Retour des Expos?

Le ministre de l’économie a dit cet après-midi souhaiter “aborder la question sous l’angle du retour d’une équipe professionnelle plutôt que du financement d’un nouveau stade.”

Affirmant qu’il était « prématuré » de conclure que le gouvernement Legault allait participer financièrement à l’aventure, M. Fitzgibbon a préféré évoquer le projet du retour d’une « équipe de baseball » plutôt que de la construction d’un « stade » puisqu’il y en a déjà un de « vide » à Québec et un autre « pas trop rempli à Montréal ».

Après avoir fait référence à l’amphithéâtre situé dans la Capitale-Nationale et le Stade olympique, le ministre a affirmé le gouvernement québécois n’avait pas besoin d’un « troisième stade dans son bilan ».

Bref, Québec ne veut pas financer de stade…

The big difference is that for the Videotron Centre, the government was adhering to the philosophy of “build it and they will come,“ whereas whatever help they give the Montreal Baseball Group would be based on the group’s ability to get a team to relocate here (or what I believe is eventually more likely, an expansion franchise). In any scenario — government-assisted or not — the construction of a new stadium and the arrival of a baseball team are symbiotically connected. The government got conned by the Péladeau marketing machine in Québec City, and are reluctant to make any statements until they see guarantees.

Brady-twitter-poisson-avril

https://twitter.com/TomBrady/status/1377621905813946369

2 « J'aime »

Ha Ha !! Poisson d’avril ! :fish: :tropical_fish: :blowfish:

1 « J'aime »

C’est peut-être un poisson d’avril mais ça fait parler du retour des expos :wink:

1 « J'aime »

Man, that would be amazing! No one in sports today is as determined and hard-working as Tom Brady. We would have a World Series team in 3 years max :star_struck:

Alternance entre Rays et Expos

Le conseil municipal de St. Petersburg ouvert à garder l’équipe


PHOTO CHRIS O’MEARA, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
Le Tropicana Field où jouent les Rays de Tampa Bay.

Dans une volte-face surprenante, le conseil municipal de St. Petersburg s’est déclaré ouvert à regarder avec les Rays de Tampa Bay une façon de faire fonctionner le projet de villes-sœurs avec Montréal.

Publié le 15 avril 2021 à 16h43
FRÉDÉRIC DAIGLE
LA PRESSE CANADIENNE

Alors que la majeure partie de ses membres s’étaient déclarés contre l’idée de devoir partager l’équipe avec la métropole québécoise, le conseil municipal a proposé d’adopter une motion mettant en pause l’adoption des plans de réaménagement du quartier où se trouve actuellement le Tropicana Field, domicile des Rays, afin d’entendre et de comprendre plus à fond leur projet avec le Groupe baseball Montréal de Stephen Bronfman.

D’ailleurs, il ne fait pas de doute que c’est encore cette solution qui est à l’avant-plan pour la formation du Baseball majeur.

Dès le début de leur présentation, le propriétaire Stuart Sternberg et les coprésident des Rays, Matthew Silverman et Brian Auld, ont réitéré que c’est la seule option envisagée.

« Il est temps de faire avancer ce projet avec nos partenaires de Montréal, a dit Silverman. Nous sommes confiants de pouvoir faire aboutir les deux projets de stades. »

Pour l’instant, le groupe compte sur un nouvel appui en Floride avec ce changement d’attitude du conseil municipal.

« Il y a beaucoup de synergie entre les deux villes. C’est un projet innovant et différent. Nous n’avons pas peur de la différence », a déclaré la conseillère Gina Driscoll.

De toute évidence, il semble maintenant préférable pour les membres du conseil municipal de compter sur un club à temps partiel que de perdre complètement la franchise du Baseball majeur.

« J’appuierai tout projet qui nous permettra de resserrer nos liens (avec les Rays), a pour sa part indiqué la conseillère Brandi Gabbard. Si les villes-sœurs sont la seule solution, il faut au moins l’étudier. »

Robert Blackmon s’est dit encore sceptique quant à ce projet, mais « pour autant que nous obtenions le meilleur pour la ville, je suis en faveur ».

Mme Gabbard a aussi rappelé que les Rays sont le plus grand partenaire de la ville pour le développement de ce quartier et qu’à ce compte, il fallait écouter ce que les Rays avaient à proposer.

Il n’a pas été possible d’en savoir beaucoup plus sur ce que les Rays envisagent pour ce nouveau stade. Sternberg a parlé d’un stade « écologique de classe mondiale », qui serait utilisé à l’année pour la moitié de la saison des Rays, celle des Rowdies de Tampa Bay, club de soccer de la USL dont il est aussi propriétaire, ainsi que pour d’autres manifestations sportives.

« De faire jouer les Rowdies dans ce stade et de récupérer cette portion importante du territoire qu’occupe actuellement le Al Lang Stadium m’apparaît aussi intéressant à ce point-ci », a fait valoir M. Blackmon.

Sternberg n’a toutefois pas fait mention des coûts d’un tel projet ni de la capacité de cet éventuel stade.

Le maire de St. Petersburg, Rick Kriseman, est absolument opposé au projet de garde partagée. Le bail de location du Tropicana Field signé par les Rays est d’ailleurs très explicite à ce sujet : aucun match local ne peut être disputé dans un autre marché. Le bail viendra à échéance à la conclusion de la saison 2027.

