Aussi, dans les supermarchés mentionnés plus haut, personne ne fait de grosse commandes, car les gens vont à l’épicerie plusieurs fois par semaine. Avantages : des aliments + frais, pas besoin de gros frigos.
Tant que le Bonanza Lalumière demeure sur place, on peut bien développer comme on veut ![]()
Je blague (à peine), mais le fait qu’on en discute ici me rappelle un peu les débats autour du redévellopement de l’ancien Esposito sur St-Michel (7030 Boulevard Saint-Michel - 6 étages). Beaucoup de citoyens étaient aigris de la perte de cette épicerie (qui avait rendu leur quartier un désert alimentaire) et ça avait mobilisé plusieurs d’entre eux à s’opposer à la première mouture du projet car on y retrouvait pas d’épicerie justement.
À la part les grandes bannières, dans l’est l’offre commerciale en alimentation n’est pas super diversifiée et c’est un manque par rapport à d’autres quartiers. Oui il y a un Adonis à Anjou mais c’est pas mal tout (et c’est pas si différent des autres au final).
Selon le plan, le Bonanza y passerait aussi. Et c’est bien pour ça que je lève le flag, en bon québécois: toutes les épiceries du secteur seraient démolies.
Et l’exemple du Esposito est très bon, également, car il soulève le problème d’une autre manière: les redéveloppements oublient toujours d’inclure des services essentiels. Ce n’est pas pour rien qu’on se ramasse toujours avec des foutus barbiers ou des bars à ongles, mais pas de pharmacie, d’épicerie ou d’école…
Ca prendrait un Kim Phat dans ce coin.
J’ai l’impression que ce sont les loyers qui sont assez élevés, ce qui est prohibitif pour les petits entrepreneurs.
Aussi, c’est un risque d’avoir les mêmes promoteurs pour tous les projets du coin; les grandes compagnies fond des backdoor deals pour qu’aucuns de leurs compétiteurs puissent déménager dans le secteur. Des fois, ils vont même jusqu’à acheter les locaux et les louer à des commerces qui ne compétitionneront pas avec eux. Des fois aussi, avec des gros propriétaires, les gros magasin peuvent menacer de ne pas s’implanter si telle condition n’est pas respecter, genre je n’ouvre pas mon gros Walmart s’il y a un autre magasin qui vend de la nourriture dans un tel nombre de mètre.
Je sais que c’est possible au municipal d’adopter des politiques pour décourager les chaînes et les multinationales, mais ça ne semble pas du tout être dans les discussions. Ça ne semble plus dans l’air du temps de parler de compétition saine. Pourtant, l’épisode de l’esposito est justement une preuve que la diversité est mieux pour tout le monde.
En fait, c’est plutôt l’inverse.
C’est parce qu’il y a de multiples promoteurs avec de multiples architectes que la Ville doit prendre la vision d’ensemble en main et établir un plan directeur détaillé.
Quand tout découle du même promoteur, comme pour Angus ou Molson, il y a nécessairement une certaine ligne directrice qui découle de sa vision.
Mais quand un territoire est divisé entre plusieurs acteurs, c’est différent.
Côté aménagement, avoir un plan directeur très détaillé est le seul moyen d’assurer une vision cohérente et complète, et de réellement créer un quartier qui forme un tout. C’est aussi ça qui développe le sentiment d’appartenance, souvent sous-estimé mais nécessaire au succès d’un nouveau projet. Prenons le Quartier des spectacles : de la place des Festivals à l’esplanade Tranquille, malgré la décennie qui les sépare et les acteurs différents (politiques comme professionnels), on a un véritable quartier, avec sa personnalité propre, son motif de pavé, ses lampadaires distinctifs, son mobilier urbain, ses principes de plantation, et autres.
Dans le Quartier latin, sans plan ni vision directrice, on retrouve la rue Émery, la place Pasteur, le petit passage de la rue Savoir, le futur aménagement de Berri — chacun avec sa personnalité, comme s’il s’agissait de projets autonomes et isolés. C’est ce qui donne un quartier effrité.
Dans le cas du secteur Langelier, la première phase annoncée avec l’aménagement proposé par CCXA semble bonne, mais si, directement après, un autre promoteur réalise un aménagement d’une nature différente, on crée une brisure, on morcèle le quartier. C’est à la Ville de prendre les choses en main, de diriger la vision. Malheureusement, la Ville de Montréal, pour différentes raisons, ne joue jamais son rôle de ville.
Pour ce qui est de l’architecture, c’est un peu la même chose. L’idée n’est pas que tous les bâtiments soient identiques, mais simplement qu’il y ait une harmonie. Les quartiers anciens de Montréal ont été construits par différents promoteurs, mais certains éléments (la matérialité, les proportions des ouvertures, la nature des garde-corps, certains ornements) font en sorte que l’ensemble est cohérent. Encore là, c’est à la Ville de prendre cette vision en main. Mais elle ne le fait pas. Bridge-Wellington et l’Hippodrome sont deux grandes occasions manquées de faire un bon quartier digne du XXIe siècle. Et le Secteur Langelier aussi, si on s’en tient à ce schéma d’intention.
