Royalmount - XX étages

Pourtant c’est exactement ce que je dis. Je ne vois AUCUNE contradiction avec ce que j’ai dit dans ton texte. Ça me frustre un peu parce que j’ai l’impression que tu me « recadres » juste pour le plaisir de me recadrer.

J’ai dit que ces équipes sportives, ces bannières commerciales de luxe, ces nombreux festivals et évènements de classe mondiale sont représentatifs du standing d’une ville. C’est pareil que de dire qu’elles sont une manifestation. Ça ne veut en aucun cas dire qu’ils en sont la cause. Je ne dis pas ça. Tout ce que je disais c’est que les villes dans lesquelles on retrouvent tous ces éléments là sont en général des villes de haut standing. Leur présence ne veut pas rien dire! Quand tu débarques la première fois dans une ville et que tu vois tout ça, ça affecte ta perception et tu sais directement que tu n’es pas à Montgomery en Alabama. Et cette fausse modestie qu’on semble avoir à Montréal en disant « nous on a pas besoin de ça » c’est juste lourd parfois je trouve.

Contrairement à Vivre en Ville et à d’autres acteurs du milieu, je ne souscris aucunement à l’argumentaire de cannibalisation de l’offre commerciale et culturelle, et je ne pense certainement pas que ce soit un argument contre le projet Royalmount. Au contraire, je n’ai aucun doute qu’une telle confrontation quant à l’offre en divertissement ou en magasinage de luxe (whatever that means) tournerait à l’avantage du centre-ville, dont l’accessibilité et le prestige distinguent clairement des autres concentrations commerciales dont l’attractivité tend à être cyclique - il suffit de voir comment les propriétaires de centres commerciaux sur l’île investissent massivement pour renouveler leur produit pour comprendre que ce sont eux qui devront se battre pour demeurer pertinents face à une consommation changeante et une réalité foncière bien différente de celle de leur création.

Je suis contre la mouture actuelle du projet Royalmount parce que je crois que le projet ne parviendra pas à concurrencer le centre-ville et devra sous peu évoluer (à la façon d’Un Fairview Pointe-Claire ou des Galeries d’Anjou) pour devenir plus mixte et plus accessible. Dans ce cas, pourquoi ne pas bien faire les choses dès le début? (vous comprendrez ici que cela passe par une planification menée par les pouvoirs publics, et non pas par un gestionnaire de centre d’achats)

La Ville de Mont-Royal, faute en grande partie de moyens mais aussi faute d’ambitions, a concédé le développement d’une énorme partie de son territoire à un promoteur d’une forme urbaine qui sera obsolète avant même la complétion de sa construction. Le ralentissement imposé par la COVID doit être l’occasion de revoir le projet pour y intégrer une importante composante résidentielle, une offre commerciale locale en support de cette fonction résidentielle et la cession d’espaces à des fins d’équipements collectifs et d’espaces civiques, le tout planifié de façon conjointe avec le secteur Namur-de la Savane de la Ville de Montréal et l’établissement d’une desserte cohérente en transport collectif qui ne résume pas à une passerelle piétonnière à son extrémité est.

Le secteur Royalmount a énormément davantage compétitifs pour en faire un quartier exemplaire, l’une des dernières surfaces de cet acabit à l’intérieur de la boucle formée par la Métropolitaine et les chemins de fer. Quand on voit ce qui se planifie à Duisburg ou à Vienne sur des sites également lourds de contraintes, on est en droit d’être embarrassés par la manque d’ambition proposé par les promoteurs du site!

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Je n’y crois pas. TMR bosse sur 3 PPU; au pire ils auraient très bien pu les tabletter pour concentrer leurs efforts sur Royalmount. La mairie de TMR, mais surtout les résidents, ne veulent juste pas d’un nouveau quartier et tout ce que ça impliquerait.

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Le gros chantier à l’arrêt, 2021-05-21:

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Next year when they try to bring those cranes back to life

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Projet Royalmount Le conseil de Mont-Royal explose

PHOTO ALAIN ROBERGE, LAPRESSE

Le chantier du projet Royalmount a stoppé avec la pandémie de COVID-19 et n’a jamais repris.

Le maire de Mont-Royal vient d’expulser de son équipe deux conseillers municipaux, dont son dauphin politique, en raison de leur position sur le projet Royalmount.

Publié le 26 mai 2021 à 7h00

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Philippe Teisceira-Lessard Philippe Teisceira-Lessard
La Presse

Henri Ouellette-Vézina Henri Ouellette-Vézina
La Presse

Cette « crise majeure » dans la petite municipalité cossue risque de repousser encore davantage le titanesque et controversé chantier, paralysé depuis plus d’un an à l’intersection des autoroutes 15 et 40.

