Rayonnement international de Montréal

Very that! Je m’attendais à la critique et je suis généralement en accord avec les points faibles qu’il a présenté. Ça porte quand même un coup à l’égo.

Cela dit, je suis agréablement surpris qu’il insiste autant sur les efforts de la ville pour continuer sa transition vers une mobilité moins auto-centrée. Le portrait des autres villes nord-américaines qu’il présente est généralement moins nuancé.

1 « J'aime »

Montréal International met à pied 19 % de ses employés

Stéphane Paquet au Centre de commerce mondial de Montréal.
Stéphane Paquet est président-directeur général de Montréal International depuis 2020.
PHOTO : MONTRÉAL INTERNATIONAL

La Presse canadienne
Publié à 17 h 19 HNEMis à jour à 20 h 51 HNE

Le couperet tombe chez Montréal International, qui met à pied près de 19 % de ses effectifs : cet organisme a perdu certains mandats de Québec et du fédéral et son enveloppe budgétaire n’a pas suivi l’inflation.

Montréal International a annoncé à 16 de ses 85 employés qu’ils étaient mis à pied mercredi, a appris La Presse canadienne. Cet organisme a également envoyé un courriel à ses partenaires dans lequel il réitère que les missions d’attraction d’investissements étrangers et de recrutement de travailleurs étrangers se poursuivront.

Le président-directeur général de Montréal International, Stéphane Paquet, a confirmé la nouvelle en entrevue. On a dû parler aux gens ce matin pour leur expliquer la décision.

Il attribue cette décision à trois facteurs, mais le plus important est la perte des mandats d’attraction des étudiants étrangers accordés par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI). En décembre dernier, on m’a avisé que les mandats d’attraction et de rétention des étudiants allaient prendre fin le 31 mars.

Au MIFI, on répond que le recrutement d’étudiants étrangers sera assuré par d’autres partenaires. En se concentrant sur les activités de recrutement de main-d’œuvre étrangère, Montréal International sera en mesure de bien répondre aux besoins du marché du travail pour les secteurs prioritaires du Québec, explique Maude Méthot-Faniel, porte-parole de la ministre Christine Fréchette, dans une déclaration écrite.

Une organisation « essentielle »

La décision du MIFI touche aussi Québec International, qui a mis à pied trois de ses près de 100 employés, a confirmé sa porte-parole, Isabelle Cloutier, dans un courriel.

Le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), Michel Leblanc, trouve qu’il s’agit d’une triste nouvelle pour les professionnels de Montréal International, dont il a fait l’éloge en entrevue. Il juge que Montréal International est une organisation essentielle et stratégique pour l’économie de la région métropolitaine.

M. Leblanc croit toutefois qu’il est normal qu’un gouvernement révise certaines ententes lorsque les besoins changent. La CCMM elle-même s’est déjà trouvée dans la même situation par le passé.

La grande région de Montréal n’avait peut-être plus besoin de déployer autant d’efforts pour recruter des étudiants étrangers, selon M. Leblanc. Il souligne que Montréal a maintenant un fort pouvoir d’attraction auprès des étudiants étrangers et que le contexte d’accès difficile à des logements change la donne. On dépensait de l’argent pour faire ce qui va très bien présentement, peut-être même trop bien.

Le besoin le plus criant en ce moment n’est pas tant de recruter des étudiants étrangers mais de trouver un moyen de loger les étudiants, peu importe qu’ils soient québécois ou étrangers, estime M. Leblanc.

Un bilan positif

Pour sa part, M. Paquet souligne que les efforts de Montréal International auront permis de joindre près de 14 000 étudiants étrangers, qui se sont inscrits dans sa banque de candidatures.

Ce sont des gens qui étudient à 75 % dans les secteurs de pointe comme les sciences, la technologie, le génie et les mathématiques. Il y en a beaucoup qui sont au deuxième cycle, il y en a beaucoup qui sont au troisième cycle. Donc, ce sont des gens que la planète s’arrache.

