STM - Discussion générale

Même quand ils sont là les agents, ils font pas grand chose. Tout juste font-ils une opération vérification de titre quand on sort de la station, ou sinon ils restent les bras croisés sur un quais de Berri-Uqam. Ils faut qu’ils soient plus que 2 pour faire une intervention auprès des «clientèles difficiles» si je ne m’abuse.

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« Contexte budgétaire difficile » | La STM sabre trois postes dans sa direction


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La STM dit avoir à « se repenser » face à de « nouvelles habitudes de déplacements de sa clientèle ».

Devant un « contexte budgétaire difficile », la Société de transport de Montréal (STM) annonce une restructuration « organisationnelle » ayant pour effet de limoger trois directeurs exécutifs et de modifier le poste d’un autre. Ces changements permettront de « baisser de 8 % » la masse salariale du comité de direction.

Publié à 16h12 Mis à jour à 16h27
HENRI OUELLETTE-VÉZINA
LA PRESSE

Dans un communiqué, l’organisme a confirmé vendredi qu’à compter du 13 février, « son comité de direction comptera désormais cinq directions exécutives, plutôt que huit, ainsi que deux directions générales adjointes ». « L’ensemble des responsabilités et des expertises des employés de la STM sera intégré au sein de ces nouvelles directions », précise-t-on.

Selon nos informations, trois haut placés perdent ainsi leur poste à la STM : la directrice expérience client et activités commerciales, la directrice à la planification, à l’entretien, aux infrastructures et à l’approvisionnement, puis la directrice à la direction de l’ingénierie et des grands projets. Le directeur exécutif de l’entretien bus, lui, conserve son emploi, mais deviendra maintenant directeur principal de la même division.

La société dit avoir à « se repenser » face à de « nouvelles habitudes de déplacements de sa clientèle », de manière à « faire évoluer ses façons de faire en matière de planification et de livraison de service afin d’offrir plus de flexibilité et de performance aux plus grands bénéfices de nos clients ».

« Cette nouvelle structure organisationnelle permettra aussi de maximiser la collaboration et l’agilité au sein de la STM en plus de mettre en place les assises nécessaires à la transformation vers le tout-électrique », ajoute l’organisation.

Marie-Claude Léonard, directrice générale de la STM, affirme quant à elle dans une déclaration : « Le contexte dans lequel nous évoluons continue de nous mettre au défi et de nous inspirer à changer. » « Il est crucial que l’on se dote d’une structure transversale pour mieux épauler nos employés dans la livraison de notre service, et ce, au bénéfice de tous les Montréalais », a-t-elle dit.

Une indemnité pour se repositionner

Par courriel, le porte-parole de la société de transport, Philippe Déry, a précisé : « Nous accompagnons et soutenons les employés qui nous ont quittés selon les standards de l’industrie. » « Nous leur offrons un soutien professionnel pour les aider à se repositionner sur le marché du travail », a-t-il dit, sans s’avancer davantage sur les modalités de cette indemnité de départ.

M. Déry soutient que « les changements organisationnels annoncés aujourd’hui auront pour effet de baisser de 8 % la masse salariale du comité de direction ». « L’impact est mineur sur l’ensemble de la masse salariale de la STM », précise-t-il toutefois.

Le tout survient alors que la STM est, plus que jamais, à la recherche de nouveaux fonds pour dégager des revenus. En novembre, en présentant son budget annuel, la société avait annoncé un trou budgétaire de 78 millions, une hausse significative par rapport aux 43 millions de l’année précédente.

Plus tôt cette semaine, lundi, le président du conseil d’administration, Éric Alan Caldwell, s’était dit toujours « en recherche de revenus » auprès de ses bailleurs de fonds. Ce jour-là, la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, avait annoncé le lancement d’une série de consultations, en mars, pour trouver des solutions à la crise du financement. Québec veut « rationaliser » les dépenses et mettre sur pied un plan de financement sur cinq ans d’ici la fin de 2023. L’idée d’une nouvelle taxation semble toutefois exclue.

Au cabinet de la mairesse Valérie Plante, on soutient que « cette restructuration démontre que la STM ne ménage aucun effort pour améliorer l’efficacité de ses opérations dans un contexte budgétaire difficile ». « Le montant qui sera versé par l’ARTM à la STM fait toujours l’objet de discussions, et nous réitérons l’urgence d’assurer aux sociétés de transport un financement à la hauteur des besoins », note l’attachée de presse, Catherine Cadotte, à ce sujet.