C’est l’inclusion de milliers de condos dans les plans du promoteur Carbonleo qui suscite la controverse, alors que le Royalmount était initialement conçu comme un centre commercial. Le changement de zonage a été approuvé par la Ville de Mont-Royal pour la première version du projet (sans condos), mais pas encore pour la seconde version (avec 3250 condos).

Avant que les élus de la petite ville défusionnée ne se prononcent sur l’idée, le maire Philippe Roy a voulu organiser une consultation publique le 1er juin prochain. Trop précipité, lui ont répondu son bras droit et candidate à la mairie, Michelle Setlakwe, ainsi que le conseiller Jonathan Lang.

« Le moment choisi n’est – selon moi – pas propice », a dit Mme Setlakwe à la dernière réunion du conseil municipal. « Il reste des éléments d’information à préciser afin de présenter un dossier complet aux résidants. »

À Mont-Royal, où les débats entre les sept élus se font derrière des portes closes avant les séances du conseil, de tels propos semblent équivaloir à une déclaration de guerre.

Mardi matin, Mme Setlakwe a eu la surprise d’apprendre dans le journal local son expulsion du caucus. « La discussion et les désaccords sont toujours présents et encouragés au sein de l’équipe des élus, mais une tradition importante au conseil municipal de Mont-Royal est de les tenir au caucus d’élus, en privé et à huis clos, indique le communiqué. Les deux conseillers ont brisé cette tradition, et du même coup ils ont perdu la confiance de leurs collègues. »

Le « plus important changement de zonage de l’histoire »

En entrevue avec La Presse, Mme Setlakwe s’est dite abasourdie par la décision des autres élus, notamment de son mentor politique Philippe Roy, qui l’a pourtant appuyée dans la course à la mairie.

Sur le fond du débat, la conseillère municipale souligne que Royalmount risque de changer à tout jamais le visage de Mont-Royal. Un « dossier étoffé » d’études devrait être rendu public avant que la population ne se prononce, a dit l’élue. Elle a ajouté qu’avec l’imminence des élections municipales, c’est la prochaine administration qui devrait gérer ce dossier.

« On parle ici du plus important changement de zonage de l’histoire de Ville Mont-Royal », a continué Mme Setlakwe, loin d’être une partisane enthousiaste du projet.

Le maire Roy, pour sa part, appuie la construction du Royalmount.

En entrevue, il convient toutefois que la « fenêtre est étroite » pour un changement de zonage permettant la construction de condos avant les élections municipales de novembre. Il a d’ailleurs décidé de repousser la consultation prévue le 1er juin, compte tenu de la « crise majeure » actuellement traversée par la municipalité.

« Notre vision à nous, on parle de 3250 portes maximum, a-t-il dit. C’est notre top à nous. »

Le chantier du projet Royalmount a stoppé avec la pandémie de COVID-19 et n’a jamais repris, a confirmé à La Presse le promoteur Carbonleo, par la voix de sa chargée de communication Alexandra Leclerc. Après avoir proposé d’inclure 4500 condos dans le projet, le promoteur en projette maintenant 3250, a-t-elle ajouté.

Le projet soulève l’ire de Montréal, qui se plaint de voir une activité commerciale importante être drainée par une petite municipalité enclavée.
https://www.lapresse.ca/affaires/2021-05-26/projet-royalmount/le-conseil-de-mont-royal-explose.php

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Donc, si je comprends bien, il y aura une consultation publique le 1er juin.

Rien n’est moins sûr. Ce qui est intolérable depuis le début de ce projet, c’est l’opacité totale du conseil de ville de Mont-Royal (et de son maire actuel) qui empêche les citoyens d’être objectivement informés à propos de ce dossier capital de la petite municipalité de banlieue.

En fait on a la désagréable impression que le promoteur a de solides antennes à l’intérieur de l’Hôtel de Ville et qu’il met toute la pression nécessaire pour contourner les citoyens, dont on prive d’informations cruciales, afin qu’ils puissent faire un choix éclairé et démocratique, concernant cet immense infrastructure commerciale.

Si on exclut les résidents de Mont-Royal, c’est en réalité tous les résidents du secteur entier qui sont bernés, incluant la Ville de Montréal elle-même. Cette dernière aura a vivre avec des décisions derrières des portes closes qui engagent pourtant la qualité de vie de l’ensemble de la population montréalaise qui vit autour du Royalmount.

On parle ici de centaines de milliers de payeurs de taxe, à qui on dénie tout droit de regard sur la gestion de leur propre territoire, puisqu’il est directement dépendant de l’ensemble des infrastructures publiques, qui elles débordent déjà largement des frontières de la minuscule municipalité.