M. Paquet ignore combien de candidats ont poursuivi leurs études à Montréal. Il souligne qu’en 2022, l’organisme a généré 1155 inscriptions d’étudiants étrangers.

Montréal International se prépare aussi au non-renouvellement de trois mandats de l’Agence de développement économique du Canada (DEC) pour l’aérospatiale, les technologies propres et le secteur de l’est de Montréal.

L’organisme va continuer ses démarches pour attirer des investissements dans ces secteurs, mais la perte de l’enveloppe budgétaire afférente fait en sorte qu’il pourra accorder moins de ressources à cette mission, explique son patron. Il y aura moins de monde qui va travailler là-dessus.

Ces mandats représentaient autour d’un quart de million de dollars par mandat, soit environ 750 000 $. Ce ne sont pas des masses, mais ça faisait une différence.

Au cabinet de la ministre Soraya Martinez Ferrada, qui est responsable de l’Agence de développement économique du Canada pour le Québec, on souligne que les mandats confiés à Montréal International avaient une durée limitée.

Lorsqu’ils sont octroyés, les dates d’échéance sont claires et connues par l’organisation. Bien que ces mandats ponctuels aient été complétés, Montréal International a toujours accès à d’autres fonds de DEC, a répondu la porte-parole Marie-Justine Torres.

Les effets de l’inflation

L’enveloppe budgétaire de Montréal International est également demeurée stable dans un contexte de forte inflation, souligne M. Paquet. Quand l’inflation est à 2 %, on est capables, on devient plus productif, puis on fait des gains, mais quand l’inflation est aussi élevée que ce qu’on a vécu dans les quatre dernières années, eh bien là, ça fait plus mal.

L’organisme fait des démarches auprès de Québec, du fédéral et de la Communauté métropolitaine de Montréal pour obtenir davantage de financement.

M. Paquet assure qu’il n’a pas l’intention de faire d’autres mises à pied au cours des prochains mois. Seize personnes sur un total de 85, c’est beaucoup. Je n’ai pas l’intention de faire d’autres mises à pied dans les prochains mois, dans les prochains trimestres.

1 « J'aime »

Tournées internationales Montréal est-il encore sur la carte ?

PHOTOMONTAGE LA PRESSE

Montréal est-il toujours un arrêt incontournable pour les vedettes en tournée internationale ? Oui… et non. Entre l’appât des festivals et la concurrence avec Toronto, la métropole s’en sort plutôt bien.

Publié à 1h37 Mis à jour à 7h00

Partager


Marissa Groguhé
Marissa Groguhé La Presse

L’aura de Montréal a-t-elle pâli ?

Certes, les Beyoncé, Coldplay, Harry Styles, Ed Sheeran et Taylor Swift ont tous fait l’impasse sur Montréal lors de leur plus récente tournée. En revanche, des poids lourds de la musique pop sont attendus au Centre Bell cette année, dont Olivia Rodrigo, Nicki Minaj, Burna Boy et Noah Kahan. Et dans les prochains mois, d’autres artistes internationaux annonceront leurs tournées d’envergure et, pour certains, un arrêt dans la métropole québécoise.

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

Burna Boy au festival Osheaga en 2022

« Montréal est vraiment pas mal situé [sur l’échiquier]. Pour la taille de la population et du marché, il demeure un endroit où l’offre internationale, en termes de grandes tournées, on est tout à fait dans les normes », explique Martin Lussier, professeur au département de communication sociale et publique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

Les dernières années ont néanmoins pu donner l’impression que la ville n’était pas sélectionnée pour certaines des plus prestigieuses tournées.

L’aura de Montréal est peut-être moins importante qu’elle a pu l’être à l’époque où les artistes internationaux voulaient passer par ici parce que c’était un lieu qui permettait de donner de la crédibilité à leur tournée.