EN SAVOIR PLUS

900 millions
Au Québec, le manque à gagner risque d’atteindre les 900 millions d’ici cinq ans, les revenus provenant des usagers ayant fortement diminué durant la pandémie. Dans toutes les sociétés de transport, un consensus se dégage clairement : il faut diversifier les sources de revenus.

SOURCE : ASSOCIATION DU TRANSPORT URBAIN DU QUÉBEC

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À Beaudry je les croise pas mal tout le temps

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Métro et autobus à Montréal | L’achalandage en hausse, surtout le week-end


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Usagers du métro de Montréal

L’infolettre Le bulletin de circulation, envoyée tous les vendredis, présente les derniers développements en matière de transport (en tous genres) dans la grande région de Montréal et au Québec.

Publié à 6h00
Henri Ouellette-Vézina
LA PRESSE

Le télétravail continue de faire mal au transport collectif, mais l’achalandage revient de plus en plus à la normale le week-end. Les samedis et dimanches, le niveau d’achalandage atteint maintenant 85 % de la fréquentation prépandémique dans la métropole.

Pour la Société de transport de Montréal (STM), cette situation illustre à nouveau que les habitudes de transport des citoyens se transforment rapidement. « La reprise des déplacements pour le loisir et le magasinage, la fin de semaine, est plus importante que la reprise des déplacements pour le travail, la semaine », illustre à ce sujet le porte-parole de la société, Philippe Déry.

À l’heure actuelle, l’achalandage pour un « jour ouvrable moyen » de la Société de transport de Montréal (STM) représente toujours environ 72 % du niveau de 2019, soit environ 920 000 déplacements. Avant la crise sanitaire, à pareille date, on parlait d’environ 1 280 000 déplacements.

Jusqu’ici, le bus demeure plus populaire (74 %) que le métro (70 %), pendant que le transport adapté demeure stable, autour de 75 %. Au global, cela représente un bond de trois points de pourcentage par rapport à l’automne dernier, où on atteignait 69 % du niveau prépandémique. En semaine, les mardis, mercredis et jeudis « demeurent les journées les plus achalandées », rappelle le porte-parole de la société, Philippe Déry. On note un achalandage d’environ 73 % durant ces journées, contre 69 % lundi et vendredi.

Une hausse du niveau de service réclamée

Pour Catherine Morency, titulaire de la Chaire mobilité à Polytechnique Montréal, la situation illustre qu’« il faut mieux comprendre la demande de déplacement et voir comment on ajuste l’offre ». « Ça commence par avoir vraiment plus d’ambition sur le niveau de service », selon l’experte.

C’est catastrophique d’entendre qu’on n’est pas capable d’avoir les moyens de hausser le service partout. Le concept REM, avec une grande amplitude et une haute fréquence, c’est ce que ça prend, partout.

Catherine Morency, titulaire de la Chaire mobilité à Polytechnique Montréal

Elle se dit « scandalisée » que le gouvernement Legault en soit encore à tenir des consultations – que la ministre des Transports Geneviève Guilbault tiendra en mars – sur la crise du financement en transport collectif. « Je suis tellement choquée qu’on n’ait pas plus d’ambition, que ce soit le jour de la marmotte en transport. La vérité, c’est qu’on les connaît, les sources potentielles de financement. Ça manque d’ambition, de regard réaliste sur l’urgence de faire bouger les choses », conclut Mme Morency.

Les nouvelles de la semaine

Pas assez de transport à Royalmount

Fait plutôt rare : un groupe pharmaceutique a dénoncé cette semaine le manque d’offre en transport collectif dans le secteur industriel de Royalmount. Dans une démarche inusitée, l’entreprise, qui s’est inscrite au Registre des lobbyistes du Québec, demande à la Société de transport de Montréal (STM) d’améliorer son service pour permettre à ses travailleurs de se rendre au travail en toute sécurité. Pharmascience, qui est installée sur l’avenue Royalmount depuis plusieurs années déjà, a en effet entamé ces jours-ci des démarches pour « améliorer la mobilité des employés du quartier industriel de Royalmount qui rencontrent des difficultés à se rendre au travail par les transports en commun », peut-on lire sur une inscription faite en ligne au Registre des lobbyistes.

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TGV ou TGF : la pression s’accentue sur Ottawa

La pression s’est accentuée cette semaine sur le gouvernement fédéral dans le dossier du train à grande fréquence (TGF). Le maire de Laval, Stéphane Boyer, qui a rencontré mardi des représentants de VIA Rail, s’est montré en faveur d’un projet de train à grande vitesse (TGV), pour autant qu’il ne « défigure pas des quartiers ». À Québec, la ministre des Transports « privilégie » aussi un TGV. Ottawa, qui a déjà modifié un critère du projet de TGF pour aller au-delà de 200 km/h, recevra d’ici environ un mois les demandes de qualification des entreprises qui souhaitent livrer le projet, après quoi des propositions pourraient commencer à être déposées dès l’été prochain.