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Royalmount ira de l’avant dans sa pire forme (100% commerciale). La grande majorité des résidents de TMR n’ont aucun problème avec la version commerciale de Royalmount, ni même l’augmentation de l’offre commerciale à Rockland et Beaumont. Ils s’opposent principalement aux volets résidentiels de ces projets, ainsi qu’aux quelques petites mesures en faveur des déplacements actifs et au détriment de l’automobile solo présentés dans les PPU. Les résidents et la mairie de TMR ne veulent simplement pas reconnaitre qu’ils sont une subdivision administrative de l’agglomération de Montréal, et non un petit village éloigné ni même une banlieue, mais bien une communauté liée, au cœur de l’ile, dont leurs choix excessivement autocentrés nuisent à toute la région.

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Je comprends, bien que je désavoue, les raisons pour lesquelles le conseil municipal de VMR s’opposent au volet résidentiel du projet. Je ne comprends pas pourquoi les résidents s’opposent à plus de logement dans le secteur industriel de la ville.

Principalement une crainte d’une croissance de la population, de la criminalité, et ultimement d’une destruction de la vision banlieue-jardin de Frederick Todd. Plusieurs résidents de TMR pensent que si on autorise la requalification résidentielle et la densification de ces ilots de chaleur, cela veut dire que tout le territoire de TMR y passera inévitablement et que leur quartier sera démoli.

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Des industries s’inquiètent de l’ajout de condos au Royalmount

PHOTO BERNARD BRAULT, LA PRESSE

De nombreux camions circulent à proximité du projet Royalmount, auquel les promoteurs souhaitent ajouter des condos résidentiels.

L’ajout de milliers de logements au projet Royalmount provoque des frictions à Mont-Royal. De grandes entreprises du parc industriel voisin craignent que la cohabitation soit difficile dans ce secteur où le risque de fuite d’ammoniac peut entraîner des évacuations d’urgence et où des centaines de camions lourds circulent jour et nuit, a appris La Presse. Déjà, le promoteur a dû s’ajuster.

Publié le 22 juin 2021 à 5h00

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Vincent Larouche

Vincent Larouche La Presse

Henri Ouellette-Vézina

Henri Ouellette-Vézina La Presse

Aucun des occupants du parc industriel n’a accepté d’accorder une entrevue. Plusieurs sources confirment toutefois que des réunions et des échanges ont eu lieu à ce sujet entre des entreprises privées, des fonctionnaires et des élus à l’approche des consultations publiques qui débutent ce mardi sur le gigantesque projet de développement.

Le Royalmount était initialement prévu comme un centre commercial. Le zonage pour cette première version a déjà été approuvé par la Ville de Mont-Royal. La consultation est toutefois le préalable à un nouveau changement de zonage, qui permettrait au promoteur de bonifier son projet en ajoutant 3250 condos sur le site.

Deux conseillers municipaux, qui jugeaient la procédure trop expéditive, ont été expulsés du parti du maire de Mont-Royal le mois dernier, provoquant une crise au conseil qui pourrait d’ailleurs repousser encore davantage la construction.

Alertes téléphoniques au besoin

Selon nos sources, l’un des voisins ayant manifesté son inquiétude est le géant de l’alimentation Kraft Heinz, qui produit dans son usine de Mont-Royal 90 % des aliments vendus par l’entreprise au Canada, incluant le macaroni Kraft Dinner.

PHOTO BERNARD BRAULT, LA PRESSE

L’usine Kraft Heinz de Mont-Royal

Comme bien des usines de transformation alimentaire, les installations de Kraft Heinz utilisent des systèmes de refroidissement à l’ammoniac. En cas de fuite, le gaz peut irriter les voies respiratoires, les poumons, les yeux et la peau.

Des plans d’urgence existent pour alerter ou évacuer les personnes présentes dans un rayon d’environ un kilomètre au besoin. Selon nos sources, les autorités municipales ont été avisées que la tâche serait alourdie par l’apparition de tours de condos à proximité.

Questionnés à ce sujet, la Ville de Montréal et le ministère de la Sécurité publique se sont faits rassurants. Des mesures ont été prises pour que tous les occupants du secteur soient avertis rapidement, peu importe leur nombre.

« Montréal travaille en étroite collaboration avec l’usine Kraft afin de prévenir et prévoir les actions à prendre en cas de fuite toxique », assure Mélanie Gagné, porte-parole de la Ville de Montréal. Selon elle, des appels téléphoniques automatisés pourraient être utilisés pour joindre un grand nombre de personnes rapidement.

« Des démarches ont également été effectuées avec le Centre des opérations du ministère de la Sécurité publique afin de préparer un message d’alerte à la population, lequel pourrait être diffusé par l’intermédiaire du système Québec En alerte », ajoute Marie-Josée Montminy, porte-parole du Ministère.