Martin Lussier, professeur au département de communication sociale et publique de l’UQAM

Cela étant dit, « les choses n’ont pas vraiment changé » et il est faux de dire que c’est pire qu’avant, affirme Nick Farkas, vice-président à la programmation chez le promoteur evenko. « C’est beaucoup plus fort depuis la COVID-19, même. On n’avait jamais eu deux dates de Depeche Mode ou deux dates de Burna Boy avant. On vient de le voir avec Madonna aussi et on va le voir avec Olivia Rodrigo. On n’avait jamais autant vu de doublés comme ça. »

Des artistes en « résidence »

Si les choses vont plutôt bien, il est indéniable que Montréal n’a pas su retenir l’attention de certains des artistes les plus populaires du moment. Le marché des tournées est en mutation et Montréal n’a plus le pouvoir d’attraction qu’il a déjà eu.

La pandémie est à considérer dans l’analyse de ce « nouveau contexte », constate Martin Lussier. « Les grands producteurs sont encore en gestion du capital après cette période », rappelle-t-il.

« En ce qui concerne les grands artistes populaires dans le mainstream, [cela] fait qu’on va chercher les villes où il y a une capacité plus importante de remplir une salle, avec des fans qui vont payer un prix fort, observe pour sa part Danilo Dantas, expert de HEC Montréal en stratégies professionnelles et entrepreneuriales des musiciens autonomes. On cherche les marchés les plus intéressants et on se concentre sur eux. Donc ça permet moins d’efforts pour plus de retours [sur l’investissement]. »

Plusieurs artistes décident ainsi de faire 5, 10 ou même 15 dates de suite au même endroit, laissant aux fans la tâche de se déplacer pour aller les voir.

Il y a une tendance un peu plus du style de ce qui se fait [dans les résidences] à Las Vegas. Depuis la COVID-19, certains artistes essayent de rester à une place plus longtemps, ce qui peut être plus simple pour eux.

Nick Farkas, vice-président à la programmation chez le promoteur evenko

Taylor Swift et sa tournée Eras sont le meilleur exemple de cette nouvelle tendance : l’artiste américaine a donné un total de 60 spectacles en 2023, mais n’a visité que 24 villes. Drake, lui a présenté un total de 43 spectacles au courant de l’année, en ne s’arrêtant que dans 27 villes, dont Montréal pour deux fois au Centre Bell.

PHOTO JEENAH MOON, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Drake au Barclays Center de Brooklyn dans le cadre de sa tournée It’s All a Blur Tour

« En faisant une série de spectacles dans la même ville, on gagne du temps de montage et de démontage et on économise des coûts de transport, ajoute Danilo Dantas. Il ne faut pas oublier aussi que l’artiste est un être humain, qui n’a lui aussi que 24 heures dans sa journée, qui a besoin de repos. La vie familiale peut aussi entrer dans l’équation. Ce ne sont pas des machines. »

Trop proche, Toronto ?

La présence de Toronto à quelque 500 kilomètres de Montréal, d’ailleurs, pèse dans la balance quand vient le temps d’attirer des artistes dans la métropole québécoise. L’artiste à la tournée la plus lucrative en 2023, Beyoncé, a présenté deux concerts à Toronto, mais n’a pas mis les pieds à Montréal.

PHOTO THE NEW YORK TIMES, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Beyoncé au Centre Rogers de Toronto en juillet 2023

Selon une étude de Radical Storage, la Ville Reine est la plus visitée par les tournées mondiales, tandis que Montréal se classe en huitième position. « Montréal reste toujours dans le top 20 des villes nord-américaines en ce qui concerne les endroits les plus joués, dit Nick Farkas. C’est rare qu’on ne soit pas sur une grande tournée. Mais quand c’est une tournée réduite, c’est possible qu’il n’y ait que Toronto, ce qui est compréhensible, puisqu’on est le tiers de la population de Toronto à Montréal. »

Nick Farkas donne toutefois le contre-exemple de Metallica : le groupe de métal, particulièrement populaire au Québec, a décidé de présenter deux spectacles au Stade olympique de Montréal plutôt que de s’arrêter à Toronto. Mais c’est peut-être l’exception qui confirme la règle.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

Metallica au Stade olympique en 2023

On paye un peu le prix de la proximité [de Montréal] avec les grands centres. Il y a Toronto. Il y a aussi New York, qui n’est pas si loin. Les vrais fans n’hésitent pas à se déplacer, et les artistes le savent.

