22 janvier 2025
L’ouverture de nouveaux lieux de retour pour les contenants de boisson consignés est mise « à l’arrêt » en raison de problèmes de financement de l’organisation chargée de gérer le système, mettant en péril l’élargissement prévu le 1er mars. Les brasseurs de bière du Québec accusent le ministre de l’Environnement d’être responsable de la situation et réclament l’intervention du premier ministre, a appris La Presse .
Un autre échec de la CAQ et de son controversé ministre de l’environnement. Tout ce que touche ce gouvernement se transforme en problèmes et promesses brisées. Combien de ces ratés devrons nous supporter avant de nous débarrasser de ce parti d’incompétents?
11 février 2025
Le gouvernement du Québec n’a pas l’intention d’enquêter sur la gestion d’Éco Entreprises Québec, l’organisme qu’il a désigné pour moderniser et gérer le système de collecte sélective au nom des entreprises. Ces dernières devront aussi acquitter les factures reçues jusqu’à présent, même si celles-ci pourraient menacer leur survie.
Dans une lettre adressée au Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ), et dont Radio-Canada a obtenu copie, le ministre Benoit Charette indique que le déclenchement d’une enquête administrative ne constitue pas le bon outil pour répondre aux préoccupations des entreprises.
L’harmonisation pourrait être soutenue par le Conseil canadien des ministres de l’Environnement, où le gouvernement fédéral peut jouer un rôle de soutien en développant un cadre national de recyclage avec des rapports cohérents, des définitions communes et des normes nationales pour la gestion des matières », suggère-t-il.
Parmi les huit provinces disposant d’un système de consigne, le taux de retour des contenants varie de 65 % à 85 %, indique M. Schmidt. Le Québec, Terre-Neuve-et-Labrador, la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard figurent parmi les premiers de classe avec un taux de retour supérieur à 70 %.
À l’inverse, l’Ontario a la réputation du cancre des provinces en matière de revalorisation des contenants. Sans système de consigne sur les contenants de boissons non alcoolisées, le taux de revalorisation des contenants est de 51 % chez nos voisins, selon Circular Materials Canada.
« On estime que 1,7 milliard de bouteilles en plastique vont au dépotoir chaque année en Ontario en raison de l’absence de système de consigne », note Karen Wirsig.
Le Manitoba n’a pas non plus de système de consigne pour ses boissons non alcooliques.
Or, les spécialistes sont unanimes : la consigne permet de récupérer et de revaloriser un plus grand nombre de contenants que la collecte sélective. L’incitatif financier y est pour quelque chose.
26 février 2025
L’Association québécoise de récupération des contenants de boissons (AQRCB)/Consignaction rappelle l’entrée en vigueur, dès le 1er mars 2025, de la phase 2 de la modernisation et de l’élargissement de la consigne, marquant un tournant majeur pour la protection de l’environnement au Québec. Avec cet élargissement, tous les contenants de boisson prête-à-boire en plastique, de 100 ml à 2 l, seront désormais consignés au montant de 10 cents. Le Québec contribuera ainsi à la réduction des déchets, au réemploi et au recyclage, faisant de notre province un exemple à suivre.
Par Paul-Robert Raymond, Le Soleil
26 février 2025 à 04h00
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Les bouteilles d’eau de 100 ml à 2 litres seront désormais incluses dans la deuxième phase de la consigne élargie des contenants dès le 1er mars 2025. (Simon Séguin-Bertrand/Archives Le Droit)
Et ce, bien sûr, en échange d’un montant de 10 ¢ par contenant. Conséquemment, les commerçants devront percevoir le 10 ¢ par contenant aux clients, à partir de samedi.
Après tous les formats de canettes en aluminium consignés depuis le 1er novembre 2023, ce sera au tour des bouteilles en plastique d’eau et d’eau pétillante (aromatisée ou non), de jus, de lait et de spiritueux. Celles-ci doivent être d’un volume de 100 millilitres à 2 litres.
Au départ, l’élargissement de la consigne devait inclure les bouteilles de vin et spiritueux en verre ainsi que les contenants en carton multicouche de lait et de jus. Toutefois, les ambitions de cette deuxième phase ont été rabaissées.
En novembre dernier, le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, reportait la consigne de ces contenants au 1er mars 2027. Le ministre évoquait des retards dans le déploiement des centres de collectes de la part de l’Association québécoise de récupération des contenants de boissons (AQRCB) et de son mandataire Consignaction.
En ce moment, près d’une cinquantaine de lieux de retour Consignation seront ouverts à la grandeur du Québec. Ceux-ci sont divisés en deux types de lieux, les Consignation et les Consignaction+.
Le premier comprend des machines récupératrices — communément appelées gobeuses — qui permettent les retours à l’unité, comme on le fait à l’épicerie. On peut également rapporter des sacs en «Retour express», soit des contenants non triés dans des sacs transparents.
Consignaction évalue le volume de traitement de ces lieux à moyen. Soit de 2,5 à 7 millions de contenants annuellement.
Reportage au Téléjournal
Les bouteilles de plastique pourront être consignées dès samedi
Entamé en 2023, Québec poursuit son élargissement de la consigne. Dès samedi, cinq nouvelles catégories de contenants de plastique pourront être retournées chez Consignaction ou chez les détaillants.
L’élargissement touche 1,2 milliard de contenants au Québec, c’est-à-dire tous les contenants de boisson de plastique de 100 millilitres à 2 litres.