Bruit, poussière et circulation

D’autres entreprises entrevoient une cohabitation difficile si des condos apparaissent au Royalmount. C’est le cas de Dollarama, dont le centre de distribution est situé juste à côté du site. La Presse a obtenu une lettre envoyée au maire de Mont-Royal par une vice-présidente de l’entreprise, Josée Kouri, dans laquelle elle s’inquiète « du bruit, de la poussière et de la circulation des véhicules lourds » qui sont des réalités normales d’un parc industriel, mais risquent de provoquer « des enjeux de cohabitation évidents » avec les futurs résidants.

PHOTO BERNARD BRAULT, LA PRESSE

Josée Kouri, vice-présidente de Dollarama, s’est inquiétée dans une lettre envoyée au maire de Mont-Royal « du bruit, de la poussière et de la circulation des véhicules lourds ».

Le fabricant de cartons et d’emballages WestRock, installé à proximité, a aussi soulevé la question de la circulation de camions, selon nos informations.

Une source a confirmé à La Presse qu’un grand cabinet d’avocats a été sollicité par un voisin à ce sujet. L’avis juridique fourni par deux avocats précisait qu’en vertu de la jurisprudence actuelle, les industries pourraient être forcées de dédommager les nouveaux résidants pour les désagréments causés, même si elles étaient présentes dans le secteur avant eux.

Des pistes de solution

Le maire de Mont-Royal, Philippe Roy, dit être au courant des inquiétudes. Il assure que le projet a déjà été ajusté pour en tenir compte. Les tours de condos seront érigées le plus loin possible du parc industriel, promet le maire, qui ne se représente pas aux élections l’automne prochain.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Philippe Roy, maire de Mont-Royal

Au début, Carbonleo voulait du résidentiel beaucoup plus à l’ouest, mais notre vision ne concordait pas avec la leur. On a dit que c’était trop près de Kraft et Dollarama. On ne va jamais accepter que les résidants aillent là. Il va y avoir une zone tampon entre l’usine Kraft et le résidentiel.

Philippe Roy, maire de Mont-Royal

Le président et chef de la direction de Carbonleo, Andrew Lutfy, souligne que c’est précisément pour être à l’écoute des groupes citoyens et de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, qu’il a bonifié son projet de simple centre commercial pour ajouter des logements. Il croit qu’une zone tampon formée de commerces entre ses tours de condos et le parc industriel éliminera les frictions. Il souligne que 7000 personnes travaillent déjà dans ce secteur chaque jour, sans crainte des fuites d’ammoniac.

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Andrew Lutfy, président et chef de la direction de Carbonleo, en 2018

Des camions, oui, ça fait du bruit. Mais dans des tours résidentielles, l’occupation peut commencer au quatrième ou au cinquième étage, et monter sur une quarantaine ou une cinquantaine d’étages. Si tu mets de bonnes fenêtres, ça va bien.

Andrew Lutfy, président et chef de la direction de Carbonleo

Il croit que seule une infime minorité des entreprises du secteur s’inquiète. « Je dirais que 99 % des voisins nous supportent. Pourquoi ? Parce que présentement, c’est plate dans le quartier. Nous, on va amener des restaurants, des espaces verts, des parcs, du magasinage, des gyms, des spas, des hôtels et, espérons-le, des résidants. Pour les travailleurs de jour, c’est le plus beau cadeau qu’on peut leur offrir. »

Prévisible, selon un professeur

Pour David Wachsmuth, professeur d’urbanisme à l’Université McGill, il était prévisible que l’ajout d’une portion résidentielle au projet déjà existant se heurte à des obstacles. « Pour moi, ça revient au fait que le logement a toujours été un peu de second ordre dans ce projet, entre autres parce que ça ne faisait pas du tout partie du plan original », explique l’expert.

Le professeur constate que le projet a été ajusté plusieurs fois, sans trop de remises en question. « Depuis le début, le promoteur me semble apporter des changements qu’il sent devoir faire pour garder le projet en vie, au lieu d’avoir un vrai débat public, soutient-il. Ils font un peu le minimum, à mon sens. »
https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2021-06-22/des-industries-s-inquietent-de-l-ajout-de-condos-au-royalmount.php

La cage à homards de Royalmount

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Les travaux sur le site du futur centre commercial ont été interrompus en mai dernier en raison de la pandémie.

Philippe Mercure

Philippe Mercure La Presse

Vous trouvez logique de construire 170 magasins, un hôtel, des bureaux, un parc aquatique, un aquarium, des cinémas, une salle de spectacle et bien d’autres choses précisément à l’intersection autoroutière la plus congestionnée de toute la province ?

Publié le 29 juin 2021 à 5h00

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Nous non plus.

Vous ne comprenez pas comment on peut encore étendre l’offre commerciale dans la métropole alors qu’elle y est déjà excédentaire et que les locaux vacants défigurent nos artères commerciales ?

Nous non plus.