Le conseil municipal doit adopter sa proposition de mettre sur la glace tout plan-maître de développement du quartier du stade plus tard jeudi.

1 « J'aime »

Projet de stade au bassin Peel La Ville suggère de conserver un silo au champ gauche

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Le silo P&H Milling trône au beau milieu du terrain de la Société immobilière du Canada, convoité par le milliardaire Stephen Bronfman pour y construire un stade pour le retour du baseball majeur.

Dans sa vision de développement du secteur Bridge-Bonaventure, la Ville de Montréal souhaite mettre en valeur le silo P&H Milling trônant au beau milieu du terrain de la Société immobilière du Canada, convoité par le milliardaire Stephen Bronfman pour y construire un stade pour le retour du baseball majeur.

Publié le 12 mai 2021 à 6h00

Partager

André Dubuc André Dubuc
La Presse

M. Bronfman n’est pas au bout de ses peines : la Ville a déterminé que deux autres bâtiments situés dans ce même quadrilatère (voir plan) étaient d’intérêt patrimonial. La Ville propose aussi de prolonger la rue Oak jusqu’à Wellington. Actuellement, la rue Oak, parallèle à la rue Bridge, se termine en cul-de-sac en arrivant au terrain de la Société immobilière du Canada (SIC).

L’objectif d’un tel prolongement serait de désenclaver le secteur en offrant un autre lien routier nord-sud en complément à la rue Bridge, souvent embouteillée. Un tel prolongement viendrait toutefois couper le terrain de la Couronne en deux et compliquer singulièrement les projets immobiliers à venir, quels qu’ils soient. Une jonction Oak/Wellington soulèverait en outre des enjeux de sécurité qui ne sont pas détaillés par la Ville.

Ces pistes de réflexion figurent dans les cahiers de participation d’une « concertation citoyenne » sur invitation prise en charge par l’Institut du Nouveau Monde et par le groupe Espace Stratégies à la demande de la Ville de Montréal. Elle se compose de cinq ateliers. Trois ont déjà eu lieu. Les deux autres se tiendront les 13 et 20 mai.

« Ces cahiers se veulent des documents de discussion et non des positions formelles de la Ville », précise la Ville dans un courriel.

Ces cahiers ne font par ailleurs aucune proposition sur l’emplacement de la future gare du Réseau express métropolitain (REM) dans le quartier. M. Bronfman a exprimé dans le passé la nécessité, pour la viabilité de son stade, d’avoir une gare à proximité du terrain appartenant pour le moment à la Société immobilière du Canada.

Il s’agit de la deuxième consultation concernant ce secteur au cours des derniers mois. L’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) avait écouté tout le monde lors d’une consultation s’étant déroulée du 22 avril au 10 octobre 2019. Le rapport des commissaires a été dévoilé le 9 mars 2020. La Ville consulte actuellement « afin d’alimenter la réflexion sur l’élaboration du Plan directeur de mise en valeur du secteur Bridge-Bonaventure », explique la relationniste Marilyne Laroche Corbeil. Le Plan directeur pourrait être connu plus tard dans l’année.

Ensuite, « les instances municipales seront appelées à statuer sur la mise à jour de la vision, sur les balises d’aménagement et de développement ainsi que sur les éventuelles interventions municipales à réaliser », a précisé la relationniste de la Ville. Suivra possiblement la préparation d’un plan particulier d’urbanisme (PPU) susceptible de faire l’objet d’une nouvelle consultation publique par l’OCPM.

Un silo oublié

L’idée de mettre en valeur les marqueurs territoriaux du quartier émane du rapport de l’OCPM de mars 2020. Les commissaires faisaient essentiellement référence au silo no 5 et à l’enseigne iconique Farine Five Roses, au pont Victoria, au port, à l’arche des silos au-dessus de la rue Mill, ou encore à la Cité du Havre.

Dans le cahier de préparation aux ateliers de l’Institut du Nouveau Monde, la liste des marqueurs a été allongée pour inclure le silo P&H Milling (24 mètres de haut) qui trône au milieu du terrain de la SIC.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Dans le cahier de préparation aux ateliers de l’Institut du Nouveau Monde, la liste des marqueurs a été allongée pour inclure le silo P&H Milling (24 mètres de haut) qui trône au milieu du terrain de la Société immobilière du Canada.

L’un des objectifs de l’aménagement du territoire, selon le cahier de préparation, est de « préserver les panoramas et les vues d’intérêt en encadrant la hauteur et la volumétrie des constructions afin de maintenir de la dominance des marqueurs territoriaux dans le paysage ».

Ni M. Bronfman ni son Groupe baseball Montréal n’apparaît sur la liste des invités que la Ville a transmise à La Presse. Après vérifications, la Ville assure que le groupe a reçu une invitation. Selon nos informations, le Groupe baseball Montréal n’a pas participé aux ateliers. Nos tentatives mardi après-midi de joindre le porte-parole Daniel Granger n’ont pas eu immédiatement de suite.

