Politique provinciale

Du gros n’importe quoi. Cette ligne de comm de QS ne fait que rabaisser le niveau du débat public.

Le propos de PSPP était que 1) le rythme actuel de l’immigration permanente et temporaire nuit à l’abordabilité du logement (un fait démontrable et démontré) et 2) l’inabordabilité du logement est un facteur qui pousse les gens à faire moins d’enfants qu’ils auraient autrement souhaité (un autre fait démontrable et démontré). Faire une équivalence entre ça et la théorie du Grand remplacement relève de la mauvaise foi pure et simple. Voici le verbatim de la conférence de presse en question si vous ne me croyez pas:

Une société est une bête complexe, et l’immigration engendre des effets (tantôt positifs, tantôt négatis, dépandamment du taux d’immigration et de la capacité d’accueil de la société) un peu partout. Dire qu’elle a une incidence sur un problème x, y et/ou z ne revient pas à dire qu’elle est la seule et unique cause de ce ou ces problèmes. (D’ailleurs, c’est là que les discours de PSPP et de Legault se démarque, PSPP n’ayant jamais affirmé que la crise du logement est “entièrement” causée par l’immigration.)

Ce qui fait en sorte que l’immigration soit devenu autant un sujet d’actualité n’a très peu à voir avec l’islam. C’est plutôt le fait que les politiques publiques actuelles en immigration conduisent très clairement à un bris du contrat social: impossibilité des jeunes à accéder à la propriété, bris de services de santé et d’éducation, impossibilité d’offrir la francisation à tout ceux qui en ont besoin, etc.). Ça, une frange de la gauche refuse de le reconnaître, préférant extrêmedroitiser tout ceux qui osent nommer ces problèmes plutôt que de faire de l’introspection. C’est justement pourquoi cette gauche est en chute libre partout en Occident : pire, elle pousse les gens directement dans les bras de la droite populiste–ou pire encore, de l’extrême droite, qui elle se contrefiche des insultes et ne se gênera pas de dénoncer l’immigration (vous le constaterez, avec beaucoup moins de scrupules ou de respect pour la vérité et les droits de la personne).

Donc de grâce, critiquez si vous avez à critiquer, mais évitez les raccourcis intellectuels de bas étage.

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