Danilo Dantas, expert de HEC Montréal en stratégies professionnelles et entrepreneuriales des musiciens autonomes

« Une fois qu’une personne a payé 300 $ pour son billet de concert, le coût du déplacement et de l’hébergement à Toronto fait aussi partie du calcul des dépenses, et ça semble peut-être une dépense pas si importante, qui en vaut la peine », ajoute-t-il.

Sans « vrai » stade, pas de Taylor

PHOTO CHRIS PIZZELLO, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Taylor Swift au SoFi Stadium de Los Angeles

Les gigatournées, comme celles de Taylor Swift ou de Beyoncé l’an dernier, requièrent des infrastructures tout aussi gigantesques. La plus grande structure fermée en ville reste le Centre Bell, avec ses 21 000 places. Montréal a bien son Stade olympique, muni de 56 000 sièges, mais le lieu n’a pas l’attrait d’un Yankee Stadium (à New York) ou d’un SoFi Stadium (à Los Angeles). Le toit n’est pas en état, l’acoustique laisse à désirer… Si le Parc olympique, à l’extérieur, permet la tenue de grands évènements (les festivals Metro Metro et Fuego Fuego s’y déroulent notamment), il est bien plus difficile de convaincre des artistes d’installer leurs spectacles dans le Stade.

« Les Beyoncé ou les Taylor Swift, leur production est énorme et ça ne fonctionnerait pas dehors, dans un festival, dit Nick Farkas. C’est sûr qu’on aurait plus de spectacles de cette ampleur si on avait un stade qui pouvait [les accueillir]. »

Alors, faudrait-il investir dans le Stade ? Nick Farkas reste prudent. « Je ne peux pas répondre directement, mais je sais qu’on se fait demander si le toit va être refait, par exemple. Il y a beaucoup de questions. C’est sûr que ça inciterait des artistes à venir jouer au Stade. »

La cote d’amour de Montréal

Bien des facteurs affectent de nos jours la décision de jouer, ou non, à Montréal. Certains sont tout à fait aléatoires, comme la question des disponibilités. Si un artiste se retrouve dans l’est de l’Amérique du Nord, mais que la salle dont il aurait besoin n’a pas de date vacante, « ce sont des choses qu’on ne peut pas contrôler », affirme Nick Farkas.

N’empêche, la métropole reste reconnue pour la façon dont son public accueille les artistes pendant leurs spectacles, assure Nick Farkas. Et en plus d’être accueillant, le public montréalais est friand de spectacles : « On vend beaucoup, beaucoup de billets », affirme Nick Farkas.

Et si Toronto dispose de l’avantage du nombre ainsi que de la présence du Centre Rogers et de l’aréna Banque Scotia – pouvant accueillir respectivement jusqu’à 55 000 et 19 800 spectateurs –, Montréal offre quelque chose que Toronto n’a pas : ses festivals.

Les festivals mettent Montréal sur la map. D’avoir autant de festivals avec autant de styles, ça nous donne une occasion de faire venir des artistes qui ne se seraient pas arrêtés en tournée.