Joint au téléphone, le Groupe Devimco, qui contrôle des terrains dans le secteur et qui figure sur la liste des invités, a confirmé sa participation aux ateliers, mais ne veut pas faire des commentaires pour le moment.
https://www.lapresse.ca/affaires/2021-05-12/projet-de-stade-au-bassin-peel/la-ville-suggere-de-conserver-un-silo-au-champ-gauche.php

On dirait que La Presse confirme que c’est Devimco qui a acheté ces terrains à la SIC…

Consultation au Bassin Peel La Ville de Montréal avait oublié d’inviter Stephen Bronfman

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

La Ville de Montréal avait omis d’inviter le Groupe baseball Montréal de Stephen Bronfman à participer à sa concertation citoyenne ce printemps portant sur le développement du secteur Bridge-Bonaventure.

La Ville de Montréal avait omis d’inviter le Groupe baseball Montréal de Stephen Bronfman à participer à sa concertation citoyenne ce printemps portant sur le développement du secteur Bridge-Bonaventure, là où M. Bronfman veut bâtir un stade pour le retour du baseball majeur à Montréal.

Publié le 18 mai 2021 à 6h00

Partager

André Dubuc André Dubuc
La Presse

La Ville s’est reprise à temps pour les deux derniers ateliers sur les cinq prévus ce printemps.

« On a participé le 13 mai dernier à l’atelier qui a été organisé par les consultants de la Ville de Montréal dans le cadre de la consultation privée, dit au téléphone Daniel Granger, porte-parole du Groupe baseball Montréal. On va y être aussi cette semaine. »

Les précédents ateliers, on n’a pas pu y aller. Il y a eu une petite erreur, un imbroglio, du côté de la Ville, on n’avait pas été prévenus. La Ville pensait nous avoir invités, mais ce n’était pas le cas.

Daniel Granger, porte-parole du Groupe baseball Montréal

« On avait participé à la consultation de l’Office de consultation publique de Montréal [à l’automne 2019]. On ne s’est jamais cachés. Quand on a finalement eu l’information au sujet de la consultation privée, on a appelé la Ville pour savoir si on pouvait y participer. La Ville a dit oui. »

Ce printemps, Montréal a mandaté l’Institut du Nouveau Monde et Espace Stratégies pour organiser cinq ateliers dans le cadre d’une concertation citoyenne sur invitation ayant pour but de recueillir les commentaires des participants « afin d’alimenter la réflexion sur l’élaboration du Plan directeur de mise en valeur du secteur Bridge-Bonaventure », selon ce qu’a expliqué la Ville dans un courriel. Le Plan directeur pourrait être connu plus tard dans l’année.

La concertation se compose de cinq ateliers. Quatre ont déjà eu lieu. Le dernier se tiendra le 20 mai.

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Stephen Bronfman

Ni M. Bronfman ni son Groupe baseball Montréal n’apparaissaient sur la liste des invités à participer à la concertation que la Ville a transmise à La Presse le 11 mai. « Après vérification, Groupe baseball Montréal a bien été invité. Il y a eu un problème technique lors de la création de la liste. Je suis désolée de l’omission », a écrit une relationniste de la Ville le même jour.

Dans sa vision de développement du secteur Bridge-Bonaventure, la Ville de Montréal souhaite mettre en valeur le silo P&H Milling trônant au beau milieu du terrain de la Société immobilière du Canada (SIC), convoité par Stephen Bronfman.

Il s’agit de documents de discussion et non de positions formelles, précise la Ville.

La Ville a également déterminé que deux autres bâtiments situés à proximité du silo oublié sont d’intérêt patrimonial. La Ville propose aussi de prolonger une rue à travers le terrain de la société du gouvernement fédéral. Les documents de participation ne fournissent aucune indication quant à l’emplacement de la future gare du Réseau express métropolitain dans le secteur.
https://www.lapresse.ca/affaires/2021-05-18/consultation-au-bassin-peel/la-ville-de-montreal-avait-oublie-d-inviter-stephen-bronfman.php

Un architecte-urbaniste bien connu fait équipe avec Stephen Bronfman | Stade de baseball


PHOTO YVES TREMBLAY, LES YEUX DU CIEL | Groupe Baseball Montréal souhaite construire un stade de balle au bassin Peel, au sud-ouest du centre-ville.

L’équipe Groupe Baseball Montréal de Stephen Bronfman s’est adjoint les services d’un joueur étoile en la personne de l’architecte-urbaniste Clément Demers, à qui l’on doit la réalisation du Quartier international de Montréal et la mise en place du Quartier des spectacles.

Publié le 28 juin 2021 à 8h00 | ANDRÉ DUBUC | LA PRESSE

Le professeur retraité de la faculté de l’aménagement de l’Université de Montréal a également siégé au comité d’experts sur la qualité architecturale pour le nouveau pont sur le Saint-Laurent. « Clément Demers travaille comme conseiller sur toutes les questions d’urbanisme et d’aménagement, ses domaines d’expertise à lui », indique Daniel Granger, porte-parole de Groupe Baseball Montréal. Il situe l’embauche de M. Demers entre la fin de 2020 et le début de 2021. Il a été impossible de parler à M. Demers la semaine dernière.

