REV AXE 1 – Berri/Lajeunesse/Saint-Denis (2020)

Malheureusement non parce qu’il me faut prendre un bus aller Crémazie mais ce bus est soit rare soit peu fiable. Tu fais tout ton planning tu vas l’attendre et il se pointe pas. Donc souvent je marche 20m jusqu’à la station. Sinon je peux en prendre un autre qui m’amène à De Castelnau mais ensuite il y a le changement de ligne etc etc. En auto j’y suis en 15mn. Je suis aussi quelqu’un qui a des centres d’intérêts très éparpillés dans la ville et des programmes souvent soudains donc l’auto m’apporte une facilité incroyable dans mon quotidien. Et autour de moi, pour ceux qui habitent des zones périphériques c’est un peu pareil. Luc Ferrandez disait un jour au 98,5 qu’il allait plus souvent à Paris qu’à NDG. Je trouve ça quand même fou tellement moi je vais partout.

Enfin par rapport aux exemples tu regardes Paris Hidalgo est vraiment pas aimée en dehors de la ville justement. Il y a une dichotomie entre ceux qui vivent a Paris et ceux qui y travaillent sans y habiter. Mais si tu enlèves (hypothétiquement) à Paris sa banlieue de 10 millions d’habitant alors que elle, n’en compte que 2 répartis sur 105km carrés, est-ce que la ville aurait le même rayonnement, la même richesse ? Dans le cas de Paris est ce même juste de limiter les électeurs du maire au petit Paris dont les limites sont figées depuis si longtemps ? C’est pourquoi je pense que le maire d’une métropole ne peut pas penser en vase clos. Il n’est pas là que pour ses citoyens à lui. C’est pas pour rien que le maire de Montréal est automatiquement président de la CMM. Je vois ma ville beaucoup plus grande que ses limites administratives ou ses quartiers centraux. C’est ça ma vision à moi

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Merci de la partager d’ailleurs, chacun sa vision et je ne souhaite pas l’attaquer.
Mais pour moi, un maire ou une mairesse doit d’abord penser à sa ville et ses habitants. S’il commence à agir et prévoir des politiques en fonction des résidents de Laval ou Brossard qui y transitent ou consomment, on ne pense pas en premier lieu au bien-être de ses propres citoyens.

Récemment, l’exemple de Bruno Marchand à Québec va dans le même sens avec le tramway. Il a défendu d’abord et avant tout les résidents de sa ville, qui veulent un tramway et un apaisement de la circulation dans le secteur centre-ville, pendant que la CAQ, risible comme d’habitude, se portait à la défense des quelques personnes de Portneuf, St-Apolinaire et St-Raymond qui seront impacté de quelques minutes dans leur trajet vers Québec…

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Ahuntsic une banlieue ? Ça fait une vraie ville de Montreal bien petite dans votre conception des choses. C’est vraiment pas ce que je perçois.

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NDG, Terrebonne, même combat :smirk: Après 5 stations depuis Berri-Uqam, tout le monde sait que ce n’est plus la vrai ville.

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Pour le nombre de voies en effet on en a retiré. je voulais simplement illustrer l’impact de la vitesse sur la capacité.

Pour les 2 secondes… même si des conducteurs en laisse qu’une, la même logique affectera la capacité de la même façon.

Concernant personne qui laisse 2 secondes d’espacement à 50 km/h, perso j’applique toujours la règle des 2 secondes, en ville ou sur autoroute. Je fais mes stops au complet, je dépasse pas la limite, je donne stricte priorité aux plus vulnérables, je ne me stationne jamais de façon à gêner une intersection ou la circulation… et je juge beaucoup ceux qui ne le font pas.

Bref il y a plusieurs types de conducteurs

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Crémazie est pas mal un désert sur le plan du transport. Dans Ahuntsic, les bonnes lignes de TEC sont toutes entre Sauvé et Gouin (121, 171, 48, 49, 69, 469). Entre Sauvé et Crémazie, les gens doivent se résigner à prendre la 54, la 146 ou la 100. Des trois la 100 est la seule avec une « bonne » fréquence de passage mais peu fiable.

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Exact tu connais bien la zone. Sinon tu prends la 55 qui t’emmene à de Castelnau. C’etait super pour les études à l’Université par contre. En 30 minutes j’y étais.

Tu m’as devancé dans la publication de cet intéressant article, qui confirme les avantages de ce réseau d’autoroutes à vélos qui suscitait tant de craintes et de protestations avant sa réalisation. C’est la preuve qu’il faut parfois beaucoup de courage politique pour prendre des décisions controversées quitte à s’ajuster après coup si nécessaire. Les gens auront beau critiquer l’administration municipale actuelle, cela n’empêche pas les autorités de foncer avec détermination et audace dans le but d’améliorer la qualité de vie générale des montréalaisEs.

