Relations Canada-USA - Politique et commerce

Le Canada devrait recruter ces scientifiques! Les externalités positives qu’ils créent sont inestimables :

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Mardi, le pays a eu une frousse. Avec sa surtaxe sur ses exportations d’électricité, l’Ontario a semé le vent. Et c’est le Québec qui a failli récolter le pire de la tempête.

Cette journée folle montre le danger des initiatives unilatérales lancées par des provinces. Elle prouve que le vrai « capitaine Canada », celui qui négocie au nom du pays, doit être celui qui le gouverne. Soit Mark Carney, quand il sera confirmé dans ses fonctions cette semaine.

Seul lui a le mandat de défendre le pays avec une vision d’ensemble, après avoir fait les arbitrages en coulisses. Et non Doug Ford.

Le premier ministre de l’Ontario dirige le Conseil de la fédération. Il est le plus efficace pour donner la réplique à Donald Trump. Grâce à son style simple et direct, il est devenu un habitué des plateaux de télé comme Fox News. Mais face à Washington, le Canada ne peut pas avoir 13 négociateurs.

Résultat : la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, le ministre des Finances, Dominic LeBlanc, et le ministre de la Sécurité publique, David McGuinty, devraient conserver leurs fonctions, selon les premiers jets du nouveau cabinet qu’est en train de mettre sur papier l’équipe de transition de Mark Carney.

Le grand syndicat nord-américain accuse le président américain Donald Trump de considérer les travailleurs des deux pays comme « des pions politiques », comme « monnaie d’échange » dans son jeu machiavélique.

« Ces tarifs ne sont rien de moins qu’un tueur potentiel d’industries », a lancé Marty Warren, directeur national des Métallos pour le Canada, dans une déclaration commune avec son homologue américain.

Même le syndicat international des Métallos, aux États-Unis, parle d’une « guerre commerciale inutile avec un allié de confiance » qui finira en pertes d’emplois des deux côtés de la frontière, a dénoncé David McCall, président international des Métallos.
Le syndicat des Métallos promet de riposter « dans les usines, dans les couloirs du gouvernement et dans les rues si nécessaire ».

De l’aide

Sur un autre front, le syndicat presse les gouvernements d’agir et d’étendre les tarifs de rétorsion sur les importations américaines, « en ciblant les industries clés et les secteurs politiquement sensibles ».

Il demande également de déployer une véritable stratégie d’approvisionnement domestique au Canada, pour tous les projets d’infrastructures publiques, « afin de garantir que l’argent des contribuables soutienne des emplois locaux ».

Pour parer aux licenciements collectifs dans l’industrie, le syndicat des Métallos revendique une assurance-emploi renforcée et des subventions salariales.

Les Métallos représentent 850 000 travailleurs aux États-Unis, au Canada et dans les Caraïbes, dont 225 000 au Canada, dans plusieurs secteurs d’activité économique.

Au Québec

Au Québec, les Métallos sont affiliés à la FTQ. Ils représentent des milliers de travailleurs chez Rio Tinto, Alcoa, ArcelorMittal et Heico, dans les alumineries et dans les entreprises de transformation.

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Trump va-t-il tuer le Big Mac?

Par Mylène Moisan, Le Soleil

12 mars 2025 à 04h00

La campagne publicitaire de 2015 prend un tout autre sens aujourd’hui. (Google)

CHRONIQUE / J’ai cligné des yeux 10 fois, j’étais certaine d’avoir la berlue. J’ai lu et relu les énormes lettres sur l’arrière et le côté de la grosse «van» de McDonald’s que j’étais en train de dépasser sur la 40 samedi, «Le Big Mac? Impensable sans les producteurs canadiens.»


À Donald, de Ronald.

McDo, c’est une des incarnations les plus puissantes des États-Unis, une marque élevée au rang de symbole. D’où ma stupéfaction de voir ce qui avait toutes les apparences d’une mornifle à Trump et à sa guerre tarifaire contre le Canada, ce qui n’est pas anodin, vu le contexte. Si je ne l’avais pas vu de mes yeux vu, j’aurais eu peine à y croire.