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Un mur antibruit payé par des résidants ?

Des résidants de Mascouche ont été renversés d’apprendre qu’ils pourraient devoir verser des centaines de milliers de dollars à leur municipalité si un projet de mur antibruit le long de l’autoroute 25 va de l’avant. Une telle structure est une « amélioration sectorielle » qui devra être payée aux trois quarts par les résidants qui en bénéficieront, plutôt que d’être assumée à même le budget municipal. Une missive envoyée aux citoyens a récemment appelé ces derniers à se prononcer clairement. Si 65 % d’entre eux veulent aller de l’avant avec un mur, le projet progressera. Facture : 136 000 $ par résidence si Québec subventionne le chantier, 272 000 $ dans le cas contraire.

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Je le sens ces jours si. C’est beaucoup plus plein quand je prends le métro :slight_smile:

Le retour de l’achalandage la fin de semaine ne doit pas être étranger au retour de la vie culturelle/festive. Il y a beaucoup plus de spectacles de ce temps-ci (si on compare aux hivers des deux dernières années).
Personnellement, je suis allé à l’Igloofest récemment et il fallait littéralement laisser passer plusieurs rames de métro avant de rentrer. C’était presque une bonne nouvelle :stuck_out_tongue:

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Si “niveau prépandémique” veut dire “classe sardine”, pourquoi est-ce encore l’objectif d’y retourner? Pourquoi n’avons nous pas un meilleur indicateur de l’achalandage?

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L’enjeux c’est pas le retour à la classe sardine, mais que si l’achalandage est de retour, la fréquence devrait pouvoir revenir à quelque chose de plus sensé. La semaine la fréquence hors-pointe de la ligne bleu est au 7 minutes, la verte c’est aux 5 minutes (et fait juste empirer plus tard en journée). En conséquence, les transferts deviennent douloureux et l’attractivité du TC en souffre. Idem avec le réseau de bus.

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Exactement ma pensée. Avant c’était insupportable. Les trains pleins, les bus pleins constamment. Et que fait la STM actuellement, des coupures de service, parce que le système est visiblement pas rentable s’il n’est pas à 110% d’occupation. Ça ne fait aucun sens.
Avant la pandémie, la STM devait faire des choix pour mettre des bus extra qu’ils n’avait pas pour faire relâcher la pression pour le “confort” et maintenant c’est des coupures parce qu’il sont à 75% d’utilisation.

Ce sont des mauvais choix qui sont fait actuellement. Le gouvernement manque le bateau encore un fois, et la STM fait avec le budget qu’elle as. Le but est de réduire les GES en favorisant les TEC. Et la preuve que clairement le gouvernement ne cherche pas l’amélioration du bilan GES par tout les moyens est devant nos yeux.

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Oua mai on a eu le chèq de 500 piass. (pi ptet un troisième lien). J’adore les priorité du gouvernement.

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Le système ne sera jamais rentable.

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Public transit is a public service; it doesn’t have a mandate to be profitable, any more than public healthcare needs to be profitable. I don’t understand the obsession with ROI when it comes to public transit. Are public roads and highways profitable???

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It doesn’t need to be profitable, it does however need to have a functionning business model. The profitable model is the best one at hand.

Also, profitable is to be taken conceptually more than literally

And healthcare is its own money pit without a solution at hand. It’s not just here: the UK is having its own crisis.

Public transit is managed by proxy (ARTM/STM). Public roads are managed directly (MTQ). This is also why there’s a discrepancy between both situations.

The model of the government provides them funding, and they provide a public service seems to work in plenty of places internationally. The government gets the economic benefits of having good public transit in their cities and the productivity that promotes. Seems like a good business model to me, provided there is reasonable oversight…The problem is that the government of Québec is broken on their end (funding)

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Then it’s not functioning at the end of the day, no matter the cause.

If it’s functioning internationally, then it’s either:

  • Not adapted to our situation
  • Not the same model
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Réduction des dépenses de 18 M$


Le communiqué de presse

La STM annonce un plan de réductions des dépenses de 18 M$ en 2023

20 février 2023

Ces pistes de réduction de dépenses n’affectent pas l’offre de service.

Montréal, le mardi 21 février 2023 – À titre de gestionnaire corporatif responsable, la STM fait sa part face au contexte économique difficile et annonce la mise en place d’un plan de réduction des dépenses non récurrentes de l’ordre de 18 M$, alors que les discussions avec sa gouvernance se poursuivent pour finaliser l’exercice budgétaire de 2023.