Le nouveau Village olympique de Paris est un bon exemple. Malgré l’implication de différents architectes, les lignes directrices strictes en font un quartier très cohérent, sans pour autant nuire à la diversité de l’architecture.
Bref, j’espère vraiment que Montréal prendra enfin les choses en main.
Après 15 ans sans aucun plan directeur, il est temps qu’on ait des visions porteuses pour notre ville.
Séance d’info le 20 mai à 18h30 en présentiel et en ligne
Je serais intéressé par ton analyse sur les raisons qui font que la ville ne mène pas son rôle à ce niveau là ! Si tu as des articles ou autre ![]()
l’enregistrement de la séance d’info est en ligne
Séance d’information sur le développement du secteur Langelier
Le 20 mai dernier, la Ville de Montréal, en collaboration avec l’arrondissement de Saint-Léonard, a présenté le projet de plan directeur d’aménagement et de développement (PDAD) du secteur Langelier. Cette séance fait suite à une démarche de planification et de concertation réalisée dans les dernières années.
Mais quelle mouche a piqué Saint-Léonard!? Ce projet est tellement leader de démocratie participative et de planification de place publique. Je suis vraiment jaloux. Ils font ce que l’OPCM aurait dû faire pour la Place Versailles : la ville par le biais de INM prévoit faire des ateliers de consultations dans les fêtes publiques locales et dans les centres d’achats ! En plus, le plan directeur adopte déjà plusieurs principes architecturaux de bien-être dans les espaces publiques. Ça va inévitablement donner un projet urbain que le monde vont adopter dès sa construction.
Fallait voir le maire de St Leonard défendre le REV Jean-Talon. Probablement qu’il veut laisser un leg.
C’est aujourd’hui la dernière journée pour soumettre son opinion écrite sur le PDAD.
Si quelqu’un d’autre que le lecteur engagé par la ville est intéressé:
mémoire place Langelier.pdf (4.1 MB)
Je dirais qu’un mémoire envoyé vaut mieux qu’un mémoire parfait ![]()
La Société de développement commercial (SDC) Jean-Talon Est a émis certaines réserves vis-à-vis du projet dans un rapport déposé la semaine dernière.
Même si le futur développement ne touche pas directement l’axe desservi par la SDC Jean-Talon Est, Pierre Frisko, son directeur général, juge que les impacts sur l’artère risquent d’être « féroces ».
Selon M. Frisko, le secteur de la SDC Jean-Talon Est entre le boulevard Viau à l’ouest et la rue de la Villanelle à l’est a longtemps été considéré comme « le cœur commercial et la rue principale de Saint-Léonard ». Ce secteur connaît toutefois des difficultés depuis quelques décennies. « E**n 2002, dans le plan d’urbanisme de la Ville de Montréal, on a constaté que la rue manquait d’amour. Elle avait besoin d’être retapée, redynamisée. Depuis ce temps-là, on a présenté toutes sortes de projets » , explique le directeur général.
Même si aucun de ces projets ne semble être parvenu à redynamiser complètement l’artère, l’annonce de l’arrivée du prolongement de la ligne bleue avait suscité quelques espoirs. « Depuis qu’on parle de l’arrivée du métro, on dit que ça va nous lancer , souligne M. Frisko. Mais si on veut que le métro serve à quelque chose, il faut l’utiliser comme levier. »
Le plan directeur sera approuvé à la prochaine séance du conseil municipal
30.11 Service de l’urbanisme et de la mobilité , Direction de la planification et de la mise en valeur du territoire - 1253794001
Adopter, avec changements, le Plan directeur d’aménagement et de développement du secteur Langelier
3. Modifications apportées au projet de PDAD
Des modifications ont été apportées au projet de PDAD en lien avec certains des principaux commentaires formulés lors de la consultation. La plupart impliquent de simples ajustements au texte qui font écho à des préoccupations exprimées sans nécessairement avoir d’impact sur les mesures d’encadrement des futurs projets.Ainsi, plusieurs légers ajustements ont été faits à la section portant sur les orientations et les objectifs. Il s’agit généralement de précisions qui ont été introduites dans le texte et, dans certains cas, de précisions ou d’ajouts faits aux objectifs.
Certaines des dispositions normatives intégrées aux balises d’aménagement ont été modifiées.
Ainsi :
- Les coefficients d’utilisation du sol (COS) ont été retirés;
- La longueur maximale d’une façade a été portée à 75 m pour le basilaire commercial d’un bâtiment comprenant une telle composante, mais elle est maintenue à 45 m pour un bâtiment avec une occupation résidentielle du rez-dechaussée;
- La superficie par plancher maximum pour les étages construits en surhauteur (7e et suivants) a été rehaussée à 950 m2.
Par ailleurs, un plan d’action a été intégré à la version finale du PDAD.
Nouvelle page sur le site de la Ville
Le quartier accueillera la future station Madeleine-Parent du prolongement de la ligne bleue du métro, dont la mise en service est prévue en 2031.
La Ville a adopté le Plan directeur d’aménagement et de développement (PDAD) du secteur Langelier pour jeter les bases d’un quartier complet, animé et accueillant. Facile d’accès sans voiture, le quartier invite à la marche et à la découverte. Grâce à des infrastructures vertes, la population peut mieux faire face aux défis climatiques.