Vérification faite, ce slogan n’a pas été concocté dans l’urgence pour s’opposer aux tarifs et aux menaces de tarifs qui vont et viennent au gré des humeurs du président états-unien. Il remonte à 2015, il avait été conçu pour une campagne de pub de McDonald’s Canada pour souligner que 85 % des aliments vendus au pays y étaient produits.

Entre autres, 67 millions de livres de bœuf haché, 120 millions d’œufs.

L’œuf McMuffin est aussi à risque. (McDonald’s Canada)

Mais ce slogan prend un tout autre sens aujourd’hui, surtout que la guerre tarifaire pourrait effectivement priver les citoyens des États-Unis du demi-milliard de Big Mac qu’ils mangent chaque année, et d’à peu près tout ce qui figure sur le menu. Le média d’affaires canadien The Logic a réfléchi le mois dernier à la production de l’emblématique burger, dont Donald Trump pourrait ne faire qu’une bouchée.

La potasse du Canada

C’est que, explique en anglais la journaliste Aimée Look, produire tous ces Big Mac «nécessite d’énormes quantités de blé, de maïs, de soja et d’autres cultures pour alimenter la machine. Certains de ces ingrédients entrent dans la composition du pain du Big Mac, tandis que d’autres nourrissent le bétail qui devient les galettes de bœuf.»

Et pour que ça pousse, il faut de l’engrais.

De la potasse, plus précisément, un produit dont le Canada – la Saskatchewan – est le plus grand producteur mondial et qui pourrait faire l’objet d’une mesure de représailles contre les tarifs de Trump.



«Presque rien de tout cela n’existerait sans les engrais potassiques canadiens.»

— Aimée Look, journaliste

Et pas juste le Big Mac, tout ce qui pousse. «Les États-Unis ont importé 79 % de leur potasse du Canada entre 2020 et 2023, selon les données du Bureau du recensement des États-Unis. Il n’y a pas non plus beaucoup d’alternatives.»

Les autres producteurs sont la Russie, la Biélorussie, la Chine et Israël.

Aimée Look a parlé à un fermier de l’Iowa, il ne veut rien savoir de la guerre tarifaire que mène l’administration Trump. Si le Canada en arrivait à imposer des droits de douane de 25 % sur la potasse pour répliquer aux tarifs états-uniens, il serait contraint de diminuer sa production ou de refiler la facture à ses clients.

Un autre fermier calcule qu’ils «anéantiraient presque toutes [ses] économies».

Et évidemment, les producteurs de potasse ne leur feraient pas de cadeaux. Ils leur refileraient entièrement la facture ou trouveraient preneur ailleurs, le minerai étant en demande un peu partout. Le porte-parole d’une entreprise qui en produit, K+S Potash, a déclaré que «l’impact sur nos propres activités reste relativement faible».

À peu près les seuls à ne pas être en mode panique.

Opération «achetons canadien»

Il y a 10 ans, l’opération «achetons canadien» de McDonald’s Canada a permis en quelque sorte de réduire la dépendance de la chaîne aux produits états-uniens, et ainsi se prémunir contre ce qui se passe aujourd’hui. Le yo-yo des menaces de Donald Trump ne sera sûrement pas sans conséquences pour la branche canadienne, mais notre Big Mac est sauf.

Si les agriculteurs du pays de l’Oncle Sam devaient être privés de la précieuse potasse, ce serait une sacrée aberration que Trump se trouve à couper l’herbe sous le pied des McDo, que les célèbres arches jaunes se trouvent à incarner l’effet boomerang de la guerre commerciale que livre le président contre ses partenaires commerciaux.

En poussant l’illogisme jusqu’au bout, le berceau du Big Mac en serait le cercueil. C’est quand même ironique quand on y pense, McDonald’s est à la merci de Donald.

Mais bon, tout n’est pas perdu pour nos affamés voisins du Sud qui se retrouveraient le bec à l’eau, incapables de combler leurs papilles, privés de l’addictif burger pour la première fois depuis sa création dans les années 1960. Ils n’auront qu’à aller au Mexique ou au Canada, où les McDo se portent très bien.