« Les équipes de la STM ont travaillé d’arrache-pied pour trouver des pistes de réductions des dépenses pour 2023, tout en évaluant différents scénarios pour trouver des pistes d’économie récurrentes pour les années à venir. Cette démarche démontre toute la rigueur et le bon vouloir de la STM à trouver des solutions concrètes au manque à gagner de la STM », a déclaré Éric Alan Caldwell, président du conseil d’administration de la STM. « Malgré tous les efforts déployés, je réitère l’importance fondamentale de réviser le financement des sociétés de transport collectif afin qu’elles puissent compter sur des sources de financement indexées et récurrentes. »

Plan de réduction des dépenses de 18 M$

La STM prend très au sérieux la saine gestion de ses finances et l’organisation s’est toujours engagée à faire preuve de transparence auprès de sa clientèle, de ses employés, de ses partenaires ainsi que de ses bailleurs de fonds. Le plan de réduction des dépenses 2023 est la somme d’une multitude d’initiatives internes en lien avec la révision des processus et des ressources qui a généré des pistes d’économie de l’ordre de 18 M$. Ce plan place le nouveau manque à gagner de la STM à 60 M$.

Ces pistes de réduction de dépenses n’affectent pas l’offre de service. La STM concentre tous ses efforts stratégiques sur sa mission première : offrir un service de transport collectif attractif, fiable, rapide, convivial, sécuritaire et accessible à tous les Montréalais et Montréalaises.

Rappelons qu’en 2022, la STM avait également réussi à dégager 18 M$ en pistes d’économie non récurrentes en faisant une révision de processus internes et liés à l’exploitation et l’entretien.

https://www.stm.info/fr/presse/communiques/2023/la-stm-annonce-un-plan-de-reductions-des-depenses-de-18-m$-en-2023

STM: il est maintenant possible de connaître le taux d’occupation de votre ligne


Photo: Gracieuseté de la Société de transport de Montréal (STM).

Journal Métro | MONTRÉAL | Sliman Naciri | 24 février 2023 à 16h32

Le site mobile de la Société de transport de Montréal (STM) fait peau neuve et apporte un lot de nouvelles fonctionnalités afin de permettre aux Montréalais d’optimiser leurs déplacements.

Grâce à cette nouvelle interface, il est entre autres désormais possible de consulter le taux d’occupation des lignes d’autobus et de métro, de trouver le détaillant autorisé le plus près de soi ou bien de prendre connaissance des avis à la clientèle liés à sa ligne ou son arrêt.

Pour évaluer le taux d’occupation des lignes d’autobus, une icône indiquera aux usagers le degré d’achalandage en temps réel, avec quatre paliers allant graduellement de «bus presque vide» à «bus presque plein».

Capture d’écran du site de la STM

Le même service sera disponible pour tous les trains Azur du réseau; dans leur cas, l’estimation du taux d’occupation sera cependant obtenue à partir de l’historique de fréquentation de la ligne et non pas en temps réel.

«C’est un outil précieux pour mieux prévoir vos déplacements en dehors des périodes achalandées, lorsque possible, et ainsi garder vos distances avec les autres clients», indique la STM.

Une flopée de fonctionnalités supplémentaires, dont la recherche par lieu, la recherche par code d’arrêt, l’activation de la géolocalisation et l’ajout de trajets favoris sont à découvrir sur le site de la STM.

Notons que l’application mobile de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), Chrono, offre depuis quelque temps déjà une évaluation du taux d’achalandage des circuits de transport collectif.

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Gratuité pour les 65 ans et plus à la STM 40 % des aînés prendront davantage le métro et l’autobus, selon une étude


PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE | Métro de Montréal

Environ quatre aînés sur dix utiliseront « davantage » les transports en commun dans la métropole une fois qu’ils seront gratuits pour les 65 ans et plus, selon une nouvelle étude de l’Université McGill. L’administration Plante, qui s’y est engagée à partir de juillet prochain, affirme que les problèmes financiers de la Société de transport de Montréal (STM) ne remettent pas en question sa décision.

