Colas

Pour sa part, Fabienne Colas espère que le Théâtre, qui portera son som de famille, pourra ouvrir en mai 2027. Elle doit passer chez le notaire pour conclure l’achat de la bâtisse (en vente – avant les négociations – au prix de 2,5 millions de dollars). Elle préfère toutefois demeurer discrète quant au coût des importants travaux à venir.

Ces derniers impliquent de réduire la salle principale à 500 places, d’aménager une autre salle et une galerie à l’étage, et un cabaret au sous-sol. Au total, 1200 personnes pourraient fréquenter en même temps les installations multifonctionnelles. Fabienne Colas parle de projections de films, de conférences, d’arts visuels, de festivals, d’espaces de travail partagé… « Je veux que les lieux vivent en tout temps », résume-t-elle.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Le Théâtre Cartier subira d’importants travaux pour devenir le Théâtre Colas.

Kim Pham, de la firme NEUF, sera l’architecte principale du projet. L’immeuble est classé « d’intérêt patrimonial », donc seule la façade – en bon état – doit être préservée.

« Actuellement, aucun lieu [destiné] à la diffusion cinématographique n’existe dans le Sud-Ouest », fait valoir la Fondation Colas dans son document de présentation, alors qu’avant l’arrivée de la télévision, on en comptait près d’une vingtaine, que ce soit le Century Theatre dans Ville-Émard ou le Vogue Theater dans Pointe-Saint-Charles.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Fabienne Colas en compagnie de Réal Barnabé, vice-président du conseil d’administration de la Fondation Fabienne Colas

Réal Barnabé, cofondateur de la Fondation Colas et vice-président de son conseil d’administration, vante la force de Fabienne Colas de concrétiser des rêves qualifiés de « pas réalistes » par certains. « Fabienne, il suffit de lui entrouvrir une porte pour qu’un projet aboutisse », dit l’ancien président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec.

La principale intéressée affirme que son projet d’acquisition de salle est dans la continuité de ses actions.

Mon but a toujours été de créer des plateformes pour donner une voix et une vitrine à des artistes qu’on ne voit pas.

Fabienne Colas

La Fondation Fabienne Colas est derrière Haïti en Folie et le Festival international du film black de Montréal, qui a des antennes entre autres à Toronto et à Halifax, mais aussi au Salvador. « Chaque année, nous avons de la difficulté à trouver des salles de diffusion », souligne par ailleurs Réal Barnabé.

« Reconnecter avec l’histoire »

La Poune a été la première femme en Amérique du Nord à avoir dirigé deux théâtres, soit le Cartier puis le National. Fabienne Colas vante pour sa part le fait qu’elle serait « la première femme noire issue de l’immigration » à acquérir une salle de diffusion d’importance à Montréal. « C’est à l’image de l’évolution de Montréal et de sa démographie », fait-elle valoir.

On peut néanmoins rappeler qu’Oscar Peterson et Oliver Jones ont grandi dans Saint-Henri alors que le quartier avoisinant de La Petite-Bourgogne fut un haut lieu de l’histoire du jazz à Montréal, autrefois surnommé le « Harlem du Nord ».

Fabienne Colas et son équipe espèrent que le Théâtre Colas pourra présenter dans le Sud-Ouest une programmation cinématographique d’auteur et québécoise semblable à celle offerte au Cinéma Beaubien, par exemple.

Des représentants de l’industrie du cinéma l’appuient déjà dans son projet de lieu de diffusion indépendant, dont le distributeur Louis Dussault, de K-Films Amérique.
Consultez le site du projet

1. Lisez notre série sur d’anciens cinémas

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Chronique culturelle à l’émission radio Tout un matin sur le projet

Pour écouter : Culture avec Claudia Hébert : Visite du futur théâtre Colas dans Saint-Henri

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