Un chausson avec ça?

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Canada will announce Canadian $29.8 billion ($20.7 billion) in retaliatory tariffs in response to the 25% steel and aluminum tariffs that U.S. President Donald Trump has leveled, a senior Canadian government official said Wednesday.

The official spoke on condition of anonymity because they weren’t authorized to speak before the announcement.

The European Union on Wednesday also announced retaliatory trade action with new duties on U.S. industrial and farm products, responding within hours to the Trump administration’s increase in tariffs on all steel and aluminum imports to 25%.

Canada is the largest foreign supplier of steel and aluminum to the U.S.

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Les tarifs nuisent déjà aux entreprises québécoises

Une publicité pour les soupes Aylmer que l’entreprise BCI Foods produit localement à Saint-Hyacinthe

La publicité a été conçue par l’agence Les Évadés

Aylmer - LA soupe canadienne

Un vrai goût d’ici, sans compromis !
Certaines soupes goûtent les tarifs… :x: Pas les nôtres ! :star_struck:
Pourquoi avaler une autre soupe quand vous pouvez vous régaler avec de la vraie soupe canadienne ? :canada::sparkles:

En choisissant une soupe d’ici, vous faites bien plus que vous régaler :
:white_check_mark: Vous soutenez l’économie locale
:white_check_mark: Vous choisissez la qualité
:white_check_mark: Vous savourez un goût authentique, fait ici, avec amour :heart:

:calling: Découvrez nos produits ici : https://fr.aylmersoup.ca/

BCI Foods fait aussi des conserves pour des marques maison

Aliments BCI n’est pas une entreprise très connue du grand public, mais les marques qu’elle produit le sont. C’est à son usine de Saint-Hyacinthe que sont produites les soupes en conserve Aylmer et Primo, tout comme celles de St-Hubert, Tim Hortons, ainsi que des principales marques maison vendues en épicerie comme Sélection, Le Choix du Président, Sans nom ou encore Great Value.

Le communiqué de presse

Le plus important présentement, c’est qu’il y ait une unité au sein du Canada parce qu’on sait que les Américains vont être divisés.

Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères

L’objectif est de « faire reculer les Américains ».

Elle a soutenu que la réponse canadienne « est forte et coordonnée » même si le premier ministre Ford a fait cavalier seul la veille. Il a réussi à faire reculer l’administration Trump, mais la menace de droits de douane de 50 % a fait craindre pour l’industrie de l’aluminium québécoise.

Après la conférence de presse, la ministre Joly se dirigeait vers la région de Charlevoix pour la rencontre des ministres des Affaires étrangères du G7 où elle doit rencontrer le secrétaire d’État américain, Marco Rubio.

Vous arrivez dans notre pays, vous respectez notre coutume, notre approche et notre souveraineté », a-t-elle lancé en réaction aux commentaires répétés de l’administration Trump sur l’annexion du Canada pour en faire le 51e État américain.

Elle discutera également avec ses homologues de l’Union européenne, qui a aussi annoncé qu’elle imposerait des contre-mesures de 25 % sur l’acier et l’aluminium américains pour répondre aux droits de douane américains qui s’applique aussi à ses pays membres.

Avec l’Agence France-Presse et La Presse Canadienne

Les États-Unis durcissent la réglementation de séjour pour les Canadiens

PHOTO MICHAEL PROBST, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Le Canada est la cible depuis des semaines de Donald Trump, qui ne retient pas ses coups, diplomatiques ou commerciaux, contre son voisin et premier partenaire commercial.

(Washington) Les Canadiens qui restent plus d’un mois aux États-Unis vont bientôt devoir s’enregistrer auprès des autorités américaines, selon une nouvelle règle publiée mercredi, en pleine offensive de Donald Trump contre le pays voisin.

Publié à 9 h 27

Agence France-Presse

Cette réglementation, parue au journal officiel américain, applique un décret pris par le président américain et renforce l’application d’une loi existante pour laquelle les Canadiens étaient, en pratique, exemptés.