C’est ça prendre ses responsabilités vis à vis de la population. Oser briser les tabous et les objections en vue de bâtir une ville davantage en accord avec le développement durable. Que ce soit en mobilité active, en aménagement de grands parcs et espaces verts, en travaillant énergiquement pour la promotion de programmes qui favoriseront plus de logements pour toutes les couches de la société, tout en luttant contre l’étalement urbain.

Bien sûr on ne fera jamais l’unanimité, surtout qu’il y a bien d’autres projets de société à réaliser dans une grande métropole. Mais tous ces gestes sont nécessaires pour rendre la ville plus accueillante et agréable à vivre, sans pour autant nuire à son indispensable développement économique. C’est justement cette recherche d’équilibre que j’encourage parce qu’on le veuille ou pas, une ville c’est avant tout un milieu de vie. Mais ce dernier peut en même temps très bien s’accorder avec l’objectif d’une véritable prospérité, pas seulement présente mais aussi étalée dans le temps.

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J’ai habité l’est du quartier pendant les 20 premières années de ma vie et Crémazie était un secteur que j’essayais toujours d’éviter. :stuck_out_tongue:

J’avais la chance d’habiter à proximité de la 121 et dans la portion la plus cyclable du quartier, sinon je n’aurais pas pu me permettre la majorité des déplacements que je faisais au quotidien vu qu’ils étaient exclusivement à pied, à vélo ou en TEC.

Aussi, à l’époque la 55 n’était pas une option pour moi parce que qu’elle n’avait pas encore été fusionnée à la 53. Si t’habitais proche de Saint-Laurent, ça veut dire que t’étais dans le secteur ou elle redescend au niveau du sol?

Parlant de ramasser des gros achats sur Saint-Denis:

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J’ai relu plusieurs fois mais je n’arrive pas à comprendre ce que tu veux dire :joy::joy:. Mais oui je suis dans le secteur Chabanel.

Je pense qu’il parle de l’autoroute dans le secteur de saint-simon/Chabanel qui descend au niveau de la rue après St-Laurent pour passer en dessous de Querbes et les voies ferrées. Honnêtement Cabanel/saint-simon est un des seuls quartiers centraux que je ne suis jamais promené/pris les TEC. C’est extrêmement enclavé.

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Pour l’anecdote, jusqu’à l’inauguration du REV j’étais toujours allé au marché Jean-Talon en voiture (j’habite dans le Village). Depuis, chaque fois que j’y suis allé c’était en vélo via le REV.

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Faut vraiment que je prenne le temps de me relire :stuck_out_tongue:

Je parlais effectivement de la 40. Je détestais la traverser pour me rendre au marché central à partir de Parc-Ex quand j’habitais Parc-Ex.

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Ceci :slightly_smiling_face: :point_down:

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Manchettes avec Nadi Mobarak, circulation et météo Rattrapage du 14 avril 2022 : Ver sauteur, et revitalisation au sud du bassin Peel

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Le compteur Saint-Denis/Des Carrières a atteint 7011 passages jeudi! Avec le beau temps pour les prochains jour et le retour du travail en présentiel, ça va probablement augmenter!

https://data.eco-counter.com/public2/?id=300016032

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Texte de Suzanne Lareau, ancienne PDG de Vélo Québec sur le site Un point cinq

Les enseignements du REV Saint-Denis

Retombées positives générales


REV axe Berri / Lajeunesse / Saint-Denis © Ville de Montréal

10 mai 2022 - Suzanne Lareau, Experte en mobilité durable; transport actif et collectif

La fin de l’été 2020 a été houleuse dans la Métropole. L’aménagement d’une voie cyclable dans l’axe Saint-Denis – du nord de l’île jusqu’à son raccordement à la piste Berri – a polarisé les opinions. Ce tronçon de 9 km, unidirectionnel, large et séparé de la chaussée par un terre-plein et des bollards, a échauffé les esprits. Alors que les cyclistes se réjouissaient de ce projet, plusieurs craignaient qu’il engendre une diminution des places de stationnement, une hausse de la congestion automobile et une baisse de l’achalandage dans les commerces. Deux ans après, qu’en est-il?

