Réseau cyclable du Québec (Route Verte)

Le Devoir a publié un dossier sur la mobilité durable dans les petites municipalités au Québec

Mobilité durable

Les régions réinventent la route
En dehors des grands centres, se déplacer au Québec rime encore trop souvent avec le voiturage en solo. Les distances sont grandes, les services se raréfient et la voiture demeure indispensable pour travailler, étudier ou simplement participer à la vie communautaire. Pourtant, les régions ne comptent pas sur Québec pour imaginer d’autres façons de bouger.

À Prévost, un taxibus modernisé grâce à l’intelligence artificielle a multiplié ses usagers par trois. À Carleton-sur-Mer, moins de 5000 habitants profitent déjà d’un système de vélos électriques en libre-service. À Rimouski, on corrige les erreurs du passé en réaménageant les artères pour les piétons et les cyclistes. Et au Bas-Saint-Laurent, sept MRC se sont regroupées pour créer une régie régionale de transport collectif, inspirée du modèle gaspésien.

Partout, la créativité compense le manque de moyens, avec une même volonté : offrir d’autres options crédibles que la voiture et redonner de la vitalité aux milieux de vie. Mais l’élan se heurte à des obstacles bien réels : retards dans les programmes de subvention, lourdeurs administratives, absence de leviers fiscaux adaptés et, souvent, un ministère des Transports jugé trop éloigné des réalités locales.

Résultat : les projets avancent, mais moins vite qu’ils ne le pourraient. Ce cahier, réalisé en collaboration avec Mobili-T, vous propose de découvrir ces initiatives inspirantes, les défis qui freinent leur essor et les pistes qui pourraient permettre aux régions de rouler plus librement vers un avenir plus vert et plus équitable.

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P’tit Train du Nord : bilan de fin de saison

Le P’tit Train du Nord dresse un bilan particulièrement positif de sa saison estivale 2025. Enregistrant une hausse d’achalandage de 11 % par rapport à l’an dernier, le parc linéaire confirme son statut de destination incontournable pour les amateurs de plein air des Laurentides et d’ailleurs.

Entre le 15 mai et le 3 novembre, soit 172 jours d’activités, des milliers de visiteurs ont sillonné les 234 kilomètres du sentier à vélo, à pied ou en patins à roulettes. « La saison 2025 s’est distinguée par des réussites majeures et plusieurs projets porteurs qui renforcent la vitalité et la sécurité du sentier », souligne l’équipe du P’tit Train du Nord dans son communiqué.

Une saison marquée par des projets phares

Deux grandes initiatives ont contribué à l’engouement de cette année : le Passeport-découverte et le réaménagement de la gare de Sainte-Agathe-des-Monts.

Le Passeport-découverte, lancé au printemps, a permis aux usagers d’explorer les attraits touristiques situés le long du parcours. Plus de 2 500 passeports ont été distribués, et 213 participants ont complété le circuit en faisant étamper leur livret dans les 13 points d’intérêt participants. L’activité a connu un vif succès et contribué à dynamiser les haltes et commerces locaux.

Du côté de Sainte-Agathe-des-Monts, le réaménagement de la gare a transformé ce lieu en pôle d’accueil. Une nouvelle boutique souvenir et des bornes de recharge pour vélos électriques y ont été inaugurées en mai. Ces installations modernisées renforcent la vocation de la gare comme centre névralgique du réseau.

Retombées économiques et partenariats en croissance

Le P’tit Train du Nord compte désormais 52 partenaires commerciaux le long de son parcours, dont plusieurs constatent une hausse notable de leur clientèle durant la saison. L’organisme note également une augmentation de 47 % des ventes dans ses boutiques et 9 664 visiteurs accueillis dans ses points d’accueil de Sainte-Agathe-des-Monts et de Prévost, dont 76 % provenaient de l’extérieur de la région.

Les résultats du grand sondage 2025, auquel plus de 3 000 répondants ont participé, permettront d’affiner la compréhension des profils de visiteurs et d’évaluer les retombées économiques sur le territoire. Des groupes de discussion sont aussi prévus cet hiver pour orienter les futurs développements.

Une patrouille active et un réseau bien entretenu

L’été 2025 a aussi été marqué par la forte implication de la patrouille. En tout, 51 bénévoles et 11 étudiants ont cumulé plus de 6 200 heures de service et parcouru 53 560 km. En collaboration avec la SAAQ et les services de police, 11 kiosques de sensibilisation ont permis de rappeler les règles de sécurité aux usagers.

Sur le plan des infrastructures, plusieurs travaux importants ont été réalisés : asphaltage, réfection de passerelles, rechargement en poussière de pierre et réparations à la suite de glissements de terrain survenus en 2024 et 2025. Un radar pédagogique itinérant a aussi été testé à cinq endroits du parcours pour mesurer la vitesse des cyclistes, et les données montrent que la majorité circule de manière sécuritaire.

Depuis le 3 novembre, le parc est en préparation hivernale. Les équipes s’affairent à changer la signalisation et à sécuriser les infrastructures. L’organisme rappelle qu’il est interdit de circuler pendant l’entre-saison, le temps que la surface du sentier se stabilise avant l’ouverture hivernale.

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Durant mes 20 années de résidence à Terrebonne (jusqu’à ma retraite dans Charlevoix) j’ai parcouru le Petit-Train-du-Nord des dizaines de fois et toujours avec le même plaisir. En effet je partais en voiture jusqu’au stationnement incitatif à Rosemère (train de banlieue) et de là j’enfourchais mon vélo, parfois jusqu’à Ste-Agathe pour une belle journée cycliste des plus agréables.

C’est sûr que si j’habitais encore la région, je n’hésiterais à y retourner.

Cette année j’ai testé le système AVélo à Québec, en réalisant qu’il ne me convenait pas. D’abord à cause de son extension limitée et les nombreux arrêts pour demeurer à l’intérieur des 45 minutes par segment (mon choix d’abonnement).

Je vais donc me racheter une bonne monture classique au printemps prochain, afin de profiter du grand réseau cyclable de la Capitale et ses environs. L’année 2024 ne m’ayant pas été favorable pour une question de santé, j’ai dû me contenter de la marche. En 2025, mon expérience ponctuelle des vélos de la Ville a eu l’avantage de me permettre de découvrir l’énorme potentiel du cyclisme urbain et périurbain.

Donc pour mes 75 ans en 2026 je repart à vélo, afin de varier mes activités de plein air et mon plaisir d’apprécier les beautés naturelles de la région dont il me reste tant à connaitre.

En attendant ce sera la raquette et le ski de fond qui m’attendent, notamment le long de la Rivière St-Charles et aux Plaines d’Abraham, dont les pistes gratuites sont entretenues tout l’hiver. Bien sûr je m’évaderai aussi plus régulièrement avec mon groupe de randos dans Charlevoix, région à laquelle je demeure toujours profondément attaché.

Donc pas de nostalgie du Petit-Train-du-Nord, mais plutôt de très beaux souvenirs inoubliables. Aussi bien sûr l’envie de poursuivre mes activités sportives aussi longtemps que mon corps voudra collaborer, car ici j’avoue que le plaisir croit avec l’usage.

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