Amenée à prendre effet le 11 avril, elle devrait particulièrement toucher les nombreux retraités canadiens qui passent leur hiver dans le sud des États-Unis.

Le Canada est la cible depuis des semaines de Donald Trump, qui ne retient pas ses coups, diplomatiques ou commerciaux, contre son voisin et premier partenaire commercial.

Les États-Unis imposent depuis mercredi de nouveaux droits de douane de 25 % sur les importations d’acier et d’aluminium du monde entier, et le dirigeant républicain a laissé entendre pendant quelques heures la veille qu’il taxerait son voisin le double, avant de rétropédaler.

Il a aussi souhaité à sa manière la bienvenue au futur premier ministre canadien Mark Carney, sur le point de prendre les rênes du pays, en martelant son souhait de faire du voisin du nord un État américain.

La réglementation publiée mercredi va toucher « entre 2,2 et 3,2 millions » de personnes, relève le département américain de la Sécurité intérieure, dont « les visiteurs canadiens qui sont entrés aux États-Unis par des postes-frontières terrestres et auxquels il n’a pas été remis une preuve d’enregistrement ».

Chaque année, des centaines de milliers de retraités fuient l’hiver canadien pour la douceur du sud des États-Unis, notamment en Floride. Ils sont surnommés les « snowbirds ».

Lisez l’article « Au revoir la Floride ? »

Des associations canadiennes qui les représentent se sont récemment inquiétées publiquement d’être affectées par le décret sur l’immigration signé le 20 janvier par Donald Trump.

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Or, cette confiance est fortement ébranlée par Donald Trump. Non seulement les décisions du pseudo-monarque sont erratiques, mais elles transforment complètement l’environnement politique et commercial de la planète. Les aléas des marchés boursiers sont un reflet de cette incertitude.

Les pays ciblés par les États-Unis, notamment le Canada, subiront les graves conséquences des droits de douane, mais aussi les États-Unis eux-mêmes. Pour une question de confiance, entre autres.

Trois chercheurs américains ont conçu un indice de l’incertitude économique pour une trentaine de pays, et les États-Unis font partie de ceux où l’incertitude est très élevée. L’indice est basé sur le volume annuel d’articles dans les médias depuis 40 ans qui traitent de l’incertitude des politiques économiques.

Les États-Unis ne sont aucunement épargnés par cette poussée de stress. L’indice y a atteint 335 en février 2025, un niveau historiquement très élevé. Sans dépasser celui de la pandémie en mai 2020, de 504, l’indice excède celui de la crise financière de 2008 (242) et même le niveau de septembre 2001 (273). Bravo Donald Trump !

Pendant ce temps, en Europe, l’indice a aussi atteint un sommet à la fin de 2024, à 484. Il fut toutefois très élevé également dans les débuts de la guerre en Ukraine et pendant la pandémie (plus de 400).

Le Canada ? Attachez vos tuques. Depuis 2005, l’indice moyen y est de 223. Or, en février 2025, l’indice a explosé, à 1253 !

L’incertitude est donc nettement plus grande au Canada que partout ailleurs, ce qui est bien compréhensible dans le contexte. Notez que l’échelle du graphique a dû être changée par rapport aux trois autres pour le rendre lisible.

Difficile de traduire précisément comment cette incertitude induite par Trump le yoyo se traduira en chiffres, notamment en pertes d’emplois. Certains parlent de 700 000 pertes d’emplois au Canada selon le niveau et la durée des droits de douane et des représailles.

Chose certaine, des chercheurs ont démontré le lien étroit entre la confiance et l’activité économique.

Le site Our World in Data l’explique bien : « Les pays où les attitudes de confiance déclarées sont les plus élevées sont également ceux où l’activité économique est la plus forte. […] [L]es chercheurs ont trouvé des preuves d’une relation de cause à effet, suggérant que la confiance est bien le moteur de la croissance économique et ne se contente pas d’y être corrélée. »

Le phénomène a été mesuré, cette fois en prenant le niveau de confiance des citoyens envers leurs semblables. En gros, plus la confiance est grande, plus le PIB par habitant est élevé. Autre constat : plus la confiance est faible, plus les inégalités dans un pays sont importantes.