Si vous comptez parmi les nombreux opposants du projet Royalmount, ce qui se passe ces jours-ci peut paraître rassurant.

On a d’abord vu deux conseillers municipaux de Mont-Royal affirmer que les choses vont trop vite dans ce dossier. Ils ont été expulsés de l’équipe du maire, mais il y a au moins un débat politique.

Puis, la semaine dernière, une consultation publique a été tenue sur Royalmount.

Et le conseil d’agglomération, qui représente tous les résidants de l’île de Montréal, devra finalement statuer sur ce projet qui concerne l’ensemble des Montréalais, et non seulement ceux de la petite ville de Mont-Royal.

Il y a toutefois un hic, et il est immense : tout cela ne touche que le nouveau volet résidentiel de Royalmount. Dollarama et Kraft, qui possèdent des installations industrielles dans le coin, prédisent des problèmes de cohabitation avec les résidants des 3250 condos ajoutés au projet. On verra si les gens choisissent quand même de s’y installer.

Mais le plus important est ailleurs. C’est que les commerces, les bureaux, l’hôtel et la salle de spectacle, eux, iront de l’avant, peu importe le processus politique.

Au coin des autoroutes 15 et 40, après une pause due à la pandémie, les pelleteuses ont d’ailleurs recommencé à creuser les fondations du futur centre commercial.

Avec Royalmount, nous sommes donc comme des homards pris dans une cage. Il n’y a aucun retour en arrière possible. Notre seule option est d’essayer d’aménager la cage pour la rendre la moins invivable possible.

C’est si frustrant qu’on doit en tirer des leçons.

IMAGE FOURNIE PAR CARBONLÉO

En raison d’une imprécision contenue dans le schéma d’aménagement de l’agglomération montréalaise, l’ensemble des habitants de l’île de Montréal auront leur mot à dire sur l’aspect résidentiel de Royalmount, mais pas sur son aspect commercial, souligne notre éditorialiste.


Pourquoi l’ensemble des habitants de l’île de Montréal et leurs élus auront-ils leur mot à dire sur l’aspect résidentiel de Royalmount, mais n’ont jamais pu se prononcer sur les commerces qui en forment pourtant le cœur ?

C’est dû, fondamentalement, à une imprécision. Une imprécision contenue dans le schéma d’aménagement de l’agglomération montréalaise.

Les terrains sur lesquels s’est installé le promoteur Carbonleo ont une vocation « industrie ». Cette zone est en effet éminemment industrielle. Et Montréal manque de tels terrains pour y installer des usines et des entrepôts.

Le problème, c’est que la définition est si désespérément imprécise qu’elle englobe tout établissement « exerçant une fonction économique ».

Cela ouvre la porte autant à des bureaux et à des commerces qu’à des installations récréatives. Comme des glissades d’eau au coin de Décarie et de la Métropolitaine – à côté d’une usine Kraft – et d’une salle de concert. On dirait un joueur de SimCity et qui a perdu le contrôle de sa ville.

Quand un promoteur comme Carbonleo débarque avec un tel projet, les élus n’ont donc pas de prise pour s’y opposer. Et une petite ville comme Mont-Royal, qui compte à peine 20 000 habitants, peut statuer à elle seule sur des installations totalisant 7 milliards de dollars qui ont des impacts bien au-delà de son territoire.

Si l’histoire est différente pour les condos, c’est que le résidentiel est exclu de la définition d’une zone industrielle. Il faut donc que l’ensemble des élus de l’agglomération approuve un changement de zonage. Ils ont ainsi une poigne… mais sur un aspect relativement mineur de Royalmount.

Le processus d’approbation du volet résidentiel de Royalmount en cours nous rappelle donc à quel point un schéma d’aménagement précis, sur l’ensemble de l’agglomération, est nécessaire pour éviter qu’un promoteur ne décide de l’avenir d’une autre zone névralgique de l’île.
https://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/2021-06-29/la-cage-a-homards-de-royalmount.php

Royalmount autrement

IMAGE FOURNIE PAR ROYALMOUNT

Illustration du projet Royalmount, à la jonction des autoroutes 15 et 40. Les promoteurs ont décidé de construire à leurs frais une passerelle qui reliera directement la station de métro De la Savane au cœur commercial de Royalmount.

Mario Girard

Mario Girard La Presse

Se pourrait-il que le projet Royalmount soit pris dans une spirale du genre « on a dit au départ que c’était nul, on continue de dire que c’est nul parce que tout le monde répète en chœur que c’est nul » ?

Publié le 9 juillet 2021 à 6h00

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Dans les faits, ce projet de 1,7 milliard de dollars (pour sa première phase), de la firme Carbonleo, a beaucoup évolué depuis les premiers dessins d’il y a cinq ans. Accusés d’avoir créé un concept jugé trop bling-bling, les promoteurs ont été à l’écoute des critiques et ont apporté un nombre important de modifications.

