L’article date d’il y a plus d’une semaine, mais il mentionne le réaménagement et des demandes des résidents locaux pour limiter la vitesse sur Lachapelle
Une pétition pour ralentir la circulation sur la rue Lachapelle
Publié le 26 octobre 2023
Journaliste
Angle de la rue Lachapelle et du boulevard Laurentien, tout près du pont Lachapelle. (Photo: archives JDV)
Les gens d’affaires de Cartierville se sont mobilisés pour demander la réduction de la vitesse sur la rue Lachapelle. Cela pose des problèmes de sécurité aux riverains, aux commerçants et même aux visiteurs.
Tony Izzo, président de l’Association des gens d’affaires de Gouin Ouest (AGAGO), est convaincu qu’il est temps d’agir. Il s’est présenté au conseil d’arrondissement du 10 octobre avec une pétition de près de 150 noms. Les signataires souhaitent que les autos roulent moins vite sur la rue Lachapelle afin de respecter la limite fixée à 50 km/h.
«Les gens qui ont signé se sont rendus dans les commerces dans l’ouest [Cartierville], ils ont utilisé des services, sont allés aux festivals de l’été ou bien au marché public au parc de Mésy. Ils ont signé, parce qu’ils sont concernés», a expliqué M. Izzo en entrevue avec le Journal des voisins (JDV).
La rue Lachapelle rejoint le pont du même nom à Cartierville qui enjambe la rivière des Prairies en direction nord. C’est une des sorties principales de l’île de Montréal pour ceux qui se rendent à Laval et dans la couronne nord. On estime que près de 76 000 véhicules empruntent chaque jour ce pont dans les deux sens.
Toutefois, pour les résidents et commerçants de ce secteur de Cartierville, il s’agit d’une rue de quartier.
«Parfois, les gens me disent le “boulevard” Lachapelle et je les corrige pour dire que c’est une rue», a souligné Effie Giannou, conseillère de la Ville de Bordeaux-Cartierville, au conseil d’arrondissement en répondant à M. Izzo.
Elle s’est engagée à ce que le message parvienne aux services, notamment de la Ville-centre.
Configuration complexe
La rue Lachapelle a vu des investissements importants consentis depuis 2016 dans le cadre de travaux de réfection des égouts et aqueducs. Le chantier de près de 40 millions $ a permis aussi de redessiner la géométrie de cette artère qui ressemblait à une autoroute. Les trottoirs ont été élargis et la vitesse a diminué, la chaussée étant plus étroite.
La rue Lachapelle avec de larges trottoirs. (Photo: Philippe Rachiele, JDV)
Tony Izzo reconnaît que ces investissements étaient nécessaires; toutefois, pour lui, le travail n’est pas fini.
«Les gens qui se rendent à Laval [qui roulent vers le nord] veulent rentrer le plus vite possible. Ils veulent gagner du temps. La rue est devenue une petite autoroute. Au lieu de rouler à 50 km/h, ils vont à 60 ou 70 km/h», relève le président de l’AGAGO au JDV.
Il souligne que la configuration particulière de la rue favorise encore l’excès de vitesse.
«Lachapelle descend de Montréal à Laval. De l’intersection avec De Salaberry, jusqu’au pont, ça descend. Automatiquement les automobilistes augmentent la vitesse sans s’en rendre compte, a expliqué M. Izzo. Il y a aussi une courbe entre De Salaberry et le boulevard Gouin, juste avant le pont.»
Pour lui, la tolérance permise sur une route à grande circulation n’est pas possible en milieu urbain, par ailleurs densément peuplé. Il craint qu’un jour un drame survienne si aucune mesure n’est prise.
«J’ai peur qu’un automobiliste frappe un itinérant», a-t-il prévenu. Effectivement, des gens sans abri ont fait de l’intersection avec le boulevard Gouin un lieu de rassemblement. L’endroit est aussi un secteur d’activité commerciale en revitalisation.
Des solutions rapides
Si M. Izzo a observé des problèmes et a livré un diagnostic, il a également suggéré des solutions. Il voudrait d’abord un panneau de limitation de vitesse et un afficheur de vitesse.
«Il faut montrer aux gens qu’ils doivent rouler à moins de 50 km/h quand ils sont à 70», a-t-il clamé.
Le président de l’AGAGO a plaidé aussi pour du marquage au sol.
«Sans marquage, on a l’impression que la rue est plus large. Mais il ne faut pas le faire au milieu de l’été ou à la fin de l’automne, juste avant l’hiver. Non, c’est au printemps qu’il faut le faire», a-t-il remarqué.
Il a souhaité aussi que des dos d’âne soient aménagés. «Des dos d’âne plus longs pour que les gens n’aient pas de dégâts sur leurs autos», a-t-il illustré.
Puis, il a recommandé une plus grande présence policière, notamment à l’heure de pointe du soir. «Les contraventions, cela dissuade aussi les gens de rouler vite», a mentionné Tony Izzo.