Au sommet des pays où les citoyens ont la plus grande confiance envers leurs semblables figurent le Danemark, la Suède et la Finlande, entre autres, dont le PIB par habitant est relativement très élevé. L’Inde, l’Iran et plusieurs pays africains sont au plancher, tant pour la confiance entre concitoyens que pour le PIB par habitant.

Les données datent de 2022, mais parions que cette confiance des Américains envers leurs voisins s’est détériorée depuis.


La confiance régit les relations entre les gens, les gouvernements, les institutions et tout le reste. Elle est longue à bâtir, mais elle peut s’effriter rapidement », avertit l’économiste Pierre-Carl Michaud, de l’UQAM.

Espérons que des républicains influents comprennent ce message…

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Rencontre du G7 Les alliés pris entre le Canada et les États-Unis

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Les ministres des affaires étrangères des pays membres du G7, rassemblés à La Malbaie, jeudi.

(La Malbaie) Les velléités expansionnistes du président Donald Trump placent les ministres des Affaires étrangères du G7 présents à La Malbaie dans une position pour le moins particulière.

Publié à 9 h 43

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Mélanie Marquis La Presse

](La Presse | Mélanie Marquis)

En lever de rideau, jeudi, les chefs de la diplomatie ont été invités par les médias canadiens et internationaux à se prononcer sur les visées d’un allié du G7 qui souhaite en absorber un autre.

Le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani s’est rangé dans le camp canadien, mais en usant de prudence.

« Je crois que le Canada restera le Canada à l’avenir », s’est-il contenté d’affirmer.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

En lever de rideau, jeudi, les chefs de la diplomatie ont été invités par les médias canadiens et internationaux à se prononcer sur les visées d’un allié du G7 qui souhaite en absorber un autre.

Son homologue allemande Annalena Baerbock a quant elle opté pour des propos sibyllins, en plaidant qu’il fallait garder « la tête froide » en ces temps géopolitiques troubles.

Évoquant vraisemblablement la publicité « Je suis canadien », dont une nouvelle mouture a fait sensation sur YouTube, elle a fait valoir que les Allemands pouvaient en tirer des enseignements.

« En tant qu’Allemande, en tant qu’Européenne, je pense que nous pouvons apprendre beaucoup de cet esprit et de votre patriotisme pour votre grand pays », a lancé la ministre Baerbock.

Tête-à-tête Joly-Rubio

Arrivé mercredi après-midi à La Malbaie, le secrétaire d’État Marco Rubio a donné le coup d’envoi à sa visite en sol québécois avec une rencontre bilatérale avec la ministre Joly.

Aucun compte rendu n’a été publié à l’issue de ce tête-à-tête.

La cheffe de la diplomatie canadienne a tenu mercredi des propos tranchants au sujet de sa présence. « Vous arrivez dans notre pays, vous respectez notre coutume, notre approche et, bien entendu, notre souveraineté », a-t-elle déclaré en conférence de presse à Ottawa.

Le principal concerné a pour sa part plaidé que la rencontre dans la région de Charlevoix n’était pas l’endroit approprié pour discuter de la guerre de mots.

PHOTO SAUL LOEB, VIA REUTERS

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et son homologue américain, Marco Rubio

« Ce n’est pas une réunion sur la façon dont nous allons prendre le contrôle du Canada », a-t-il lancé en point de presse lors d’une escale en Irlande, sur le vol du retour de l’Arabie saoudite au Québec.

« À l’évidence, les Canadiens ne sont pas d’accord que [l’annexion] est dans leur intérêt », a-t-il affirmé.

Conciliation réunion-assermentation

Tout indique que le premier ministre désigné Mark Carney laissera à Mélanie Joly le portefeuille des Affaires étrangères.