Groupe Baseball Montréal souhaite construire un stade de balle au bassin Peel, au sud-ouest du centre-ville. Jusqu’à présent, le promoteur s’est fait avare de détails en ce qui a trait à son projet. Devant l’Office de consultation publique de Montréal en octobre 2019, M. Bronfman avait parlé d’un stade vert, respectueux des principes de développement durable. En mars dernier, on a appris que son groupe avait pris contact avec le gouvernement provincial au sujet du financement de l’infrastructure. Le premier ministre Legault s’est dit prêt à en discuter.


PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE | Clément Demers, architecte-urbaniste

M. Demers a participé au nom de Groupe Baseball Montréal aux deux derniers ateliers de la concertation citoyenne sur l’aménagement du secteur Bridge-Bonaventure, les 13 et 20 mai dernier. La table est organisée par l’Institut du Nouveau Monde à la demande de la Ville de Montréal. Celle-ci avait oublié d’inviter M. Bronfman à participer aux trois premiers ateliers.

« Obsédé par la qualité des projets »

« C’est sûr que quand Clément Demers touche à un projet, le projet sera meilleur », témoigne le promoteur Christian Yaccarini, PDG de la Société de développement Angus, qui a collaboré récemment avec lui sur une réflexion au sujet du REM de l’Est. « Il est obsédé par la qualité des projets. Il sait calculer. Il ne fait pas des éléphants blancs. Il a une culture architecturale et urbanistique absolument fabuleuse. Il veut que Montréal soit belle. »

M. Demers est un défenseur de l’importance de la beauté en matière de développement urbain. Selon lui, un projet de qualité supérieure sera plus rentable pour la collectivité à la longue que le projet réalisé au plus bas coût possible. « Pour avoir du succès, il faut faire du beau. Dans la vie, c’est toujours l’effort supplémentaire qui est payant », avait-il confié à l’auteur de ces lignes en 2006 au moment où il dirigeait le Quartier international de Montréal, secteur qui se démarque par le mobilier urbain esthétique du designer industriel Michel Dallaire et la présence de la sculpture La Joute de Riopelle.

« Avoir quelqu’un de sa trempe qui s’implique dans un projet fait partie de la base pour créer des conditions gagnantes. »

Jean Laurin, PDG de l’agence immobilière Avison Young Québec

« Si Clément Demers s’implique dans le projet de baseball, c’est qu’il en voit le potentiel et il veut le rendre meilleur », poursuit M. Laurin, qui préside aussi le conseil de Montréal International.

En tant que coresponsable du Codex de l’Observatoire Ivanhoé Cambridge du développement urbain et immobilier, M. Demers a récemment dirigé un travail de recherche sur l’acceptabilité sociale de grands projets urbains dans le quartier Griffintown, pas loin du site projeté pour le futur stade.

Une ombre au tableau, toutefois, l’organisme (Quartier international de Montréal devenu AGIL OBNL depuis) que dirige M. Demers a été montré du doigt en 2015 par le Bureau de l’inspecteur général qui critiquait sa gestion de projet dans un contrat obtenu auprès de la Société du parc Jean-Drapeau.

3 « J'aime »

Je suis tombé sur cette vidéo intéressante qui montre un toit rétractable au fonctionnement très différend de notre Stade Olympique ou du Skydome

3 « J'aime »

Il y a d’ailleurs une firme québécoise qui a contribué au design et à l’ingénierie de ce stade: WSP.

I flew directly over it the last time I was in Atlanta (late 2019, actually my last trip anywhere before the health crisis).

5 « J'aime »

Courtesy of @bnon44035749

2 « J'aime »

RETOUR DU BASEBALL À MONTRÉAL: PLUS PRÈS QUE JAMAIS?

Jessica Lapinski

Publié aujourd’hui à 22h04 | Mis à jour aujourd’hui à 22h04

Le projet de garde partagée des Rays entre la région de Tampa et Montréal est si sérieux qu’une bannière en faisant sa promotion sera affichée sur l’un des murs du Tropicana Field durant les séries éliminatoires.

«Nous ajouterons une affiche dans le territoire des fausses balles, près du champ droit», a déclaré le président de l’équipe, Matt Silverman, à l’émission This Week in Rays Baseball.

«En octobre, les yeux de la région seront rivés sur le baseball, alors nous voulons rendre notre plan visible et montrer que nous sommes fébriles, a-t-il ajouté. Cela montre subtilement nos efforts, car en même temps, nous voulons garder notre concentration sur les victoires [sur le terrain].»

Hier, Le Journal rapportait qu’une annonce importante concernant le retour du baseball majeur à Montréal serait faite dans les prochaines semaines, soit après les élections municipales du 7 novembre.

Les élus de la région de Tampa sont aussi nombreux à adhérer au principe de garde partagée demandé par les Rays.

Notamment la mairesse de Tampa, Jane Castor, qui s’est dite prête à accueillir l’équipe à temps partiel dans un nouveau stade si les Rays n’arrivent pas à se faire bâtir un nouveau domicile à St. Petersburg, où ils jouent actuellement.

À Montréal en juin

Selon le plan des Rays, l’équipe jouerait dans la région de Tampa durant le camp d’entraînement et jusqu’au début du mois de juin.

Le reste de la saison serait joué à Montréal. Les matchs éliminatoires – incluant la Série mondiale – alterneraient d’une ville à l’autre, rapporte le Tampa Bay Times.

«Nous croyons en notre plan de villes sœurs. La MLB y croit aussi, a ajouté Silverman. C’est la meilleure et possiblement notre seule chance que le baseball majeur reste ici pour plusieurs générations.»