Plus qu’un projet de voies cyclables, le réseau express vélo (REV) Saint-Denis est un bel exemple de recalibrage de rue (le terme anglais road diet résume bien l’exercice). On a réduit l’espace consacré à la voiture, augmenté l’espace dévolu aux cyclistes et amélioré l’expérience piéton. Tout ça sans tuer la vitalité de la rue. En fait, c’est plutôt l’inverse qui s’est produit : on a revitalisé l’artère Saint-Denis, qui en avait bien besoin!

La petite histoire du REV Saint-Denis

Si, aujourd’hui, on peut parler du REV Saint-Denis comme d’une réussite, son implantation ne s’est pas faite sans heurts.

L’idée du REV est évoquée par Projet Montréal lors de la campagne électorale de 2017, afin de doter la Métropole d’un réseau cyclable entièrement protégé de la circulation automobile. L’objectif : rendre les déplacements à vélo sécuritaires pour tous!


REV : Axe projeté Viger / Saint-Antoine / Saint-Jacques © Ville de Montréal

Le plan du réseau de 184 km est annoncé en mai 2019, et il faut bien commencer à l’aménager quelque part. L’administration montréalaise choisit la rue Saint-Denis, axe très emprunté par les cyclistes, mais où il est désagréable, voire dangereux de rouler. Deux cyclistes y ont d’ailleurs perdu la vie dans les dernières années. Tant qu’à commencer quelque part, autant le faire là où les retombées positives seront les plus grandes.

La pandémie n’a pas ralenti l’ardeur de la Ville, au contraire, elle a mis en exergue l’utilité du vélo.
— Suzanne Lareau, experte en mobilité durable

Les travaux débutent à la fin de l’été 2020 et vont bon train. La pandémie n’a pas ralenti l’ardeur de la Ville, au contraire, elle a mis en exergue l’utilité du vélo. Mais ça se complique lorsque certains commerçants prétendent que ce sera mauvais pour leurs affaires (même si les études démontrent qu’ils surestiment la part de leurs clients qui se déplacent en voiture). Les médias relaient le tout en abondance, des personnalités publiques s’en mêlent, et j’ai alors l’impression de revivre les âpres batailles des années 1980-1990 pour obtenir un bout de chaussée sécuritaire pour les cyclistes. J’ai peur que l’administration recule devant tant de haine! La pression est forte.

Mais la Ville ne recule pas et aménage la rue Saint-Denis comme prévu. Les travaux se terminent à l’automne. C’est sûr que les mois qui suivront ne seront pas les meilleurs pour démontrer la pertinence du REV, qui amorce sa vie utile sous la neige. Mais, après tout, c’est une voie cyclable ouverte à l’année, donc déneigée…

Quand la rue reprend vie

Arrive le printemps 2021, magnifique. Des dizaines de milliers de cyclistes se mettent à emprunter le REV Saint-Denis, qui franchit la barre du million de passages avant la fin de l’année. De nouveaux commerces s’installent : on en dénombre 37 depuis 2020 qui sentent que ça bouge sur Saint-Denis. La rue redevient achalandée; on y voit non seulement des cyclistes, mais aussi des piétons qui redécouvrent le plaisir de déambuler dans une rue plus calme, qui n’a plus quatre voies de large. On retrouve le goût de marcher, de sortir et de magasiner rue Saint-Denis.

Lire aussi : Les crises propulsent le vélo

Ce qu’on a oublié de dire lors de l’aménagement du REV, c’est qu’on redessinait la rue. On a réduit le nombre de voies de circulation de quatre à deux (ce qu’on craignait d’affirmer), on a aménagé une voie cyclable de chaque côté de la rue et on a intégré des îlots de protection à mi-chemin des intersections (très longues) pour faciliter la traverse des piétons. Les autos ont dû ralentir, les terrasses se sont faites plus invitantes, le nombre de places de stationnement a finalement peu diminué et la rue a repris vie. Cela a aussi profité aux commerces, car si piétons et cyclistes achètent en plus petites quantités, ils achètent en revanche plus souvent que les automobilistes qui, au final, ne font que passer et s’arrêtent peu.

On veut plus de rues comme la nouvelle Saint-Denis! D’autres tronçons du REV sont en chantier et d’autres en planification. Nous avons maintenant une expérience montréalaise pour affirmer que le road diet d’une rue est bénéfique pour tous!

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8032 passages hier sur le REV Saint-Denis, c’est un record depuis l’ouverture.

St-Denis/Des Carrières (eco-counter.com)

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Il y a eu un nouveau record hier avec 8131.

Selon vous, quel sera le record absolu cet été?

  • 10 000
  • 12 500
  • 15 000

0 votant

Je me demande s’il y a un point où le REV devient saturé… :thinking:
(ex. : la file de vélos devant un feu rouge atteint l’intersection précédente)

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