Le hic, c’est qu’il y a un conflit d’horaire entre la cérémonie d’assermentation que doit présider la gouverneure générale du Canada, Mary Simon, et la rencontre des ministres du G7.

Les ministres du gouvernement Carney doivent prêter serment à 11 h à Rideau Hall, alors que les chefs de la diplomatie du groupe des sept se trouveraient à La Malbaie.

Guerre commerciale | Ottawa priorisera les projets utilisant de l’acier et de l’aluminium canadiens

(Ottawa) Le ministre fédéral de l’Industrie, François-Philippe Champagne, a déclaré qu’il demandait à son ministère de prioriser les investissements dans des projets utilisant principalement de l’acier et de l’aluminium canadiens, dans le cadre de la réponse d’Ottawa à la guerre commerciale de l’administration Trump.

Publié à 11 h 44
La Presse Canadienne

M. Champagne affirme que cette décision fait suite aux droits de douane « injustes et injustifiés » de 25 % sur l’acier et l’aluminium imposés mercredi par le président américain Donald Trump.

Le Canada a riposté en imposant des droits de douane de 25 % sur 29,8 milliards de marchandises américaines, entrés en vigueur peu après minuit jeudi.

Le ministre Champagne plaide que l’acier et l’aluminium canadiens soutiennent des industries américaines vitales, notamment la défense et l’automobile.

Depuis le début de la guerre commerciale, le chef du Nouveau Parti démocratique, Jagmeet Singh, demande au Canada de modifier ses règles d’approvisionnement public afin d’exiger que les projets de construction fédéraux utilisent 100 % d’acier et d’aluminium canadiens.

M. Champagne fait partie d’une délégation canadienne à Washington jeudi pour rencontrer le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, afin de discuter du différend commercial.

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Le Canada a déposé une plainte devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) contre les droits de douane de 25 % imposés par le président américain Donald Trump sur l’acier et l’aluminium, a annoncé jeudi l’organisation basée à Genève.

« Le Canada engage une procédure de règlement des différends dans le cadre de l’OMC concernant les droits imposés par les États-Unis sur l’acier et l’aluminium », a indiqué l’OMC dans un communiqué.

Ces droits de douane sont entrés en vigueur mercredi.

Le pays estime que ces mesures « sont incompatibles avec les obligations des États-Unis en matière de commerce international », ajoute l’OMC.

Guerre commerciale | Tesla alerte Trump de son exposition aux « tarifs de rétorsion »

Tesla a averti Trump que les droits de douane américains pourraient l’exposer à des « tarifs de rétorsion » et augmenter le coût de production de ses véhicules.

Publié à 16 h 38
Alain McKenna
La Presse

Dans une lettre non signée transmise au représentant américain au commerce Jamieson Greer et reprise par le Financial Times, Tesla exprime son soutien aux « échanges commerciaux équitables », mais met en garde contre « l’impact disproportionné sur les exportateurs américains lorsque d’autres pays répondent aux actions commerciales américaines ».

L’entreprise craint l’augmentation des droits de douane sur les exportations de véhicules électriques, ce qui rendrait plus coûteuse l’importation de composants essentiels à la construction aux États-Unis de ses véhicules. Un représentant de Tesla a expliqué au Financial Times que cette lettre « est une façon polie d’affirmer que la politique tarifaire bipolaire est en train de torpiller Tesla ».

Cet avertissement de Tesla souligne surtout le fait que les politiques commerciales de Trump pourraient nuire même aux entreprises dirigées par ses plus proches alliés.

M. Hoekstra témoignait devant le Sénat en vue d’être confirmé dans ses nouvelles fonctions. Il était accompagné des nouveaux représentants américains au Mexique et au Japon.

À la question de savoir s’il était “d’accord pour dire que le Canada est un État souverain et qu’il ne devrait pas être qualifié de “51e État”, même pas sur le ton de la plaisanterie”, le diplomate a répondu par la positive.

Il a toutefois laissé entendre que la détérioration des rapports entre le Canada et les États-Unis était due à la “nature” des relations entre le président Trump et le premier ministre sortant, Justin Trudeau.