2 « J'aime »

Alternance entre Rays et Expos Un panneau d’affichage au Tropicana Field pour promouvoir le projet


PHOTO KIM KLEMENT, ARCHIVES USA TODAY SPORTS | Le plan de villes-sœurs, selon le président de l’équipe, demeurerait « la meilleure et probablement la seule chance » de garder l’équipe à Tampa Bay sur le long terme.

Le projet de garde partagée des Rays entre Tampa Bay et Montréal continue d’avancer. Un panneau d’affichage mettant de l’avant le projet sera installé au Tropicana Field, domicile de l’équipe, à l’ouverture des séries éliminatoires de la MLB.

Publié le 25 septembre 2021 à 20h34
| KATHERINE HARVEY-PINARD | LA PRESSE

Le président de l’équipe, Matt Silverman, en a fait l’annonce dans une entrevue à l’émission de radio This Week in Rays Baseball samedi après-midi, rapporte le Tampa Bay Times.

« Nous allons ajouter un panneau dans le champ droit avec un graphique très simple de Tampa Bay et Montréal », a-t-il indiqué.

« Avec les yeux du baseball qui seront posés sur nous en octobre, nous voulons ce symbole visible de notre plan et de notre emballement pour celui-ci, a-t-il ajouté. Cela marquera l’effort subtilement tout en gardant notre concentration sur la victoire. »

Le panneau sera dévoilé pour le premier match des séries éliminatoires.

Selon Silverman, les pourparlers progressent bien. « Je suis plus optimiste que je ne l’ai jamais été que nous arriverons à faire fonctionner ce plan », a-t-il laissé entendre.

Le plan, très controversé depuis son annonce, est de construire deux stades à aire ouverte, un dans chaque ville. Les Rays joueraient à Tampa Bay jusqu’en juin avant de transférer à Montréal pour le reste de la saison, tandis que les rencontres éliminatoires auraient lieu dans une ville une année et l’autre ville l’année suivante.

« Nous croyons à notre plan de villes-sœurs et la MLB y croit aussi pleinement », a soutenu le président.

Il a d’ailleurs réitéré que celui-ci demeurait « la meilleure et probablement la seule chance » de garder l’équipe à Tampa Bay sur le long terme.

« C’est notre seul plan, a-t-il insisté. Ça n’a jamais été à propos d’autres marchés ou d’une relocalisation. Ça a toujours été de garder l’équipe ici. »

« Nous entrons dans une période critique, a-t-il déclaré. Notre bail ici au Tropicana Field expire après la saison 2027. C’est le moment de résoudre ce problème. »

1 « J'aime »

Concernant l’affiche sur la « garde partagée »

1 « J'aime »

Excellente chronique de Philippe Cantin sur le (potentiel) retour du baseball à Montréal, parue dans La Presse ce matin. :baseball:

Retour du baseball à Montréal | De la transparence, SVP !


PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE | À Montréal comme ailleurs en Amérique du Nord, l’arrivée potentielle d’une équipe de sport professionnel est une grosse affaire.

PHILIPPE CANTIN | LA PRESSE | Publié le 29 septembre 2021 à 7h45

Je ressens une curieuse impression à propos du possible retour du baseball majeur à Montréal.

Pas en raison de l’objectif final. J’appuie l’idée si le coût à payer pour les contribuables – n’en doutez pas, il y en aura un ! – est acceptable. J’ai toujours pensé qu’une équipe professionnelle renforce le dynamisme d’une ville et unit ses citoyens.

En revanche, je n’aime pas l’opacité qui entoure le projet. Le silence de Stephen Bronfman devient chaque jour plus problématique. À l’évidence, les négociations entre les groupes de Montréal et de Tampa Bay progressent, mais les Montréalais, et l’ensemble des Québécois, sont tenus dans l’ignorance.

Si cette éventuelle association était une affaire strictement privée, cela serait acceptable. Mais ce n’est pas le cas. La construction d’un stade de baseball au bassin Peel aura une incidence sur le tissu urbain.

Comment cet édifice s’intégrera-t-il au développement du quartier ? Que répondre aux inquiétudes des citoyens qui préféreraient l’implantation de logements sociaux ? Quelle sera l’ampleur de l’aide gouvernementale que réclamera sans doute Bronfman ? Comment s’assurer que l’édifice ne devienne pas un éléphant blanc dans 10 ans si la passion des Montréalais pour le baseball n’est pas aussi forte qu’espéré ?

Le gouvernement du Québec est tout aussi avare de détails, et la transparence ne caractérise pas le processus.

Il ne faudrait tout de même pas que les citoyens soient placés devant le fait accompli, une fois les décisions prises derrière des portes closes. Ce serait la pire façon de procéder.

Dans notre numéro de mardi, les deux principaux candidats à la mairie, Valérie Plante et Denis Coderre, ont commenté les derniers développements à propos d’une éventuelle « garde partagée » entre Montréal et Tampa Bay. Leur prudence a renforcé mon malaise.

Plante affirme que l’idée doit être étudiée en priorisant la « consultation de la population » du quartier où le stade serait construit ; Coderre, lui, affirme que le projet est « correct » s’il est réalisé dans « un contexte de développement ».