Nick Farkas, vice-président à la programmation chez le promoteur evenko

Kendrick Lamar, par exemple, n’avait pas Montréal dans son plan de tournée. « Mais il est venu jouer à Osheaga [l’été dernier], souligne Nick Farkas. Donc des artistes qui n’allaient pas venir, on est capables de les convaincre de venir pour jouer devant les énormes foules de nos festivals. »

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Kendrick Lamar en concert à Montréal dans le cadre du festival Osheaga l’été dernier

Sans compter que des artistes de tous les genres musicaux peuvent maintenant trouver un festival qui leur convient dans la métropole : Lasso pour la musique country, Fuego Fuego pour la musique latine, Metro Metro pour le rap, ÎleSoniq pour la musique électronique, sans oublier Osheaga, qui couvre à lui seul un large éventail.

« [Les festivals] sont un facteur d’attraction qui met Montréal sur la route de grands artistes, même si notre période est restreinte à cause de la température, note Danilo Dantas. Mais je pense que ça reste un facteur très important dans cette grande équation des tournées majeures. »

4 « J'aime »

Oui, point final.

4 « J'aime »

Lol, good money after bad. Combien à couté le Stade jusqu’ici? Combien vont couter le nouveau toit? Sommes-nous sûr que la solution sera la bonne?

Si on va de l’avant avec le toit du Stade, peut-on attirer les Taylor Swift de ce monde? Un peu comme le Centre Videotron qui a permit à Québec d’avoir une nouvelle équipe de la LNH?

C’est sûrement ça la raison, et non le fait que Montréal fait le tiers de la population de Toronto et que l’écart risque d’augmenter…

Comme mentionné dans l’article, il y a clairement des interrogations de ces tournées sur la viabilité du Stade, d’où un intérêt.

C’est clair que la démographie joue un rôle (bien que l’affirmation du tiers de la population soit probablement une erreur de la part de la personne citée), mais si c’était l’ensemble de la dynamique, on ne parlerait pas du reste.

La comparaison avec Québec et l’équipe de la LNH est un peu faible à mon avis. On sait que l’événementiel à Montréal est à l’étroit. Le Stade est multi-usage et peut répondre à une demande comme cela s’est vu concrètement dans son histoire, malgré ses déficiences actuelles. Ce n’est pas une construction pour un locataire unique qui ne s’est jamais manifesté. C’est pour une multitude d’événements, dont on peut chiffrer les pertes lorsque Montréal doit dire non par manque de place. Au-delà de Taylor Swift.

Le dossier du Stade va bien au-delà de cela anyway. On peut débattre à savoir si le toit fixe du Stade est la meilleure solution, mais dans tous les cas l’infrastructure demande un investissement massif, peu importe la solution retenue (même sa démolition), donc ce n’est pas particulièrement le fait d’investir qui joue en défaveur d’une solution, mais si celle-ci est la meilleure des solutions.

5 « J'aime »

En accord en général sauf pour ce passage:

La comparaison avec Québec est apte dans l’optique où on croit que la solution (nouvel aréna) règlera le problème (équipe de la LNH). L’article fait justement cet allusion avec Swift, Beyonce et notre Stade sans son toit.

Oui l’événementiel est à l’étroit, mais le Stade n’est pas nécessairement l’outil qu’on veut pour régler ce problème. Il y a un net chevauchement avec le dossier du Palais des congrès et celui-ci a l’avantage d’être dans la périphérie du Centre-Ville.

Pour ce qui est de culturel, on a une multitude de lieux pour les tenir, comme le texte l’a listé. Montréal est sur la carte pour plein de choses, juste pas pour le haut de la pyramide du spectacle, et ce n’est pas un problème (géographique, démographique) que le Stade règlera, même avec un toit.

L’agrandissement du Palais des congrès ne remplace pas les investissements nécessaires pour le Stade cependant. Ceux-ci sont nécessaires autant pour la pérennité de l’infrastructure, ou même sa disparition. Ce n’est pas un remplacement. C’est un investment qui doit se faire en plus. Dans la perspective que toutes les options sont onéreuses, c’est difficile de juste écarter une option sans démontrer que les autres sont meilleures.

Le Stade accueille aussi d’autres catégories d’événements, ça ne répondrait pas à ce qu’on fait dès maintenant au Stade.