Oui, le Canada est un pays souverain, mais la façon dont le président et le premier ministre [sortant] du Canada ont géré leur relation, les caractéristiques et la nature de cette relation… Je ne sais pas…
Une citation de Peter Hoekstra, nouvel ambassadeur des États-Unis au Canada

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En ce qui concerne l’acier, ce qu’il faudrait faire, c’est générer de la demande ici, au pays.

Quand je regarde les infrastructures Japonaise, ce que je remarque, c’est que l’acier est présent absolument partout. On bâti beaucoup de nos bâtiments et ponts avec du béton, alors que eux, ils utilisent beaucoup l’acier.

En fin de vie, le béton, c’est un matériel dont la seule véritable utilisation possible est de le concasser pour en faire du gravier. L’acier peut être recyclé presque éternellement.

À l’échèle planétaire, il y a déjà un constat qu’on est en train d’épuiser les réserves de sable qui a les bonnes propriétés pour être utilisé pour faire du béton. On gagnerait à diminuer l’usage du béton dans nos infrastructures.

Pour références: How our demand for sand is destroying our world | CBC Radio

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Résumé

Guerre commerciale Thales voit une opportunité au Canada

IMAGE FOURNIE PAR THALES

Thales Canada a mis au point un système d’IA qui automatise le pilotage de drones de surveillance.

« Le Canada est l’endroit où il faut être, en ce moment. » Il faut aimer le brouhaha pour faire une telle affirmation. Ou peut-être que comme Thales Canada, il faut avoir en main des solutions à certaines des récriminations proférées par les États-Unis pour justifier leur guerre tarifaire contre le Canada.

Publié à 6 h 00

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Alain McKenna La Presse

](La Presse | Alain McKenna)

C’est le directeur du laboratoire de recherche et développement en intelligence artificielle (IA) de Thales à Québec et à Montréal, appelé cortAIx (prononcez « cortex » et vous comprendrez le jeu de mots), Jean-François Gagnon, qui répond de la sorte. On demandait à la direction de Thales Canada si le contexte géopolitique du moment fragilisait l’investissement chez nous de ce géant français de l’aérospatiale et de la défense.

« On voit un potentiel de croissance. Le Canada a beaucoup investi en IA ces dernières années, et on constate une accélération de la demande dans ce secteur en raison du contexte actuel », explique M. Gagnon, doctorant en neurosciences de l’Université Laval. Et le Québec, poursuit-il, possède « les cerveaux et la capacité » de profiter de cette demande.

Surveillance et repérage

Comme presque toutes les autres grandes industries, le secteur militaire voit beaucoup de potentiel dans l’adoption de l’intelligence artificielle. Thales Canada collabore notamment à la mise au point de systèmes d’automatisation pour des drones de surveillance, qui sont capables de se piloter eux-mêmes sans foncer dans les éventuels obstacles. Ces mêmes drones peuvent aussi repérer et pister d’éventuelles « cibles », par exemple quelqu’un qui tenterait de traverser de manière irrégulière une frontière séparant deux pays.

Le lien se fait tout naturellement entre cette technologie et la demande sans cesse répétée par l’administration Trump, à Washington, qui aimerait que le Canada surveille de plus près ce qui traverse justement sa frontière sud.

Cette frontière fait 8800 km de long en tout. Et historiquement, elle n’a jamais été surveillée de très près, puisque les deux pays ont toujours eu des relations suffisamment pacifiques pour s’épargner une telle tâche.

Le retour au pouvoir de Donald Trump fragilise manifestement cette relation. En plus de renforcer la surveillance transfrontalière, Ottawa devra rehausser ses dépenses militaires pour respecter son engagement auprès de l’OTAN, une autre récrimination de Trump.

Investir dans des drones capables de surveiller la frontière canado-américaine est un moyen de faire d’une pierre deux coups, estime-t-on chez Thales. Ou peut-être même trois : sous son camouflage militaire, cet investissement irait aussi dans la recherche et développement de technologies d’IA qui pourraient avoir, ensuite, des applications civiles tout aussi prometteuses, que ce soit en aviation, en entreprise ou ailleurs.