Je n’ai rien contre les « consultations » ou les « contextes de développement ». Mais Plante et Coderre pourraient-ils être plus précis ? Évoquer des notions vagues comme celles-ci était compréhensible au cours des derniers mois. Mais les choses ont changé.

D’abord, le souhait des Rays de Tampa Bay d’afficher une réclame pour promouvoir le concept de « garde partagée » avec Montréal durant leurs matchs éliminatoires à domicile illustre le sérieux de la démarche.

L’organisation a finalement écarté cette idée mardi afin de ne pas créer de distraction inutile en séries, mais elle n’aurait pas exprimé ce désir sans une réelle volonté d’aller de l’avant.

Ensuite, la course à la mairie amorce sa phase critique. Si Plante et Coderre ne décortiquent pas cet enjeu durant la campagne électorale, quand le feront-ils ? Après tout, ce dossier risque de causer des vagues dès les premiers mois du prochain mandat.


Voici quatre questions qui méritent des réponses plus concrètes de Plante et Coderre.

1- En cas de victoire le 7 novembre, le retour du baseball majeur sera-t-il une priorité pour votre administration ?

Cet enjeu est crucial puisqu’il permet de mesurer leur véritable intérêt. On connaît tous la passion de Coderre pour le baseball. Mais Plante s’est aussi habilement positionnée lors de sa rencontre avec Bronfman en avril 2018.

Jusqu’à quel point la mairesse et son principal rival sont-ils prêts à mettre leur poids politique dans l’aventure après l’élection ? Sont-ils convaincus que le retour du baseball majeur suscite une vaste adhésion aux quatre coins de la ville ? Voient-ils cette perspective comme un atout extraordinaire pour Montréal ou un ajout bienvenu mais loin d’être prioritaire ?

2- La construction d’un nouveau stade au bassin Peel s’inscrit-elle dans votre vision du développement du quartier ?

Un nouveau stade est-il nécessairement la meilleure façon de dynamiser ce quartier ? D’autres pistes devraient-elles plutôt être envisagées, comme la construction de logements abordables et d’infrastructures communautaires ? Et si ce stade est construit, sera-t-il possible de l’intégrer au quartier sans dénaturer sa cohésion ?

3- Accompagnerez-vous Stephen Bronfman dans ses démarches pour obtenir l’appui financier du gouvernement du Québec ?

Je ne parle pas ici d’un appui de façade, d’abord destiné à l’opinion publique, mais plutôt d’une démarche engagée et vigoureuse. Car sans le soutien entier de sa mairesse ou de son maire, une entreprise pareille peut difficilement réussir. L’exemple de la ville de Québec est révélateur.

En 1995, le maire Jean-Paul L’Allier s’opposait à la construction d’un nouveau Colisée pour les Nordiques. Résultat, l’équipe a été transférée au Colorado. Quinze ans plus tard, le maire Régis Labeaume s’est battu pour que le gouvernement du Québec finance en bonne partie la construction d’un nouvel amphithéâtre. Il a remporté son pari. Son leadership a fait la différence.

Cela dit, rien n’oblige les deux candidats à s’investir de cette façon s’ils éprouvent des réserves face au retour du baseball. Ce choix serait compréhensible. Mais ce serait bien qu’ils nous le disent.

4- Votre administration investira-t-elle des fonds publics dans le projet ?

La mairesse a affirmé mardi que son administration n’investirait pas dans la construction du stade. Son rival est-il aussi tranchant ? Par ailleurs, si le groupe de Bronfman demande des allègements de taxe foncière ou des sommes pour brancher le stade aux équipements municipaux (aqueduc, voirie, etc.), que répondront-ils ?


Partout en Amérique du Nord, l’arrivée potentielle d’une équipe de sport professionnel est une grosse affaire. Montréal ne fait pas exception à cette règle. Qu’on le veuille ou non, cette histoire suscitera un immense intérêt sur le plan médiatique.

Voilà pourquoi la transparence de toutes les parties prenantes est essentielle. Cela vaut aussi pour le gouvernement du Québec. La Fédération canadienne des contribuables l’a rappelé sans détour au ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon. C’est encore plus vrai quand une industrie milliardaire comme celle du baseball majeur demande l’aide des gouvernements.

Un long texte de Martin Leclerc sur la garde partagée

Montréal et la pancarte des Rays de Tampa Bay


Le domicile des Rays de Tampa Bay, le Tropicana Field
PHOTO : GETTY IMAGES / DOUGLAS P. DEFELICE

Martin Leclerc
10 h 45 | Mis à jour à 11 h 05

« Mon Dieu! Une pancarte! Ça devient sérieux! »

Il y a quelques jours, beaucoup de gens se sont énervés en apprenant que les dirigeants des Rays de Tampa Bay entendaient profiter des prochaines éliminatoires pour faire la promotion de leur projet d’équipe itinérante, qui ferait la navette entre Montréal et la Floride.

Matt Silverman, le président des Rays, avait révélé que son organisation comptait afficher une pancarte dans le territoire des balles fausses, au champ droit du Tropicana Field, pour faire savoir au public que cette idée suit bel et bien son cours. Une opération de sensibilisation plus structurée, avait-il ajouté, allait suivre après la Série mondiale.

