REM 2 (Est de Montréal) - Projet annulé

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REM de l’Est plus « acceptable » Québec n’exclut pas de hausser le financement

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François Legault n’exclut pas d’augmenter le financement de son gouvernement pour rendre le projet du REM de l’Est plus « acceptable », reconnaissant que des ajustements devront être faits. Il souhaite un « projet commun » avec l’administration Plante et la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).

Publié le 22 novembre 2021 à 16h52 Mis à jour à 16h57 | HENRI OUELLETTE-VÉZINA | LA PRESSE

« À ce moment-ci, on n’exclut rien. On parle d’un coût d’environ dix milliards. Si jamais il fallait tout enfouir, ça serait 20 milliards et ce ne serait pas acceptable. Mais est-ce qu’on est capables de trouver des compromis ? Tous les deux, nous sommes d’accord pour dire qu’il y a des bouts du tracé qui peuvent rester en hauteur », a expliqué M. Legault lors d’une conférence de presse lundi, aux côtés de la mairesse Valérie Plante, qu’il rencontrait durant la journée.

Pour le chef de la CAQ, l’essentiel dans ce dossier sera de « travailler un projet qui fasse l’affaire et du gouvernement, et de la Ville, et de la Caisse de dépôt ».

On doit en faire beaucoup plus pour rendre le REM de l’Est plus acceptable. Il y a des ajustements à faire, le comité présidé par Maud Cohen va faire des propositions. Mais moi ce que je veux est que la prochaine fois qu’on présente le projet, ce soit un projet commun, à trois.

François Legault, premier ministre du Québec

Mme Plante, elle, s’est dite « très heureuse » d’entendre le premier ministre « réitérer l’importance que les trois équipes travaillent ensemble ». « Le REM de l’Est, c’est majeur pour Montréal. C’est un projet auquel on tient énormément. C’est un outil de développement du territoire incroyable, donc c’est vraiment important d’y mettre toute l’énergie possible », a-t-elle imploré.


PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE | Valérie Plante et François Legault

Le tracé aérien choisi pour la majeure partie du REM de l’Est continue de soulever des vagues. Une centaine de citoyens ont manifesté samedi contre les structures en hauteur. « Je vous ai entendu et je comprends qu’il y a des améliorations à apporter. Ce projet-là doit être modifié », leur a directement répondu François Legault lundi. Ces citoyens craignent les impacts visuels ainsi que le bruit qui sera généré par le passage des trains aux deux minutes.

Des citoyens ont aussi déposé une pétition à l’Assemblée nationale pour s’opposer au projet dans sa forme actuelle. Ailleurs dans le monde, la construction de réseaux de transports surélevés en milieu urbain a causé de nombreux débats ces dernières années. En France, par exemple, les autorités ont décidé d’enfouir 90 % du Grand Paris Express, un mégaprojet qui prévoit 200 kilomètres de métros entre les banlieues de la capitale. L’un des dirigeants du chantier a indiqué que l’érection de tronçons aériens dans des quartiers résidentiels n’étaient « plus dans l’air du temps » et « ne passerait plus aujourd’hui ». À Copenhague, au Danemark, les autorités ont choisi d’enfouir en majorité les plus récentes extensions du métro.

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