L’IA peut aussi aider le Canada à renforcer sa présence en Arctique, un territoire de plus en plus stratégique.

En ce sens, l’objectif de hausse à 2 % de son PIB des dépenses militaires du Canada peut être vu comme une bonne chose, dit le PDG de Thales Canada, Christopher Pogue. « Le secteur canadien de la défense est essentiellement composé de PME qui pourraient ainsi mieux grandir et s’imposer ensuite à l’international. »

Ce ne serait pas la première fois qu’un investissement dans des technologies déborde du secteur militaire… citons à titre d’exemple les débuts du réseau internet.

Militarisation de l’IA

Au début de février, Alphabet, la société mère de Google, a suscité beaucoup de réactions négatives en se débarrassant d’une directive selon laquelle son IA ne pouvait être utilisée pour développer des outils de surveillance ou de l’armement militaire.

Sa direction a volé une page du grand livre des prétextes de Donald Trump et évoqué une question de « sécurité nationale ».

« Les démocraties devraient mener le développement de l’IA », expliquait Alphabet dans son rapport sur une IA responsable. « Les entreprises, les gouvernements et les organisations qui partagent ces valeurs doivent travailler ensemble pour créer une IA qui protège la population, promeut la croissance et soutient la sécurité nationale. »

Thales Canada décrit son IA comme une forme d’augmentation de l’intelligence humaine, plutôt qu’une intelligence artificielle et autonome. Tant que c’est un humain qui prend les décisions, qui presse la détente, pour reprendre la métaphore de son vice-président stratégie IA et opérationnalisation, Siegfried Usal, on évite les conflits éthiques.

Cette décision doit se baser sur la meilleure information possible, et l’IA peut aider en ce sens, poursuit-il. « L’humain doit toujours être en plein contrôle. »

En fait, la principale crainte en matière de sécurité pour Thales est le piratage ou le détournement de systèmes d’IA. « C’est là que la transparence et l’éthique jouent un rôle », ajoute M. Usal. « On doit s’assurer que l’IA ne peut être attaquée ou détournée. »

Sécuriser l’IA, voilà un autre enjeu qui transcende les industries. Si la guerre commerciale lancée par les États-Unis permet de mieux s’attaquer à ce problème, ce sera une petite victoire pour l’ensemble de la planète.

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Je n’ai plus souvenir du nombre de politiciens qui ont promis aussi de faire des projets avec notre aluminium local… Mais il semble que le lobby du béton l’emporte toujours, ou est-ce un problème de prix ?
Pourtant, nos structures métalliques ont des durées de vie pas mal plus grande que ceux en béton toussepasmaltoutcequiaétéconstruitdanslesannées60tousse, tandis que des ponts en structure métallique tiennent encore debout après près d’un siècle, avec de l’entretien et malgré d’importantes modifications !

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En même temps, le Québec produit surtout du métal primaire; soit des cyclindres, lingots, etc. d’alumium. J’ai travaillé chez Rio Tinto Alcan (avant que la division perde toute allusion à Alcan dans son nom). J’ai eu droit à toute une formation sur l’aluminium incluant une visite des salles de cuves de l’usine Grande Baie.

Des entreprises d’ailleurs vont transformer ce métal primaire en produits de consommation (ex. canettes de bière, papier d’aluminium) ou en matériaux de construction.

Avant l’achat d’Alcan par Rio Tinto, Alcan faisait aussi de la transformation de ce métal primaire, mais toutes ces activités ont été vendues. L’entreprise qui fait le papier d’aluminium Alcan n’appartient pas à Rio Tinto. Reynolds Canada a seulement le droit d’utilisation du nom « Alcan » sous une entente avec Rio Tinto

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Pourtant, dans les projets de viaducs, pas mal tous les nouveaux projets que j’ai en tête utilisent bel et bien des poutres métalliques.

Une des choses qui n’aide pas les structures métalliques est tout le sel qu’on utilise en hiver.

On doit revoir nos façons de faire pour faciliter ces changements.

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