Je crois que l’opinion de Nick Farkas sur le pouvoir d’attrait de l’infrastructure n’est pas à prendre à la légère, c’est probablement le plus gros nom dans l’organisation de concert que je connais en ville. S’il voit une demande concrète sur le terrain, c’est à prendre en considération dans le débat.

Et même s’il se trompe, l’avenir du Stade ne tient pas aux méga-concerts. Je crois que c’est là une grosse différence avec une aréna sans équipe. La mission fondamentale n’est pas là.

3 « J'aime »

D’un point de vue de ressources c’est directement en confrontation, puisque qu’on évolue dans un environnement de coût d’opportunité. L’investissement dans l’un peut empêcher l’investissement dans l’autre.

C’est la même situation que celui sur les transports.

Cela me fait bien rire tout ce que l’on mentionne dans cet article. Ce n’est que des grosses productions anglo-américaines, comme si il n’y avait rien d’autres dans la culture musicale. Nulle part n’est-il question des artistes québécois et/ou français. Oui, peut-être qu’il ne sont pas considérés ‘‘internationales’’ et qu’ils ne font pas partis des méga tournée de l’heure mais ils offrent quelque chose que les autres villes n’ont pas et c’est en cela que Montréal se démarque.

L’année passé j’ai assisté à plusieurs spectacles qui n’ont rien à voir avec ce que l’on décrit dans l’article et pourtant ils ont rempli le Centre Bell, Le Saint-Denis et la Place des arts. Idem pour les spectacles à venir en 2024. Des spectacles de Michel Sardou, Patrick Bruel, Richard Séguin, Mario Pelchat, Khaled, Michel Rivard, Les Cowboys Fringuants, Zaz, Robert Charlebois, Parapadam, Enrico Macias, Gad Elmaleh, Renaud, Julien Clerc, Francis Cabrel, Michel Fugain et…Mireille Mathieu !
Et bien sur j’oublie les spectacles des artistes plus jeunes que je connais moins et qui attirent encore plus de gens.

Alors ce que je veux dire c’est que je ne me reconnais pas dans ce qu’écrit l’article et que je n’aimerais pas que Montréal fasse partie d’un circuit que les ‘‘grosses productions’’ mettent sur leur liste pour ‘‘casher’’ plus d’argent. Je n’ai rien contre certains gros noms de passage ici, c’est bien, mais je préfère de loin une multitude de plus petits spectacles très diversifiés et un peu partout en ville. Montréal est différente et l’offre musicale est aussi très différente. En fait, la manière de vivre la culture n’est pas la même qu’ailleurs en Amérique du nord et cela est l’une des raisons qui fait que Montréal n’est pas comme les autres ET ne doit pas être comme les autres.

3 « J'aime »

Le propos de l’article voulait simplement démontrer et comparer le niveau d’attrait de Montréal pour les grandes tournées de spectacles en provenance de l’international, avec les autres grandes villes concurrentes. Il n’y oppose en aucun cas la production culturelle locale dans la quelle on inclut naturellement la francophonie. Deux mondes heureusement complémentaires en matière de revenus de salles et d’offres diversifiées dans la métropole.

2 « J'aime »
1 « J'aime »

Simple comme Sylvain remporte le César du meilleur film étranger

PHOTO JOHANNA GERON, REUTERS

Monia Chokri

Simple comme Sylvain, de Monia Chokri, a causé la surprise en remportant le prix du meilleur film étranger à la soirée des César, qui récompense l’excellence en cinéma français.

Publié à 18h06 Mis à jour à 18h24

Partager

La Presse Canadienne

En allant cueillir son trophée sur scène lors de la 48e cérémonie des César vendredi, Monia Chokri a lancé un « I’m so sorry Mister Nolan » à l’endroit du réalisateur d’Oppenheimer, dont le film était en lice dans la même catégorie.