Or, cette fameuse pancarte ne verra finalement pas le jour. Les protestations ont été si fortes et si nombreuses que le propriétaire des Rays, Stuart Sternberg, a été forcé de présenter de plates excuses mardi soir.

Il a plaidé que les amateurs de Tampa n’en avaient pas contre le projet d’équipe itinérante et qu’ils déploraient simplement le fait que cette affiche allait faire ombrage aux performances des Rays durant les éliminatoires. Mais disons les choses comme elles sont : la majorité des amateurs de baseball de Tampa, tout comme ceux de Montréal, s’oppose vivement à cette idée.

Le propriétaire des Rays et son partenaire québécois, Stephen Bronfman, se retrouvent donc au pied d’une pente très abrupte. Leurs chances de renverser la vapeur sont minces. Et s’ils veulent y parvenir, ils devront complètement changer leur façon de faire. Parce que depuis que ce concept de villes soi-disant soeurs a été dévoilé il y a un peu plus de deux ans, les deux milliardaires entretiennent un flou artistique et ne font qu’abreuver le public de déclarations sibyllines.

Bref, ils agissent comme tous les propriétaires d’équipes sportives à la recherche d’importantes subventions publiques.

Heureusement, et l’idée révolutionnaire d’afficher une pancarte en témoigne, des échéances importantes s’en viennent et laissent croire que tant le propriétaire des Rays que son partenaire montréalais seront bientôt forcés de jouer cartes sur table.

L’affaire se résume ainsi : le marché de la région de Tampa n’est pas suffisamment vigoureux pour faire vivre une équipe de la MLB. Au lieu de faire comme les autres en déménageant tout bonnement son équipe dans une autre ville, Stuart Sternberg a eu l’idée de plonger sa paille dans deux milkshakes.

Et c’est ainsi qu’est né le concept des villes soi-disant soeurs, qui ferait en sorte que dorénavant, les Rays représenteraient à la fois Montréal et la région de Tampa dans la Division est de la Ligue américaine. L’équipe tiendrait son camp d’entraînement et commencerait la saison en Floride. Puis, au mois de juin, les joueurs viendraient s’installer à Montréal avec leur famille afin d’y conclure la saison.

Sur le plan comptable, je l’ai écrit dans le passé, c’est génial.

Les Rays, qui sont cantonnés dans un petit marché, pourraient doubler leurs revenus de commandites et leurs revenus de télévision locale en plantant leurs piquets de tente à Montréal. Cette infusion d’argent les aiderait à devenir encore plus compétitifs et plus rentables.

Même chose du côté de Stephen Bronfman et de son groupe d’investisseurs québécois, pour qui cette idée est un véritable cadeau du ciel.

Au lieu de devoir débourser plus de deux milliards pour acquérir une équipe, et ensuite devoir monter et gérer une organisation de A à Z, il leur suffirait d’acquérir des parts des Rays. Ils pourraient ensuite s’installer confortablement dans un siège de passager et savourer la randonnée offerte par Sternberg et ses hommes de baseball.

Ce scénario permettrait par ailleurs aux actionnaires québécois d’investir une plus grande part de leurs capitaux dans le vaste complexe immobilier (on devrait même dire le quartier) qui jaillira autour du futur stade dans le secteur Bridge-Bonaventure.

Cette théorie moderne de la multiplication des pains se conjugue toutefois difficilement avec la réalité. La grande majorité des partisans ne sont pas des comptables et ne décident pas de leurs allégeances sportives avec une calculatrice à la main. Ils entretiennent généralement un lien émotif avec une équipe parce qu’elle défend les couleurs de leur ville.

Année après année, les Rays de Tampa figurent parmi les dernières organisations de la MLB au chapitre des assistances. Et jusqu’à maintenant, les promoteurs n’ont pas été capables d’expliquer comment l’intérêt des amateurs floridiens serait stimulé par une équipe bâtie pour disputer la plus intéressante portion de la saison dans une ville étrangère située à 2400 kilomètres au nord de chez eux.

À l’inverse, si les Rays débarquent à Montréal en juin avec 12 matchs de retard sur une place donnant accès aux éliminatoires, on peut se demander quel sera le niveau d’intérêt des amateurs d’ici pour une équipe de mercenaires ayant déjà saboté sa saison à 2400 kilomètres plus au sud.

En cas de participation aux éliminatoires, le plan prévoit par ailleurs que les Rays disputeront leurs matchs dans une seule des deux villes soi-disant soeurs, sur une base d’alternance annuelle.

Au Québec, quel sera l’intérêt d’acheter des billets et de suivre une course aux éliminatoires quand on saura d’avance que les matchs seront disputés en Floride? On peut aussi se demander quel genre de ferveur susciteront les Rays lorsqu’ils retourneront jouer en Floride après trois mois et demi d’absence.

Ça fait maintenant un peu plus de deux ans que ce projet flotte dans l’air dans la confusion la plus totale. Une majorité d’amateurs croit encore qu’une équipe bicéphale ne constituerait qu’une solution temporaire avant que Montréal obtienne une équipe à temps complet.

Pourtant, les promoteurs répètent ad nauseam que ce projet est définitif et qu’il vise à assurer la pérennité du baseball dans la région de Tampa. À preuve, pour que le projet des villes soi-disant soeurs se réalise, il faudra construire des stades tout neufs aux deux endroits.