Mais les conditions sont loin d’être optimales : seuls 47 des 200 lieux de retour prévus par Consignaction ont ouvert leurs portes. L’organisme fait l’objet d’une enquête administrative et a stoppé tous les nouveaux chantiers par manque de fonds.
Jean-Philippe Robillard a préparé ce reportage, qui est suivi d’une entrevue avec Karel Ménard, expert en environnement et directeur général du Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets.
L’élargissement de la consigne au Québec expliqué phase par phase | D’abord l’info
Au Québec, c’est le 1er mars qu’entre en vigueur l’élargissement de la consigne des contenants.
Plus d’un milliard de bouteilles en plastique pourront être ramenées chez Consignaction ou chez des détaillants, comme nous l’explique Sarah Déry.Pour plus d’informations, lisez nos articles :
- Plus d’un milliard de nouveaux contenants consignés et trop peu de lieux Consignaction | Radio-Canada
- https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2142741/consigne-pancanadienne-provinces-tarifs
- La seule usine de verre du Québec menacée par le report de la nouvelle consigne | Radio-Canada
- Entrée en vigueur de la réforme de la collecte sélective au Québec | Radio-Canada
Malheureusement comme dans une majorité de dossiers, la CAQ dans son habitude d’improvisation est loin de livrer la marchandise. Car le système n’est pas prêt à accueillir le surplus de contenants qui s’ajouteront aujourd’hui. Conséquences: les consommateurs paieront pour la nouvelle consigne à l’achat, mais risquent de ne pas pouvoir récupérer leur dépôt avant longtemps et sûrement après plusieurs frustrations. 
Par Philippe Chabot, Le Soleil
1er mars 2025 à 14h44|
Mis à jour le1er mars 2025 à 15h42
Malgré la tempête, la récolte de contenants de Guillaume a été bonne. D’autant plus que les bouteilles de plastique peuvent maintenant être consignées pour 10 ¢. (Philippe Chabot/Le Soleil)
«Cette étape de la consigne est vraiment meilleure que la première pour nos retours en argent. Ça, c’est garanti!» lance Guillaume, qui préfère être seulement identifié par son prénom.
Ce dernier venait tout juste de déposer ses grands sacs de poubelle remplis de contenants à consigner. La récolte a été bonne, d’autant plus que les bouteilles de plastique sont maintenant consignées pour 10 ¢.
«Je n‘avais pas le choix d’avoir ma charrette pour tout ramasser. Les grands contenants en plastiques de près de deux litres prennent beaucoup de place par contre. Le transport reste le nerf de la guerre et ce n’était pas facile avec la tempête», admet-il
«Mais, aujourd’hui, c’est le premier du mois. Certains en profitent alors pour prendre congé. Il y a donc moins de monde dans le jeu, ça me permet de récolter plus de contenants dans ce temps-là», ajoute Guillaume.
Habituellement, il court davantage les grands événements de Québec. Il ramasse les canettes pendant les festivals, les défilés et les marathons, par exemple.
Guillaume voulait toutefois profiter du premier jour de l’élargissement de la consigne.
«Il y avait moins de canettes de bière, puisque février est le mois sans alcool. Il fallait prendre ses cliques et ses claques pour se promener un peu partout afin de trouver des contenants», dit-il.
Guillaume est allé porter son butin au point de dépôt de contenants consignés des Valoristes, au 37-315, rue Saint-Dominique, dans le quartier Saint-Roch.
«C’est tellement plus simple de venir ici. Les machines automatisées ne veulent pas avaler les contenants abîmés. Il faut venir ici pour maximiser son rendement», indique-t-il.
Le contenu de ses sacs poubelles a été vidé dans une piscine en plastique puis trié par des bénévoles. Ses trouvailles ont été inspectées au peigne fin, car ce ne sont pas tous les contenants de plastique qui peuvent être consignés.
Ces différents types de contenants ne peuvent pas être consignés bien qu’ils soient faits de plastique. Les règles sont strictes. (Philippe Chabot/Le Soleil)
«J’ai fait le fou un peu en ramassant absolument tout. Comme tu peux voir, les contenants de Yop ne sont pas acceptés, mais on s’ajuste», mentionne Guillaume.
Les Valoristes lui ont remis un montant en échange de sa récolte. Les contenants seront par la suite envoyés à Consignaction.
Un administrateur de l’Organisation à but non lucratif, Simon La Terreur, a fait visiter les installations au Soleil.
Des sacs entassés dans l’entrepôt permettent de constater que l’entrée en vigueur de la consigne des bouteilles en plastique, samedi, est bénéfique. Chaque sac vaut 18 $. Le centre de dépôt acceptait ces nouveaux contenants depuis moins de deux heures.
Chaque sac contient 180 bouteilles en plastique, ce qui revient à 18 $. (Philippe Chabot/Le Soleil)
«Les gens viennent nous porter des contenants consignés pour des raisons économiques, mais aussi pour des raisons environnementales et sociales. Certains nous les donnent même en don», avance le membre du conseil d’administration.
Ce dernier se réjouit d’ailleurs des nouvelles mesures mises en place par le gouvernement.
«L’élargissement de la consigne permet de donner un petit supplément de plus à ceux qui ramassent les contenants vides. Ça fait une différence dans la vie de certains», conclut M. La Terreur.
Les Valoristes sont ouverts quatre avant-midis par semaine, de 8 h 30 à 11 h, les lundis, mercredis, vendredis et samedis.