« Merci à l’Académie, merci aux membres d’avoir voté pour ce petit film québécois fait avec tant d’amour. Merci au public français qui est allé voir le film, c’est pour vous qu’on fait les films. Merci au Festival de Cannes d’avoir mis en lumière le film », a déclaré la cinéaste québécoise, dont le long métrage avait été présenté en première mondiale au prestigieux festival cannois dans la section Un certain regard.

PHOTO STEPHANE DE SAKUTIN, AGENCE FRANCE-PRESSE

Monia Chokri lors de son discours de remerciement

Remerciant aussi ses producteurs québécois, ses acteurs – Magalie Lépine-Blondeau et Pierre-Yves Cardinal, aussi dans l’assistance pour la cérémonie – elle a affirmé : « Je peux dire aujourd’hui que la vie que j’ai, elle est plus grande que celle que j’ai rêvée. »

Outre Oppenheimer, le film québécois se mesurait dans cette catégorie à L’enlèvement de l’Italien Marco Bellocchio, Les feuilles mortes du Finlandais Aki Kaurismäki et à Perfect Days de l’Allemand Wim Wenders.

5 « J'aime »

Vidéo promo de Montréal International

3 « J'aime »

On ne parle pas spécifiquement du rayonnement international de Montréal, mais de celui du Canada et de l’occasion manquée de Toronto qui aurait bien voulu son Expo 2025.

(Ottawa) Il y a eu l’Expo de Montréal en 1967 et l’Expo de Vancouver en 1986 – deux évènements marquants qui ont braqué les projecteurs sur le pays pendant au moins six mois. Mais le Canada ne caresse plus l’ambition d’accueillir la planète ainsi, du moins jusqu’à nouvel ordre, pour des raisons budgétaires. Ce faisant, il fait bande à part.

Résumé

Expositions universelles Le Canada renonce à accueillir la planète

PHOTO PIERRE MCCANN, ARCHIVES LA PRESSE

En 1967, l’Expo de Montréal a attiré plus de 50 millions de visiteurs en six mois.

(Ottawa) Il y a eu l’Expo de Montréal en 1967 et l’Expo de Vancouver en 1986 – deux évènements marquants qui ont braqué les projecteurs sur le pays pendant au moins six mois. Mais le Canada ne caresse plus l’ambition d’accueillir la planète ainsi, du moins jusqu’à nouvel ordre, pour des raisons budgétaires. Ce faisant, il fait bande à part.

Publié à 1h37 Mis à jour à 5h00

Partager


Joël-Denis Bellavance
Joël-Denis Bellavance La Presse

Le gouvernement Trudeau a en effet renoncé à l’idée de réintégrer le Bureau international des expositions (BIE) l’automne dernier, étape nécessaire afin de soumettre éventuellement la candidature d’une ville canadienne pour accueillir cet évènement international. La raison invoquée ? C’est une question d’argent, révèle un document obtenu par La Presse en vertu de la Loi sur l’accès à l’information.

« Aucun financement n’a été accordé pour établir la politique à long terme ou pour payer les frais d’adhésion du Canada au BIE. À la lumière du contexte budgétaire actuel, le Ministère ne dispose pas des fonds à l’interne pour payer ces frais. Par conséquent, aucun groupe n’a été établi et les frais d’adhésion n’ont pas été payés », peut-on lire dans une note d’information rédigée à l’intention du sous-ministre des Affaires étrangères.

Dans le cadre de la lutte contre le déficit menée par le gouvernement Harper après la crise financière de 2008-2009, le Canada s’est retiré du BIE en 2012. À l’époque, les frais annuels pour être membre du BIE s’élevaient à 25 000 $. Le montant de l’adhésion n’est donc pas très élevé. Il est calculé proportionnellement aux sommes versées par les États aux Nations unies.

Cette décision avait semé la consternation à Toronto, où le conseil municipal avait l’intention de soumettre la candidature de la Ville Reine pour accueillir l’Expo de 2025.

