Relations commerciales Canada-USA


:camera: Photo par John McArthur sur Unsplash

Un sujet qui prendra beaucoup de place dans les prochains mois et années et qui mérite son propre fil distinct de la politique fédérale ou américaine.

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Tarifs douaniers de 25 % de Donald Trump Suspendre les exportations d’énergie doit être envisagé, dit Legault

PHOTO SEAN KILPATRICK, LA PRESSE CANADIENNE

Justin Trudeau avec les premiers ministres des provinces, à Ottawa, mercredi.

(Ottawa) À quelques jours du retour au pouvoir de Donald Trump, les premiers ministres des provinces se rallient de plus en plus à l’idée que l’énergie sera la carte maîtresse du Canada pour forcer le président américain à ranger sa menace d’imposer des tarifs douaniers de 25 % sur tous les produits américains à compter du 20 janvier.

Publié à 11 h 51

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Joël-Denis Bellavance
Joël-Denis Bellavance La Presse

Avant de rencontrer le premier ministre Justin Trudeau pour mettre la touche finale à la réplique canadienne à cette guerre tarifaire qui se profile à l’horizon, plusieurs leaders provinciaux ont affirmé qu’aucune mesure ne doit être exclue.

Pour la première fois depuis que Donald Trump a brandi cette menace, le 25 novembre, le premier ministre du Québec François Legault a affirmé que réduire ou limiter l’exportation de l’énergie comme l’électricité, le pétrole et le gaz naturel doit maintenant être sur la table.

« Actuellement on n’exclut rien. Donc, il y a plusieurs scénarios qui sont envisagés, mais on n’exclut rien parce que c’est énorme l’impact que pourraient avoir les tarifs de 25 % », a déclaré M. Legault en mêlée de presse.

PHOTO SEAN KILPATRICK, LA PRESSE CANADIENNE

François Legault

Évidemment, notre premier choix, et on va tout faire d’ici la semaine prochaine pour s’assurer qu’il n’y ait pas de tarif. […] On ne se laissera pas faire. Le Canada doit réagir si les États-Unis mettent en place des tarifs. Et il y a toute sorte de façon de mettre en place des représailles.

François Legault, premier ministre du Québec

Son collègue de Terre-Neuve, Andrew Furey, qui était aussi au départ réfractaire à l’idée de suspendre les exportations de pétrole aux consommateurs américaines, a aussi fait valoir que cela doit être envisagé.

« L’énergie canadienne exportée aux États-Unis est notre reine dans cette joute d’échec », a lancé M. Furey, utilisant une métaphore forte dans les circonstances.

« Les joueurs d’échecs savent qu’il ne faut pas sortir sa reine trop tôt, mais cela ne veut pas qu’il ne faut pas l’utiliser », a-t-il ajouté.

La première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, s’est toutefois inscrite en désaccord avec cette stratégie, affirmant que sa province sera durement pénalisée d’autant qu’elle exporte la presque totalité de son pétrole aux États-Unis. Elle a soutenu qu’une telle mesure, si elle était adoptée par Ottawa, pourrait causer une grave crise d’unité canadienne.

Pour sa part, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, qui joue un rôle de premier plan dans la réplique canadienne à la menace de Donald Trump depuis plusieurs semaines, est arrivé à la rencontre coiffé d’une casquette arborant un message qui ne laissait aucun doute : « Le Canada n’est pas à vendre (Canada is not for sale) ».

Plus combatif que jamais, M. Ford a affirmé que l’imposition de tarifs douaniers aurait pour effet de « détruire » l’économie canadienne. Lundi, il a dévoilé une étude voulant que près de 500 000 emplois pourraient être à risque dans sa province.

PHOTO JUSTIN TANG, LA PRESSE CANADIENNE

Le premier ministre ontarien, Doug Ford, est apparu avec une casquette où l’on peut lire que « Le Canada n’est pas à vendre ».

« Vous ne me voyez pas souvent avec une casquette. Mais on parle de Canadiens ordinaires qui défendent leur pays », a-t-il dit en soulignant avoir reçu cette casquette d’une petite entreprise d’Ottawa.

« C’est un exemple qui démontre qu’on doit s’unir et on ne peut pas laisser le président Trump nous diviser. Dans une semaine, il va être assermenté et il va essayer d’imposer des tarifs. Il va essayer de détruire notre pays, il va essayer de diviser notre pays. Mais on ne doit pas le laisser nous diviser. Je comprends que dans les diverses régions du pays il y a des inquiétudes. Mais ce qui est plus important que tout, c’est de défendre notre pays. Le pays doit passer avant toute chose », a-t-il dit.

M. Ford a été le premier à évoquer en novembre dernier la possibilité de suspendre l’exportation d’énergie et de minéraux critiques aux États-Unis si Donald Trump met à exécution sa menace. Il a réaffirmé que sa province a la ferme intention d’utiliser tous les outils à sa disposition.