J’ai rencontré Claude Marcotte qui, avec Andrew Lutfy et Nicolas Désourdy, est à la tête de ce projet qui avait à l’origine une vocation purement commerciale et qui prendra vie à la jonction des autoroutes 15 et 40. Sur un toit offrant une vue imprenable sur le site, il m’a décrit ce qu’était Royalmount et ce qu’il est devenu.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Claude Marcotte, vice-président exécutif de Carbonleo, promoteur du projet Royalmount

Découvrant les premières maquettes, les maires de l’agglomération, la mairesse Valérie Plante en tête, de même que le gouvernement provincial ont brandi un drapeau jaune. Au début de 2019, la Commission sur le développement économique et urbain a recommandé que le projet soit suspendu et que les concepteurs retournent faire leurs devoirs.

On a dit : « Il faut mettre du résidentiel ! » Les promoteurs ont ajouté cinq tours qui accueilleront au total 3250 appartements dont les prix varieront de 800 000 $ à 1,4 million de dollars. Pour cela, ils doivent toutefois obtenir un dézonage (leur terrain est zoné industriel).

On a dit : « Il ne faut pas répéter les erreurs de Griffintown ! » Les promoteurs ont ajouté une école (des discussions avec la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys ont actuellement lieu), une garderie, un centre communautaire, une bibliothèque et une clinique.

On a dit : « Il faut favoriser l’utilisation des transports en commun ! » Les promoteurs ont décidé de construire à leurs frais une passerelle qui reliera directement la station de métro De la Savane au cœur commercial de Royalmount. Ce ponceau doté d’une signature architecturale coûtera environ 35 millions de dollars.

« Ce projet a viré boutte pour boutte, m’a dit Claude Marcotte. Humblement, ceux qui ont exprimé des critiques avaient 100 % raison. On s’est associés à L Catterton [bras financier du géant du luxe LVMH] et ça nous a donné un autre souffle. On est allés à Paris, à Singapour, à New York et dans d’autres villes pour voir les projets immobiliers multifonctionnels les plus innovants. »

Au bout du compte, le projet Royalmount est devenu « une ville dans une ville ». On ne cesse de clamer qu’il faut créer des secteurs basés sur le concept de la « ville des 15 minutes ». Royalmount est devenu exactement cela.

Les résidants pourront compter sur des commerces locaux, une salle de spectacle (complémentaire à celles que l’on trouve au centre-ville), de nombreux bureaux, un hôtel, des restos, une ferme urbaine, un aquarium, un marché public et un parc linéaire (à la manière du High Line de New York) qui surplombera la piazza.

IMAGE FOURNIE PAR ROYALMOUNT

Illustration du projet Royalmount

Les promoteurs prêtent une attention particulière au caractère écologique du projet en lui conférant une approche écoresponsable. En créant de nombreux espaces verts et en verdissant les toits et les terrasses (l’horticulteur Albert Mondor est impliqué dans ce projet), on veut faire de ce lieu un vaste îlot de fraîcheur.

Une culture du non

Bien sûr que l’on souhaite que les non-résidants viennent en grand nombre. Près de 170 boutiques et magasins verront le jour à Royalmount, dont une cinquantaine qu’on ne trouve pas encore à Montréal.

Outre des enseignes « grand public », on trouvera plusieurs grands noms du luxe. Claude Marcotte a refusé de dévoiler les marques qui s’y installeront, mais il est permis d’imaginer que ça tournera autour de Vuitton, Burberry, Van Cleef & Arpels, Tiffany et Prada.

Tout cela sent le gros fric, me direz-vous. Vous avez raison. Je vous soumets une autre question : se peut-il que le caractère « luxueux » de Royalmount nuise à son image ? Claude Marcotte le croit.

La culture du non est forte au Québec. Quand on voit un projet ambitieux avec de l’argent privé, on se dit que ça vient nécessairement de gros méchants. Nous sommes réfractaires au changement. Cela dit, les critiques nous permettent de faire de meilleurs projets et d’atteindre une meilleure acceptabilité sociale.

Claude Marcotte, vice-président exécutif de Carbonleo, promoteur du projet Royalmount

Dans le projet résidentiel de Royalmount, rien n’a été prévu en matière de logement abordable ou social. Cela irrite au plus haut point la mairesse Valérie Plante. J’ai abordé cela avec Claude Marcotte. Ce dernier fait partie de ceux qui croient que la responsabilité de la mixité ne doit pas directement incomber aux promoteurs.

« Il faut arrêter d’utiliser le bâton pour atteindre ce but, dit-il. Ce qu’il faut faire, c’est générer de la richesse et se servir de cette richesse pour équilibrer les choses et créer une mixité dans la ville. » Précisons que ce projet sera réalisé sur le territoire de Mont-Royal. Les promoteurs n’ont donc aucune obligation en ce sens.