Aujourd’hui, 183 pays sont membres du BIE. Le Canada est aujourd’hui le seul pays du G7 qui n’est pas membre de cette organisation.

En 1967, l’Expo de Montréal, qui coïncidait avec le centenaire de la Confédération, avait comme thème « Terre des Hommes » et comptait 90 pavillons. L’évènement a attiré plus de 50 millions de visiteurs en six mois. L’Expo de Vancouver, en 1986, avait comme thème « Un monde en mouvement – un monde en contact », et a vu quelque 20 millions de personnes visiter les 65 pavillons.

PHOTO FOURNIE PAR LE MONDE DES SCIENCES DE VANCOUVER, ARCHIVES LA PRESSE

Quelque 20 millions de personnes ont visité les 65 pavillons de l’Expo de Vancouver, en 1986.

« En tant que non-membre du BIE, le Canada continue de pouvoir participer aux expositions. Nous avons participé officiellement à Dubaï 2020 et nous participerons à la prochaine Expo 2025 à Osaka. Une participation future au BIE dépendra des priorités de la politique étrangère du Canada pour les années à venir », a indiqué Marilyne Guèvremont, porte-parole d’Affaires mondiales Canada, dans un courriel à La Presse.

« Mini-scène diplomatique »

Que le Canada brille par son absence du BIE est tout à fait déplorable, estime Romain Lecler, professeur au département de science politique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et expert en la matière.

D’autant que presque tous les États du monde sont désormais représentés au sein de l’organisation et à l’assemblée générale.

C’est un lieu où il est possible de conduire de la diplomatie justement parce que les enjeux sont plutôt techniques. Le BIE peut jouer le rôle d’un forum de réconciliation, de rencontre et de discussion entre États rivaux ou ennemis par exemple, sur une scène beaucoup moins visible que l’ONU.

Romain Lecler, professeur au département de science politique de l’UQAM

Il a aussi rappelé l’historique du BIE, qui était à sa fondation en 1928 une petite organisation internationale, fondée entre les deux grandes guerres, avant la multiplication des organisations relevant du système onusien après 1945.

PHOTO KARIM SAHIB, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Le Canada a participé officiellement à l’Expo Dubaï 2020.

« Paradoxalement, le retrait du Canada s’est fait au moment même où le BIE est devenu véritablement une organisation internationale universelle, en passant d’une cinquantaine d’États membres à plus de 180 en deux décennies. En 2012, le Canada s’est retiré en même temps que les États-Unis, mais les États-Unis sont revenus très rapidement en 2017. L’Australie avait aussi mis fin à son adhésion et n’est pas revenue », a affirmé M. Lecler.

« Le signal est paradoxal au moment où on reproche à d’autres organisations internationales, notamment onusiennes, de ne pas faire assez de place aux pays émergents. En fait, il n’y a presque aucun État qui ne soit plus membre du BIE et le Canada fait désormais figure d’exception. Ne pas être au BIE, cela veut dire ne pas participer aux discussions et au vote sur le choix des villes qui vont accueillir les prochaines expositions. Mais c’est aussi s’exclure de cette mini-scène diplomatique et s’empêcher éventuellement de critiquer certains choix comme celui de l’Arabie saoudite », a-t-il aussi souligné.

Avec la collaboration de William Leclerc, La Presse

Dans le New York Times : Découvrir Montréal par la littérature

Version archivée : Read Your Way Through Montreal - The New York Times

2 « J'aime »

Publicité de Tourisme Montréal :wink:

Faites passer la flamme à Montréal

Montréal compte plus de Français et de Françaises que près de la moitié des villes traversées par la flamme. Il va sans dire qu’on a été surpris de ne pas être considéré dans le parcours du relais.

Étudiez cette proposition symbolique à laflammeamontreal.com et montrez-nous votre appui en partageant cette vidéo !

Il me semble reconnaiître le boutique de bagels Le Trou dans Griffintown :slight_smile:

7 « J'aime »