« On ne va pas se laisser faire. Tu ne peux pas négocier d’une position de faiblesse. Il faut négocier d’une position de force. »

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Un sujet qui prendra beaucoup de place certainement, mais doit-il en prendre encore plus sur ce forum tout particulièrement?

Je pose la question pour l’organisation du forum, mais aussi pour sa nature. Le sujet étant, bien que majeur, un brin éloigné des sujets principaux du forum, est-ce qu’on doit en faire un fil dédié?

C’est des conversations que je réserverai au fils existants, mais je suis intéressé d’avoir l’opinion d’autres membres.

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Je crois que c’est correct de dédier un fil à cet enjeu, vu l’espace médiatique qu’il risque d’occuper dans l’immédiat, et le caractère invasif des impacts de cette relation tendue.

Et on peut toujours réévaluer le classement dans le futur! :slight_smile:

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Malgré le fait que je suis souvent en désaccord avec les politiques Doug Ford, je dois avouer qu’il a un talent remarquable de politicien. Il sera difficile à déloger.

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Aucun doute c’est une bête politique, il était déjà le maitre à penser de son frère Rob quand il s’est présenté à la mairie de Toronto en 2010. Malgré la mort de ce dernier, il a continué sa carrière à Toronto avant de se présenter au niveau provincial et devenir premier ministre de l’Ontario en 2018, qu’il gouverne encore aujourd’hui.

Caricature d’Ygreck dans le Journal de Québec

https://www.journaldequebec.com/2025/01/16/la-caricature-dygreck-en-video-front-commun-canadien-sauf-danielle-smith

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L’Alberta est sans conteste le maillon faible du Canada dans la défense de notre économie et de nos valeurs. Elle est la province la plus à droite de l’échiquier politique et pourrait miner tous nos efforts de résistance face aux attaques commerciales de Trump. Poilièvre, albertain de naissance va exactement dans la même direction, ça promet si les canadiens lui donnent un gouvernement majoritaire, des années de turbulences et de recul assurés puisqu’il est le plus grand défenseur des pétrolières.

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Lettre ouverte de Chrystia Freeland dans Le Devoir

Le président Donald Trump pense que le mot « tarifs » est le plus beau du dictionnaire. Il a parlé clairement, à plusieurs reprises, de redessiner les frontières et a menacé de recourir à la coercition économique pour y arriver.

L’importance de notre souveraineté

Bien qu’il puisse être tentant de tendre l’autre joue, nous devons prendre le président Trump au pied de la lettre. L’espoir n’est pas une stratégie et la capitulation n’est pas une option. Nous devons prendre notre souveraineté au sérieux, et nous devons être prêts à nous battre pour elle.

Le moment est venu pour nous d’être forts, unis et intelligents.

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Un sujet dont on entendra parler souvent dans les années à venir, car Trump met a exécution le lancement de sa propre cryptomonnaie. Amincissant dangereusement sur le plan éthique la frontière entre la finance et la politique.


Durant les heures qui ont suivi le lancement du Trump, la communauté crypto s’est interrogée sur la légitimité de ce nouvel actif et son lien avec Donald Trump, certains redoutant une arnaque, comme le monde des « meme coins » en a connu beaucoup.

Mais le fait que les messages d’annonce aient été postés sur les comptes officiels du président désigné et que l’une des sociétés derrière le projet, CIC Digital LLC, ait déjà été utilisée par Donald Trump pour vendre des NFT (Non Fungible Token, actifs numériques) a fini par rassurer le marché.

Initialement opposé aux cryptomonnaies, Donald Trump a opéré un revirement radical durant sa récente campagne présidentielle, au point de s’en faire le champion.

Il a promis de favoriser le développement de ce secteur, notamment via un allègement de la régulation.

La $Trump a connu le départ fulgurant auquel son créateur était en lieu de s’attendre. Au moment d’écrire ces lignes, sa capitalisation boursière dépassait les 12 milliards de dollars US.

Voilà qui soulève des questions éthiques « sans précédent », a estimé le New York Times, utilisant un euphémisme pour décrire ce qu’un ancien proche de Donald Trump a décrit comme un risque très grave de corruption.

« La chose la plus dangereuse pour le pays à propos de la cryptomonnaie de Trump est ce qui va suivre », a écrit sur X Anthony Scaramucci, devenu un des critiques de Donald Trump après lui avoir servi de conseiller et, pendant quelques jours, de directeur des communications à la Maison-Blanche.

Désormais, n’importe qui dans le monde peut essentiellement déposer de l’argent sur le compte bancaire du président des États-Unis en quelques clics. Toutes les faveurs – géopolitiques, commerciales ou personnelles – sont désormais à vendre au grand jour.