Le problème de congestion

Il reste l’épineuse question de la circulation dans ce secteur névralgique, un problème qui ne date pas d’hier. On craint que l’augmentation du nombre de véhicules qui convergeront vers Royalmount aggrave la situation.

Un rapport commandé à la spécialiste en urbanisme Florence Junca-Adenot, publié en mai 2019, est arrivé à la conclusion que diverses mesures devraient être mises de l’avant (le prolongement de la branche ouest de la ligne orange du métro jusqu’à la gare Bois-Franc pour une connexion avec le Réseau express métropolitain (REM), ainsi que le prolongement du boulevard Cavendish vers l’avenue Royalmount et la rue Jean-Talon) pour améliorer l’éternel problème de la jonction 15-40.

Il est intéressant de noter que cette importante réflexion devra également se faire lorsqu’on lancera le projet de lotissement des terrains de l’ancien hippodrome Blue Bonnets, situés à un jet de pierre du site de Royalmount.

En attendant que les instances reviennent avec des solutions, les concepteurs de Royalmount s’engagent à ajouter deux voies sur le chemin Côte-de-Liesse en utilisant une portion du terrain qui leur appartient. Les coûts sont évalués à 25 millions de dollars.

Moins d’œillères

Après avoir entendu un nombre incalculable d’intervenants et leurs points de vue, les promoteurs de Royalmount continuent de rencontrer des obstacles. Le dernier en date concerne l’un des voisins du site de Royalmount, la société Dollarama, qui y possède son centre de distribution.

Dollarama a fait appel à la firme de relations publiques Navigator pour mener un sondage auprès des résidants de Mont-Royal. Certaines questions, comportant des faits affolants (exemple : donnez votre appréciation sur le fait que durant la construction des tours résidentielles, des centaines de camions circuleront 24 h sur 24), ont donné des résultats qui, sans surprise, convergent vers une demande de référendum auprès des citoyens de Mont-Royal.

S’il fallait consulter les résidants au sujet de la présence des camions et des grues pour chaque projet immobilier, il n’y a pas grand-chose qui se ferait.

J’ai tenté de savoir quelle était la motivation de la famille Rossy, propriétaire des terrains et des bâtiments de Dollarama, dont certains membres sont également résidants de Mont-Royal. Chez Navigator, on m’a expliqué que la famille Rossy a simplement voulu savoir si les Monterois connaissaient bien le projet. « L’intention personnelle de la famille, je ne la connais pas », m’a dit André Turcotte, responsable du sondage.

Le maire de Mont-Royal, Philippe Roy, n’a pas tellement envie de se mêler de ce dossier. Il a annoncé qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat. Il laisse donc à la personne qui sera élue le 7 novembre prochain le soin de trancher sur la question du dézonage.

Claude Marcotte continue de défendre son projet en affirmant que cela serait un outil contre l’étalement urbain dont souffre Montréal. « Non seulement ça permettrait de garder des ménages ici, mais aussi de retourner chaque année environ 47 millions de dollars en revenus de taxes foncières, taxe de mutation et taxe scolaire. Le secteur commercial va rapporter 84 millions de dollars. Je précise que 60 % de ce montant ira à l’agglomération. »

Je ne suis pas en train de dire que Royalmount est la perfection même. Comme tous les autres projets immobiliers, il a ses forces et ses lacunes. Et jamais il ne pourra faire l’unanimité. Je suis en train de dire que les concepteurs de Royalmount ont fait preuve d’écoute et qu’ils arrivent avec un concept qui mérite plus d’écoute. Et moins d’œillères.
https://www.lapresse.ca/actualites/chroniques/2021-07-09/royalmount-autrement.php

Si j’ai publié cet article sur le projet Royalmount, ce n’est pas parce que le projet est soudainement devenu plus soluble dans la ville, mais parce qu’il y a eu quelques modifications qui améliorent quelque peu sa perception et son image. Quoiqu’il en soit, il en faudra bien plus pour me convaincre que les promoteurs respecteront leurs supposées promesses.

En effet une bonne parties des plus gros promoteurs nous ont habitué depuis des décennies à des propositions grandioses qui se sont ensuite dégonflées à mesure de l’évolution des travaux. (je n’en ferai pas la liste une fois de plus, vous les connaissez).

Donc d’un côté une campagne de marketing agressive pour vendre le projet aux autorités et à la population. Puis une réalité suivante bien plus modeste, qui déçoit premièrement par un habituel appauvrissement de la qualité architecturale. Ensuite par les classiques coupures d’éléments clés, qui pourtant faisaient toute la différence en rendant ces projets nettement plus attrayants pour les résidents et le public en général.