Cela nous mène directement au noeud du problème parce que c’est un autre aspect du projet qui colle mal à la réalité.

Pour plonger leur paille dans deux milkshakes et doubler leurs revenus, Sternberg et Bronfman ont besoin de se faire construire deux stades. Rien que ça! Et c’est au sujet de ces fameux stades qu’on entretient une désolante opacité depuis le début.

Les déclarations passées de François Legault et de son ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, indiquaient clairement que le groupe de Stephen Bronfman planifiait une aide gouvernementale pour la construction d’un stade à Montréal. Même si des dizaines d’économistes ont démontré que les contribuables ne sortent jamais gagnants de tels montages financiers.

Encore là, rappelons-le, une aide gouvernementale permettrait aux investisseurs montréalais de placer encore plus de leur propre argent dans le volet rentable de l’opération, soit l’immense parc immobilier qui entourera le stade.

Par ailleurs, ni le premier ministre ni le ministre n’ont encore expliqué pourquoi il serait une bonne idée que l’argent des contribuables québécois serve à financer une entreprise contrôlée par un milliardaire américain.

Enfin, du côté de Tampa, ça fait 10 ans que Stuart Sternberg tente de se faire construire un stade aux frais des contribuables. Il n’y est jamais parvenu. Si jamais il réussit à obtenir du financement public pour un stade destiné à une équipe à temps partiel, il remportera le prix Nobel de la persuasion.

La solution simple consisterait à ce que Sternberg finance son stade en se servant des centaines de millions qu’il récoltera en vendant, disons, 45 % des parts des Rays à ses partenaires québécois. Mais lui aussi sollicite des fonds publics ou des avantages afin de pouvoir développer un vaste projet immobilier autour du futur demi-domicile de son équipe.


Le Tropicana Field, actuel domicile des Rays de Tampa Bay, à St. Petersburg
PHOTO : THE ASSOCIATED PRESS / REINHOLD MATAY

Revenons maintenant à cette fameuse pancarte qu’on a pensé afficher au champ droit dans l’enceinte du Tropicana Field.

Il est difficile de ne pas associer cette soudaine agitation et ce soudain désir de sensibiliser le public avec le fait que ce projet des deux villes soi-disant soeurs ne pourra voir le jour sans l’approbation de l’Association des joueurs (MLBPA). Et que la convention collective du baseball majeur arrive à échéance le 1er décembre.

Tant au Québec qu’en Floride, Bronfman et Sternberg ont sans doute mené en coulisses des campagnes de lobbying extrêmement efficaces auprès des élus. Il n’en demeure pas moins que leur projet ne sera ficelé que lorsqu’il aura été présenté au public et que les politiciens n’auront pas l’impression de risquer leur poste en l’appuyant.

Il vaut donc mieux déclencher une campagne de séduction au plus vite.

Et pour obtenir une adhésion des joueurs à la table de négociation, ce qui est loin d’être acquis, les propriétaires devront sacrifier autre chose. Il est donc difficile de croire que les propriétaires débattront de ces questions avec la MLBPA sans avoir l’assurance que des stades seront bâtis à Montréal et dans la région de Tampa.

Pour les promoteurs, le temps commence à presser. Il faut s’attendre à ce que toutes sortes de messages positifs soient véhiculés dans un avenir rapproché et laissent croire que le jumelage entre Montréal et Tampa est un fait accompli.

Par ailleurs, il faut se rappeler que les négociations entre les propriétaires et la MLBPA s’annoncent extrêmement difficiles. Des enjeux économiques majeurs seront débattus, et il y a de fortes chances qu’un conflit de travail survienne. Ce serait le premier depuis celui de 1994.

Au milieu d’une bataille aussi féroce, le concept des villes soi-disant soeurs, qui n’intéresse que les Rays, pourrait aisément être balayé sous le tapis

Les joueurs sont sollicités sur des questions extrêmement importantes.

Dans le passé, ils ont consenti à une taxe de luxe afin que l’argent ainsi récolté soit versé aux équipes les moins nanties. Or, les propriétaires moins riches empochent l’argent au lieu d’essayer de rendre leur équipe plus compétitive. Tout cela alors que les propriétaires les plus riches sont découragés de dépenser par cette fameuse taxe.

Aussi, certains propriétaires font volontairement couler leur équipe au classement. Ils profitent ensuite de choix de repêchage plus avantageux et d’une aide financière des autres équipes. Aux yeux des joueurs, on récompense donc les organisations qui ne font pas d’effort pour acquérir des talents et être compétitives sur le terrain.

Les joueurs ont désormais l’impression d’être prisonniers d’un système où les jeunes joueurs n’ont aucun pouvoir de négociation et où les vétérans qui atteignent l’âge de l’autonomie sont constamment ignorés. Ils veulent donc revoir le système de fond en comble.

Si les joueurs ne trouvent pas leur compte dans cette négociation, ou si la situation vire en conflit de travail long et acrimonieux, il est permis de croire que le projet d’équipe itinérante puisse être, au bout du compte, jeté avec l’eau du bain.

Ce n’est pas un hasard si, soudainement, les promoteurs ressentent l’envie de parler et de faire parler de leur équipe à deux têtes.

1 « J'aime »