2 mars 2023 | Publié à 6h00 | HENRI OUELLETTE-VÉZINA | LA PRESSE

Près de 15 % des usagers actuels

« Les personnes âgées interrogées à Montréal étaient pour la plupart au courant de l’annonce de la gratuité du transport en commun (79 %), et 40 % d’entre elles ont déclaré qu’elles utiliseraient davantage le transport en commun une fois qu’il serait gratuit », lit-on dans l’étude pilotée par l’assistante de recherche au doctorat en urbanisme à l’Université McGill Meredith Alousi-Jones. À l’inverse, près de 60 % des usagers n’envisagent pas de différence, certains utilisant déjà régulièrement les transports en commun. Depuis le début du mois de février, son équipe associée au Transport Research at McGill (TRAM) compile des données sur l’utilisation du transport collectif chez les aînés. En un mois, près de 4000 personnes ont déjà répondu à un sondage, dont tout près de 2000 habitent dans la métropole québécoise. Au cabinet de la mairesse Valérie Plante, on précise qu’environ 13 % des usagers du métro et des autobus de la STM sont des personnes âgées.

La voiture reste « essentielle »

En entrevue, Mme Alousi-Jones rappelle toutefois qu’environ 65 % des aînés montréalais affirment qu’ils ne « seraient pas capables de maintenir leur niveau de vie actuel » s’ils devaient abandonner leur voiture. « On voit très bien que même s’il y a plusieurs possibilités, avoir une auto demeure essentiel dans la perception du bien-être chez les aînés », souligne la chercheuse. D’ailleurs, environ 79 % des résidants sondés à Montréal disent avoir un permis de conduire valide. À travers le Canada, ce chiffre grimpe à environ 82 %, les villes de Toronto, Vancouver, Victoria, Halifax et Saskatoon ayant aussi été incluses dans l’exercice.

« Briser l’isolement »

Dans le transport adapté, le contraste est frappant : ce sont 70 % des clients qui ont 65 ans et plus. Au-delà de l’achalandage, la mesure de gratuité vise toutefois surtout à « briser l’isolement » et à combattre la hausse du coût de la vie chez les personnes âgées, affirme l’entourage de la mairesse. « Ce sont des données très intéressantes qui sont dévoilées par les chercheurs de l’Université McGill. Ça démontre que notre initiative incitera de nouveaux usagers à opter pour les transports en commun. Toutefois, l’objectif premier de la mesure était surtout de sortir de l’isolement nos aînés qui ont été particulièrement affectés par la pandémie », rappelle l’attachée de presse de la mairesse, Marikym Gaudreault. Elle confirme que les récentes difficultés financières de la STM, qui vient d’annoncer des coupes de 18 millions, ne retarderont pas le projet de gratuité, toujours prévu en juillet 2023.

Une bonne nouvelle, mais…

Selon Meredith Alousi-Jones, il est vrai que ces données montrent que la gratuité pour les 65 ans et plus est « pertinente à Montréal ». « Cela dit, ça montre aussi que ce n’est pas la seule mesure qu’il faut implanter pour attirer plus de gens et s’assurer d’avoir un service réellement adapté aux aînés », raisonne-t-elle. L’experte observe que plusieurs lignes d’autobus desservant des bassins d’aînés importants ne sont « pas fréquentes ». « Ça prendrait des lignes plus fréquentes, mais surtout plus spécifiques vers des destinations pour les personnes âgées et en provenance. On parle de services de santé, de grands parcs, de lieux commerciaux », mentionne encore la chercheuse à ce sujet.

40 millions de fonds publics

La gratuité du transport collectif pour les 65 ans et plus a été officiellement annoncée dans le dernier budget de la Ville de Montréal, en novembre dernier, mais il s’agit d’une promesse phare du parti de Valérie Plante depuis 2017, année où la mairesse a été portée au pouvoir pour la première fois. La mesure coûtera 40 millions annuellement à la Ville. Fait à noter, toutefois : comme ce nouvel incitatif ne sera mis en place qu’au mois de juillet 2023, il ne coûtera que 24 millions pour sa première année.

EN SAVOIR PLUS

  • 30 %
    Proportion de répondants estimant qu’il « n’y aurait pas d’alternatives de déplacement adéquates s’ils arrêtaient de conduire ». Environ 20 % d’entre eux soutiennent qu’ils devraient déménager s’ils n’avaient plus de voiture.
    SOURCE : ÉTUDE DE L’UNIVERSITÉ MCGILL

  • 78 %
    Proportion des usagers du métro et des réseaux d’autobus de la STM qui habitent l’île de Montréal. Les autres résident surtout dans les couronnes nord et sud, soit dans l’agglomération de Longueuil (10 %) et la région de Laval (12 %).
    SOURCE : ÉTUDE DE L’UNIVERSITÉ MCGILL

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Question: la gratuité est seulement pour les services de la STM? Tous les autres métro, trains et bus desservant la zone A seraient toujours payants?

Gratuit pour la zone A au complet, incluant le REM

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https://www.stm.info/fr/tarifs/carte-opus-et-autres-supports/opus-tarif-reduit-65

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