Anthony Scaramucci, ancien conseiller de Donald Trump

Des tarifs punitifs pourraient « dégrader la chaîne d’approvisionnement, ralentir les lignes de production et supprimer des emplois des deux côtés de la frontière », a-t-elle prévenu.

Mme Whitmer n’a pas nommé M. Trump, mais le président désigné a menacé d’imposer des tarifs sur les importations arrivant du Canada si le pays ne réduisait pas le flux de migrants et de fentanyl vers les États-Unis. Évoquant des représailles, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a menacé d’interrompre l’approvisionnement en électricité de la province vers les États-Unis.

Je ne suis pas foncièrement contre les tarifs, mais ce n’est pas une solution universelle et ils ne doivent certainement pas servir à punir nos partenaires commerciaux les plus proches », a déclaré Mme Whitmer, ajoutant que cette approche pourrait enhardir la Chine.

Rien ne leur plairait autant que de nous voir paralyser nous-mêmes l’écosystème automobile américain. C’est une question de sécurité nationale.

Gretchen Whitmer, gouverneure du Michigan

Ontario is taking an assertive stance, as highlighted in this commercial I saw multiple times during yesterday’s inauguration. Premier Ford has threatened to cut off electricity supplies to certain U.S. states and remove all American alcohol from the shelves of the LCBO, which is one of the largest buyers of U.S. alcohol globally. In light of this, one might wonder: where is Quebec’s response? It’s crucial for us to align and strengthen our position or we will be left behind.

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Steel makers are refusing new orders expecting on the expectation that Trump will soon impose tariffs. Just the treat is enough to make the industry move. This could create serious supply chain disruptions in the US market.

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Bonne synthèse de la situation et des risques

Dernière heure

Le président américain Donald Trump confirme qu’il imposera ce samedi des tarifs de 25 % au Canada et au Mexique. C’est ce qu’il a affirmé en mêlée de presse, après avoir signé des décrêts jeudi après-midi à la Maison-Blanche.

Dans la foulée de cette annonce, la valeur du dollar canadien et du peso mexicain a chuté sur les marchés.

Ajout : en fait c’est pas certain…

Peut-être bien que oui, peut-être bien que non…
Sur des droits de douane de 25 % sur les importations de pétrole mexicain et canadien, qui entreraient en vigueur le 1er février. “Nous pouvons le faire ou ne pas le faire. Nous allons prendre cette décision probablement ce soir” a-t-il dit

Compte Bluesjy de Frédéric Arnould : @fredericarnould.bsky.social on Bluesky

Ajout : Frannçois-Philippe Champagne en entrevue avec Patrice Roy

Le ministre François-Philippe Champagne sur la riposte d’Ottawa aux tarifs américains

Donald Trump maintient le cap et annonce encore une fois qu’il imposera des tarifs douaniers de 25% sur les exportations canadiennes et mexicaines.

Le président américain ajoute qu’il décidera ce soir si le pétrole canadien sera touché. Son secrétaire au Commerce laissait entendre hier que des tarifs pourraient ne pas être imposés à court terme si le Canada gérait bien le dossier du fentanyl et de l’immigration à la frontière.

Voici la réaction en direct du ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie du Canada François-Philippe Champagne.

Ces tarifs sont carrément un geste d’hostilité envers le Canada, basés strictement sur aucune raison valable, sinon exprimer des menaces pour pouvoir intimider et entretenir un contentieux sur le pays.


Trump imposera des tarifs douaniers au Canada dès samedi

Le président américain Donald Trump confirme que des tarifs douaniers de 25 % seront imposés au Canada et au Mexique dès samedi.

Questionné par des journalistes dans le bureau Ovale de la Maison-Blanche, Donald Trump a affirmé jeudi après-midi qu’il déterminera « probablement ce soir » si le pétrole canadien fera l’objet de tarifs.

« On verra. Ça dépend du prix », a-t-il ajouté. M. Trump a nommé l’immigration illégale et le trafic de fentanyl comme raisons derrière ses menaces de tarifs.

Les tarifs « pourraient ou non augmenter avec le temps », a également déclaré le président américain.

Or, seule une minorité des électeurs américains approuvent des tarifs des tarifs de 25 % sur les biens canadiens proposés par Donald Trump, selon un sondage Abacus Data-GZERO mené auprès de 1500 Américains.

Selon le sondage, publié jeudi, 47 % des républicains approuvent de la mesure, alors que 67 % des démocrates s’y opposent.

Aux yeux des républicains, les tarifs sont même une manœuvre peu risquée. Seulement 19 % des électeurs de Trump croient que les tarifs imposés au Canada auront un impact négatif sur eux, contre 65 % des démocrates, selon le sondage.

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