C’est ce qui explique mon scepticisme persistant vis à vis du Royalmount, aussi mon manque de confiance concernant la volonté véritable du promoteur et l’absence de solutions convaincantes pour répondre efficacement à la problématique de la congestion automobile du secteur.

On aura beau déclarer que le projet ira à l’encontre de l’étalement urbain, c’est sa démesure qui risque de nuire à la qualité de vie des quartiers environnants. En effet pas besoin de développer à l’extrême pour favoriser adéquatement le développement économique d’une ville. Quant à la partie résidentielle, elle est loin d’être gagnée si on se fie aux informations qui circulent dans les officines de VMR, tout autant qu’auprès de la population concernée.

J’en conclus qu’en dépit de quelques changements sur la forme, rien n’est réellement changé sur le fond. En plus les plans ne concernent qu’une première phase et que l’importante population environnante (qui devra vivre avec ce mégacentre), n’a fait l’objet d’aucune consultation officielle en bonne et due forme pour en assurer l’indispensable acceptabilité sociale. :frowning_face:

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Top article qui pour une fois va dans le sens contraire de tout ce qui a été dit de négatif. Ça fait du bien.

Montréal n’a aucun intérêt à ce que la phase résidentielle soit bloquée puisque la phase commerciale controversée, elle, ira de l’avant à coup sûr. Le sondage que Dollaramaa a mené auprès de la popualtion est totalement biaisé avec des questions orientées de façon à obtenir les réponses qui les arrangent. D’ailleurs je me demande quelle est leur motivation à ce que la phase résidentielle ne se fasse pas.

Au moins la phase commerciale est en branle, hate d’y déambuler.

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C’est vrai qu’il faut reconnaître tous les efforts du promoteur.
Le projet a effectivement beaucoup évoluer depuis le début.

Il reste profondément absurde et dommageable, mais il y a eu des améliorations.

Est-ce que les futurs citoyens qui vont acheter un condo à partir de 800 000$ (!) vont réellement se contenter de la station de la Savane et renoncer à leur voiture?

Est-ce que la passerelle vers le métro, peu importe son prix et sa «signature», va réellement être une promenade agréable qui va convaincre les gens de venir s’acheter une sacoche Vuiton en métro?

J’en doute.

La phrase «le projet Royalmount est devenu ‘‘une ville dans une ville’’ » me fait beaucoup rire. C’est présenté comme quelque chose de positif, alors qu’on sait que c’est nuisible. La Cité sur parc était une Ville dans la ville. Barbican à Londres était une ville dans la ville. Empire Plaza à Albany était une ville dans la ville. Cette utopie des années 70 continue de faire des adepte, mais on sait que ça ne fonctionne pas. Une ville c’est un tout, ce n’est pas une accumulation de «villes».

On parle de la ville des 15 minutes, mais visiblement sans rien comprendre au concept. La ville des 15 minutes fonctionne quand les quartiers sont connectés entre eux, de manière fluide et naturelle. Ce site restera toujours, malgré la bonne volonté du promoteur, excessivement enclavé. Il est très naïf de croire que tout le monde peut vivre, travailler, consommer à l’intérieur d’un même quartier. C’est encore une utopie des années 70 qui, on le sait, est un échec!!

Il y a quand même des bons points! La bibliothèque, l’école, la clinique, le centre communautaire, le marché public.

Le «High line» est complètement idiot, mais il va faire plaisir aux gens.
L’aquarium? J’imagine que ça fait partie d’une «ville des 15 minutes»…

Je reste convaincu que le principal reproche doit être fait aux villes de Montréal et Mont-Royal. Comment se fait-il qu’il existe aucun plan directeur couvrant l’ensemble du territoir entre les voies ferrées et Décarie? Incluant l’hippodrome et le site du Royalmount. Si les villes avaient une vision claire, cohérente, complète et précise de ce qui est souhaité sur un horizon 30, voir 50 ans, le promoteur aurait pu faire un projet qui s’inscrit dans un tout et non créer un projet voué à l’échec, isolé dans un coin.

(quand je dis voué à l’échec, je parle d’un échec principalement urbanistique et social, je suis certain que les gens vont être très heureux d’y aller, surtout les premières années avec l’effet de nouveauté)

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100%. This is a very good essay that covers the subject properly. Without substantial changes around the area, the project will be an abysmal failure from an urbanistic and a societal point of view, despite almost certain “gee-whiz” popularity initially.

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https://www.instagram.com/p/CSHVg5eL2-X/?utm_source=ig_web_copy_link

royalmount_quartier La construction de Royalmount a officiellement redémarré!
Nos équipes sont à l’oeuvre pour accélérer la construction.

Rendez-vous en août 2023 pour l’ouverture officielle!

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Let’s gooooo !

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